Gaëlle Josse est une femme discrète mais dont le regard vous transperce. Son 1er roman est à son image.
Après des études de droit, de psychologie et de journalisme, elle s’installe quelques années en Nouvelle-Calédonie. Aujourd’hui rédactrice en presse magazine, Gaëlle Josse est une passionnée de littérature et notamment de poésie.
L’écriture de ce 1er roman « Les heures silencieuses » fut pour elle à la fois un défi et un plaisir.
Regardez bien la couverture du livre, ce tableau d’Emmanuel de Witte. Tout est...
Ce matin-là de Gaëlle Josse - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :
Bonjour Gaëlle Josse. « Les heures silencieuses », c’est votre 1er roman aux éditions Autrement. Votre 1er roman, certes mais il y a eu des recueils de poésie. Dans le vie, la «vraie vie» j’ai envie de dire, vous travaillez aussi dans l’écrit puisque vous êtes journaliste, vous êtes rédactrice. L’écriture fait-elle partie de votre personnalité depuis toujours ?
Gaëlle Josse :
Il faut le croire et il doit y avoir aussi un atavisme familial puisque mon père est journaliste et l’amour des...
Ce matin-là de Gaëlle Josse - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :
Gaëlle Josse, bonjour ! Vous publiez aux éditions Autrement, « Les heures silencieuses » et ce 1er roman n’existerait pas sans ce tableau que l’on voit sur la couverture puisque que c’est de ce tableau que tout est né.
Racontez-nous la genèse de ce roman.
Gaëlle Josse :
J’ai d’abord découvert ce tableau par une reproduction sur Internet. Il m’a tellement intrigué, j’ai eu l’impression d’être face à une réelle énigme, que j’ai souhaité le rencontrer pour de vrai si je puis dire....
Ce matin-là de Gaëlle Josse - Le livre - Suite
Marie Abiven
librairie L'Eternel Retour
77 Rue Lamarck
75018 PARIS
Tél : 01 42 52 05 01
www.leternelretour.fr
J'ai beaucoup aimé le roman de Gaelle Josse parce que je l'ai trouvé très poétique, et surtout c'est une vraie rencontre humaine avec Magdalena, cette jeune femme qui écrit son journal intime, et qui a décidé de se faire peindre de dos par le peintre Emmanuel de Witte. C'est à la fois le portrait donc de cette jeune femme, qui à travers ses sentiments contradictoires et à travers l'histoire de sa vie, nous délivre sa...
Ce matin-là de Gaëlle Josse - L'avis du libraire - Suite
Gaëlle Josse
Les heures silencieuses
Présentation 1'11L’écriture de ce 1er roman « Les heures silencieuses » fut pour elle à la fois un défi et un plaisir. Regardez bien la couverture du livre, ce tableau d’Emmanuel de Witte. Tout est là. S’inspirant de cette peinture flamande du XVIIème siècle, Gaëlle Josse imagine le destin de cette femme, peinte de dos. Elle l’a appelée Magdalena, elle est l’épouse de l’administrateur de la Cie des Indes orientales. Qui est elle, quel est son quotidien, quels sont ses rêves, ses secrets les plus enfouis ? Une idée originale pour un roman court mais intense. Un remarquable portrait de femme dans une époque d’ombres et de lumières.
Un livre salué par la critique et plébiscité par bon nombre de libraires. Un talent à découvrir.
« Les heures silencieuses » de Gaëlle Josse aux éditions Autrement Gaëlle Josse est sur Web TV Culture.
L’écriture de ce 1er roman « Les heures silencieuses » fut pour elle à la fois un défi et un plaisir. Regardez bien la couverture du livre, ce tableau d’Emmanuel de Witte. Tout est là. S’inspirant de cette peinture flamande du XVIIème siècle, Gaëlle Josse imagine le destin de cette femme, peinte de dos. Elle l’a appelée Magdalena, elle est l’épouse de l’administrateur de la Cie des Indes orientales. Qui est elle, quel est son quotidien, quels sont ses rêves, ses secrets les plus enfouis ? Une idée originale pour un roman court mais intense. Un remarquable portrait de femme dans une époque d’ombres et de lumières.
