Véronique Ovaldé

Véronique Ovaldé

Des vies d'oiseaux

Le livre 4'06
Philippe Chauveau : Véronique Ovaldé, votre actualité c'est « Des vies d'Oiseaux ». Vous nous entraînez dans un pays imaginaire, mais qu'on peut situer en Amérique latine. Il y a le personnage de Gustavo avec sa femme, Vida. Ils appellent un jour la Police parce que leur maison a été visité. Comment ce personnage de Vida est-il né dans votre imagination et pourquoi l'avoir installé dans cet univers fantasmé de l'Amérique latine.

Véronique Ovaldé : J'invente toujours des territoires pour les personnages. Ça aurait pu se passer en Amérique du Nord, danns le Grand Nord ou je ne sais où. Il fallait qu'il y ait un territoire vaste, un territoire où la disparité géographique allait creuser la disparité sociale. C'est ça, avoir plusieurs pays en un qui m'intéresse, je ne pourrai pas raconter une histoire qui se passe au bout de ma rue.

Philippe Chauveau : La roman commence comme un polar. Le couple appelle la Police, le lieutenant Taïbot se présente et on apprend que le couple a une fille, Paloma, qui a fui la maison. Paloma va être le déclencheur de tous les bouleversements de ces personnages.

Véronique Ovaldé : Ça m'intéressait de prendre des personnages à l'instant du désordre. Dans mon précédent roman, Vera Candida, je regardais les trajectoires de plusieurs générations de personnages. Je regardais de très haut comment on prend les bifurcations ou comment on ne les prend pas. Finalement là ce qui m'intéressait c'était de regarder les gens à l'instant T, les regarder au moment où tout ce qui fonctionnait tellement bien sombre dans le grand chaos. Ces personnages là on d'abord un grand désordre intérieur. Pour Vida, tout ce qui avait l'air de marcher à la perfection explose, elle va remettre tout en question.

Philippe Chauveau : Il y a des personnages importants comme Vida, son mari Gustavo, leur fille Paloma et le lieutenant Taïbo. Il y a aussi des personnages qui gravitent tout autour et qui ont aussi leur importance, que ce soit le fiancé de Paloma ou son ami Eguzski. Comment construisez-vous vos personnages, est-ce qu'ils s'imbriquent les uns avec les autres ?

Véronique Ovaldé : Ils s'emboîtent les uns avec les autres. J'adore les personnages secondaires, j'aime qu'ils aient une vraie épaisseur. Ce texte était beaucoup plus long dans une première version, je sais plus de choses de mes personnages que le lecteur n'en sait. Ils ont une épaisseur supplémentaire invisible, ils ne sont pas juste là pour alimenter l'intrigue, ils sont profondément là.

Philippe Chauveau : Ces personnages, une fois que le point final a été mis, continuent-ils à vous habiter ou les laissez-vous se reposer ?

Véronique Ovaldé : Ils ne sont plus avec moi. D'ailleurs, c'est ça qui est douloureux, les quitter. On a passé tellement de temps avec eux, on met tellement de temps à écrire un roman. Le moment où on se dit : « ça y est c'est terminé, je n'ajouterai plus une ligne », ça veut dire qu'on les quitte et je n'avais du tout envie de quitter Vida et Taïbo.

Philippe Chauveau : Est-ce qu'il y a beaucoup de vous-même dans cet écriture, dans ce roman là particulièrement ?

Véronique Ovaldé : Les choses sont beaucoup plus complexes que si elles étaient calquées sur moi, sur ma vie. Mais au fond cette joyeuse mélancolie, c'est plutôt la façon dont je regarde le monde.

Philippe Chauveau : Merci beaucoup Véronique Ovaldé, « Des vies d'oiseaux » c'est votre nouveau roman aux éditions de l'Olivier, où nous nous étions donné rendez-vous.
Philippe Chauveau : Véronique Ovaldé, votre actualité c'est « Des vies d'Oiseaux ». Vous nous entraînez dans un pays imaginaire, mais qu'on peut situer en Amérique latine. Il y a le personnage de Gustavo avec sa femme, Vida. Ils appellent un jour la Police parce que leur maison a été visité. Comment ce personnage de Vida est-il né dans votre imagination et pourquoi l'avoir installé dans cet univers fantasmé de l'Amérique latine.

