Romain Sardou

Romain Sardou

Fraülein France

Le livre 4'57

Et dans ce nouveau titre, Romain Sardou, « Fraulein France », vous nous entrainez donc au cœur du Paris, Paris occupé, le Paris de 1940, nous allons rencontrer une jeune femme charmante, superbe, sublime,
à tel point que tout les gradés nazis en poste à Paris sont fous d'elle parce que cette jeune femme a choisi de vendre ses charmes dans l'une des maisons closes les plus cotés de l'époque « le Sphinx ».
Difficile de parler de mademoiselle France sans trop dévoiler l'intrigue du roman, d'où vient-elle cette histoire ? Pourquoi cette envie d'emmener votre lecteur dans cette époque ? Et pourquoi ce personnage féminin ?
Alors pour l'époque c'est un peu compliqué parce que j'ai hésité assez longtemps avant de me lancer dans cette période de la seconde guerre mondiale, de l'occupation allemande en France.
A la différence d'autres périodes que j'ai pu traité dans mes romans précédents, ce n'est pas une histoire totalement révolue cette période, c'est encore très présent dans nos modes de pensées, dans nos réflexes, dans notre vocabulaire.
La seconde guerre mondiale et l'occupation, c'est encore très « là » et souvent j'ai remarqué que quand on parlait de cette période, on parlait pas d'histoire, on parlait politique, c'est vraiment une façon de se situer et je me suis dit bon écrire c'est quand même glissant.
Moi je suis un auteur de romans historique, je n'ai pas un propos politique, ça ne m'intéresse pas, je suis là pour raconter des histoires, des intrigues, faire vivre des personnages. Je faisais quand même très attention.
Ce qui m'a vraiment amené à ce travail, ça a été des lectures, des recherches assez général sur la période mais à beaucoup de moments je me suis aperçue que derrière chaque idées,
chaque idéologies, que ce soit les idéaux de la résistance ou les idéaux de la collaboration parce qu'ils ont existés.Ces idées n'étaient pas abstraites. Derrière chaque idéologie, il y a une biographie.
En fait, beaucoup de positions peuvent nous choquer, nous surprendre ou que l'on peut admirer s'explique très souvent parce ce qu'il s'est passé avant. Qu'est ce qu'on vécut ces gens là ?
Qu'est ce que leurs parents ont vécus ? Dans quel milieu ils sont ? Dans quel endroit de la France ils sont ? Derrière toutes ces idées il y avait une biographie, derrière cette biographie, il y avait une histoire.
Moi comme je suis un conteur, je suis un raconteur d'histoires, c'est ces histoires là qui m'intéressaient. Plus que le volet politique, c'est comment ils en sont arrivés là. Et c'est comme ça qu'apparaît mon personnage principal.
Avez vous eu l'impression de vous mettre en danger ? Vous le dites vous même, vous faîtes de la littérature de divertissement.
Là vous choisissez une période trouble qui est encore très présente. Vous avez eu l'impression parfois que c'était un peu dangereux ? Vous avez marchés un peu sur des œufs ?
Oui franchement oui. Plusieurs fois je me suis dit « Attention faut pas que ce soit mal interprété ou mal compris » Parce qu'il y a des personnages qui disent des choses atroces quand même.
Tout est vrai, je ne l'ai pas inventé. D'ailleurs la plupart des personnages sont réels ou inspirés de personnages qui ont vraiment existés et justement la caution du réel était très importante pour moi.
Il n'était pas question de faire faire des choses à des gens. A chaque fois je suis parti d'un ou de plusieurs personnages qui ont vraiment fait ce que je montre dans le livre ou qui l'ont vraiment dit.
A ce moment là je pouvais le mettre en scène entre guillemets. J'avais la crédibilité de la réalité.
Quand vous avez mis le point final à cet ouvrage, que vous avez donné le manuscrit à votre éditeur, que ce soit pour celui-ci ou vos précédents titres
avez vous eu l'impression de vous séparer d'un bébé, d'un enfant ou est ce que finalement les personnages continuent de vivre avec vous ? Comment êtes vous ?
Cela dépend. Les livres précédents, je m'en séparais assez facilement parce que j'étais déjà reparti dans un autre livre, j'arrivais à tourner la page d'une certaine manière.
Là c'est plus compliqué parce qu'effectivement, je suis très attaché à ce personnage de France. Beaucoup plus que je ne l'ai été de mes autres personnages parce que vraiment elle me touche beaucoup cette femme.
Même dans ses ambiguïtés, dans ces exagérations, dans les choses terribles qu'elle dit et qu'elle fait pendant le livre qui s'explique à la fin. Je l'ai vraiment beaucoup aimé ce personnage. Je m'en suis pas encore totalement détaché.
Parce que ce personnage, quand même, il est très différent.
Et bien déjà c'est une femme. Je vous disais que je faisais très attention sur la période, j'ai pendant très longtemps fait attention aux personnages féminins aussi.
N'étant pas convaincu que je maîtriserai aussi bien un personnage féminin qu'un personnage masculin. D'ailleurs je dois rendre hommage à ma femme qui m'a beaucoup aidé dans la lecture des différentes versions du livre
parce que plusieurs fois elle m'a pris en flagrant délit de rendre mon personnage trop masculin.« Tu sais une femme, elle dirait peut être pas ça à ce moment là, elle ferait peut être pas ça comme ça tout de suite.
Elle m'a pas mal aidé à construire ce personnage qui effectivement est ambiguë et donc doit être tenue.
En tout cas Mademoiselle France, on ne l'oublie pas facilement. « Fräulein France » c'est vraiment un livre coup de poing parce qu'il se passe beaucoup de choses et on est donc dans cette époque très ambiguë.
En tout cas, c'est un grand plaisir de lecture, un gros coup de cœur. « Fräulein France » de Romain Sardou aux éditions XO. Merci beaucoup.
Merci.

