Franck Thilliez

Franck Thilliez

Angor

Le livre 5'28

Dans ce nouveau titre, Franck Thilliez, nous allons retrouver Lucie Hennebelle et Franck Sharko ces deux policiers que l'on suit déjà depuis plusieurs histoires.
Franck Sharko lui, enquête sur une jeune femme qui a été retrouvée suite à une tempête dans une cache sous un arbre centenaire, on sent qu'elle est là depuis pas mal de temps, depuis pas mal de mois, qu'elle a été enlevée et séquestrée.
Et puis en parallèle on va découvrir une autre jeune fille, Camille qui elle, est gendarme, qui a été gréffée du coeur, d'où le titre « Angor » et qui a des rêves récurrents où elle voit une jeune fille tsigane qui revient comme ça de façon assez brutale hanter ses nuits.
Comment est-elle née cette histoire de « Angor » ?
Elle est née d'une volonté de parler d'un thème qui m'est cher depuis longtemps, c'est le thème des greffes d'organes, des dons d'organes. D'où l'idée de ce gendarme, Camille, gendarme féminin, qui est greffée du coeur mais qui est confrontée à deux problèmes dès le début du roman.
Le premier c'est que son coeur est en rejet chronique, donc si elle ne trouve pas de nouveau coeur, elle risque de mourir tout simplement. Et le deuxième, qui est le moteur du roman, c'est que depuis qu'elle a reçu ce coeur qui est malade, que son organisme n'accepte pas,
elle fait des cauchemars, et elle a l'impression que ses cauchemars viennent de ce coeur comme si c'était des souvenirs qui sortaient, qui appartenaient à l'ancienne personne. Donc elle va mener une enquête en rapport avec ce qu'il y a au fond d'elle-même.
Alors ce qui n'est pas anodin c'est que Franck Sharko et sa compagne Lucie Hennebelle sont policiers, et Camille, l'héroïne dont nous venons de parler, elle est gendarme comme vous l'avez dit. Alors bien sûr ça l'aide à mener sa propre enquête,
mais vous insistez aussi sur la rivalité qui existe toujours entre la gendarmerie et la police. Et il y a certains passages qui sont assez savoureux où les équipes ont parfois un peu de mal à travailler ensemble. Ça c'est une réalité aussi la confrontation police gendarmerie.
J'avais surtout envie d'introduire un personnage de gendarme parce que j'ai découvert ce métier avec des gens qui m'ont montré comment fonctionnait la gendarmerie, ce qu'elle était aujourd'hui.
Et on n'en parle jamais dans les romans policiers, parce que dans les romans policiers par définition on a toujours des policiers, on a très peu de gendarmes, or ils font le même métier, aussi pointu.
Ils ont des compétences qui sont différentes, mais qui sont aussi complémentaires, donc j'avais envie de faire honneur à ce métier. Il faut aussi, également comme vous le dîtes, souligner cette rivalité qui a toujours existé.
Je crois finalement que c'est l'intelligence des enquêteurs qui fait que ces deux corps de métier s'entendent de mieux en mieux.
Au-delà des greffes et des dons d'organes que nous avons évoqués, il y a un autre sujet qui apparaît dans votre roman, un sujet plus historique,
ce sont ces enfants volés notamment lors des dictatures, franquiste en Espagne mais aussi des dictatures en Argentine dans les années soixante-dix quatre-vingt ; c'était important pour vous d'ancrer votre intrigue dans des réalités historiques ?
Elles sont venues de par mes recherches, parce qu'en fait j'ai pris ce thème très général des dons d'organes, des organes, des transitions entre organes.
On démarre avec ce qu'il se passe aujourd'hui, on creuse le sujet, et puis on se rend compte que plus on remonte dans le temps, plus il s'est passé des choses horribles.
Il y a plusieurs dimensions, à la fois on se déplace dans le temps, dans l'espace et toute la complexité à écrire ce genre d'histoire c'est de réussir à tout relier.
Et puis on retrouve aussi la griffe, la patte Franck Thilliez, avec des passages qui sont très différents des uns des autres, puisque des fois on est dans l'horreur absolue, il y a des pages qui sont assez insoutenables.
A ne pas lire le soir avant de s'endormir ! Et puis d'un seul coup, on revient dans la réalité, avec Franck Sharko et Lucie Hennebelle qui essayent d'avoir une vie de famille à peu près normale,
avec les jumeaux à qui il faut donner le biberon au beau milieu de la nuit, et là on a des moments d'apaisement, voire des moments assez droles aussi.
C'est important pour vous que le lecteur ait parfois quelques respirations dans cette intrigue assez horrible ?
Un lecteur ou un spectateur qui va au cinéma ou qui que ce soit a besoin... c'est un peu comme les montagnes russes, il a besoin de monter et de descendre, de respirer, parfois de décompresser en rigolant un peu,
je ne suis pas un spécialiste de l'humour mais j'essaye de mettre deux, trois mots par çi par là... parce que ça ne doit pas être une torture de lire ce genre de livre, ça doit être un moment de plaisir avant tout.
Lorsque vous mettez un point final que ce soit à « Angor » ou aux précédents titres, un point final à vos romans, comment vivez-vous ce moment où vous donnez le manuscrit et où le livre va arriver dans les mains des lecteurs ?
La toute première chose c'est vraiment un soulagement, c'est souvent un an d'écriture et on se demande si on va aller au bout, ce sont des histoires tellement complexes parfois on est même prisonniers de notre propre histoire,
on ne sait plus où on va, parce qu'on est dedans depuis plusieurs mois et on se dit : Mais est-ce que tout ce que j'ai imaginé le plus loin possible, ça va tenir la route ? Et donc quand on arrive vraiment au bout, on est heureux quoi, on se dit «Ça y est, ouf !».
Et il y a la satisfaction de transmettre au lecteur après... que le lecteur s'approprie l'histoire...
Oui mais ça c'est le moteur de l'écriture, de se dire que derrière il va y avoir un lecteur, et surtout de le satisfaire, alors ça c'est aussi une de mes peurs dans le temps.
J'essaye toujours d'écrire des bonnes histoires, et les lecteurs viennent me voir en disant « Ah mais votre dernier livre il était bien, on espère que le suivant sera aussi bien ! ».
Donc il y a un peu un stress qui monte, parce que je me dis dans dix ans, vingt ans, je ferai pas toujours, je vais essayer, mais on ne peut pas toujours monter, à un moment donné, il faut que ça stagne un petit peu.
Donc il y a un peu cette pression là qui monte, mais qui est très agréable finalement.
Bon alors gardez la pression, et on attend avec impatience les nouvelles aventures de Franck Sharko et de Lucie Hennebelle.
Votre actualité Franck Thilliez ça s'appelle « Angor ». Si vous aimez frissonner, si vous aimez avoir peur, vous allez adorer ! Merci beaucoup.
Merci

