Guy Scarpetta

Guy Scarpetta

Guido

Le livre 4'30

Guy Scarpetta dans ce nouveau roman publié chez Gallimard et c'est un prénom Guido, Guido c'est votre grand-père Guido Palmino, dont vous allez nous raconter l'histoire, il a été déporté à Dachau mais surtout il a été plusieurs semaines dans un train, qu'on a appelé le train fantôme.
C'est une histoire de déportation mais c'est aussi une histoire de famille que vous avez voulu raconter, mais quelque part le livre que vous souhaitiez faire n'est pas le livre que nous avons ici.
Voilà, c'est vrai qu'il y avait depuis mon enfance cette figure d'un grand-père qui a obtenu la mention « mort pour la France », c'est un martyr avec tout ce que le mot martyr peut signifier dans les familles italiennes ou le fond chrétien est toujours présent même chez les athées.
Et cette histoire m'a hanté pendant très longtemps, et au moment ou j'ai dépassé l'age qu'il avait quand il est mort, j'ai voulu revenir sur cette histoire qui était très flou pour moi, pleine de zones d'ombres.
Oui, justement c'est ce que vous dites dans la famille on n'en parlait pas, même si on savait ce qu'il c'était passé.
Mon grand-père est mort à Dachau, déporté et cette figure du grand-père mort à Dachau avait un peu occulté tout le reste et donc je me suis intéressé au reste, c'est à dire l'histoire d'un maçon du Frioul qui a fait la guerre de 1914 qui en est revenu comme beaucoup complètement écoeuré
Et qui est devenu à ce moment là avec le modèle de la révolution Bolchevique, il a été un des fondateurs du communisme italien dans le Frioul qui a donc été ensuite persécuté par Mussolini.
Et justement il décide de quitter l'Italie avec son épouse Angelina pour rejoindre le Berry pour échapper au régime mussolinien.
Etant traqué et persécuté par Mussolini, il a décidé de faire venir toute sa famille en France, donc voilà plusieurs épisodes sur lequel je passe, très tôt il participe à la résistance, comme si c’était dans le prolongement naturel du combat contre Mussolini en Italie.
C'est un résistant ordinaire qui n'a pas fait d'exploit mais un de ceux sans qui aucun exploit n'aurait pu avoir lieu. Et puis il se fait arrêter un peu par hasard, simplement parce qu’il y avait quelques tractes qui étaient oubliées sur un buffet.
Et commence quelque chose qui s'est avéré à moi au fur et à mesure de mes recherches comme une vraie tragédie, il y a plusieurs actes et à chaque fois ça pourrait bien évoluer et à chaque fois ça va vers le pire, le jugement, il aurait du être libéré après avoir fait ses 15 mois de prison
Mais le préfet décide de l'envoyer dans un camp de concentration français.
Ce qui est dramatique dans l'histoire de votre grand-père c'est que il y a comme vous le dites plusieurs occasions ou le destin aurait pu être différent et finalement bien que nous soyons à la fin de la guerre ce train va arriver à Dachau ou va mourir votre grand-père.
Mais alors pourquoi dans votre famille gardait-on cette histoire secrète ?
Je crois que la mort tragique à Dachau a été quelque chose qui a fait qu'on a pas voulu savoir ce qu'il c'était passé avant, on disposait d'un mot au crayon balancé du train qu'un cheminot avait recueilli et transmis à ma famille mais on savait pas grand chose
Il a fallu que ce soit moi qui en 2008 ailles aux archives départementales de l'Ariège pour découvrir le dossier d'internement de mon grand-père au camp du Vernet, personne n'avait été y voir, il y a des milliers de dossiers que personnes ne va voir et qui sont passionnant.
Merci Guy Scarpetta, votre actualité c'est donc ce nouveau roman, c'est chez Gallimard, ça s’appelle Guido.

Philippe Chauveau :
Guy Scarpetta dans ce nouveau roman publié chez Gallimard et c'est un prénom Guido, Guido c'est votre grand-père Guido Palmino, dont vous allez nous raconter l'histoire, il a été déporté à Dachau mais surtout il a été plusieurs semaines dans un train, qu'on a appelé le train fantôme.
C'est une histoire de déportation mais c'est aussi une histoire de famille que vous avez voulu raconter, mais quelque part le livre que vous souhaitiez faire n'est pas le livre que nous avons ici.

Guy Scarpetta :
Voilà, c'est vrai qu'il y avait depuis mon enfance cette figure d'un grand-père qui a obtenu la mention « mort pour la France », c'est un martyr avec tout ce que le mot martyr peut signifier dans les familles italiennes ou le fond chrétien est toujours présent même chez les athées.
Et cette histoire m'a hanté pendant très longtemps, et au moment ou j'ai dépassé l'age qu'il avait quand il est mort, j'ai voulu revenir sur cette histoire qui était très flou pour moi, pleine de zones d'ombres.

