Gonzague Saint-Bris

Gonzague Saint-Bris

Balzac, une vie de roman

Le livre 4'32
Philippe Chauveau :
Gonzague Saint Bris, nous sommes ensemble à l'occasion de la sortie chez Télémaque de votre livre, une biographie. « Balzac, une vie de roman », aux éditions Télémaque.
Nous avons grand plaisir à être ici dans la maison Balzac, à Paris, qui nous accueille. Qu'est-ce qui vous a donné l'envie de vous plonger dans cette vie passionnante qu'est celle de Balzac ?

Gonzague Saint –Bris :
J'ai toujours aimé Balzac depuis l'enfance. Je suis tombé dans Balzac depuis tout petit puisque je descends, par ma mère, de l'éditeur de Balzac, Louis Mame, une famille d'éditeurs qui a commencé à Paris et qui a continué en Touraine. A 13 ans, j'ai été foudroyé par l'oeuvre de Balzac. Et, à 21 ans, j'écrivais ma première chronique, en première page, à la une du Figaro, sur le thème de Rastignac en Province.

Philippe Chauveau :
Il y a un évènement douloureux dans votre vie aussi qui vous a rapproché de Balzac et qui vous a peut-être donné l'envie d'écrire cette biographie ?

Gonzague Saint-Bris :
Pendant que j'écrivais cette biographie, un travail de 30 ans commencé en 1981, il m'est arrivé la pire des choses car ma bibliothèque a brulé. J'ai eu un incendie dans ma maison, et tous les rayons ont été pulvérisés par le feu. Ma collection de livres Mame a été carbonisée et les autographes de Balzac que je possédais étaient en cendres. Et, voyez-vous, le ciel est attentif aux auteurs, puisqu'un jour le directeur du Musée des lettres et des manuscrits, Gerard Lhéritier qui est un ami, m'a dit : "Je crois que j'ai de quoi vous consoler !". Et donc, il me reçoit dans son bureau et me dit : "Voilà ce qui peut vous consoler, je vous le confie pendant quelques jours". Et il me montre un carnet qui était celui d'Honoré de Balzac ; un carnet de notes, pendant plus de 20 ans de l'écriture de la Comédie humaine. Ce carnet de notes est exceptionnel. Véritablement, j'étais bouleversé de tout ce que Balzac avait encore à faire, lui qui est mort à 51 ans, tout ce qu'il voulait encore faire. Et cela m'a donné énormément de courage pour terminer mon livre. Je me suis dit que j'étais sauvé et que l'accident que m'était arrivé, finalement, pouvait être dépassé.
Et surtout, ça m'a donné une idée, qu'aucun biographe n'a fait sur Balzac, je me suis dit : « Puisqu'il y a tant d'avenir, et tant de futur dans ces notes, mon livre va se terminer par un chapitre: " Et si Balzac n'était pas mort à 51 ans ? "

Philippe Chauveau :
Vous nous rappelez mille et unes anecdotes, mille et uns petits détails de la vie de Balzac, et on découvre un homme tout à fait extraordinaire, qui a 100 vies en une, en quelque sorte, toujours avec le café pour l'accompagner et pour lui permettre à tenir le coup...

Gonzague Saint-Bris :
Oui, j'ai voulu renouveler le genre de la biographie. Et j'ai voulu vraiment faire une biographie qui lui ressemble, c'est à dire une vraie biographie.
A la fin de chaque chapitre, je fais un focus, un encadré ; je vais à fond dans une question qui l'a concerné, en accumulant des détails et des révélations, qui n'avaient pas été montrés jusqu'alors. Je pense que c'est ce qui enrichit considérablement mes biographies.

Philippe Chauveau :
Balzac a t'il aujourd'hui la place qu'il mérite dans l'univers Littéraire ?
Est-ce qu'on connait Balzac suffisamment, ou bien cette biographie a-t-elle aussi ce but ?

