Louis-Philippe Dalembert

Louis-Philippe Dalembert

Milwaukee blues

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C’est en 1993 que Louis-Philippe Dalembert se fait connaitre en publiant un premier recueil de nouvelles, « Le songe d’une photo d’enfance ». Il n’est arrivé en France que depuis quelques années et se cherche une voix dans le journalisme même s’il se rêve déjà écrivain. Espoir confirmé en 1996 avec son premier roman, « Le crayon du bon Dieu n’a pas de gomme » qui rencontre réellement le public. Depuis, alternant poésie, nouvelles, récits et romans, il est devenu un nom qui compte dans l’univers littéraire francophone, et son travail d’écriture a été primé à plusieurs reprises.

Louis-Philippe Dalembert n’a rien oublié de son enfance haïtienne, à Port au Prince, élevé par des femmes : sa mère, sa grand-mère, ses tantes qui, très tôt, lui font découvrir la force des mots et de l’écriture. La littérature devient vite un refuge et un moyen d’expression

Il a gardé de cette période une certaine nostalgie, exacerbée par la disparition brutale de ce père, décédé quand il était encore enfant. Parmi ses recueils de poésie, citons « Du temps et d’autres nostalgies » ou encore « Poème pour accompagner l’absence ». Quant aux romans, on nommera notamment « Noires blessures » ou « Avant que les ombres s’effacent » qui lui vaudra d’être finaliste pour le prix de l’Académie française.

L’écriture de Louis-Philippe Dalembert est à la fois subtile, poétique et revendicatrice car aucun des mots choisis n’est employé au hasard et chaque sujet, chaque intrigue amène à la réflexion.

Avec « Milwaukee blues », nous voici au cœur de l’Amérique d’aujourd’hui, dans un quartier populaire de Milwaukee dans le Wisconsin. Emett aurait pu avoir un beau parcours dans le monde du football. Lui, le gamin noir, élevé seul par une mère stricte mais affectueuse. La chance lui avait souri en lui permettant d’obtenir une bourse scolaire pour parfaire ses compétences sportives. Mais une mauvaise blessure va tout faire basculer. Et Emett de revenir dans sa ville natale, de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.

Si l’histoire de George Floyd, tué par la police au printemps 2020, vient en résonance de celle d’Emett, l’auteur se garde bien d’avoir voulu s’en inspirer. Et d’ailleurs, l’intrigue en est très éloignée. Car plus largement, ce roman nous parle de la destinée, des vies broyés en un claquement de doigts, de cette ligne de crête qui nous fait passer du bon ou du mauvais côté.

A tour de rôle, ceux qui ont côtoyé Emett vont prendre la parole et nous raconter ce gamin devenu homme, qui aurait pu tout avoir et qui a tout perdu.

Mais justement grâce à cette belle galerie de personnages qui évoque Emett au quotidien, chacun avec ses souvenirs, Louis-Philippe Dalembert se garde de tout pathos, de tout manichéisme et nous offre un roman bouleversant et lumineux à la fois, de ces livres qui vous accompagnent longtemps.

« Milwaukee blues » a reçu le prix Patrimoine de la banque BPE. Ce livre, qui est un coup de cœur, est publié aux éditions Sabine Wespieser.

  • PRÉSENTATION
  • C’est en 1993 que Louis-Philippe Dalembert se fait connaitre en publiant un premier recueil de nouvelles, « Le songe d’une photo d’enfance ». Il n’est arrivé en France que depuis quelques années et se cherche une voix dans le journalisme même s’il se rêve déjà écrivain. Espoir confirmé en 1996 avec son premier roman, « Le crayon du bon Dieu n’a pas de gomme » qui rencontre réellement le public. Depuis, alternant poésie, nouvelles, récits et romans, il est devenu un nom qui compte dans l’univers littéraire...Milwaukee blues de Louis-Philippe Dalembert - Présentation - Suite