Véronique Ovaldé : J'invente toujours des territoires pour les personnages. Ça aurait pu se passer en Amérique du Nord, danns le Grand Nord ou je ne sais où. Il fallait qu'il y ait un territoire vaste, un territoire où la disparité géographique allait creuser la disparité sociale. C'est ça, avoir plusieurs pays en un qui m'intéresse, je ne pourrai pas raconter une histoire qui se passe au bout de ma rue.

Philippe Chauveau : La roman commence comme un polar. Le couple appelle la Police, le lieutenant Taïbot se présente et on apprend que le couple a une fille, Paloma, qui a fui la maison. Paloma va être le déclencheur de tous les bouleversements de ces personnages.

Véronique Ovaldé : Ça m'intéressait de prendre des personnages à l'instant du désordre. Dans mon précédent roman, Vera Candida, je regardais les trajectoires de plusieurs générations de personnages. Je regardais de très haut comment on prend les bifurcations ou comment on ne les prend pas. Finalement là ce qui m'intéressait c'était de regarder les gens à l'instant T, les regarder au moment où tout ce qui fonctionnait tellement bien sombre dans le grand chaos. Ces personnages là on d'abord un grand désordre intérieur. Pour Vida, tout ce qui avait l'air de marcher à la perfection explose, elle va remettre tout en question.

Philippe Chauveau : Il y a des personnages importants comme Vida, son mari Gustavo, leur fille Paloma et le lieutenant Taïbo. Il y a aussi des personnages qui gravitent tout autour et qui ont aussi leur importance, que ce soit le fiancé de Paloma ou son ami Eguzski. Comment construisez-vous vos personnages, est-ce qu'ils s'imbriquent les uns avec les autres ?

Véronique Ovaldé : Ils s'emboîtent les uns avec les autres. J'adore les personnages secondaires, j'aime qu'ils aient une vraie épaisseur. Ce texte était beaucoup plus long dans une première version, je sais plus de choses de mes personnages que le lecteur n'en sait. Ils ont une épaisseur supplémentaire invisible, ils ne sont pas juste là pour alimenter l'intrigue, ils sont profondément là.

Philippe Chauveau : Ces personnages, une fois que le point final a été mis, continuent-ils à vous habiter ou les laissez-vous se reposer ?

Véronique Ovaldé : Ils ne sont plus avec moi. D'ailleurs, c'est ça qui est douloureux, les quitter. On a passé tellement de temps avec eux, on met tellement de temps à écrire un roman. Le moment où on se dit : « ça y est c'est terminé, je n'ajouterai plus une ligne », ça veut dire qu'on les quitte et je n'avais du tout envie de quitter Vida et Taïbo.

Philippe Chauveau : Est-ce qu'il y a beaucoup de vous-même dans cet écriture, dans ce roman là particulièrement ?

Véronique Ovaldé : Les choses sont beaucoup plus complexes que si elles étaient calquées sur moi, sur ma vie. Mais au fond cette joyeuse mélancolie, c'est plutôt la façon dont je regarde le monde.

Philippe Chauveau : Merci beaucoup Véronique Ovaldé, « Des vies d'oiseaux » c'est votre nouveau roman aux éditions de l'Olivier, où nous nous étions donné rendez-vous.

  • PRÉSENTATION
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  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • L'écriture a toujours été une évidence pour Véronique Ovaldé et dès l'adolescence, écrire et publier ses textes étaient une volonté. On peut dire qu'elle a brillamment concrétisé son rêve puisque depuis son 1er titre, en 2000, « Le sommeil des poissons », elle a su créer un style qui lui est propre avec une cériture empreinte de douceur et de poésie, de lumières et de couleurs. Le public ne s'y trompe pas et les libraires sont des prescripteurs qui n'hésitent pas à mettre largement ses livres en avant. En 2009, avec...Personne n'a peur des gens qui sourient de Véronique Ovaldé - Présentation - Suite
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    Laurence Gastecelle Le Brin de lecture (Thouars) Le dernier livre de Véronique Ovaldé, « Des vies d'oiseaux » son huitième roman qui vient de paraître et qui était très attendu d'ailleurs puisqu'il y a eu un gros succès de ces deux livres précédents. Elle confirme ce qu'on attendait d'elle, c'est une grande conteuse. Donc là nous sommes en Amérique du Sud, encore une fois. Le thème est touchant, ce sont des vies morne, tristes, ennuyeuses, Vida a une quarantaine d'années, sa fille en a une vingtaine, elles ont eu une...Personne n'a peur des gens qui sourient de Véronique Ovaldé - L'avis du Libraire - Suite