C'est à Montréal au Québec que nous avons rencontré pour Web Tv Culture, Tristan Demers.
À 38 ans, ce jeune bédéiste a connu,très tôt, le succès ici, au Québec ; et ses deux séries phare,Gargouille et Cosmos Café sont aujourd'hui, dans toutes les bibliothèques. Tristan Demers anime aussi régulièrement, une émission de télévision consacrée à la bande dessinée, et tout au long de l'année, il participe à des salons ou à des ateliers scolaires pour parler de son métier de bédéiste.
Parmi tous les héros de bande...
Tintin et le Québec de Tristan Demers - Présentation - Suite
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Bonjour Tristan Demers
Tristan Demers – Tintin et le Québec
Bonjour
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Merci d'être avec nous, de nous accorder quelques instants dans un emploi du temps bien chargé puisque vous êtes en pleine promo ici à Montréal au Québec, de votre ouvrage, Tintin et le Québec.
On va reparler de ce titre précisément mais vous avez un parcours assez atypique puisque, vous-même, vous êtes bédéiste, et ici au Québec, il y a deux séries qui marchent très fort,...
Tintin et le Québec de Tristan Demers - Portrait - Suite
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Tristan Demers, merci d'être avec nous, nous sommes ensemble à Montréal, au Québec, à l'occasion de la sortie aux éditions Hurtubise de ce livre Tintin et le Québec. Alors, rapidement rappelons que vous êtes bédéiste, il y a deux séries qui marchent très fort ici au Québec, Gargouille et puis Cosmos Café. Là, votre album, c'est Tintin et le Québec, précisons le tout de suite, il ne s'agit pas d'une bande dessinée, mais une sorte d'hommage que vous aviez envie de rendre à Hergé, et...
Tintin et le Québec de Tristan Demers - Le livre - Suite
Librairie « Le Fureteur »
Yves Guillet
25, rue Webster
Saint Lambert J4P1W9
Québec - Canada
Ça m'a beaucoup surpris de Tristan Demers, qui jusqu'à maintenant avait fait de la bande dessinée pour les jeunes, entre 8 et 12 ans à peu prêt, et tout à coup, pouf!
Ca sort de nulle part, Tintin et le Québec. Comme beaucoup de gens, j'ai grandi avec Tintin aussi. Donc il y a un attachement naturel avec les personnages de cet univers-là, et puis Hergé aussi.
En même temps, je dirais que c'est tout un portrait d'une époque aussi,...
Tintin et le Québec de Tristan Demers - L'avis du libraire - Suite
Tristan Demers
Tintin et le Québec
Présentation 1'27À 38 ans, ce jeune bédéiste a connu,très tôt, le succès ici, au Québec ; et ses deux séries phare,Gargouille et Cosmos Café sont aujourd'hui, dans toutes les bibliothèques. Tristan Demers anime aussi régulièrement, une émission de télévision consacrée à la bande dessinée, et tout au long de l'année, il participe à des salons ou à des ateliers scolaires pour parler de son métier de bédéiste.
Parmi tous les héros de bande dessinée chers à Tristan Demers, Tintin reste l'un de ses favoris.
En 1967, Hergé fut invité au Québec, les autorités locales caressant le secret espoir d'inciter le dessinateur à faire vivre à son héros, Tintin,, une de ses aventures, avec la belle province en toile de fond.. L'espoir resta vain mais de ce voyage d'Hergé au Québec subsiste aujourd'hui des photos, des documents.
Tristan Demers a sorti des archives tout ce matériau, et nous offre aujourd'hui un livre magnifique, Tintin et le Québec, un livre qui séduira aussi bien les tintinophiles que tous ceux qui gardent la nostalgie de cette bande dessinée de légende.
Tintin et le Québec par Tristan Demers, un livre à découvrir sur Web Tv Culture.