Un livre salué par la critique et plébiscité par bon nombre de libraires. Un talent à découvrir.
« Les heures silencieuses » de Gaëlle Josse aux éditions Autrement Gaëlle Josse est sur Web TV Culture.
Gaëlle Josse
Les heures silencieuses
Portrait 4'22Bonjour Gaëlle Josse. « Les heures silencieuses », c’est votre 1er roman aux éditions Autrement. Votre 1er roman, certes mais il y a eu des recueils de poésie. Dans le vie, la «vraie vie» j’ai envie de dire, vous travaillez aussi dans l’écrit puisque vous êtes journaliste, vous êtes rédactrice. L’écriture fait-elle partie de votre personnalité depuis toujours ?
Gaëlle Josse :
Il faut le croire et il doit y avoir aussi un atavisme familial puisque mon père est journaliste et l’amour des livres à la maison, c’est quelque chose qui a toujours été. C’est vrai que je suis une grande lectrice depuis toujours mais l’écriture personnel, en revanche, est venue beaucoup plus tard. Il faut de la disponibilité, de la disponibilité à soi-même. Il faut aussi oser, s’autoriser à exprimer un certain nombre de choses et quand on les a exprimées, il faut ensuite oser les montrer.
Philippe Chauveau :
On le disait en préambule, vous avez écrit des recueils de poésie et aujourd’hui, le roman. Comment passe t’on de la poésie au roman et pourquoi cette envie ?
Gaëlle Josse :
C’est pas vraiment une envie. La poésie est une expression spontanée mais c’est un genre qui malheureusement aujourd’hui n’est pas très populaire. C’est pourtant quelque chose de passionnant parce que l’on est dans la force vive, la force brute du mot, dans sa capacité d’évocation, de résonnance, de sonorités et en quelque mot, on peut aller très vite à l’essentiel sans « la story ». Je trouve que c’est passionnant et que cela peut être fait avec des mots extrêmement simples. La poésie aujourd’hui souffre d’une image soit un petit peu intellectuelle, élitiste, ésotérique, soit au contraire, un peu fleur bleue, cul-cul, rimes etc… Alors qu’en fait, je crois que ce n’est ni l’un, ni l’autre et cela mérite d’être mieux connu.
Philippe Chauveau :
Ce 1er roman vous donne envie d’en écrire d’autre ?
Gaëlle Josse :
Quand on est emporté dans l’histoire qu’on raconte, qu’on se raconte d’abord puis qui s’impose, j’ai l’impression que l’on devient un peu Shéhérazade, qu’on raconte des histoires et qu’on a envie d’intéresser les autres, les émouvoir, les surprendre, les bousculer et c’est vrai qu’ayant gardé ce court roman pendant très longtemps dans mon ordinateur, faute de savoir où et à qui l’adresser, et puis est-ce qu’il fallait vraiment l’adresser aussi, d’autres histoires ont eu le temps de venir s’installer et d’être écrites.
Philippe Chauveau :
Ce 1er roman est aussi une rencontre avec un éditeur, des lecteurs, des libraires ?
Gaëlle Josse :
Oui, c’est très juste ce que vous dites parce qu’en écrivant, on est dans la plus grande solitude envers ses personnages, ses mots, ses histoires qui nous échappent plus ou moins et toujours la recherche de la sonorité juste, de la phrase juste. On est très seul et après, c’est une aventure de rencontres. C’est vraiment le maître-mot en effet, avec l’éditeur, toute l’équipe d’Autrement qui m’a accueillie avec une vraie bienveillance, une vraie attention et puis après les lecteurs ont beaucoup porté le livre avec des témoignages qui sont des cadeaux tout simplement et des libraires qui l’ont relayé, donc beaucoup d’invitations en librairie, de rencontres avec de vraies questions et pas uniquement faire signer le livre, ce qui pour moi n’a pas trop de sens car si cela correspond à un vrai échange, c’est vraiment passionnant.
