Elsa Fottorino

Elsa Fottorino

Mes petites morts

Portrait 4'35
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Bonjour Elsa Fottorino

Elsa Fottorino( Mes petites morts) :
Bonjour

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Nous évoquerons avec vous votre premier roman, publié chez Flammarion, Mes petites morts. Mais auparavant, on va faire un peu plus connaissance. Qui êtes vous ? Vous êtes une toute jeune auteur, quel a été votre parcours ?

Elsa Fottorino( Mes petites morts) :
J’ai commencé à écrire quand j’étais au lycée. J’habitais à La Rochelle. Comme j’habitais seule, j’avais toujours cette exigence envers moi même. Le fait d’aller puiser des choses à l’intérieur de ma solitude, ne pas être confrontée à une autorité, une vie de famille qui va finalement nous brider avant l’envol symbolique des 18 ans. Et après, je me suis orientée vers une classe préparatoire ; et j’ai fait  une hypokhâgne avec option musique intégrée, donc musique la moitié du temps. Après ça, je me suis orientée vers des études de philosophie, où je suis toujours. 

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Il y a deux grandes directions dans votre vie, l’écriture et la musique

Elsa Fottorino( Mes petites morts) :
J’ai commencé le piano je devais avoir 7 ou 8 ans. Cela m’a permis d’avoir toujours un moyen d’expression, quoi qu’il arrive. Quand j’avais 10 ans et envie de m’exprimer, j’en étais pas capable avec des mots, mais beaucoup plus derrière mon piano à jouer une petite bagatelle.  

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
C’est Bach qui vous a donné envie de vous mettre au piano ?

Elsa Fottorino( Mes petites morts) :
Curieusement, c’est Bach qui m’a donné l’impulsion parce que mon père avait un ou deux CD. Donc, la seule musique classique que j’écoutais, c’était ça. Et finalement, Bach, c’est une musique que j’ai très peu jouée. Je me suis plus orientée vers la musique romantique comme Schumann que j’aime beaucoup. Une musique qui est justement très littéraire

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous évoquez votre père, Eric Fottorino, qui lui même est auteur et journaliste. Est-ce que le fait d’avoir un père qui écrit est stimulant ou est ce qu’au contraire, ça peut brider ?

Elsa Fottorino( Mes petites morts) :
Je suis partie assez tôt de chez moi quand je suis partie à La Rochelle. Donc je n’avais pas cette pression du père qui écrit, puisque j’étais là-bas, dans ma ville, et toute seule. Je me suis construit un univers. Je pense que si j’étais restée avec mes parents, j’aurais eu plus de mal pour ça, car j’aurais eu moins de recul. Après, c’est quelque chose de présent. Le fait que mon père écrive fait que mon nom va être forcement associé au sien. Et puis, c’était quelque chose de transgressif ; donc finalement, ça a été assez stimulant : vouloir transgresser l’interdit

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Quels sont les auteurs, les livres que vous aimez ? Comment lisez vous, le soir, dans la journée ? Vous lisez un livre pendant une dizaine de minutes ou vous vous plongez trois heures dedans ?

Elsa Fottorino( Mes petites morts) :
Je suis plutôt une dévoreuse de livres. Je suis très impatiente avec les livres. Quand au bout de dix pages un livre ne m’a pas plu, je le laisse tomber complètement. Par exemple, dernièrement j’ai lu Quoi de neuf petit homme de Hans Fallada et j’ai trouvé ça super. Du coup j’ai lu Seul dans Berlin, et j’ai passé deux semaines à ne faire que ça, lire les Hans Fallada. J’ai un comportement boulimique avec les livres.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Elsa Fottorino, demain, dans cinq ou dix ans, comment vous voyez votre avenir littéraire ? Qu’auriez-vous envie d’écrire et de dire ?

Elsa Fottorino( Mes petites morts) :
Un grand livre de 500 pages.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
C’est vrai, un grand livre de 500 pages ça vous tente ?

Elsa Fottorino( Mes petites morts) :
Non, mais j’aimerais bien pouvoir prendre plus le temps pour écrire le prochain. Après, je n’ai pas forcément d’idée de ce que je veux faire en littérature. Peut-être que j’écrirai trois romans et ce sera fini. On ne peut pas savoir.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous le disiez, il y a deux passions dans votre vie, la littérature et la musique. Est-ce que pour vous, ce serait une satisfaction si vous arriviez à conjuguer les deux arts en écrivant peut être un roman sur la musique ?

Elsa Fottorino( Mes petites morts) :
J’aimerais bien, mais c’est quelque chose de difficile à faire parce que ça me tient trop à cœur. Et j’ai peur que ce que je dis ne corresponde pas à ce que j’imaginais. Il y a toute mon enfance derrière, tout le parcours musical que j’ai eu, et je ne sais pas si j’arriverais à être juste avec les mots pour parler de musique.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
On va vous laisser travailler au prochain roman alors. Merci beaucoup Elsa Fottorino. Mes petites morts, c’est votre premier livre et c’est aux éditions Flammarion.

Elsa Fottorino( Mes petites morts) :
Merci
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Bonjour Elsa Fottorino

Elsa Fottorino( Mes petites morts) :
Bonjour

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Nous évoquerons avec vous votre premier roman, publié chez Flammarion, Mes petites morts. Mais auparavant, on va faire un peu plus connaissance. Qui êtes vous ? Vous êtes une toute jeune auteur, quel a été votre parcours ?