À 38 ans, ce jeune bédéiste a connu,très tôt, le succès ici, au Québec ; et ses deux séries phare,Gargouille et Cosmos Café sont aujourd'hui, dans toutes les bibliothèques. Tristan Demers anime aussi régulièrement, une émission de télévision consacrée à la bande dessinée, et tout au long de l'année, il participe à des salons ou à des ateliers scolaires pour parler de son métier de bédéiste.
Parmi tous les héros de bande dessinée chers à Tristan Demers, Tintin reste l'un de ses favoris.
En 1967, Hergé fut invité au Québec, les autorités locales caressant le secret espoir d'inciter le dessinateur à faire vivre à son héros, Tintin,, une de ses aventures, avec la belle province en toile de fond.. L'espoir resta vain mais de ce voyage d'Hergé au Québec subsiste aujourd'hui des photos, des documents.
Tristan Demers a sorti des archives tout ce matériau, et nous offre aujourd'hui un livre magnifique, Tintin et le Québec, un livre qui séduira aussi bien les tintinophiles que tous ceux qui gardent la nostalgie de cette bande dessinée de légende.
Tintin et le Québec par Tristan Demers, un livre à découvrir sur Web Tv Culture.
Tristan Demers
Tintin et le Québec
Portrait 4'23Bonjour Tristan Demers
Tristan Demers – Tintin et le Québec
Bonjour
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Merci d'être avec nous, de nous accorder quelques instants dans un emploi du temps bien chargé puisque vous êtes en pleine promo ici à Montréal au Québec, de votre ouvrage, Tintin et le Québec. On va reparler de ce titre précisément mais vous avez un parcours assez atypique puisque, vous-même, vous êtes bédéiste, et ici au Québec, il y a deux séries qui marchent très fort, Gargouille et puis Cosmos Café. Comment vous est venu l'envie de faire de la BD ?
Tristan Demers – Tintin et le Québec
Moi j'avais 10 ans en fait, j'avais un côté un peu jeune homme d'affaire parce qu'à l'époque j'étais en 5ème année, et j'ai crée ma petite revue, mon magazine photocopié, broché à la main, que je vendais à mes amis 35 cents. Alors j'ai mis mes sous de côté pendant une année pour pouvoir me louer mon premier stand, un demi-stand au salon du livre de Montréal en 1984 ou 1985. En fait cette année, c'est ma 26ème présence, et j'ai 38 ans, au salon du livre ici, donc je suis un peu un vieux meuble au salon, les gens me connaissent bien. Et puis j'ai grandi finalement dans les salons du livre puisque dés l'année suivante, à l'âge de 12 ou 13 ans, j'ai commencé à faire la plupart des salons partout en province, au Québec, avec mes boîtes de BD photocopiées qui tranquillement évoluaient. Ça nous a amené à des contrats avec des premiers éditeurs à l'age de15 ans et finalement, maintenant, c'est plus de 80 000 exemplaires vendus et des tournées de salons, j'en ai 250 derrière la cravate dans 8 ou 9 pays au moins.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Lorsque vous avez fait vos premiers dessins, vos premières planches, quelles étaient vos inspirations, quelles étaient les BD, peut- être, sur lesquelles vous aviez déjà un peu rêvé, ou d'autres livres pourquoi pas d'ailleurs?
Tristan Demers – Tintin et le Québec
D'un côté, évidemment, on s'en doute les personnages d'Hergé ont forgé mon imaginaire quand j'étais petit, mais j'aimais beaucoup la BD à la Franquin. Il y avait Iznogoud de Tabary et Goscinny, donc c'était déjà des BD à la fois éclatées soit très lignes claires. Alors je suis allé chercher des deux côtés et c'est ce qui m'a permis d'avoir envie de raconter des histoires maintenant et puis d'avoir ce petit volet cartoon, très personnage gros nez en fait. Parce que ce que je fais ne réinvente pas le style, mais ça semble plaire. Je m'adresse essentiellement aux 8, 12 ans.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Quelle sorte de gamin étiez-vous, plutôt un enfant exubérant, turbulant? Ou au contraire, un enfant secret qui,justement dans le dessin, dans ses planches essayait d'exprimer des sentiments?