Gaëlle Josse :
Vous le disiez, cette envie d’écriture est venue tardivement, il y a 4 ou 5 ans. Est-ce que cela veut dire qu’il manquait une facette à votre personnalité avant, que vous vous êtes peut-être découverte grâce à l’écriture ?
Gaëlle Josse :
Je ne sais pas. Je n’ai pas mené assez suffisamment cette démarche introspective pour savoir si c’était le chaînon manquant dans ma vie mais toujours est-il que cela a été une nécessité, des choses qui se sont simplement imposées et que j’ai accueillies du mieux que j’ai pu, c’est tout.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Gaëlle Josse. Nous sommes ravis de vous accueillir pour ce 1er roman et on va suivre votre travail avec attention. « Les heures silencieuses », c’est aux éditions Autrement.
Bonjour Gaëlle Josse. « Les heures silencieuses », c’est votre 1er roman aux éditions Autrement. Votre 1er roman, certes mais il y a eu des recueils de poésie. Dans le vie, la «vraie vie» j’ai envie de dire, vous travaillez aussi dans l’écrit puisque vous êtes journaliste, vous êtes rédactrice. L’écriture fait-elle partie de votre personnalité depuis toujours ?
Gaëlle Josse :
Il faut le croire et il doit y avoir aussi un atavisme familial puisque mon père est journaliste et l’amour des livres à la maison, c’est quelque chose qui a toujours été. C’est vrai que je suis une grande lectrice depuis toujours mais l’écriture personnel, en revanche, est venue beaucoup plus tard. Il faut de la disponibilité, de la disponibilité à soi-même. Il faut aussi oser, s’autoriser à exprimer un certain nombre de choses et quand on les a exprimées, il faut ensuite oser les montrer.
Philippe Chauveau :
On le disait en préambule, vous avez écrit des recueils de poésie et aujourd’hui, le roman. Comment passe t’on de la poésie au roman et pourquoi cette envie ?
Gaëlle Josse :
C’est pas vraiment une envie. La poésie est une expression spontanée mais c’est un genre qui malheureusement aujourd’hui n’est pas très populaire. C’est pourtant quelque chose de passionnant parce que l’on est dans la force vive, la force brute du mot, dans sa capacité d’évocation, de résonnance, de sonorités et en quelque mot, on peut aller très vite à l’essentiel sans « la story ». Je trouve que c’est passionnant et que cela peut être fait avec des mots extrêmement simples. La poésie aujourd’hui souffre d’une image soit un petit peu intellectuelle, élitiste, ésotérique, soit au contraire, un peu fleur bleue, cul-cul, rimes etc… Alors qu’en fait, je crois que ce n’est ni l’un, ni l’autre et cela mérite d’être mieux connu.
Philippe Chauveau :
Ce 1er roman vous donne envie d’en écrire d’autre ?
Gaëlle Josse :
Quand on est emporté dans l’histoire qu’on raconte, qu’on se raconte d’abord puis qui s’impose, j’ai l’impression que l’on devient un peu Shéhérazade, qu’on raconte des histoires et qu’on a envie d’intéresser les autres, les émouvoir, les surprendre, les bousculer et c’est vrai qu’ayant gardé ce court roman pendant très longtemps dans mon ordinateur, faute de savoir où et à qui l’adresser, et puis est-ce qu’il fallait vraiment l’adresser aussi, d’autres histoires ont eu le temps de venir s’installer et d’être écrites.
Philippe Chauveau :
Ce 1er roman est aussi une rencontre avec un éditeur, des lecteurs, des libraires ?
