Zep

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Une histoire d'hommes

Portrait 5'07

Bonjour Zep ! Merci de nous consacrer un petit peu de temps, vous êtes installé à Genève, vous êtes suisse , vous êtes donc de passage à Paris et vous nous recevez ce matin autour d'un petit déjeuner chez votre éditeur.
L'actualité, c'est « Une histoire d'homme », votre nouvel album. Il y avait précédemment toute la série des Titeuf, il y avait aussi d'autres titres comme « les Carnets intimes » chez Gallimard, on sait que vous aimez aussi la musique.
Mais cette passion du dessin, d'ou vient-elle ? Votre papa était policier et votre maman couturière, est-ce que vous savez d'ou viens cette passion ?
J'ai appris tardivement que j'avais un grand père peintre, mais je ne l'ai jamais connu et j'ai appris cela à 35 ans. Donc je ne pense pas que ce soit génétique.
Il y avait des bandes dessinées à la maison et c'était aussi la récompense quand on était bon élève ou que l'on s'était bien comporté. Donc la BD avait cet aspect « moment de plaisir ».
Vous avez des héros qui vous ont accompagné ?Avez-vous grandi avec certains dessinateurs ?
Oui, au début je recopiais les personnages que j'aimais, et je leur inventais d'autres aventures parce que je trouvais que cela n'aillait pas assez vite. Je recopiais Popeye, Donald, Babar, et puis après j'ai inventé mes propres personnages.
Après, vous avez eu le parcours assez habituel d'un dessinateur. Vous avez participé à différents fanzines, vous avez envoyé des dessins chez plusieurs éditeurs, plusieurs albums paraissent et puis, en 1992, c'est l'explosion avec le premier album de Titeuf.
Oui, il se passe quelques chose d'important à mon échelle, mais il n'y a pas d'explosion. Le premier album de Titeuf était mon quatrième album de bande dessinée et ce projet là était sorti en noir et blanc, vendu à 6 000 exemplaires donc ce n'était pas une déferlante.
Mais très vite il s'est passé quelque chose autour de Titeuf. Les lecteurs qui le lisaient aimaient ce personnage.
C'était un public adulte qui lisait Titeuf au début, et à la dédicace suivant les gens revenaient avec quelqu'un ou venait acheter pour offrir et ça, c'est le signe que quelque chose se passe ! Je n'avais pas vécu cela auparavant.
Vous savez que les journalistes aiment bien les chiffres… C'est phénoménal, parce qu'il y a plus de 20 millions d'albums de Titeuf vendus, traduits dans plus de 25 pays dont la Chine. Vous êtes-vous senti dépossédé de Titeuf ? A-t-il pu vous vampiriser ?
Il me vampirise bien sûr ! Parce qu'à chaque fois que je fait un autre projet, comme c'est le cas aujourd'hui, on me parle beaucoup de Titeuf et une fois que ce projet est passé et que je ressors un album de Titeuf, on me dit « Mais vous aimeriez pas faire autre chose un jour ? »…
Pensez-vous que Titeuf va vous accompagner tout au long de votre parcours d'auteur?
Jusqu'à la tombe ! De plus en plus, oui, je le pense. Au départ non ! Au départ, j'avais l'impression que c'était une parenthèse, que j'avais une sorte de contact surnaturel avec mon enfance
et donc j'ai fait le premier album puis le deuxième en vitesse, pensant qu'il fallait que j'écrive ces histoires, qu'elle étaient là.
Après, je tannais mon éditeur, je lui disais qu'il fallait sortir le troisième, qu'il fallait le faire maintenant. Il me disait forcément d'attendre, de voir si le premier allait marcher.
Et avec le temps je me rends compte que cette parenthèse ne s'est pas refermée. Plus ça va, plus j'ai l'impression que Titeuf va m'accompagner. Quand je relis les premiers albums de Titeuf, je me rends compte que je serais incapable de les récrire aujourd'hui mais je les aime quand même.
Mais ce personnage m'accompagne et vieillit avec moi.
Il n'y a pas trop de frustration dans le fait qu'on vous enferme toujours dans le rôle du créateur de Titeuf ?
Franchement non ! C'est normal c'est la chose la plus connue que j'ai faite et ce sera sans doute la chose plus connue que j'aurai faite dans ma vie. J'ai mis des années à acquérir une certaine liberté contractuelle
c'est à dire que je ne suis pas obligé de faire uniquement des albums de Titeuf et cette liberté, elle est importante !
Plaisir et liberté, je reprends ces deux termes qui illustrent bien votre parcours. Merci Zep, en attendant les prochaines aventures de Titeuf qui reviendra et c'est une bonne nouvelle,
votre actualité c'est « Une histoire d'homme » publié aux éditions Rue de Sèvres, et c'est une autre façon de vous découvrir.

