François-Régis de Guenyveau

François-Régis de Guenyveau

Un dissident

Portrait 5'50

Philippe

Bonjour François-Régis de Guényveau

François-Régis de Guényveau

Bonjour

Philippe

Vous êtes dans l'actualité littéraire, dans la rentrée littéraire 2017 avec ce livre, ce premier roman. « Un dissident », que nous allons évoquer. C'est toujours intéressant de rencontrer un auteur de premier roman parce que forcément, on a envie de savoir quel a été votre parcours, et comment vous arrivez en écriture. D'autant que si je suis bien informé, vous n'êtes pas du tout dans l'univers littéraire. Vous êtes conseil en stratégie.

François-Régis de Guényveau

Exactement.

Philippe

Vous avez pas mal voyagé, vous avez été aux USA, vous avez été à Saigon, au Vietnam. Pourquoi ce goût pour l'écriture, pour l'objet livre ?

François-Régis de Guényveau

Vous avez raison, j'ai une formation plutôt commerciale, donc j'ai toujours eu en revanche, en parallèle une vraie passion pour la littérature. Et peut-être que cette passion, elle date de bien plus longtemps que ma passion pour le commerce.

Philippe

Qui vous l'a initiée cette passion ?

François-Régis de Guényveau

Je pense que c'est ma maîtresse de grande maternelle.

Philippe

Ah oui, précoce, quand même. Même en grande maternelle !

François-Régis de Guényveau

Oui, enfin, c'était pas une passion pour la littérature, c'était une passion pour le livre, pour l'histoire. Elle nous racontait tous les matins un passage de l'Odyssée. Alors ça, c'était fabuleux pour moi. Une vraie révélation. Donc chaque soir, moi je rapportais ce qu'on m'avait raconté à mes parents, j'essayais de redire l'histoire qu'on m'avait racontée, et c'est comme ça que ça a commencé.
Philippe

Que ce soit dans votre enfance, votre adolescence, votre jeunesse, votre vie de jeune adulte, il y a des auteurs ou des titres qui vous ont justement aidé à grandir ?

François-Régis de Guényveau

Il y en a beaucoup. Le premier qui me vient en tête qui a été un vrai choc pour moi c'est Jack London. Je devais avoir peut-être quatorze ou quinze ans. Et je me souviens très bien du roman de Martin Eden, ça c'était pour moi une vraie révélation. Je pense que d'une certaine manière, ça m'a aidé à grandir, non seulement à mieux comprendre ce que c'est que la littérature, mais à mieux comprendre ce qu'est le monde qui m'entoure.

Philippe

Ca me semble important aussi de préciser que le monde du théâtre ne vous est pas étranger. Vous aimez le théâtre, vous même montez sur les planches. Pourquoi ce goût pour le théâtre ? Ca vous apporte quoi ?

François-Régis de Guényveau

Peut-être que ça m'apporte l'occasion de faire tomber les masques d'une certaine manière. C'est assez curieux parce qu'on porte un masque lorsqu'on est au théâtre. En tous cas, on joue la comédie. Mais curieusement, on se retrouve un peu à nu devant le public et c'est une manière de se lâcher. Et donc peut-être que le théâtre m'apporte l'occasion d'avoir l'impression d'être moi même paradoxalement à travers un personnage.

Philippe

Vous êtes plutôt adepte du théâtre contemporain ou des classiques ?

François-Régis de Guényveau

Plutôt classique. J'aime regarder le théâtre contemporain mais j'ai principalement joué du classique.

Philippe

Ce qui est curieux, c'est que là on parle de théâtre, vous expliquez que vous aimez le théâtre classique, on parle littérature, vous expliquez que vous aimez vous plonger dans des romans d'aventure, et puis voilà, vous travaillez dans le conseil en stratégie, vous êtes un homme de votre époque. On a l'impression que vous n'êtes pas le même François-Régis de Guényveau lorsque vous êtes au milieu des livres, au milieu des mots que lorsque vous êtes dans votre vie professionnelle.

François-Régis de Guényveau

Je ne sais pas si c'est vrai parce que j'essaye justement dans ma vie professionnelle aussi de garder peut-être ce petit pas de côté dans le monde du commerce pour avoir des références justement au milieu culturel.

Philippe

Lorsque vous parlez de votre passion justement avec vos collègues de travail pourquoi pas, on ne vous regarde pas un peu comme un martien ?

François-Régis de Guényveau

Comme un dinosaure ? (Rires). Un petit peu curieusement quand même, c'est vrai que j'affiche assez publiquement ma passion pour la littérature, pour la culture en général, et donc je n'ai pas peur d'en parler et donc j'adore y faire référence.

Philippe

Votre goût pour le voyage aussi. L'envie d'aller voir ailleurs, pourquoi ?

François-Régis de Guényveau

Est-ce que c'est la même raison peut-être que celle qui me pousse à faire du théâtre ? Peut-être. Quand on va voir ailleurs, on a un œil neuf d'une certaine manière. On voit quelque chose de nouveau et peut-être qu'on voit mieux aussi le monde dans lequel on était auparavant. C'est une sorte de prise de distance, de prise de recul.

Philippe

Vous aimez surprendre votre entourage ?

François-Régis de Guényveau

J'adore surprendre mon entourage.

Philippe

Est-ce que vous vous surprenez aussi parfois vous-même ? Le fait par exemple d'être dans cette rentrée littéraire 2017, est-ce quelque chose à laquelle vous avez pensé il y a encore un an ou deux ans, est-ce que ça faisait partie de vos objectifs ou bien vivez vous un rêve éveillé ? Est-ce que là vous vous surprenez à devenir un romancier ?

François-Régis de Guényveau

En fait, j'ai toujours voulu écrire des romans, depuis tout petit. Mais je ne croyais pas le faire si rapidement, et l'occasion m'a été offerte très récemment, il y a quelques mois. Et en quelques mois, je me retrouve ici avec vous en train de discuter du roman qui va paraitre. Ca je ne m'y attendais pas. Je m'attendais au fait d'écrire des romans mais peut-être pas dès aujourd'hui.

Philippe

Vous faites partie de la rentrée littéraire. On parle beaucoup de votre premier titre. C'est vertigineux ? Comment vivez-vous cela ?

François-Régis de Guényveau

Non, je crois qu'il est encore trop tôt pour savoir si c'est vertigineux ou pas. En tous cas, c'est très excitant, grisant. Je découvre tout en fait au fil de l'eau et j'ai la chance d'être très bien accompagné par la maison d'édition donc tout se fait de manière très agréable.

Philippe

En tous cas, on est ravi de vous accompagner dans cette nouvelle aventure. On vous souhaite le meilleur. C'est votre premier roman. Ca s'appelle « Un dissident ». Vous êtes publié chez Albin Michel.

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