Bernard Chevallier

Bernard Chevallier

Joséphine impératrice

Le livre 4'35

J'ai envie de vous poser une question Bernard Chevallier : pourquoi encore un livre sur Joséphine, puisque vous en avez déjà écrit plusieurs ?
En fait, je n'en avais pas du tout envie­
Je vous nargue un peu là. Non mais je vais vous dire pourquoi.
Cela fait plusieurs ouvrages que je fais avec le photographe tout à fait extraordinaire qu'est Marc Walter, et nous venions de finir Saint Cloud lorsque les éditions du Chêne lui avait demandé de faire un livre sur Joséphine.
Donc Marc s'était évidemment tourné vers moi. J'ai dit : oh non, encore Joséphine, je n'ai plus rien à dire, ça ne m'intéresse pas.
Et puis finalement, comme j'aime beaucoup Marc Walter, je me suis laissé un peu avoir.
Et puis, petit à petit, quand on m'a envoyé le synopsis, j'ai dit mais c'est peut-être pas inintéressant.
Parce que plutôt que de faire une biographie chronologique, très ennuyeuse, on m'a donné des séquences.
Donc 3000 signes sur tel thème, 1000 signes sur tel thème. Et ça a été l'aiguillon qui m'a fait démarrer.
Je me suis lancé dans l'ouvrage et finalement une fois terminé je ne suis pas mécontent.
Vous avez raison, parce que c'est vrai que ce livre est passionnant. On a l'impression de redécouvrir la vie de Joséphine.
Alors vous le disiez il y a des visuels, des illustrations. Et puis il y a ces chapitres, assez courts, simples d'accès.
C'est à dire qu'il ne faut pas forcément être connaisseur de l'épopée napoléonienne ou de la vie de Joséphine pour s'y retrouver.
Ça a peut-être même été difficile pour vous d'écrire en pensant que votre public n'était pas forcément connaisseur ?
Non, au contraire. Je trouve qu'il faut aller vers son public.
C'est bien de faire des articles dans la revue du Louvre, dans le Bulletin de l'art français avec 25 notes pour expliquer telle chose, mais c'est bien aussi d'aller vers son public.
Et ça c'est extrêmement important. Alors j'avais d'abord dit à l'éditeur, il y a une chose sur laquelle je ne transigerai pas c'est trois chapitres :
Joséphine avant Napoléon. Jospéhine avec Napoléon. Et Joséphine après Napoléon.
Comme ça les choses sont claires.
Découvrez-vous encore des choses qui vous surprennent dans ce personnage de Joséphine ?
Constamment. C'était une femme finalement déjà très très moderne pour son temps, qui a fait la liaison entre la société de l'Ancien Régime, puisqu'elle n'a quand même que 8 ans d'écart avec Marie-Antoinette ;
et la société du Nouveau Régime, et ce sont deux mondes complètement différents qui s'opposent entre Napoléon et elle, et
finalement, ces deux personnalités extrêmement complexes,
opposées mais tous deux insulaires se sont très bien entendues, au point qu'ils ont fait malgré ce qu' on a dit, un couple absolument uni et parfait, à partir d'une certaine date évidemment.
Vous évoquez Marie-Antoinette qui est en quelque sorte la reine détestée, pour schématiser. Joséphine serait, elle, l'impératrice adorée, puisque c'est une personnalité à laquelle les français restent attachés.
Oui mais si vous réfléchissez bien, c'est la seule souveraine française que nous ayons eue depuis très longtemps.
La dernière à la rigueur pourrait être Louise de Lorraine qui avait épousé Henri III, encore que la Lorraine n'était pas française à cette époque là.
Sinon, toutes nos souveraines viennent de l'étranger, et celles qui viendront après aussi que ce soit Marie-Amélie ou Eugénie.
Donc Joséphine est vraiment la seule souveraine française. Et je pense que les françaises se sont retrouvées avec elle.
Pensez-vous que le destin de Napoléon aurait été différent s'il n'y avait pas eu Joséphine ?
Je suis absolument certain que Napoléon n'aurait pas eu le même destin sans Joséphine. D'ailleurs elle lui a toujours dit : je suis ta bonne étoile.
Ne me quitte pas ou tout va s'en aller. Et effectivement, Joséphine a joué un rôle très important sur Napoléon.
Elle le temporisait. Elle le connaissait par cœur, elle disait : je connais mon Bonaparte sur le bout du doigt.
Et elle savait très bien comment faire. Et surtout, ce qui a été très important, c'est qu'elle a su tenir la cour impériale d'une manière irréprochable, alors qu'elle n'était pas née du tout pour ça.
A qui destineriez-vous ce livre Joséphine impératrice ?
Au grand public. A qui d'autre voulez-vous que je le destine ? Pas aux historiens, qui ne trouveront pas leur compte dedans,
et les historiens d'art non plus. Il n'y a aucune note, aucun appareil critique.
Donc c'est un ouvrage destiné vraiment au grand public. C'est un bel ouvrage, qui à la fois allie la beauté des photos et le texte...
Ce n'est pas moi qui irais dire qu'il est inintéressant mais c'est à vous de le dire.
Avez-vous l'impression d'être encore objectif lorsque vous évoquez Joséphine ?
C'est difficile quand on aime son personnage parce que Joséphine est loin d'être parfaite.
Elle avait une certaine rouerie au niveau relationnel, sa vie n'a pas toujours été exempte de parcours un peu chaotiques, surtout juste après le mariage.
Mais ça on le sait. Et au contraire, c'est ce qui la rend attachante. Elle serait parfaite, elle serait totalement ennuyeuse.
Si Joséphine arrivait là dans ce studio, qu'auriez-vous envie de lui dire ?
Madame je vous admire, et je vous aime.
Joséphine impératrice, c'est votre actualité Bernard Chevallier. Merci. Et vous êtes publié aux éditions du Chêne.