Tristan Demers – Tintin et le Québec
Moi j'ai ni frère ni sœur, j'habitais seul avec mes parents un bout de temps, et ensuite seul avec mon père ce qui fait que j'avais moins d'occasions de jouer aux legos avec lui, on se comprend, dans la cuisine, alors je dessinais. Et le principe aussi de développer un système d'abonnement à 11 ou 12 ans m'a permis d'avoir beaucoup de boulot déjà tôt. J'aimais ce sens des responsabilités et puis de l'engagement envers moi-même, envers les gens abonnés à ma revue parce qu'à l'âge de 15 ans, j'avais 2200 abonnés, 2 employés et puis un bureau ; donc ça roulait quand même pas mal. Alors la BD devenait évidemment une soupape aussi pour moi, une façon de m'exprimer.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Le salon du livre de Montréal est un rendez-vous important; Comment se porte la BD au Québec? Quelle place a-t-elle dans l'univers du livre?
Tristan Demers – Tintin et le Québec
Parfois on utilise de plus en plus BD ici au Québec comme outils de pédagogie en classe ; chose qui, il y a à peine une génération était impensable. C'était pas vraiment de la vraie lecture, des petits comics, rien de sérieux pour les gens. On avait un retard par rapport à d'autres pays qui reconnaissent le neuvième art comme un art à part entière. Ici ce n'était pas fait. Là, tranquillement, ça va de mieux en mieux, y'a une ouverture avec toute la nouvelle génération, mais c'est pas fait encore. Je vous dirais qu'on n'a pas toujours accès à toutes ces BD-là, et puis on ne réalise pas qu'il y a plus de 5000 à 6000 titres par années en Francophonie Européenne publiés. Déjà ici, c'est une quarantaine, une cinquantaine, mais il y a de plus en plus de jeunes dessinateurs scénaristes émergeants. Là c'est intéressant, je crois qu'il y a quelque chose qui s'en vient dans les prochaines années.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Vous qui avez eu un parcours atypique, lorsqu'un jeune de 10 ans 12 ans 15 ans ou plus vient vous voir et vous demande des conseils pour percer dans la BD. Que lui dites-vous?
Tristan Demers – Tintin et le Québec
C'est souvent la tape dans le dos, l'encouragement parce que je me souviens, moi aussi, petit, d'avoir rencontré Uderzo. Je voulais pas me faire dire que mon trait était pas le bon ou que finalement je devrais travailler mieux tel ou tel aspect de mes cases ou de mes personnages. J'avais peut-être envie d'une claque dans le dos, d'un coup de pouce qui me dit : continue. C'est un peu ce que je fais avec les enfants aussi, je me donne pas la prétention de devenir le professeur qui va aiguiller. Surtout pas dans le cadre d'une foire ou d'un salon du livre, où là, finalement, il y a une file, on fait la queue, il y a des appareils photos. Alors ont dit un peu ce qu'ils veulent entendre, c'est pas qu'on le croit pas mais bon, allons y comme ça et puis il sera heureux en revenant à la maison, c'est ça l'important.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Merci beaucoup Tristan Demers, Je rappelle donc que vous êtes bédéiste ici au Québec avec deux séries qui marchent très fort, Cosmos Café et Gargouille. Et puis votre amour de la bande dessinée vous a aussi poussé à écrire ce livre publié aux éditions Hurtubise Tintin et le Québec disponible un petit peu partout.
