En 2008, Audrey Claire publiait un essai remarqué sur Barak Obama et l’évolution de la société américaine.
Evoluant entre la France et les Etats-Unis, elle vit aujourd’hui à New-York et travaille dans le milieu de la finance. C’est dire qu’il s’agit là d’un univers qu’elle connaît bien et elle a vécu de plein fouet cette crise qui a si fortement ébranlé le système économique mondial et qui continue à faire des remous.
Forte de cet enseignement, Audrey Claire a choisi le style romanesque pour évoquer ce pan de...
Le vent amer - une femme face à Wall Street d'Audrey Claire - Présentation - Suite
Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Bonjour Audrey Claire, vous publiez aux éditions Pascal Galodé, Le vent amer, une femme face Wall Street, avec une préface de Vladimir Fedorovski. Faisons un petit peu connaissance auparavant, ce n’est pas votre premier livre, il y avait eu un essai sur Barack Obama et la société américaine mais encore avant cela, quel est votre cursus, quel est votre parcours ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) : Donc mon propre cursus, c’était de commencer dans la banque...
Le vent amer - une femme face à Wall Street d'Audrey Claire - Portrait - Suite
Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Audrey Claire, Le vent amer, une femme face à Wall Street, c’est le livre que vous publiez chez Pascal Galodé Editeurs. Il y avait eu un précédent ouvrage, c’était un essai sur Barack Obama et la société américaine. Là, c’est un premier roman, avec la crise qui sert de toile de fond. Ce livre, pourquoi avoir eu envie de l’écrire, pourquoi avoir voulu nous plonger dans cet univers de la crise ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) : Très vite pour moi, ce...
Le vent amer - une femme face à Wall Street d'Audrey Claire - Le livre - Suite
Audrey Claire
Le vent amer - une femme face à Wall Street
Présentation 1'07Evoluant entre la France et les Etats-Unis, elle vit aujourd’hui à New-York et travaille dans le milieu de la finance. C’est dire qu’il s’agit là d’un univers qu’elle connaît bien et elle a vécu de plein fouet cette crise qui a si fortement ébranlé le système économique mondial et qui continue à faire des remous.
Forte de cet enseignement, Audrey Claire a choisi le style romanesque pour évoquer ce pan de notre histoire commune à travers un couple de jeunes américains, Michel et Karine, entraîné dans une débâcle qui les dépasse mais qui leur permettra peut-être aussi de se redécouvrir.
Le vent amer, une femme face à Wall Street, c’est le titre de ce roman est à la fois une peinture de Wall Street, de ses pièges, de ses chimères, une vision de New York et plus largement des grandes métropoles, mais aussi un regard sans complaisance de notre société et des vanités auxquelles il est si facile de succomber.
Le vent amer, une femme face à Wall Streett, publié chez Pascal Galodé éditeurs a reçu le Prix des Romancières 2010.
Evoluant entre la France et les Etats-Unis, elle vit aujourd’hui à New-York et travaille dans le milieu de la finance. C’est dire qu’il s’agit là d’un univers qu’elle connaît bien et elle a vécu de plein fouet cette crise qui a si fortement ébranlé le système économique mondial et qui continue à faire des remous.
Forte de cet enseignement, Audrey Claire a choisi le style romanesque pour évoquer ce pan de notre histoire commune à travers un couple de jeunes américains, Michel et Karine, entraîné dans une débâcle qui les dépasse mais qui leur permettra peut-être aussi de se redécouvrir.
Le vent amer, une femme face à Wall Street, c’est le titre de ce roman est à la fois une peinture de Wall Street, de ses pièges, de ses chimères, une vision de New York et plus largement des grandes métropoles, mais aussi un regard sans complaisance de notre société et des vanités auxquelles il est si facile de succomber.
Le vent amer, une femme face à Wall Streett, publié chez Pascal Galodé éditeurs a reçu le Prix des Romancières 2010.