Elsa Fottorino( Mes petites morts) :
J’ai commencé à écrire quand j’étais au lycée. J’habitais à La Rochelle. Comme j’habitais seule, j’avais toujours cette exigence envers moi même. Le fait d’aller puiser des choses à l’intérieur de ma solitude, ne pas être confrontée à une autorité, une vie de famille qui va finalement nous brider avant l’envol symbolique des 18 ans. Et après, je me suis orientée vers une classe préparatoire ; et j’ai fait  une hypokhâgne avec option musique intégrée, donc musique la moitié du temps. Après ça, je me suis orientée vers des études de philosophie, où je suis toujours. 

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Il y a deux grandes directions dans votre vie, l’écriture et la musique

Elsa Fottorino( Mes petites morts) :
J’ai commencé le piano je devais avoir 7 ou 8 ans. Cela m’a permis d’avoir toujours un moyen d’expression, quoi qu’il arrive. Quand j’avais 10 ans et envie de m’exprimer, j’en étais pas capable avec des mots, mais beaucoup plus derrière mon piano à jouer une petite bagatelle.  

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
C’est Bach qui vous a donné envie de vous mettre au piano ?

Elsa Fottorino( Mes petites morts) :
Curieusement, c’est Bach qui m’a donné l’impulsion parce que mon père avait un ou deux CD. Donc, la seule musique classique que j’écoutais, c’était ça. Et finalement, Bach, c’est une musique que j’ai très peu jouée. Je me suis plus orientée vers la musique romantique comme Schumann que j’aime beaucoup. Une musique qui est justement très littéraire

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous évoquez votre père, Eric Fottorino, qui lui même est auteur et journaliste. Est-ce que le fait d’avoir un père qui écrit est stimulant ou est ce qu’au contraire, ça peut brider ?

Elsa Fottorino( Mes petites morts) :
Je suis partie assez tôt de chez moi quand je suis partie à La Rochelle. Donc je n’avais pas cette pression du père qui écrit, puisque j’étais là-bas, dans ma ville, et toute seule. Je me suis construit un univers. Je pense que si j’étais restée avec mes parents, j’aurais eu plus de mal pour ça, car j’aurais eu moins de recul. Après, c’est quelque chose de présent. Le fait que mon père écrive fait que mon nom va être forcement associé au sien. Et puis, c’était quelque chose de transgressif ; donc finalement, ça a été assez stimulant : vouloir transgresser l’interdit

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Quels sont les auteurs, les livres que vous aimez ? Comment lisez vous, le soir, dans la journée ? Vous lisez un livre pendant une dizaine de minutes ou vous vous plongez trois heures dedans ?

Elsa Fottorino( Mes petites morts) :
Je suis plutôt une dévoreuse de livres. Je suis très impatiente avec les livres. Quand au bout de dix pages un livre ne m’a pas plu, je le laisse tomber complètement. Par exemple, dernièrement j’ai lu Quoi de neuf petit homme de Hans Fallada et j’ai trouvé ça super. Du coup j’ai lu Seul dans Berlin, et j’ai passé deux semaines à ne faire que ça, lire les Hans Fallada. J’ai un comportement boulimique avec les livres.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Elsa Fottorino, demain, dans cinq ou dix ans, comment vous voyez votre avenir littéraire ? Qu’auriez-vous envie d’écrire et de dire ?

Elsa Fottorino( Mes petites morts) :
Un grand livre de 500 pages.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
C’est vrai, un grand livre de 500 pages ça vous tente ?

Elsa Fottorino( Mes petites morts) :
Non, mais j’aimerais bien pouvoir prendre plus le temps pour écrire le prochain. Après, je n’ai pas forcément d’idée de ce que je veux faire en littérature. Peut-être que j’écrirai trois romans et ce sera fini. On ne peut pas savoir.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous le disiez, il y a deux passions dans votre vie, la littérature et la musique. Est-ce que pour vous, ce serait une satisfaction si vous arriviez à conjuguer les deux arts en écrivant peut être un roman sur la musique ?

Elsa Fottorino( Mes petites morts) :
J’aimerais bien, mais c’est quelque chose de difficile à faire parce que ça me tient trop à cœur. Et j’ai peur que ce que je dis ne corresponde pas à ce que j’imaginais. Il y a toute mon enfance derrière, tout le parcours musical que j’ai eu, et je ne sais pas si j’arriverais à être juste avec les mots pour parler de musique.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
On va vous laisser travailler au prochain roman alors. Merci beaucoup Elsa Fottorino. Mes petites morts, c’est votre premier livre et c’est aux éditions Flammarion.

Elsa Fottorino( Mes petites morts) :
Merci

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Publier son premier roman à 23 ans, c’est déjà une belle réussite. Mais quand en plus, la critique salue la qualité du récit et de l’écriture, on se dit qu’il y a là un talent à surveiller de près. Elsa Fottorino n’aime pas les flatteries mais force est de constater que son premier roman Mes petites morts est un petit bijou. Une jeune femme d’aujourd’hui, partie mettre un point final à son adolescence dans les brumes irlandaises. Deux garçons succombant à son charme, avec chacun un secret non ...Mes petites morts d'Elsa Fottorino - Présentation - Suite
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