Bonjour Tristan Demers
Tristan Demers – Tintin et le Québec
Bonjour
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Merci d'être avec nous, de nous accorder quelques instants dans un emploi du temps bien chargé puisque vous êtes en pleine promo ici à Montréal au Québec, de votre ouvrage, Tintin et le Québec. On va reparler de ce titre précisément mais vous avez un parcours assez atypique puisque, vous-même, vous êtes bédéiste, et ici au Québec, il y a deux séries qui marchent très fort, Gargouille et puis Cosmos Café. Comment vous est venu l'envie de faire de la BD ?
Tristan Demers – Tintin et le Québec
Moi j'avais 10 ans en fait, j'avais un côté un peu jeune homme d'affaire parce qu'à l'époque j'étais en 5ème année, et j'ai crée ma petite revue, mon magazine photocopié, broché à la main, que je vendais à mes amis 35 cents. Alors j'ai mis mes sous de côté pendant une année pour pouvoir me louer mon premier stand, un demi-stand au salon du livre de Montréal en 1984 ou 1985. En fait cette année, c'est ma 26ème présence, et j'ai 38 ans, au salon du livre ici, donc je suis un peu un vieux meuble au salon, les gens me connaissent bien. Et puis j'ai grandi finalement dans les salons du livre puisque dés l'année suivante, à l'âge de 12 ou 13 ans, j'ai commencé à faire la plupart des salons partout en province, au Québec, avec mes boîtes de BD photocopiées qui tranquillement évoluaient. Ça nous a amené à des contrats avec des premiers éditeurs à l'age de15 ans et finalement, maintenant, c'est plus de 80 000 exemplaires vendus et des tournées de salons, j'en ai 250 derrière la cravate dans 8 ou 9 pays au moins.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Lorsque vous avez fait vos premiers dessins, vos premières planches, quelles étaient vos inspirations, quelles étaient les BD, peut- être, sur lesquelles vous aviez déjà un peu rêvé, ou d'autres livres pourquoi pas d'ailleurs?
Tristan Demers – Tintin et le Québec
D'un côté, évidemment, on s'en doute les personnages d'Hergé ont forgé mon imaginaire quand j'étais petit, mais j'aimais beaucoup la BD à la Franquin. Il y avait Iznogoud de Tabary et Goscinny, donc c'était déjà des BD à la fois éclatées soit très lignes claires. Alors je suis allé chercher des deux côtés et c'est ce qui m'a permis d'avoir envie de raconter des histoires maintenant et puis d'avoir ce petit volet cartoon, très personnage gros nez en fait. Parce que ce que je fais ne réinvente pas le style, mais ça semble plaire. Je m'adresse essentiellement aux 8, 12 ans.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Quelle sorte de gamin étiez-vous, plutôt un enfant exubérant, turbulant? Ou au contraire, un enfant secret qui,justement dans le dessin, dans ses planches essayait d'exprimer des sentiments?
Tristan Demers – Tintin et le Québec
Moi j'ai ni frère ni sœur, j'habitais seul avec mes parents un bout de temps, et ensuite seul avec mon père ce qui fait que j'avais moins d'occasions de jouer aux legos avec lui, on se comprend, dans la cuisine, alors je dessinais. Et le principe aussi de développer un système d'abonnement à 11 ou 12 ans m'a permis d'avoir beaucoup de boulot déjà tôt. J'aimais ce sens des responsabilités et puis de l'engagement envers moi-même, envers les gens abonnés à ma revue parce qu'à l'âge de 15 ans, j'avais 2200 abonnés, 2 employés et puis un bureau ; donc ça roulait quand même pas mal. Alors la BD devenait évidemment une soupape aussi pour moi, une façon de m'exprimer.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Le salon du livre de Montréal est un rendez-vous important; Comment se porte la BD au Québec? Quelle place a-t-elle dans l'univers du livre?