Audrey Claire
Le vent amer - une femme face à Wall Street
Portrait 4'19Bonjour Audrey Claire, vous publiez aux éditions Pascal Galodé, Le vent amer, une femme face Wall Street, avec une préface de Vladimir Fedorovski. Faisons un petit peu connaissance auparavant, ce n’est pas votre premier livre, il y avait eu un essai sur Barack Obama et la société américaine mais encore avant cela, quel est votre cursus, quel est votre parcours ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Donc mon propre cursus, c’était de commencer dans la banque d’affaire chez « Goldman Sachs » et par la suite, j’ai fait carrière dans le conseil en stratégie, chez « McKinsey & Boston consulting group » avant de fonder mon propre cabinet de conseil que je dirige encore aujourd’hui.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Votre vie, c’est à la fois la France, puisque vous êtes d’origine française, et puis les Etats-Unis, New York. Vous êtes une passerelle entre ces deux pays, l’Ancien et le Nouveau monde ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Biculturelle, je me vends d’être biculturelle. Je pense que c’est quelque chose que j’essaie de refléter dans le livre. C’est à la fois une connaissance de l’intérieur de ce monde new-yorkais mais en même temps un point de vue quelque peu distant avec, peut-être, un brin de culture européenne ou de valeur européenne pour apprécier ce monde avec ses lois.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Cette double culture, celle de l’Europe, celle des Etats-Unis comment la vivez-vous, comment l’appréhendez-vous ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Pour moi, ça a toujours été une question de libre choix et ce qui m’a toujours fascinée, c’est la possibilité de se créer un bouquet, de s’apprivoiser en quelque sorte les valeurs d’une culture et d’une autre et de créer son propre mélange. Donc, c’est la liberté que je me prends. Mais d’un point de vue littéraire ou en tout cas analytique, je pense que l’avantage que cela donne, c’est d’avoir la possibilité d’un autre point de vue. Et c’est quelque chose que j’ai appris relativement tôt. C’est par rapport aux lois d’une société qui sont des lois dominantes, on arrive quand même à savoir qu’il y a une autre manière de vivre.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
En matière de littérature, quelles sont aujourd’hui, ou même lorsque vous étiez adolescente ou enfant, quels sont les auteurs qui vous ont inspirée ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Toute la grande tradition littéraire, moi j’ai été énormément marquée par Proust. Je ne sais pas si c’est une influence qui se retrouve beaucoup dans ce livre mais pour moi, personnellement, ça été une influence absolument énorme. Et toute la grande tradition littéraire poétique française du XIXème et XXème siècle.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Parlons de ce précédent livre qui concernait Barack Obama. C’était à la fois une sorte de biographie, une présentation du personnage et aussi une analyse de la société américaine. Qu’est-ce qui vous avait donné envie de vous intéresser à ce personnage ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
J’ai trouvé que Barack Obama était un phénomène très différent, très frais sur la scène de la politique et j’avais envie de comprendre en quoi , il répondait aux attentes de la société américaine qui se trouvait en déroute après 8 de Bush et qui avait un besoin d’air frais et de changement. Et pourquoi ce besoin s’est-il reporté sur ce jeune homme à la peau colorée, qui incarne tellement bien, aujourd’hui, les attentes de l’Amérique et je pense que c’est vraiment toujours le cas. C’est vraiment ça qui m’intéressait ; c’était vraiment une analyse de la société qui m’a menée à comprendre en quoi Barack Obama était le premier homme politique post-moderne.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Alors inversement, si aujourd’hui on vous demandait d’écrire un livre sur la société française telle que vous la percevait de l’autre côté de l’Atlantique, vous qui être française d’origine. Que mettriez-vous dans ce livre ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) : C’est drôle ! Et bien de par mon expérience dans des milieux de la finance et des affaires à Paris, je pense que ce ne serait pas tellement très différent, peut-être avec quelques nuances et détails différents. Je pense qu’en Europe, il y a un besoin de valeurs, de vie humaine, qui est peut-être plus prononcé qu’aux Etats-Unis.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Après l’essai sur Barack Obama, après ce premier roman avec la crise qui sert de toile de fond, j’imagine que l’écriture est devenue quelque chose qui vous plaît. D’autres projets déjà en littérature ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
J’ai envie d’écrire un livre sur New York. Je parle beaucoup de New York dans ce livre mais New York n’est pas le sujet, c’est le cadre. J’avais vraiment envie d’écrire un livre dédié à cette ville que j’adore, qui est une vile magnifique et que j’aime tellement.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Merci beaucoup Audrey Claire. Le titre de votre nouveau livre et premier roman, Le vent amer, une femme face à Wall Street chez Pascal Galodé Editeurs.