Philippe Chauveau :
Bonjour Zep ! Merci de nous consacrer un petit peu de temps, vous êtes installé à Genève, vous êtes suisse, vous êtes donc de passage à Paris et vous nous recevez ce matin autour d'un petit déjeuner chez votre éditeur.
L'actualité, c'est « Une histoire d'homme », votre nouvel album. Il y avait précédemment toute la série des Titeuf, il y avait aussi d'autres titres comme « les Carnets intimes » chez Gallimard, on sait que vous aimez aussi la musique.
Mais cette passion du dessin, d'ou vient-elle ? Votre papa était policier et votre fanzine maman couturière, est-ce que vous savez d'ou viens cette passion ?

Zep :
J'ai appris tardivement que j'avais un grand père peintre, mais je ne l'ai jamais connu et j'ai appris cela à 35 ans. Donc je ne pense pas que ce soit génétique. Il y avait des bandes dessinées à la maison et c'était aussi la récompense quand on était bon élève ou que l'on s'était bien comporté.
Donc la BD avait cet aspect « moment de plaisir ».

Philippe Chauveau :
Vous avez des héros qui vous ont accompagné ? Avez-vous grandi avec certains dessinateurs ?

Zep :
Oui, au début je recopiais les personnages que j'aimais, et je leur inventais d'autres aventures parce que je trouvais que cela n'aillait pas assez vite. Je recopiais Popeye, Donald, Babar, et puis après j'ai inventé mes propres personnages.

Philippe Chauveau :
Après, vous avez eu le parcours assez habituel d'un dessinateur. Vous avez participé à différents fanzines, vous avez envoyé des dessins chez plusieurs éditeurs, plusieurs albums paraissent et puis, en 1992, c'est l'explosion avec le premier album de Titeuf.

Zep :
Oui, il se passe quelque chose d'important à mon échelle, mais il n'y a pas d'explosion. Le premier album de Titeuf était mon quatrième album de bande dessinée et ce projet là était sorti en noir et blanc, vendu à 6 000 exemplaires donc ce n'était pas une déferlante.
Mais très vite il s'est passé quelque chose autour de Titeuf. Les lecteurs qui le lisaient aimaient ce personnage. C'était un public adulte qui lisait Titeuf au début, et à la dédicace suivant les gens revenaient avec quelqu'un ou venait acheter pour offrir et ça, c'est le signe que quelque chose se passe ! Je n'avais pas vécu cela auparavant.

Philippe Chauveau :
Vous savez que les journalistes aiment bien les chiffres… C'est phénoménal, parce qu'il y a plus de 20 millions d'albums de Titeuf vendus, traduits dans plus de 25 pays dont la Chine. Vous êtes-vous senti dépossédé de Titeuf ? A-t-il pu vous vampiriser ?

Zep :
Il me vampirise bien sûr ! Parce qu'à chaque fois que je fais un autre projet, comme c'est le cas aujourd'hui, on me parle beaucoup de Titeuf et une fois que ce projet est passé et que je ressors un album de Titeuf, on me dit « Mais vous aimeriez pas faire autre chose un jour ? »…

Philippe Chauveau :
Pensez-vous que Titeuf va vous accompagner tout au long de votre parcours d'auteur?