Tristan Demers – Tintin et le Québec
Parfois on utilise de plus en plus BD ici au Québec comme outils de pédagogie en classe ; chose qui, il y a à peine une génération était impensable. C'était pas vraiment de la vraie lecture, des petits comics, rien de sérieux pour les gens. On avait un retard par rapport à d'autres pays qui reconnaissent le neuvième art comme un art à part entière. Ici ce n'était pas fait. Là, tranquillement, ça va de mieux en mieux, y'a une ouverture avec toute la nouvelle génération, mais c'est pas fait encore. Je vous dirais qu'on n'a pas toujours accès à toutes ces BD-là, et puis on ne réalise pas qu'il y a plus de 5000 à 6000 titres par années en Francophonie Européenne publiés. Déjà ici, c'est une quarantaine, une cinquantaine, mais il y a de plus en plus de jeunes dessinateurs scénaristes émergeants. Là c'est intéressant, je crois qu'il y a quelque chose qui s'en vient dans les prochaines années.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Vous qui avez eu un parcours atypique, lorsqu'un jeune de 10 ans 12 ans 15 ans ou plus vient vous voir et vous demande des conseils pour percer dans la BD. Que lui dites-vous?
Tristan Demers – Tintin et le Québec
C'est souvent la tape dans le dos, l'encouragement parce que je me souviens, moi aussi, petit, d'avoir rencontré Uderzo. Je voulais pas me faire dire que mon trait était pas le bon ou que finalement je devrais travailler mieux tel ou tel aspect de mes cases ou de mes personnages. J'avais peut-être envie d'une claque dans le dos, d'un coup de pouce qui me dit : continue. C'est un peu ce que je fais avec les enfants aussi, je me donne pas la prétention de devenir le professeur qui va aiguiller. Surtout pas dans le cadre d'une foire ou d'un salon du livre, où là, finalement, il y a une file, on fait la queue, il y a des appareils photos. Alors ont dit un peu ce qu'ils veulent entendre, c'est pas qu'on le croit pas mais bon, allons y comme ça et puis il sera heureux en revenant à la maison, c'est ça l'important.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Merci beaucoup Tristan Demers, Je rappelle donc que vous êtes bédéiste ici au Québec avec deux séries qui marchent très fort, Cosmos Café et Gargouille. Et puis votre amour de la bande dessinée vous a aussi poussé à écrire ce livre publié aux éditions Hurtubise Tintin et le Québec disponible un petit peu partout.
Tristan Demers
Tintin et le Québec
Le livre 4'14Tristan Demers, merci d'être avec nous, nous sommes ensemble à Montréal, au Québec, à l'occasion de la sortie aux éditions Hurtubise de ce livre Tintin et le Québec. Alors, rapidement rappelons que vous êtes bédéiste, il y a deux séries qui marchent très fort ici au Québec, Gargouille et puis Cosmos Café. Là, votre album, c'est Tintin et le Québec, précisons le tout de suite, il ne s'agit pas d'une bande dessinée, mais une sorte d'hommage que vous aviez envie de rendre à Hergé, et cet amour pour Tintin et Milou, pourquoi ce livre ?
Tristan Demers ( Tintin et le Québec)
Oui, sous forme de livre documentaire, c'est pas tout à fait un essai, oui en quelque sorte mais très grand public, très imagé, on voulait en faire un espèce de beau livre qui nous donne envie de voyager au coeur du Québec des années 1960 et 1970, qu'on appelle la période révolution tranquille où justement à l'époque, on avait pas de héros miroir, des personnages auxquels des jeunes d'ici, en littérature jeunesse, pouvait s'identifier. Alors ce que l'on a fait, on a voulu se coller au succès de Tintin, on a invité Hergé à faire un tour au Québec et en plus sur une période de 20, 25 ans, il y a plusieurs événements culturels qui avaient tous comme dénominateur commun Tintin, se sont produits ici.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Cette image qui illustre la couverture c'est donc Tintin et Milou. Tintin est devant une cabane à sucre, c'était une publicité ce dessin ?
