Géraldine Jeffroy

Géraldine Jeffroy

Un été à l'Islette

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Géraldine Jeffroy est professeur de français. Elle fait partager son goût pour la littérature à des élèves de collège et à des étudiants. Elle-même lectrice assidue, elle a d’abord travaillé dans l’édition avant de rejoindre l’enseignement. Quant à l’écriture, il lui a fallu du temps avant d’oser affronter ses maîtres, tel Balzac, originaire de Touraine, comme elle.
La Touraine, il en est question dans ce joli roman publié chez Arléa, « Un été à l’Islette ». L’Islette, c’est un château sur les bords de l’Indre, un petit joyau architectural à deux pas de son grand frère d’Azay le Rideau.
C’est dans cette belle demeure qu’à l’été 1892 séjournèrent Auguste Rodin et Camille Claudel. Ou plus exactement, c’est là qu’Auguste Rodin vint déposer Camille Claudel avant de retourner batifoler à Paris et d’exacerber la jalousie de sa maîtresse. Mais que venait cacher ici Camille Claudel dans ce château au milieu de nulle part ?
De ce fait authentique, la romancière a imaginé une jolie intrigue, à la fois poétique et bouleversante. C’est à travers les yeux d’Eugénie, la préceptrice de la fille de la châtelaine, que nous vivons nous aussi cet été 1892, aux côtés de Camille Claudel. Celle-ci, entre prostration, moment d’exaltation, crise de jalousie et douce rêverie travaille à l’une de ces œuvres majeures, « La valse », tout en demandant à l’enfant du château, Marguerite, de poser pour elle pour sculpter « La petite châtelaine ». Se languissant du retour du maître Rodin, Camille Claudel s’épanche de façon épistolaire auprès de son ami musicien Claude Debussy dans une correspondance où la créativité et l’angoisse des deux artistes se font jour.
Outre ces grands noms de l’art à qui Géraldine Jeffroy redonne vie, c’est aussi une jolie peinture du monde campagnard de la fin du XIXème siècle qui nous est proposée, une évocation de la vie quotidienne dans un château bourgeois, le regard d’une jeune femme mal dans sa peau, Eugénie, qui cherche à construire sa vie, et celui d’une enfant, Marguerite, qui ne perd rien de ce qui se dit dans les grandes pièces et les couloirs de sa maison.
L’intrigue est bien amenée, l’univers feutrée des années 1890 savamment restitué et l’écriture poétique et fougueuse à la fois. Quant au personnage de Camille Claudel autour de qui tourne le récit, il est à la fois irritant et attachant et on pressent déjà la fin tragique de la jeune femme.
Voilà un beau roman et un talent à suivre assurément.
« Un été à l’Islette » de Géraldine Jeffroy, aux éditions Arléa.

  • PRÉSENTATION
  • Géraldine Jeffroy est professeur de français. Elle fait partager son goût pour la littérature à des élèves de collège et à des étudiants. Elle-même lectrice assidue, elle a d’abord travaillé dans l’édition avant de rejoindre l’enseignement. Quant à l’écriture, il lui a fallu du temps avant d’oser affronter ses maîtres, tel Balzac, originaire de Touraine, comme elle.La Touraine, il en est question dans ce joli roman publié chez Arléa, « Un été à l’Islette ». L’Islette, c’est un château sur les...Un été à l'Islette de Géraldine Jeffroy - Présentation - Suite