Philippe Chauveau :
Et dans ce nouveau titre, Romain Sardou, « Fraulein France », vous nous entrainez donc au cœur du Paris, Paris occupé, le Paris de 1940, nous allons rencontrer une jeune femme charmante, superbe, sublime, à telle point que tout les gradés nazis en poste à Paris sont fou d'elle parce que cette jeune femme a choisi de vendre ses charmes dans l'une des maisons closes les plus cotés de l'époque « le Sphinx ». Difficile de parler de mademoiselle France sans trop dévoiler l'intrigue du roman, d'où vient-elle cette histoire ? Pourquoi cette envie d'emmener votre lecteur dans cette époque ? Et pourquoi ce personnage féminin ?

Romain Sardou :
Alors pour l'époque c'est un peu compliqué parce que j'ai hésité assez longtemps avant de me lancer dans cette période de la seconde guerre mondiale, de l'occupation allemande en France. A la différence d'autres périodes que j'ai pu traité dans mes romans précédents, ce n'est pas une histoire totalement révolue cette période, c'est encore très présent dans nos modes de pensées, dans nos réflexes, dans notre vocabulaire. La seconde guerre mondiale et l'occupation, c'est encore très « là » et souvent j'ai remarqué que quand on parlait de cette période, on parlait pas d'histoire, on parlait politique, c'est vraiment une façon de se situer et je me suis dit bon écrire c'est quand même glissant. Moi je suis un auteur de romans historique, je n'ai pas un propos politique, ça ne m'intéresse pas, je suis là pour raconter des histoires, des intrigues, faire vivre des personnages. Je faisais quand même très attention. Ce qui m'a vraiment amené à ce travail, ça a été des lectures, des recherches assez général sur la période mais à beaucoup de moments je me suis aperçue que derrière chaque idées, chaque idéologies, que ce soit les idéaux de la résistance ou les idéaux de la collaboration parce qu'ils ont existés. Ces idées n'étaient pas abstraites. Derrière chaque idéologie, il y a une biographie. En fait, beaucoup de positions peuvent nous choquer, nous surprendre ou que l'on peut admirer s'explique très souvent parce ce qu'il s'est passé avant. Qu'est ce qu'on vécut ces gens là ? Qu'est ce que leurs parents ont vécus ? Dans quel milieu ils sont ? Dans quel endroit de la France ils sont ? Derrière toutes ces idées il y avait une biographie, derrière cette biographie, il y avait une histoire. Moi comme je suis un conteur, je suis un raconteur d'histoires, c'est ces histoires là qui m'intéressaient. Plus que le volet politique, c'est comment ils en sont arrivés là. Et c'est comme ça qu'apparaît mon personnage principal.

Philippe Chauveau :
Avez vous eu l'impression de vous mettre en danger ? Vous le dites vous même, vous faîtes de la littérature de divertissement. Là vous choisissez une période trouble qui est encore très présente. Vous avez eu l'impression parfois que c'était un peu dangereux ? Vous avez marchés un peu sur des œufs ?