Tristan Demers ( Tintin et le Québec)
Suite à un croquis qu'Hergé a fait lorsqu'il est venu ici à Sainte-Scholastique, près de Mirabel dans le nord de Montréal.Alors j'ai pu mettre la main sur ce croquis-là, que j'ai fait colorer par la fondation Hergé, les éditions Moulinsart qui co-publient ce livre là avec les éditions Hurtubise. Ils ont bien voulu me faire le cadeau de le colorer récemment, même s'il s'agit d'un vieux dessin qui a été fait il y a plus de 45 ans, questions d'illustrer la couverture par ce que je trouvais que le clin d'oeil était trop évident, Tintin qui mange du sirop d'érable, ca pouvait pas être plus, le mix était parfait.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Hergé aurait-il eu des envies d'offrir à Tintin une aventure, ici, au Québec ou pas du tout ?
Tristan Demers ( Tintin et le Québec)
Ce qui est récurrent dans le livre, c'est que les Québécois voulaient qu'il y en ait un, un projet de livre. Alors on l'a invité, non seulement au salon , pour faire des signatures, mais pour lui proposer de vérifier là où on en était culturellement, socialement, politiquement, économiquement. Lui montrer ou on en était, pour le charmer, c'était une opération grande séduction. Et on s'est dit, si on se colle au succès de Tintin on va peut être crier quelque part qu'on existe, à travers ce personnage-là. Il y a plusieurs rendez-vous manqués dans cette histoire-là, ce qui fait que finalement, il n'y a eu ni d'histoire, ne de film d'ailleurs.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Le livre en lui-même est un bel objet, beaucoup de photos, de documents que vous avez retrouvés, des textes pour raconter ce que vous nous dites, la relation entre Hergé et le Québec, des textes courts. Ce qui veut dire que c'est un livre qui séduira aussi bien les tintinophiles, que les simples amateurs de BD, et ce, quels que soient leurs pays, le livre ne s'adresse pas qu'au québécois, bien au contraire ?
Tristan Demers ( Tintin et le Québec)
En fait, au début, on s'est peut-être que oui, mais on voit la réaction – qui est très bonne-, du côté de la francophonie, on se dit il y a peut-être un écho, il y a peut-être quelque chose, parce qu'en soit, ça devient une aventure, pas tout à fait de Tintin mais d'Hergé et du Québec. Alors je me dis, si ça permet aussi à nos amis francophiles de découvrir le Québec à travers une histoire qui met en scène Tintin et son créateur, là, ça devient intéressant.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Alors justement, cette fascination pour Tintin, quelque soit le pays, vous-même qui êtes bédéiste, comment l'expliquez-vous ?
Tristan Demers ( Tintin et le Québec)
Je pense qu'on a tous un lien affectif qui relie notre enfance avec Tintin.
Si c'est pas nous, c'est notre frère qui déballait un Tintin sous le sapin.Il y a toujours quelque chose qui fait qu'il y a un lien. A priori Tintin, pour un jeune de 12 ans maintenant, c'est un peu rétro, vintage, je me dis c'est comme écouter une vieille chanson des Beatles. Quand on oublie les pattes d'éléphants, et les favoris, au-delà de la pochette on découvre une bonne chanson parce que la mélodie, elle est là, elle est efficace. C'est la même chose pour la structure narrative d'une histoire de Tintin. Quand mon fils redécouvre un Tintin, on oublie le fait que Tintin soit dans une vieille Ford de 1954, ou qu'il écrive –non pas avec son i-pad-, mais avec un dactylo en téflon, un mot au capitaine Haddock. Finalement tout ça, ça devient de la poutine parce que l'histoire elle est solide, c'est un peu comme une mélodie qu'on rejoue simplement à la guitare, sans effet visuel ou sans effet sonore très moderne. Elle est là la mélodie, elle est efficace, elle va droit au coeur, je crois que c'est la même chose pour une histoire de Tintin.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Merci beaucoup Tristan Demers, je rappelle le titre de ce livre, Tintin et le Québec publié aux éditions Hurtubise.