Gaëlle Josse :
Oui, c’est très juste ce que vous dites parce qu’en écrivant, on est dans la plus grande solitude envers ses personnages, ses mots, ses histoires qui nous échappent plus ou moins et toujours la recherche de la sonorité juste, de la phrase juste. On est très seul et après, c’est une aventure de rencontres. C’est vraiment le maître-mot en effet, avec l’éditeur, toute l’équipe d’Autrement qui m’a accueillie avec une vraie bienveillance, une vraie attention et puis après les lecteurs ont beaucoup porté le livre avec des témoignages qui sont des cadeaux tout simplement et des libraires qui l’ont relayé, donc beaucoup d’invitations en librairie, de rencontres avec de vraies questions et pas uniquement faire signer le livre, ce qui pour moi n’a pas trop de sens car si cela correspond à un vrai échange, c’est vraiment passionnant.
Gaëlle Josse :
Vous le disiez, cette envie d’écriture est venue tardivement, il y a 4 ou 5 ans. Est-ce que cela veut dire qu’il manquait une facette à votre personnalité avant, que vous vous êtes peut-être découverte grâce à l’écriture ?
Gaëlle Josse :
Je ne sais pas. Je n’ai pas mené assez suffisamment cette démarche introspective pour savoir si c’était le chaînon manquant dans ma vie mais toujours est-il que cela a été une nécessité, des choses qui se sont simplement imposées et que j’ai accueillies du mieux que j’ai pu, c’est tout.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Gaëlle Josse. Nous sommes ravis de vous accueillir pour ce 1er roman et on va suivre votre travail avec attention. « Les heures silencieuses », c’est aux éditions Autrement.
Gaëlle Josse
Les heures silencieuses
Le livre 4'09Gaëlle Josse, bonjour ! Vous publiez aux éditions Autrement, « Les heures silencieuses » et ce 1er roman n’existerait pas sans ce tableau que l’on voit sur la couverture puisque que c’est de ce tableau que tout est né.
Racontez-nous la genèse de ce roman.
Gaëlle Josse :
J’ai d’abord découvert ce tableau par une reproduction sur Internet. Il m’a tellement intrigué, j’ai eu l’impression d’être face à une réelle énigme, que j’ai souhaité le rencontrer pour de vrai si je puis dire. J’ai pris le Thalys pour Rotterdam où il se trouve et je suis allée au Musée Boijmans pour voir s’il gardait toujours le même mystère, le même pouvoir d’attraction et apparemment oui, puisque j’ai réellement eu la sensation que le personnage que l’on voit de dos, que j’ai appelé Magdalena, m’a invité à entrer dans le cadre, à rentrer dans ses confidences, à me confier pas mal de choses. Je crois qu’on a quand même échangé, que je lui ai confié aussi quelques-unes de mes obsessions, de mes intranquillités. Donc, c’est vrai que ce tableau a été le catalyseur de cette histoire qui s’est mise en place, qui s’est imposée et que j’ai essayé d’accueillir de mon mieux en essayant de restituer la petite musique que j’entendais.
Philippe Chauveau :
Ce tableau de De Witte date du XVIIème, ce qui signifie que l’action de votre roman se passe au XVIIème siècle, du côté de Rotterdam.
Gaëlle Josse :
Effectivement, cela se passe à Delft donc pas très loin, dans le cadre de la grande épopée commerciale, maritime.
Philippe Chauveau :
Est-ce une époque que vous connaissiez déjà ou l’avez-vous découverte par ce tableau ?
Philippe Chauveau :
C’est vrai que j’ai lu un livre sur la vie quotidienne aux Pays-Bas à cette époque, ce qui m’a permis d’apprendre énormément de choses, d’en oublier beaucoup aussi et de ne garder que ce qui pouvait avoir de l’intérêt par rapport au livre, puisque je ne suis pas historienne et l’idée n’était surtout pas de faire un livre historique mais plutôt une exploration des replis de l’âme, du cœur, de ce personnage.
Philippe Chauveau :
Ce qui est passionnant, c’est que tout le tableau se retrouve dans le roman.