Zep :
Jusqu'à la tombe ! De plus en plus, oui, je le pense. Au départ non ! Au départ, j'avais l'impression que c'était une parenthèse, que j'avais une sorte de contact surnaturel avec mon enfance et donc j'ai fait le premier album puis le deuxième en vitesse, pensant qu'il fallait que j'écrive ces histoires, qu'elles étaient là.
Après, je tannais mon éditeur, je lui disais qu'il fallait sortir le troisième, qu'il fallait le faire maintenant. Il me disait forcément d'attendre, de voir si le premier allait marcher.
Et avec le temps je me rends compte que cette parenthèse ne s'est pas refermée. Plus ça va, plus j'ai l'impression que Titeuf va m'accompagner. Quand je relis les premiers albums de Titeuf, je me rends compte que je serais incapable de les récrire aujourd'hui mais je les aime quand même. Mais ce personnage m'accompagne et vieillit avec moi.

Philippe Chauveau :
Il n'y a pas trop de frustration dans le fait qu'on vous enferme toujours dans le rôle du créateur de Titeuf ?

Zep :
Franchement non ! C'est normal c'est la chose la plus connue que j'ai faite et ce sera sans doute la chose plus connue que j'aurai faite dans ma vie. J'ai mis des années à acquérir une certaine liberté contractuelle , c'est à dire que je ne suis pas obligé de faire uniquement des albums de Titeuf et cette liberté, elle est importante !

Philippe Chauveau :
Plaisir et liberté, je reprends ces deux termes qui illustrent bien votre parcours. Merci Zep, en attendant les prochaines aventures de Titeuf qui reviendra et c'est une bonne nouvelle, votre actualité c'est « Une histoire d'homme » publié aux éditions Rue de Sèvres, ne autre façon de vous découvrir.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Titeuf, vous connaissez forcément ce bonhomme rigolo, héros des cours de récréation, et qui par son impertinence et ses interrogations saugrenus  a aussi déjoué bien des conflits familiaux.Crée par Zep, Titeuf à vu le jour en 1992  avec « Dieu, le sexe et les bretelles » suivi rapidement de « L'amour c'est pô propre »,  « Lâchez moi le slip » ou encore « Le guide du zizi sexuel ».Titeuf se sont à ce jour plus de 16 millions d'albums vendus, traduit dans 25 pays dont la Chine. Pas toujours évident d'être associé à...Une histoire d'hommes de Zep - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Zep ! Merci de nous consacrer un petit peu de temps, vous êtes installé à Genève, vous êtes suisse, vous êtes donc de passage à Paris et vous nous recevez ce matin autour d'un petit déjeuner chez votre éditeur. L'actualité, c'est « Une histoire d'homme », votre nouvel album. Il y avait précédemment toute la série des Titeuf, il y avait aussi d'autres titres comme « les Carnets intimes » chez Gallimard, on sait que vous aimez aussi la musique.Mais cette passion du dessin, d'ou vient-elle ? Votre...Une histoire d'hommes de Zep - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :« Une histoire d'homme » Zep c'est votre actualité, la bande dessinée que vous publiez aux éditions Rue de Sèvres. Vous allez là ou l'on ne vous attendait pas, parce qu'on est radicalement à l'opposé de Titeuf.Titeuf, plein d'humeur avec une blague par page et là, une bande dessinée assez douce amère, mélancolique, une histoire d'amitié, une histoire d'homme, comme le titre. Ce sont quatre amis qui se sont connus étant jeune, qui ont monté un groupe de rock. La vie les a séparés et les retrouvailles...Une histoire d'hommes de Zep - Le livre - Suite
    Stéphane Quéro BHV52, rue de Rivoli75004 Paris www.bhv.fr J'ai beaucoup aimé l'album de Zep « Une histoire d'Homme » car vous avez une histoire d'amitié, ou quatre personnages se retrouvent 20 ans après s'être quitté de manière impromptue à la veille d'un concert qui aurait du les propulser.Vous avez vraiment un dessin ou le graphisme est presque traditionnel, presque anatomique. Avec une palette graphique qui a complètement changé qui contraste vraiment avec les dessins de Zep que ce soit avec Titeuf ou avec ses récits...Une histoire d'hommes de Zep - L'avis du libraire - Suite