Philippe Chauveau :
Oui, justement c'est ce que vous dites dans la famille on n'en parlait pas, même si on savait ce qu'il c'était passé.

Guy Scarpetta :
Mon grand-père est mort à Dachau, déporté et cette figure du grand-père mort à Dachau avait un peu occulté tout le reste et donc je me suis intéressé au reste, c'est à dire l'histoire d'un maçon du Frioul qui a fait la guerre de 1914 qui en est revenu comme beaucoup complètement écœuré
Et qui est devenu à ce moment là avec le modèle de la révolution Bolchevique, il a été un des fondateurs du communisme italien dans le Frioul qui a donc été ensuite persécuté par Mussolini.

Philippe Chauveau :
Et justement il décide de quitter l'Italie avec son épouse Angelina pour rejoindre le Berry pour échapper au régime mussolinien.

Guy Scarpetta :
Étant traqué et persécuté par Mussolini, il a décidé de faire venir toute sa famille en France, donc voilà plusieurs épisodes sur lequel je passe, très tôt il participe à la résistance, comme si c’était dans le prolongement naturel du combat contre Mussolini en Italie.
C'est un résistant ordinaire qui n'a pas fait d'exploit mais un de ceux sans qui aucun exploit n'aurait pu avoir lieu. Et puis il se fait arrêter un peu par hasard, simplement parce qu’il y avait quelques tractes qui étaient oubliées sur un buffet.
Et commence quelque chose qui s'est avéré à moi au fur et à mesure de mes recherches comme une vraie tragédie, il y a plusieurs actes et à chaque fois ça pourrait bien évoluer et à chaque fois ça va vers le pire, le jugement, il aurait du être libéré après avoir fait ses 15 mois de prison
Mais le préfet décide de l'envoyer dans un camp de concentration français.

Philippe Chauveau :
Ce qui est dramatique dans l'histoire de votre grand-père c'est que il y a comme vous le dites plusieurs occasions ou le destin aurait pu être différent et finalement bien que nous soyons à la fin de la guerre ce train va arriver à Dachau ou va mourir votre grand-père.
Mais alors pourquoi dans votre famille gardait-on cette histoire secrète ?

Guy Scarpetta :
Je crois que la mort tragique à Dachau a été quelque chose qui a fait qu'on a pas voulu savoir ce qu'il c'était passé avant, on disposait d'un mot au crayon balancé du train qu'un cheminot avait recueilli et transmis à ma famille mais on savait pas grand chose
Il a fallu que ce soit moi qui en 2008 ailles aux archives départementales de l'Ariège pour découvrir le dossier d'internement de mon grand-père au camp du Vernet, personne n'avait été y voir, il y a des milliers de dossiers que personnes ne va voir et qui sont passionnant.

Philippe Chauveau :
Merci Guy Scarpetta, votre actualité c'est donc ce nouveau roman, c'est chez Gallimard, ça s’appelle Guido.

À la une : Guy Scarpetta - Guido
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  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Guy Scarpetta s'est illustré depuis de nombreuses années dans différents domaines artistiques, littérature, cinéma, arts plastiques. Il a le goût de l'échange et du partage mais aussi un regard sans concession sur notre époque et sur une culture fast-food qui vampirise selon luiUne culture plus intellectuelle basée sur la réflexion, l'enrichissement personnel et l'ouverture à l'autre. Depuis son premier livre en 1972 on doit à Guy Scarpetta des essais comme Brecht ou le soldat mort, L'impureté ou Variation sur l'érotisme...Guido de Guy Scarpetta - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Guy Scarpetta, j'ai plaisir à vous accueillir à l'occasion de la sortie chez Gallimard de votre nouveau roman « Guido », on va faire plus connaissance avec vous, votre première publication c'étais en 1972, mais votre vie est liée à beaucoup de choses,Il y a la littérature, les arts, la peintures, il y a le cinéma aussi puisque vous avez enseigné le cinéma en université, comment vous définiriez vous ? Qui est Guy Scarpetta ?Guy Scarpetta :La vie est trop courte pour qu'on en ai qu'une, j'ai...Guido de Guy Scarpetta - Portrait - Suite
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    Olivier Renault "L'Arbre à lettres" 14 Rue Boulard75014 Paristél : 01 43 22 32 42www.arbrealettres.com J'ai aimé ce livre pour plusieurs raison, avec une absence de naïveté et une façon très subtile dans l'écriture d'éviter les clichés, à un certains moment, à un certains moment on se dit que l'on va avoir l'image d'Epinal qui va arriver par exemple avec les pacifiste.Et bien non Guido il est différent il prend pas ce parti là et donc le grand point fort du livre c'est de jouer avec les niveaux de l'histoire tout en...Guido de Guy Scarpetta - L'avis du libraire - Suite