Philippe Chauveau :
Dans ce nouveau titre, Franck Thilliez, nous allons retrouver Lucie Hennebelle et Franck Sharko que l'on suit depuis plusieurs histoires.
Franck Sharko enquête lui sur une jeune femme qui a été retrouvée suite à une tempête dans une cache, sous un arbre centenaire, on sent qu'elle est là depuis pas mal de temps, depuis pas mal de mois, qu'elle a été enlevée et séquestrée. Et puis en parallèle on va découvrir une autre jeune fille, Camille qui elle est gendarme, qui a été greffée du cœur, d'où le titre « Angor » et qui a des rêves récurrents où elle voit une jeune fille tsigane qui revient comme ça de façon assez brutale hanter ses nuits.
Comment est née cette histoire de « Angor » ?

Franck Thilliez :
ll est née d'une volonté de parler d'un thème qui m'est cher depuis longtemps, c'est le thème de la greffe d'organes, du don d'organes. D'où l'idée de ce gendarme, Camille, gendarme féminin, qui est greffée du coeur mais qui est confrontée à deux problèmes dès le début du roman. Le premier c'est que son coeur est en rejet chronique, et donc si elle ne trouve pas de nouveau coeur, elle risque de mourir tout simplement. Et le deuxième, qui est le moteur du roman, c'est que depuis qu'elle a reçu ce coeur qui est malade, que son organisme n'accepte pas, elle fait des cauchemars, et elle a l'impression que ses cauchemars viennent de ce coeur comme si c'était des souvenirs qui sortaient, qui appartenaient à l'ancienne personne. Donc elle va mener une enquête en rapport avec ce qu'il y a au fond d'elle-même.

Philippe Chauveau :
Alors ce qui n'est pas anodin c'est que Franck Sharko et sa compagne Lucie Hennebelle sont policiers, et Camille, l'héroïne dont nous venons de parler, elle est gendarme. Alors bien sûr ça l'aide à mener sa propre enquête, mais vous insistez aussi sur la rivalité qui existe toujours entre la gendarmerie et la police. Et il y a certains passages qui sont assez savoureux où les équipes ont du mal à travailler ensemble. Ça c'est une réalité aussi la confrontation police gendarmerie.

