Depuis son premier roman, « Les petites filles ne meurent jamais » paru en 1986, Christine Orban s’est imposée, au fil des publications, comme une auteure majeure dont les romans, qu’ils soient contemporains ou historiques, séduisent un large public. « L’âme sœur », « Fringues », « Deux fois par semaine » procèdent de cette bibliographie dans laquelle se cache parfois des épisodes de la vie de la romancière comme dans « Le pays de l’absence » ou « N’oublie pas d’être heureuse ».

Avec une écriture sensible, souvent teintée d’une élégante mélancolie, Christine Orban aime se pencher sur la place de la femme dans la société et son évolution en s’emparant de personnages fictionnels ou de personnalités historiques.

« Quel effet bizarre faites-vous sur mon cœur », « Soumise » ou « Avec le corps qu’elle a » témoignent, chacun à leur manière, de la difficulté d’être femme dans un monde patriarcal.

Suivant cette veine, Christine Orban choisit de faire revivre Lady Diana, princesse de Galles, lorsque celle-ci n’était que la fille du comte Spencer. Nous sommes dans les années 1979-1980.

Jeune fille trop timide pour certains, jolie oie blanche pour d’autres, à la première personne, la jeune Diana se raconte. Elle n’a pas vingt ans. Sa propre sœur a renoncé au statut d’épouse du futur roi d’Angleterre. Diana, qui a 12 ans de moins que le prince Charles, est envoyée dans l’arène royale. Elle croit au conte de fées mais va bien vite déchanter. Et le roman, sous la forme d’une confession, d’imaginer le ressenti de Diana, durant son adolescence, dans son entrée dans la famille royale jusqu’à la fameuse interview de novembre 1995 à la BBC où elle pense retrouver une liberté qui ne sera qu’un leurre.

Histoire mille fois racontée et pourtant étonnamment dépoussiérée par Christine Orban, ce roman nous emmène dans l’univers feutrée de l’aristocratie anglaise mais nous raconte surtout la tragique histoire d’une jeune fille assoiffée d’amour, d’affection et d’estime et à qui cela sera toujours refusé jusqu’au point final que l’on connait.

« Mademoiselle Spencer », le nouveau roman de Christine Orban est publié chez Albin Michel.