Tristan Demers, merci d'être avec nous, nous sommes ensemble à Montréal, au Québec, à l'occasion de la sortie aux éditions Hurtubise de ce livre Tintin et le Québec. Alors, rapidement rappelons que vous êtes bédéiste, il y a deux séries qui marchent très fort ici au Québec, Gargouille et puis Cosmos Café. Là, votre album, c'est Tintin et le Québec, précisons le tout de suite, il ne s'agit pas d'une bande dessinée, mais une sorte d'hommage que vous aviez envie de rendre à Hergé, et cet amour pour Tintin et Milou, pourquoi ce livre ?
Tristan Demers ( Tintin et le Québec)
Oui, sous forme de livre documentaire, c'est pas tout à fait un essai, oui en quelque sorte mais très grand public, très imagé, on voulait en faire un espèce de beau livre qui nous donne envie de voyager au coeur du Québec des années 1960 et 1970, qu'on appelle la période révolution tranquille où justement à l'époque, on avait pas de héros miroir, des personnages auxquels des jeunes d'ici, en littérature jeunesse, pouvait s'identifier. Alors ce que l'on a fait, on a voulu se coller au succès de Tintin, on a invité Hergé à faire un tour au Québec et en plus sur une période de 20, 25 ans, il y a plusieurs événements culturels qui avaient tous comme dénominateur commun Tintin, se sont produits ici.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Cette image qui illustre la couverture c'est donc Tintin et Milou. Tintin est devant une cabane à sucre, c'était une publicité ce dessin ?
Tristan Demers ( Tintin et le Québec)
Suite à un croquis qu'Hergé a fait lorsqu'il est venu ici à Sainte-Scholastique, près de Mirabel dans le nord de Montréal.Alors j'ai pu mettre la main sur ce croquis-là, que j'ai fait colorer par la fondation Hergé, les éditions Moulinsart qui co-publient ce livre là avec les éditions Hurtubise. Ils ont bien voulu me faire le cadeau de le colorer récemment, même s'il s'agit d'un vieux dessin qui a été fait il y a plus de 45 ans, questions d'illustrer la couverture par ce que je trouvais que le clin d'oeil était trop évident, Tintin qui mange du sirop d'érable, ca pouvait pas être plus, le mix était parfait.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Hergé aurait-il eu des envies d'offrir à Tintin une aventure, ici, au Québec ou pas du tout ?
Tristan Demers ( Tintin et le Québec)
Ce qui est récurrent dans le livre, c'est que les Québécois voulaient qu'il y en ait un, un projet de livre. Alors on l'a invité, non seulement au salon , pour faire des signatures, mais pour lui proposer de vérifier là où on en était culturellement, socialement, politiquement, économiquement. Lui montrer ou on en était, pour le charmer, c'était une opération grande séduction. Et on s'est dit, si on se colle au succès de Tintin on va peut être crier quelque part qu'on existe, à travers ce personnage-là. Il y a plusieurs rendez-vous manqués dans cette histoire-là, ce qui fait que finalement, il n'y a eu ni d'histoire, ne de film d'ailleurs.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Le livre en lui-même est un bel objet, beaucoup de photos, de documents que vous avez retrouvés, des textes pour raconter ce que vous nous dites, la relation entre Hergé et le Québec, des textes courts. Ce qui veut dire que c'est un livre qui séduira aussi bien les tintinophiles, que les simples amateurs de BD, et ce, quels que soient leurs pays, le livre ne s'adresse pas qu'au québécois, bien au contraire ?