Bonjour Audrey Claire, vous publiez aux éditions Pascal Galodé, Le vent amer, une femme face Wall Street, avec une préface de Vladimir Fedorovski. Faisons un petit peu connaissance auparavant, ce n’est pas votre premier livre, il y avait eu un essai sur Barack Obama et la société américaine mais encore avant cela, quel est votre cursus, quel est votre parcours ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Donc mon propre cursus, c’était de commencer dans la banque d’affaire chez « Goldman Sachs » et par la suite, j’ai fait carrière dans le conseil en stratégie, chez « McKinsey & Boston consulting group » avant de fonder mon propre cabinet de conseil que je dirige encore aujourd’hui.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Votre vie, c’est à la fois la France, puisque vous êtes d’origine française, et puis les Etats-Unis, New York. Vous êtes une passerelle entre ces deux pays, l’Ancien et le Nouveau monde ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Biculturelle, je me vends d’être biculturelle. Je pense que c’est quelque chose que j’essaie de refléter dans le livre. C’est à la fois une connaissance de l’intérieur de ce monde new-yorkais mais en même temps un point de vue quelque peu distant avec, peut-être, un brin de culture européenne ou de valeur européenne pour apprécier ce monde avec ses lois.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Cette double culture, celle de l’Europe, celle des Etats-Unis comment la vivez-vous, comment l’appréhendez-vous ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Pour moi, ça a toujours été une question de libre choix et ce qui m’a toujours fascinée, c’est la possibilité de se créer un bouquet, de s’apprivoiser en quelque sorte les valeurs d’une culture et d’une autre et de créer son propre mélange. Donc, c’est la liberté que je me prends. Mais d’un point de vue littéraire ou en tout cas analytique, je pense que l’avantage que cela donne, c’est d’avoir la possibilité d’un autre point de vue. Et c’est quelque chose que j’ai appris relativement tôt. C’est par rapport aux lois d’une société qui sont des lois dominantes, on arrive quand même à savoir qu’il y a une autre manière de vivre.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
En matière de littérature, quelles sont aujourd’hui, ou même lorsque vous étiez adolescente ou enfant, quels sont les auteurs qui vous ont inspirée ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Toute la grande tradition littéraire, moi j’ai été énormément marquée par Proust. Je ne sais pas si c’est une influence qui se retrouve beaucoup dans ce livre mais pour moi, personnellement, ça été une influence absolument énorme. Et toute la grande tradition littéraire poétique française du XIXème et XXème siècle.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Parlons de ce précédent livre qui concernait Barack Obama. C’était à la fois une sorte de biographie, une présentation du personnage et aussi une analyse de la société américaine. Qu’est-ce qui vous avait donné envie de vous intéresser à ce personnage ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
J’ai trouvé que Barack Obama était un phénomène très différent, très frais sur la scène de la politique et j’avais envie de comprendre en quoi , il répondait aux attentes de la société américaine qui se trouvait en déroute après 8 de Bush et qui avait un besoin d’air frais et de changement. Et pourquoi ce besoin s’est-il reporté sur ce jeune homme à la peau colorée, qui incarne tellement bien, aujourd’hui, les attentes de l’Amérique et je pense que c’est vraiment toujours le cas. C’est vraiment ça qui m’intéressait ; c’était vraiment une analyse de la société qui m’a menée à comprendre en quoi Barack Obama était le premier homme politique post-moderne.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Alors inversement, si aujourd’hui on vous demandait d’écrire un livre sur la société française telle que vous la percevait de l’autre côté de l’Atlantique, vous qui être française d’origine. Que mettriez-vous dans ce livre ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) : C’est drôle ! Et bien de par mon expérience dans des milieux de la finance et des affaires à Paris, je pense que ce ne serait pas tellement très différent, peut-être avec quelques nuances et détails différents. Je pense qu’en Europe, il y a un besoin de valeurs, de vie humaine, qui est peut-être plus prononcé qu’aux Etats-Unis.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Après l’essai sur Barack Obama, après ce premier roman avec la crise qui sert de toile de fond, j’imagine que l’écriture est devenue quelque chose qui vous plaît. D’autres projets déjà en littérature ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
J’ai envie d’écrire un livre sur New York. Je parle beaucoup de New York dans ce livre mais New York n’est pas le sujet, c’est le cadre. J’avais vraiment envie d’écrire un livre dédié à cette ville que j’adore, qui est une vile magnifique et que j’aime tellement.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Merci beaucoup Audrey Claire. Le titre de votre nouveau livre et premier roman, Le vent amer, une femme face à Wall Street chez Pascal Galodé Editeurs.