Philippe Chauveau :
J'ai envie de vous poser une question Bernard Chevallier : pourquoi encore un livre sur Joséphine, puisque vous en avez déjà écrit plusieurs ?

Bernard Chevallier :
En fait, je n'en avais pas du tout envie­

Philippe Chauveau :
Je vous nargue un peu là.

Bernard Chevallier :
Non mais je vais vous dire pourquoi.
Cela fait plusieurs ouvrages que je fais avec le photographe Marc Walter, et nous venions de finir Saint Cloud lorsque les éditions du Chêne lui avait demandé de faire un livre sur Joséphine. Donc Marc s'était évidemment tourné vers moi. J'ai dit : oh non, encore Joséphine, je n'ai plus rien à dire, ça ne m'intéresse pas. Et puis finalement, comme j'aime beaucoup Marc Walter, je me suis laissé avoir. Et puis, petit à petit, quand on m'a envoyé le synopsis, j'ai dit mais c'est peut-être pas inintéressant. Parce que plutôt que de faire une biographie chronologique, très ennuyeuse, on m'a donné des séquences. Donc 3000 signes sur tel thème, 1000 signes sur tel thème. Et ça a été l'aiguillon qui m'a fait démarrer. Je me suis lancé dans l'ouvrage et finalement une fois terminé je ne suis pas mécontent.

Philippe Chauveau :
Vous avez raison, parce que c'est vrai que ce livre est passionnant. On a l'impression de redécouvrir la vie de Joséphine. Donc vous le disiez il y a des visuels, des illustrations. Et puis il y a ces chapitres, assez courts, simples d'accès. C'est à dire qu'il ne faut pas forcément être connaisseur de l'épopée napoléonienne ou de la vie de Joséphine pour s'y retrouver. Ca a peut-être même été difficile pour vous d'écrire en pensant que votre public n'était pas forcément connaisseur ?

Bernard Chevallier :
Non, au contraire. Je trouve qu'il faut aller vers son public. C'est bien de faire des articles dans la revue du Louvre, dans le Bulletin de l'art français avec 25 notes pour expliquer telle chose, mais c'est bien aussi d'aller vers son public. Et ça c'est extrêmement important. Alors j'avais d'abord dit à l'éditeur : il y a une chose sur laquelle je ne transigerai pas : c'est trois chapitres. Joséphine avant Napoléon. Jospéhine avec Napoléon. Et Joséphine après Napoléon. Comme ça les choses sont claires.

Philippe Chauveau :
Découvrez-vous encore des choses qui vous surprennent dans ce personnage de Joséphine ?

Bernard Chevallier :
Constamment. C'était une femme finalement déjà très très moderne pour son temps, qui a fait la liaison entre la société de l'Ancien Régime, puisqu'elle n'a quand même que 8 ans d'écart avec Marie-Antoinette ; et la société du Nouveau Régime, et ce sont deux mondes complètement différents qui s'opposent entre Napoléon et elle, et finalement, ces deux personnalités extrêmement complexes, opposées mais tous deux insulaires, se sont très bien entendues, au point qu'ils ont fait quand même, malgré ce que l'on a dit, un couple absolument uni et parfait, à partir d'une certaine date, évidemment.

Philippe Chauveau :
Vous évoquez Marie-Antoinette qui est en quelque sorte la reine détestée, pour schématiser. Joséphine serait, elle, l'impératrice adorée, puisque c'est une personnalité à laquelle les français restent attachés.