Romain Sardou :
Oui franchement oui. Plusieurs fois je me suis dit « Attention faut pas que ce soit mal interprété ou mal compris » Parce qu'il y a des personnages qui disent des choses atroces quand même. Tout est vrai, je ne l'ai pas inventé. D'ailleurs la plupart des personnages sont réels ou inspirés de personnages qui ont vraiment existés et justement la caution du réel était très importante pour moi. Il n'était pas question de faire faire des choses à des gens. A chaque fois je suis parti d'un ou de plusieurs personnages qui ont vraiment fait ce que je montre dans le livre ou qui l'ont vraiment dit. A ce moment là je pouvais le mettre en scène entre guillemets. J'avais la crédibilité de la réalité.

Philippe Chauveau :
Quand vous avez mis le point final à cet ouvrage, que vous avez donné le manuscrit à votre éditeur, que ce soit pour celui-ci ou vos précédents titres que vous avez l'impression de vous séparer d'un bébé, d'un enfant ou est ce que finalement les personnages continuent de vivre avec vous ? Comment êtes vous ?

Romain Sardou :
Cela dépend. Les livres précédents, je m'en séparais assez facilement parce que j'étais déjà reparti dans un autre livre, j'arrivais à tourner la page d'une certaine manière. Là c'est plus compliqué parce qu'effectivement, je suis très attaché à ce personnage de France. Beaucoup plus que je ne l'ai été de mes autres personnages parce que vraiment elle me touche beaucoup cette femme. Même dans ses ambiguïtés, dans ces exagérations, dans les choses terribles qu'elle dit et qu'elle fait pendant le livre qui s'explique à la fin. Je l'ai vraiment beaucoup aimé ce personnage. Je m'en suis pas encore totalement détaché.

Philippe Chauveau :
Parce que ce personnage, quand même, il est très différent.

Romain Sardou :
Et bien déjà c'est une femme. Je vous disais que je faisais très attention sur la période, j'ai pendant très longtemps fait attention aux personnages féminins aussi. N'étant pas convaincu que je maîtriserai aussi bien un personnage féminin qu'un personnage masculin. D'ailleurs je dois rendre hommage à ma femme qui m'a beaucoup aidé dans la lecture des différentes versions du livre parce que plusieurs fois elle m'a pris en flagrant délit de rendre mon personnage trop masculin. « Tu sais une femme, elle dirait peut être pas ça à ce moment là, elle ferait peut être pas ça comme ça tout de suite. Elle m'a pas mal aidé à construire ce personnage qui effectivement est ambiguë et donc doit être tenue.

Philippe Chauveau :
En tout cas Mademoiselle France, on ne l'oublie pas facilement. « Fräulein France » c'est vraiment un livre coup de poing parce qu'il se passe beaucoup de choses et on est donc dans cette époque très ambiguë. En tout cas, c'est un grand plaisir de lecture, un gros coup de cœur. « Fräulein France » de Romain Sardou aux éditions XO. Merci beaucoup.

Romain Sardou :
Merci.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Chez les Sardou, la fibre artistique et créatrice se transmet de générations en générations. Le génial Victorien Sardou qui écrivit de nombreuses pièces de théâtre, dont Tosca qui inspira Puccini, l'accent chantant et gouailleur de Fernand et Jackie Sardou, les succès populaires de leur fils Michel, la famille est habituée à tenir le haut de l'affiche. La nouvelle génération ne déroge pas à la règle et les deux fils de Michel Sardou suivent les traces de leurs ainés. Davy Sardou est un comédien reconnu. Quant à son...Rediffusion des escales littéraires en partenariat avec le Crédit Mutuel Océan de Romain Sardou - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Romain Sardou.Romain Sardou :Bonjour.Philippe Chauveau :J'ai grand plaisir à vous retrouver parce qu'a chaque fois qu'on est ensemble, on sait qu'on va voyagerr dans le temps. Que ce soit « America » avec les Amériques du XVIIIème siècle, que ce soit « Pardonnez nos offenses » pour l'époque médiévale ou encore l'action que vous aviez placés dans la Rome antique. Aujourd'hui avec « Fräulein France », nous sommes dans le Paris des années 40. Pourquoi toujours placer vos intrigues dans une...Rediffusion des escales littéraires en partenariat avec le Crédit Mutuel Océan de Romain Sardou - Portrait - Suite
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