Audrey Claire
Le vent amer - une femme face à Wall Street
Le livre 4'12Audrey Claire, Le vent amer, une femme face à Wall Street, c’est le livre que vous publiez chez Pascal Galodé Editeurs. Il y avait eu un précédent ouvrage, c’était un essai sur Barack Obama et la société américaine. Là, c’est un premier roman, avec la crise qui sert de toile de fond. Ce livre, pourquoi avoir eu envie de l’écrire, pourquoi avoir voulu nous plonger dans cet univers de la crise ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Très vite pour moi, ce livre est devenu l’occasion d’une analyse de la société occidentale et l’occasion pour moi de comprendre la société occidentale. Quels sont les comportements humains vis-à-vis de cette crise qui vont au-delà de l’analyse économique qui a été faite maintes fois. Et quelles sont les réactions humaines des hommes et des femmes qui se retrouvent au centre de cette crise qui est ce que vous voyez dans le roman, qui sont des réactions de désespoir, d’incompréhension, de vide des personnages pris dans l’engrenage, qui essaient désespérément de changer leur vie sans savoir où ils vont aller.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Le milieu de la finance, c’est un milieu que vous connaissez bien à New York.
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
C’est le mien. Je parle du milieu que je connais et donc ce sont vraiment des histoires d’amis et de collègues qui sont reflétées dans ce livre.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous-même, comment l’avez-vous vécu cette crise, comment l’avez-vous perçue ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Je pense que c’était un petit peu l’absurde. Personne ne croyait que c’était réellement possible. Je pense que s’il y a 5 ans, quelqu’un nous avait prédit la chute de « Lehman Brothers », des plus grandes institutions financières américaines, la crise économique qui s’en suit, on aurait plutôt parlé d’un livre de science-fiction que d’un roman. Vraiment, on était dans l’absurde et tout à coup, les lois, que l’on croyait être vraies de la société, de l’économie, ne tenaient plus.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Est-ce à dire que la crise, l’univers de Wall Street ne sont que des décors dans votre livre ou est-ce que ce sont des personnages à part entière ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Ce sont vraiment des personnages à part entière puisque la tragédie humaine, le drame humain si vous voulez, de ce qui est arrivé n’est pas à sous-estimer avec des familles en décomposition, quelque chose qui va bien au-delà des simples pertes financières mais qui était vraiment un drame humain à part entière.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Ça veut dire que chacun doit se remettre en cause, que cette crise, elle est pour tout le monde, toute notre société ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Je pense que c’est une analyse très judicieuse puisque pour moi l’intérêt de faire un livre sur Wall Street, c’est que ça montre la condition humaine à son extrême. Je pense que c’est cette adrénaline qui fait l’attrait de ce monde pour Michel. Mon personnage, lorsqu’il termine ses études, il a envie de s’engager dans la vie. Et quelle meilleure manière pour lui de comprendre la vie et la société. Ce qu’il croit être au centre, le cœur battant si voulez, l’artère centrale de notre société, pour lui, c’est Wall Street, c’est pour ça qu’il est au centre. Pour lui, c’est une manière de vivre jusqu’au bout l’expérience humaine et pour moi, c’était une manière de pousser jusqu’au bout des logiques qui existent dans notre société comme vous le dites.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Est-ce que vous aviez aussi envie de nous dire que derrière chaque épreuve, ou ce qui peut apparaître comme tel, c’est aussi une façon de nous dire d’aller vers d’autres horizons que l’on n’aurait pas soupçonnés ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Surtout, ce qui m’intéressait, c’est moins l’aspect extérieur du changement de leur vie et c’est plus le changement à l’intérieur de leur personnalité et de leurs valeurs.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Pourquoi cette fois-ci avoir voulu traiter la crise de façon romanesque ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
J’avais envie vraiment de comprendre les mécanismes humains de la crise et les réactions par rapport à la crise.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
L’écriture romanesque était plus aisée ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Plus apte pour moi à capturer ce genre de questions, à une problématique de valeurs et de sensibilité.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Est-ce que le plaisir de l’écriture est différent ? Parce que j’imagine que l’on s’attache à ses personnages que l’on crée ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Le plaisir de l’écriture est très différent. L’écriture romanesque est beaucoup plus sensuelle. Pour moi, c’est quelque chose de beaucoup plus beau. Je pense que ce roman a été insufflé d’énormément d’analyse comme toujours ; je crois que je serais incapable de faire un livre différent, mais en même temps qui a une approche beaucoup plus humaine si vous voulez et c’est pour ça que j’ai aimé l’écrire.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Merci beaucoup Audrey Claire. Le vent amer, une femme face à Wall Street, chez Pascal Galodé éditeurs. C’est un livre pour lequel, précisons-le vous avez obtenu le Prix des Romancières 2010. Merci.
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Merci à vous.