Gaëlle Josse :
Oui, ce tableau me donnait un peu l’impression des livres d’enfants, avec des fenêtres qui s’ouvrent et qui laissent apparaître des personnages, des parties qu’on tire et d’autres choses complètement imprévues qui apparaissent, et que c’était un peu un décor à secrets et que dans chaque coin du tableau, il se passait des choses qui allaient être racontées par la suite.
Philippe Chauveau :
Et c’est surtout un très beau portrait de femme que celui de Magdalena.
Gaëlle Josse :
Je dirais que c’est une histoire de vie, dans sa simplicité, sa gravité. Une histoire de vie comme toutes nos vies en fait avec ses élans entravés, ses désirs interdits, avec ses secrets, ses remords, ses souvenirs, ses rêves. Une histoire aussi dans sa nudité, dans sa sincérité puisque c’est une femme qui, au moment où elle travaille une épreuve intime particulièrement douloureuse, éprouve le besoin de se confier et le fait à un journal qu’elle décide d’entreprendre un peu sous l’urgence et elle va poursuivre la parole jusqu’à la vérité, jusqu’au moment de l’aveu libérateur.
Philippe Chauveau :
En écrivant « Les heures silencieuses », avez-vous eu l’impression de vous mettre à la place du peintre ?
Philippe Chauveau :
Non, pas du tout. Le peintre a fait un travail pictural qui est arrêté, qui est parfait et sur lequel je n’avais pas à intervenir. C’est simplement une prise de parole à partir de, qui vit sa vie puisque je ne sais pas grand-chose en fait ni du peintre, ni de cette œuvre. Donc, j’avais la plus grande liberté et je l’ai prise.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Gaëlle Josse. On découvre avec plaisir ce premier roman, « Les heures silencieuses », aux éditions Autrement.
Gaëlle Josse, bonjour ! Vous publiez aux éditions Autrement, « Les heures silencieuses » et ce 1er roman n’existerait pas sans ce tableau que l’on voit sur la couverture puisque que c’est de ce tableau que tout est né.
Racontez-nous la genèse de ce roman.
Gaëlle Josse :
J’ai d’abord découvert ce tableau par une reproduction sur Internet. Il m’a tellement intrigué, j’ai eu l’impression d’être face à une réelle énigme, que j’ai souhaité le rencontrer pour de vrai si je puis dire. J’ai pris le Thalys pour Rotterdam où il se trouve et je suis allée au Musée Boijmans pour voir s’il gardait toujours le même mystère, le même pouvoir d’attraction et apparemment oui, puisque j’ai réellement eu la sensation que le personnage que l’on voit de dos, que j’ai appelé Magdalena, m’a invité à entrer dans le cadre, à rentrer dans ses confidences, à me confier pas mal de choses. Je crois qu’on a quand même échangé, que je lui ai confié aussi quelques-unes de mes obsessions, de mes intranquillités. Donc, c’est vrai que ce tableau a été le catalyseur de cette histoire qui s’est mise en place, qui s’est imposée et que j’ai essayé d’accueillir de mon mieux en essayant de restituer la petite musique que j’entendais.
Philippe Chauveau :
Ce tableau de De Witte date du XVIIème, ce qui signifie que l’action de votre roman se passe au XVIIème siècle, du côté de Rotterdam.
Gaëlle Josse :
Effectivement, cela se passe à Delft donc pas très loin, dans le cadre de la grande épopée commerciale, maritime.
Philippe Chauveau :
Est-ce une époque que vous connaissiez déjà ou l’avez-vous découverte par ce tableau ?
Philippe Chauveau :
C’est vrai que j’ai lu un livre sur la vie quotidienne aux Pays-Bas à cette époque, ce qui m’a permis d’apprendre énormément de choses, d’en oublier beaucoup aussi et de ne garder que ce qui pouvait avoir de l’intérêt par rapport au livre, puisque je ne suis pas historienne et l’idée n’était surtout pas de faire un livre historique mais plutôt une exploration des replis de l’âme, du cœur, de ce personnage.