Gonzague Saint-Bris :
Je vous répondrai en vous parlant en russe: « Velichi Balzac ! ». En Russe, ça veut dire, « Balzac est grand ». En Russie, tout le monde connait Balzac ! Et il m'est arrivé quelque chose de très amusant l'autre jour. J'étais dans la ville de Tour, en train de chercher la maison où est né Balzac. C'est une pharmacie aujourd'hui, et il y a une petite plaque devant la pharmacie. J'étais là, je rentre dans la pharmacie, je parle au pharmacien, et après je sors. Devant la plaque, qu'est-ce que je vois ? Des asiatiques. Ils étaient autour de cette plaque, époustouflés. Vous n'imaginez pas combien Balzac est adoré en Asie. Donc, je crois que pour ce petit tourangeau, dont le père venait du Vaucluse, quel défi gagné, quel défi dépassé, que d'être connu dans le monde entier !

Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Gonzague Saint-Bris. « Balzac, une vie de roman », c'est votre nouvel ouvrage aux éditions Télémaque. Merci beaucoup aussi à la Maison Balzac qui nous a accueillis pour cette interview. A bientôt.
Philippe Chauveau :
Gonzague Saint Bris, nous sommes ensemble à l'occasion de la sortie chez Télémaque de votre livre, une biographie. « Balzac, une vie de roman », aux éditions Télémaque.
Nous avons grand plaisir à être ici dans la maison Balzac, à Paris, qui nous accueille. Qu'est-ce qui vous a donné l'envie de vous plonger dans cette vie passionnante qu'est celle de Balzac ?

Gonzague Saint –Bris :
J'ai toujours aimé Balzac depuis l'enfance. Je suis tombé dans Balzac depuis tout petit puisque je descends, par ma mère, de l'éditeur de Balzac, Louis Mame, une famille d'éditeurs qui a commencé à Paris et qui a continué en Touraine. A 13 ans, j'ai été foudroyé par l'oeuvre de Balzac. Et, à 21 ans, j'écrivais ma première chronique, en première page, à la une du Figaro, sur le thème de Rastignac en Province.

Philippe Chauveau :
Il y a un évènement douloureux dans votre vie aussi qui vous a rapproché de Balzac et qui vous a peut-être donné l'envie d'écrire cette biographie ?

Gonzague Saint-Bris :
Pendant que j'écrivais cette biographie, un travail de 30 ans commencé en 1981, il m'est arrivé la pire des choses car ma bibliothèque a brulé. J'ai eu un incendie dans ma maison, et tous les rayons ont été pulvérisés par le feu. Ma collection de livres Mame a été carbonisée et les autographes de Balzac que je possédais étaient en cendres. Et, voyez-vous, le ciel est attentif aux auteurs, puisqu'un jour le directeur du Musée des lettres et des manuscrits, Gerard Lhéritier qui est un ami, m'a dit : "Je crois que j'ai de quoi vous consoler !". Et donc, il me reçoit dans son bureau et me dit : "Voilà ce qui peut vous consoler, je vous le confie pendant quelques jours". Et il me montre un carnet qui était celui d'Honoré de Balzac ; un carnet de notes, pendant plus de 20 ans de l'écriture de la Comédie humaine. Ce carnet de notes est exceptionnel. Véritablement, j'étais bouleversé de tout ce que Balzac avait encore à faire, lui qui est mort à 51 ans, tout ce qu'il voulait encore faire. Et cela m'a donné énormément de courage pour terminer mon livre. Je me suis dit que j'étais sauvé et que l'accident que m'était arrivé, finalement, pouvait être dépassé.
Et surtout, ça m'a donné une idée, qu'aucun biographe n'a fait sur Balzac, je me suis dit : « Puisqu'il y a tant d'avenir, et tant de futur dans ces notes, mon livre va se terminer par un chapitre: " Et si Balzac n'était pas mort à 51 ans ? "

Philippe Chauveau :
Vous nous rappelez mille et unes anecdotes, mille et uns petits détails de la vie de Balzac, et on découvre un homme tout à fait extraordinaire, qui a 100 vies en une, en quelque sorte, toujours avec le café pour l'accompagner et pour lui permettre à tenir le coup...