Bernard Chevallier :
Oui mais si vous réfléchissez bien, c'est la seule souveraine française que nous ayons eue depuis très longtemps. La dernière à la rigueur pourrait être Louise de Lorraine qui avait épousé Henri III, encore que la Lorraine n'était pas française à cette époque là. Sinon, toutes nos souveraines viennent de l'étranger, et celles qui viendront après aussi que ce soit Marie-Amélie ou Eugénie. Donc Joséphine est vraiment la seule souveraine française. Et je pense que les françaises se sont retrouvées avec elle.

Philippe Chauveau :
Pensez-vous que le destin de Napoléon aurait été différent s'il n'y avait pas eu Joséphine ?

Bernard Chevallier :
Je suis absolument certain que Napoléon n'aurait pas eu le même destin sans Joséphine. D'ailleurs elle lui a toujours dit : je suis ta bonne étoile. Ne me quitte pas ou tout va s'en aller. Et effectivement, Joséphine a joué un rôle très important sur Napoléon. Elle le temporisait. Elle le connaissait par cœur, elle disait : je connais mon Bonaparte sur le bout du doigt. Et elle savait très bien comment faire. Et surtout, ce qui a été très important, c'est qu'elle a su tenir la cour impériale d'une manière irréprochable, alors qu'elle n'était pas née du tout pour ça.

Philippe Chauveau :
A qui destineriez-vous ce livre Joséphine impératrice ?

Bernard Chevallier :
Au grand public. A qui d'autre voulez-vous que je le destine ? Pas aux historiens, qui ne trouveront pas leur compte dedans, les historiens d'art non plus. Il n'y a aucune note, aucun appareil critique. Donc c'est un ouvrage destiné vraiment au grand public. C'est un bel ouvrage, qui à la fois allie la beauté des photos et le texte... Ce n'est pas moi qui irais dire qu'il est inintéressant mais c'est à vous de le dire.

Philippe Chauveau :
Avez-vous l'impression d'être encore objectif lorsque vous évoquez Joséphine ?

Bernard Chevallier :
C'est difficile quand on aime son personnage parce que Joséphine est loin d'être parfaite. Elle avait une certaine rouerie au niveau relationnel, sa vie n'a pas toujours été exempte de parcours un peu chaotiques, surtout juste après le mariage. Mais ça on le sait. Et au contraire, c'est ce qui la rend attachante. Elle serait parfaite, elle serait totalement ennuyeuse.

Philippe Chauveau :
Si Joséphine arrivait là dans ce studio, qu'auriez-vous envie de lui dire ?

Bernard Chevallier :
Madame je vous admire, et je vous aime.

Philippe Chauveau :
Joséphine impératrice, c'est votre actualité Bernard Chevallier. Merci. Et vous êtes publié aux éditions du Chêne.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Voilà un homme amoureux. Certes, c'est un amour platonique mais quand même… depuis des années, Bernard Chevallier est amoureux de Joséphine, l'impératrice et il lui consacre ce nouvel ouvrage.Plus sérieusement, Bernard Chevallier est aujourd'hui considéré comme LE spécialiste de Joséphine de Beauharnais, devenue impératrice des français en épousant Napoléon.Après des études d'histoire et d'histoire de l'Art, Bernard Chevallier devient guide-conférencier puis conservateur. Nommé à Malmaison, c'est là qu'il découvre...Joséphine impératrice de Bernard Chevallier - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Bernard Chevallier. Vous êtes un homme amoureux parait-il. Vous êtes amoureux de l'impératrice Joséphine depuis plusieurs années. On va expliquer comment est née  cette passion. En tous cas, Joséphine est au cœur de votre nouveau livre, Joséphine impératrice aux éditions du Chêne. Cette passion vient de loin. Mais au-delà de Joséphine, c'est l'Histoire qui est le terreau de votre vie. D'où vient cette passion pour l'Histoire ? Bernard Chevallier :La passion pour l'Histoire m'a été donné...Joséphine impératrice de Bernard Chevallier - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :J'ai envie de vous poser une question Bernard Chevallier : pourquoi encore un livre sur Joséphine, puisque vous en avez déjà écrit plusieurs ?Bernard Chevallier :En fait, je n'en avais pas du tout envie­Philippe Chauveau :Je vous nargue un peu là. Bernard Chevallier :Non mais je vais vous dire pourquoi. Cela fait plusieurs ouvrages que je fais avec le photographe Marc Walter, et nous venions de finir Saint Cloud lorsque les éditions du Chêne lui avait demandé de faire un livre sur Joséphine. Donc Marc...Joséphine impératrice de Bernard Chevallier - Le livre - Suite