Philippe Chauveau :
Ce qui est passionnant, c’est que tout le tableau se retrouve dans le roman.
Gaëlle Josse :
Oui, ce tableau me donnait un peu l’impression des livres d’enfants, avec des fenêtres qui s’ouvrent et qui laissent apparaître des personnages, des parties qu’on tire et d’autres choses complètement imprévues qui apparaissent, et que c’était un peu un décor à secrets et que dans chaque coin du tableau, il se passait des choses qui allaient être racontées par la suite.
Philippe Chauveau :
Et c’est surtout un très beau portrait de femme que celui de Magdalena.
Gaëlle Josse :
Je dirais que c’est une histoire de vie, dans sa simplicité, sa gravité. Une histoire de vie comme toutes nos vies en fait avec ses élans entravés, ses désirs interdits, avec ses secrets, ses remords, ses souvenirs, ses rêves. Une histoire aussi dans sa nudité, dans sa sincérité puisque c’est une femme qui, au moment où elle travaille une épreuve intime particulièrement douloureuse, éprouve le besoin de se confier et le fait à un journal qu’elle décide d’entreprendre un peu sous l’urgence et elle va poursuivre la parole jusqu’à la vérité, jusqu’au moment de l’aveu libérateur.
Philippe Chauveau :
En écrivant « Les heures silencieuses », avez-vous eu l’impression de vous mettre à la place du peintre ?
Philippe Chauveau :
Non, pas du tout. Le peintre a fait un travail pictural qui est arrêté, qui est parfait et sur lequel je n’avais pas à intervenir. C’est simplement une prise de parole à partir de, qui vit sa vie puisque je ne sais pas grand-chose en fait ni du peintre, ni de cette œuvre. Donc, j’avais la plus grande liberté et je l’ai prise.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Gaëlle Josse. On découvre avec plaisir ce premier roman, « Les heures silencieuses », aux éditions Autrement.
Gaëlle Josse
Les heures silencieuses
L'avis du libraire 1'02librairie L'Eternel Retour
77 Rue Lamarck
75018 PARIS
Tél : 01 42 52 05 01
www.leternelretour.fr
J'ai beaucoup aimé le roman de Gaelle Josse parce que je l'ai trouvé très poétique, et surtout c'est une vraie rencontre humaine avec Magdalena, cette jeune femme qui écrit son journal intime, et qui a décidé de se faire peindre de dos par le peintre Emmanuel de Witte. C'est à la fois le portrait donc de cette jeune femme, qui à travers ses sentiments contradictoires et à travers l'histoire de sa vie, nous délivre sa sensibilité, à la fois délicate et puisante en même temps. Et puis je trouve qu'elle a réussi à faire un pont entre l'oeuvre picturale d'Emmanuel de Witte et le travail romanesque. C'est comme si elle sortait du cadre pour mieux y revenir, elle offre une troisième dimension à ce très beau tableau.
librairie L'Eternel Retour
77 Rue Lamarck
75018 PARIS
Tél : 01 42 52 05 01
www.leternelretour.fr
J'ai beaucoup aimé le roman de Gaelle Josse parce que je l'ai trouvé très poétique, et surtout c'est une vraie rencontre humaine avec Magdalena, cette jeune femme qui écrit son journal intime, et qui a décidé de se faire peindre de dos par le peintre Emmanuel de Witte. C'est à la fois le portrait donc de cette jeune femme, qui à travers ses sentiments contradictoires et à travers l'histoire de sa vie, nous délivre sa sensibilité, à la fois délicate et puisante en même temps. Et puis je trouve qu'elle a réussi à faire un pont entre l'oeuvre picturale d'Emmanuel de Witte et le travail romanesque. C'est comme si elle sortait du cadre pour mieux y revenir, elle offre une troisième dimension à ce très beau tableau.