Gonzague Saint-Bris :
Oui, j'ai voulu renouveler le genre de la biographie. Et j'ai voulu vraiment faire une biographie qui lui ressemble, c'est à dire une vraie biographie.
A la fin de chaque chapitre, je fais un focus, un encadré ; je vais à fond dans une question qui l'a concerné, en accumulant des détails et des révélations, qui n'avaient pas été montrés jusqu'alors. Je pense que c'est ce qui enrichit considérablement mes biographies.

Philippe Chauveau :
Balzac a t'il aujourd'hui la place qu'il mérite dans l'univers Littéraire ?
Est-ce qu'on connait Balzac suffisamment, ou bien cette biographie a-t-elle aussi ce but ?

Gonzague Saint-Bris :
Je vous répondrai en vous parlant en russe: « Velichi Balzac ! ». En Russe, ça veut dire, « Balzac est grand ». En Russie, tout le monde connait Balzac ! Et il m'est arrivé quelque chose de très amusant l'autre jour. J'étais dans la ville de Tour, en train de chercher la maison où est né Balzac. C'est une pharmacie aujourd'hui, et il y a une petite plaque devant la pharmacie. J'étais là, je rentre dans la pharmacie, je parle au pharmacien, et après je sors. Devant la plaque, qu'est-ce que je vois ? Des asiatiques. Ils étaient autour de cette plaque, époustouflés. Vous n'imaginez pas combien Balzac est adoré en Asie. Donc, je crois que pour ce petit tourangeau, dont le père venait du Vaucluse, quel défi gagné, quel défi dépassé, que d'être connu dans le monde entier !

Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Gonzague Saint-Bris. « Balzac, une vie de roman », c'est votre nouvel ouvrage aux éditions Télémaque. Merci beaucoup aussi à la Maison Balzac qui nous a accueillis pour cette interview. A bientôt.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Amoureux des lettres, Gonzague Saint Bris l'est aussi de sa région natale, la Touraine. Si de son enfance passée au château du Clos-Lucé à Amboise, il a gardé un souvenir très présent, consacrant d'ailleurs deux biographies à des personnages ayant vécu au Clos-Lucé, François Ier et Léonard de Vinci, Gonzague St Bris n'oublie pas non plus que la Touraine est une terre d'écrivains. Ce fut l'une de ses motivations lorsqu'il créa « La forêt des livres » rendez-vous littéraire estival qui attire chaque année près de...L'homme qui enchanta ses vies de Gonzague Saint Bris - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau : Gonzague Saint-Bris, nous nous retrouvons ici à la maison Balzac puisque Balzac est le héros de votre nouveau livre, « Une vie de roman » aux éditions Télémaque. Balzac aujourd'hui mais il y avait eu La Fayette, François 1er, Henri IV, entre autres, pour ne citer que quelques exemples de votre bibliographie. Pourquoi vous intéressez autant aux personnages historiques ? Est-ce que se référer au passé est une façon, pour vous, de se protéger du présent ? Gonzague Saint Bris : Au contraire, c'est une...L'homme qui enchanta ses vies de Gonzague Saint Bris - Portrait - Suite
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    Gérard Collard 2, rue de la Varenne 94100 St Maur des Fossés Tél : 01-48-83-67-47 www.la-griffe-noire.com « Pourquoi j’ai apprécié ? J’apprécie de plus en plus Gonzague Saint-Bris. Je pense qu’il pêche par une image où l’on voit le côté facile, à paillettes, ce qu’il n’est pas du tout. Il se rapproche de la grande école américaine, c'est-à-dire faire des choses très précises et permettre de découvrir ou redécouvrir des auteurs à travers une façon d’écrire qui ressemble au roman. Donc, j’adore ce...L'homme qui enchanta ses vies de Gonzague Saint Bris - L'avis du libraire - Suite