Franck Thilliez :
J'avais surtout envie d'introduire un personnage de gendarme parce que j'ai découvert le métier avec des gens qui m'ont montré comment fonctionnait la gendarmerie, ce qu'elle était aujourd'hui. Et on n'en parle jamais dans les romans policiers, parce que dans les romans policiers par définition on a toujours des policiers. On a très peu de gendarmes, or ils font le même métier, aussi pointu. Ils ont des compétences qui sont différentes, mais complémentaires, donc j'avais envie de faire honneur à ce métier. Il faut aussi, également comme vous le dîtes souligner cette rivalité qui a toujours existé. Je crois finalement que c'est l'intelligence des enquêteurs qui fait que ces deux corps de métier s'entendent de mieux en mieux.

Philippe Chauveau :
Au-delà des greffes et des dons d'organes que nous avons évoqués, il y a un autre sujet qui apparaît dans votre roman, un sujet plus historique, ce sont ces enfants volés notamment lors des dictatures, franquiste en Espagne mais aussi des dictatures en Argentine dans les années soixante-dix quatre-vingt ; c'était important pour vous d'ancrer votre intrigue dans des réalités historiques ?

Franck Thilliez :
Elles sont venues de par mes recherches, car en fait j'ai pris ce thème très général des dons d'organes, des organes, des transitions entre organes. On démarre avec ce qu'il se passe aujourd'hui, on creuse le sujet, et on se rend compte que plus on remonte dans le temps et plus il s'est passé des choses horribles. Il y a plusieurs dimensions, on se déplace dans le temps, dans l'espace et toute la complexité à écrire ce genre d'histoire c'est de réussir à tout relier.

Philippe Chauveau :
Alors on retrouve aussi la griffe, la patte Franck Thilliez, avec des passages qui sont très différents des uns des autres, puisque des fois on est dans l'horreur absolue, il y a des pages qui sont assez insoutenables. À ne pas lire le soir avant de s'endormir ! Et puis d'un seul coup, on revient dans la réalité, avec Franck Sharko et Lucie Hennebelle qui essayent d'avoir une vie de famille à peu près normale, avec les jumeaux à qui il faut donner le biberon au beau milieu de la nuit, et là on a des moments d'apaisement, des moments assez drôles aussi. C'est important pour vous que le lecteur ait parfois quelques respirations dans cette intrigue assez horrible ?

Franck Thilliez :
Un lecteur ou un spectateur qui va au cinéma ou qui que ce soit a besoin... c'est comme un peu les montagnes russes, il a besoin de monter et de descendre, de respirer, parfois de décompresser en rigolant un peu, je ne suis pas un spécialiste de l'humour mais j'essaye de mettre deux, trois mots par çi par là... parce que ça ne doit pas être une torture que de lire ce genre de livre, ça doit être un moment de plaisir avant tout.

Philippe Chauveau :
Lorsque vous mettez un point final que ce soit à « Angor » ou aux précédents titres, un point final à vos romans, comment vivez-vous ce moment où vous donnez le manuscrit et où le livre va arriver dans les mains des lecteurs ?

Franck Thilliez :
La toute première chose c'est vraiment un soulagement, c'est souvent un an d'écriture et on se demande si on va aller au bout, ce sont des histoires tellement complexes parfois on est même prisonniers de notre propre histoire, on ne sait plus où on va, parce qu'on est dedans depuis plusieurs mois et on se dit : Mais est-ce que tout ce que j'ai imaginé le plus loin possible, ça va tenir la route ? Et donc quand on arrive au bout, on est heureux quoi, on se dit «Ça y est, ouf !».

Philippe Chauveau :
Et il y a la satisfaction de transmettre au lecteur après... que le lecteur s'approprie l'histoire...

Franck Thilliez :
Oui mais ça c'est le moteur de l'écriture, de se dire que derrière il va y avoir un lecteur, et surtout de le satisfaire, alors ça c'est aussi une de mes peurs dans le temps. J'essaye toujours d'écrire des bonnes histoires, et les lecteurs viennent me voir en disant « Ah mais votre dernier livre il était bien, j'espère que le suivant sera aussi bien ! ». Donc il y a un peu un stress qui monte, parce que je me dis dans dix ans, vingt ans, je ne pourrai pas toujours, je vais essayer, mais on ne peut pas toujours monter, à un moment donné, il faut que ça stagne un petit peu. Donc il y a un peu cette pression-là qui monte, mais qui est très agréable finalement.

Philippe Chauveau :
Bon alors gardez la pression, et on attend avec impatience les prochaines aventures de Franck Sharko et Lucie Hennebelle.
Votre actualité Franck Thilliez ça s'appelle « Angor ». Si vous aimez frissonner, si vous aimez avoir peur, vous allez adorer !
Merci beaucoup.

Franck Thilliez :
Merci

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
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