Audrey Claire, Le vent amer, une femme face à Wall Street, c’est le livre que vous publiez chez Pascal Galodé Editeurs. Il y avait eu un précédent ouvrage, c’était un essai sur Barack Obama et la société américaine. Là, c’est un premier roman, avec la crise qui sert de toile de fond. Ce livre, pourquoi avoir eu envie de l’écrire, pourquoi avoir voulu nous plonger dans cet univers de la crise ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Très vite pour moi, ce livre est devenu l’occasion d’une analyse de la société occidentale et l’occasion pour moi de comprendre la société occidentale. Quels sont les comportements humains vis-à-vis de cette crise qui vont au-delà de l’analyse économique qui a été faite maintes fois. Et quelles sont les réactions humaines des hommes et des femmes qui se retrouvent au centre de cette crise qui est ce que vous voyez dans le roman, qui sont des réactions de désespoir, d’incompréhension, de vide des personnages pris dans l’engrenage, qui essaient désespérément de changer leur vie sans savoir où ils vont aller.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Le milieu de la finance, c’est un milieu que vous connaissez bien à New York.
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
C’est le mien. Je parle du milieu que je connais et donc ce sont vraiment des histoires d’amis et de collègues qui sont reflétées dans ce livre.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous-même, comment l’avez-vous vécu cette crise, comment l’avez-vous perçue ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Je pense que c’était un petit peu l’absurde. Personne ne croyait que c’était réellement possible. Je pense que s’il y a 5 ans, quelqu’un nous avait prédit la chute de « Lehman Brothers », des plus grandes institutions financières américaines, la crise économique qui s’en suit, on aurait plutôt parlé d’un livre de science-fiction que d’un roman. Vraiment, on était dans l’absurde et tout à coup, les lois, que l’on croyait être vraies de la société, de l’économie, ne tenaient plus.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Est-ce à dire que la crise, l’univers de Wall Street ne sont que des décors dans votre livre ou est-ce que ce sont des personnages à part entière ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Ce sont vraiment des personnages à part entière puisque la tragédie humaine, le drame humain si vous voulez, de ce qui est arrivé n’est pas à sous-estimer avec des familles en décomposition, quelque chose qui va bien au-delà des simples pertes financières mais qui était vraiment un drame humain à part entière.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Ça veut dire que chacun doit se remettre en cause, que cette crise, elle est pour tout le monde, toute notre société ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Je pense que c’est une analyse très judicieuse puisque pour moi l’intérêt de faire un livre sur Wall Street, c’est que ça montre la condition humaine à son extrême. Je pense que c’est cette adrénaline qui fait l’attrait de ce monde pour Michel. Mon personnage, lorsqu’il termine ses études, il a envie de s’engager dans la vie. Et quelle meilleure manière pour lui de comprendre la vie et la société. Ce qu’il croit être au centre, le cœur battant si voulez, l’artère centrale de notre société, pour lui, c’est Wall Street, c’est pour ça qu’il est au centre. Pour lui, c’est une manière de vivre jusqu’au bout l’expérience humaine et pour moi, c’était une manière de pousser jusqu’au bout des logiques qui existent dans notre société comme vous le dites.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Est-ce que vous aviez aussi envie de nous dire que derrière chaque épreuve, ou ce qui peut apparaître comme tel, c’est aussi une façon de nous dire d’aller vers d’autres horizons que l’on n’aurait pas soupçonnés ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Surtout, ce qui m’intéressait, c’est moins l’aspect extérieur du changement de leur vie et c’est plus le changement à l’intérieur de leur personnalité et de leurs valeurs.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Pourquoi cette fois-ci avoir voulu traiter la crise de façon romanesque ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
J’avais envie vraiment de comprendre les mécanismes humains de la crise et les réactions par rapport à la crise.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
L’écriture romanesque était plus aisée ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Plus apte pour moi à capturer ce genre de questions, à une problématique de valeurs et de sensibilité.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Est-ce que le plaisir de l’écriture est différent ? Parce que j’imagine que l’on s’attache à ses personnages que l’on crée ?
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Le plaisir de l’écriture est très différent. L’écriture romanesque est beaucoup plus sensuelle. Pour moi, c’est quelque chose de beaucoup plus beau. Je pense que ce roman a été insufflé d’énormément d’analyse comme toujours ; je crois que je serais incapable de faire un livre différent, mais en même temps qui a une approche beaucoup plus humaine si vous voulez et c’est pour ça que j’ai aimé l’écrire.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Merci beaucoup Audrey Claire. Le vent amer, une femme face à Wall Street, chez Pascal Galodé éditeurs. C’est un livre pour lequel, précisons-le vous avez obtenu le Prix des Romancières 2010. Merci.
Audrey Claire (Le vent amer, une femme face à Wall Street) :
Merci à vous.