Tristan Demers ( Tintin et le Québec)
En fait, au début, on s'est peut-être que oui, mais on voit la réaction – qui est très bonne-, du côté de la francophonie, on se dit il y a peut-être un écho, il y a peut-être quelque chose, parce qu'en soit, ça devient une aventure, pas tout à fait de Tintin mais d'Hergé et du Québec. Alors je me dis, si ça permet aussi à nos amis francophiles de découvrir le Québec à travers une histoire qui met en scène Tintin et son créateur, là, ça devient intéressant.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Alors justement, cette fascination pour Tintin, quelque soit le pays, vous-même qui êtes bédéiste, comment l'expliquez-vous ?
Tristan Demers ( Tintin et le Québec)
Je pense qu'on a tous un lien affectif qui relie notre enfance avec Tintin.
Si c'est pas nous, c'est notre frère qui déballait un Tintin sous le sapin.Il y a toujours quelque chose qui fait qu'il y a un lien. A priori Tintin, pour un jeune de 12 ans maintenant, c'est un peu rétro, vintage, je me dis c'est comme écouter une vieille chanson des Beatles. Quand on oublie les pattes d'éléphants, et les favoris, au-delà de la pochette on découvre une bonne chanson parce que la mélodie, elle est là, elle est efficace. C'est la même chose pour la structure narrative d'une histoire de Tintin. Quand mon fils redécouvre un Tintin, on oublie le fait que Tintin soit dans une vieille Ford de 1954, ou qu'il écrive –non pas avec son i-pad-, mais avec un dactylo en téflon, un mot au capitaine Haddock. Finalement tout ça, ça devient de la poutine parce que l'histoire elle est solide, c'est un peu comme une mélodie qu'on rejoue simplement à la guitare, sans effet visuel ou sans effet sonore très moderne. Elle est là la mélodie, elle est efficace, elle va droit au coeur, je crois que c'est la même chose pour une histoire de Tintin.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Merci beaucoup Tristan Demers, je rappelle le titre de ce livre, Tintin et le Québec publié aux éditions Hurtubise.
Tristan Demers
Tintin et le Québec
L'avis du libraire 1'15Yves Guillet
25, rue Webster
Saint Lambert J4P1W9
Québec - Canada
Ça m'a beaucoup surpris de Tristan Demers, qui jusqu'à maintenant avait fait de la bande dessinée pour les jeunes, entre 8 et 12 ans à peu prêt, et tout à coup, pouf!
Ca sort de nulle part, Tintin et le Québec. Comme beaucoup de gens, j'ai grandi avec Tintin aussi. Donc il y a un attachement naturel avec les personnages de cet univers-là, et puis Hergé aussi.
En même temps, je dirais que c'est tout un portrait d'une époque aussi, d'une espèce d'effervescence culturelle mais qui, ici, est canalisé par le monde de la bande dessinée.
C' a été une recherche assez phénoménale de la part de Tristan Demers autant dans les archives de Radio Canada que dans les archives de la ville de Montréal.
Je pense que les Tintinophiles qui sont nombreux collectionnent n'importe quoi, vont sûrement trouver un intérêt certain dans ce livre-là.
Yves Guillet
25, rue Webster
Saint Lambert J4P1W9
Québec - Canada
Ça m'a beaucoup surpris de Tristan Demers, qui jusqu'à maintenant avait fait de la bande dessinée pour les jeunes, entre 8 et 12 ans à peu prêt, et tout à coup, pouf!
Ca sort de nulle part, Tintin et le Québec. Comme beaucoup de gens, j'ai grandi avec Tintin aussi. Donc il y a un attachement naturel avec les personnages de cet univers-là, et puis Hergé aussi.
En même temps, je dirais que c'est tout un portrait d'une époque aussi, d'une espèce d'effervescence culturelle mais qui, ici, est canalisé par le monde de la bande dessinée.
C' a été une recherche assez phénoménale de la part de Tristan Demers autant dans les archives de Radio Canada que dans les archives de la ville de Montréal.
Je pense que les Tintinophiles qui sont nombreux collectionnent n'importe quoi, vont sûrement trouver un intérêt certain dans ce livre-là.