Tristan Demers

Tristan Demers

Tintin et le Québec

Portrait 4'23
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Bonjour Tristan Demers

Tristan Demers – Tintin et le Québec
Bonjour

Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Merci d'être avec nous, de nous accorder quelques instants dans un emploi du temps bien chargé puisque vous êtes en pleine promo ici à Montréal au Québec, de votre ouvrage, Tintin et le Québec. On va reparler de ce titre précisément mais vous avez un parcours assez atypique puisque, vous-même, vous êtes bédéiste, et ici au Québec, il y a deux séries qui marchent très fort, Gargouille et puis Cosmos Café. Comment vous est venu l'envie de faire de la BD ?

Tristan Demers – Tintin et le Québec
Moi j'avais 10 ans en fait, j'avais un côté un peu jeune homme d'affaire parce qu'à l'époque j'étais en 5ème année, et j'ai crée ma petite revue, mon magazine photocopié, broché à la main, que je vendais à mes amis 35 cents. Alors j'ai mis mes sous de côté pendant une année pour pouvoir me louer mon premier stand, un demi-stand au salon du livre de Montréal en 1984 ou 1985. En fait cette année, c'est ma 26ème présence, et j'ai 38 ans, au salon du livre ici, donc je suis un peu un vieux meuble au salon, les gens me connaissent bien. Et puis j'ai grandi finalement dans les salons du livre puisque dés l'année suivante, à l'âge de 12 ou 13 ans, j'ai commencé à faire la plupart des salons partout en province, au Québec, avec mes boîtes de BD photocopiées qui tranquillement évoluaient. Ça nous a amené à des contrats avec des premiers éditeurs à l'age de15 ans et finalement, maintenant, c'est plus de 80 000 exemplaires vendus et des tournées de salons, j'en ai 250 derrière la cravate dans 8 ou 9 pays au moins.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Lorsque vous avez fait vos premiers dessins, vos premières planches, quelles étaient vos inspirations, quelles étaient les BD, peut- être, sur lesquelles vous aviez déjà un peu rêvé, ou d'autres livres pourquoi pas d'ailleurs?

Tristan Demers – Tintin et le Québec
D'un côté, évidemment, on s'en doute les personnages d'Hergé ont forgé mon imaginaire quand j'étais petit, mais j'aimais beaucoup la BD à la Franquin. Il y avait Iznogoud de Tabary et Goscinny, donc c'était déjà des BD à la fois éclatées soit très lignes claires. Alors je suis allé chercher des deux côtés et c'est ce qui m'a permis d'avoir envie de raconter des histoires maintenant et puis d'avoir ce petit volet cartoon, très personnage gros nez en fait. Parce que ce que je fais ne réinvente pas le style, mais ça semble plaire. Je m'adresse essentiellement aux 8, 12 ans.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Quelle sorte de gamin étiez-vous, plutôt un enfant exubérant, turbulant? Ou au contraire, un enfant secret qui,justement dans le dessin, dans ses planches essayait d'exprimer des sentiments?

Tristan Demers – Tintin et le Québec
Moi j'ai ni frère ni sœur, j'habitais seul avec mes parents un bout de temps, et ensuite seul avec mon père ce qui fait que j'avais moins d'occasions de jouer aux legos avec lui, on se comprend, dans la cuisine, alors je dessinais. Et le principe aussi de développer un système d'abonnement à 11 ou 12 ans m'a permis d'avoir beaucoup de boulot déjà tôt. J'aimais ce sens des responsabilités et puis de l'engagement envers moi-même, envers les gens abonnés à ma revue parce qu'à l'âge de 15 ans, j'avais 2200 abonnés, 2 employés et puis un bureau ; donc ça roulait quand même pas mal. Alors la BD devenait évidemment une soupape aussi pour moi, une façon de m'exprimer.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Le salon du livre de Montréal est un rendez-vous important; Comment se porte la BD au Québec? Quelle place a-t-elle dans l'univers du livre?

Tristan Demers – Tintin et le Québec
Parfois on utilise de plus en plus BD ici au Québec comme outils de pédagogie en classe ; chose qui, il y a à peine une génération était impensable. C'était pas vraiment de la vraie lecture, des petits comics, rien de sérieux pour les gens. On avait un retard par rapport à d'autres pays qui reconnaissent le neuvième art comme un art à part entière. Ici ce n'était pas fait. Là, tranquillement, ça va de mieux en mieux, y'a une ouverture avec toute la nouvelle génération, mais c'est pas fait encore. Je vous dirais qu'on n'a pas toujours accès à toutes ces BD-là, et puis on ne réalise pas qu'il y a plus de 5000 à 6000 titres par années en Francophonie Européenne publiés. Déjà ici, c'est une quarantaine, une cinquantaine, mais il y a de plus en plus de jeunes dessinateurs scénaristes émergeants. Là c'est intéressant, je crois qu'il y a quelque chose qui s'en vient dans les prochaines années.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Vous qui avez eu un parcours atypique, lorsqu'un jeune de 10 ans 12 ans 15 ans ou plus vient vous voir et vous demande des conseils pour percer dans la BD. Que lui dites-vous?

Tristan Demers – Tintin et le Québec
C'est souvent la tape dans le dos, l'encouragement parce que je me souviens, moi aussi, petit, d'avoir rencontré Uderzo. Je voulais pas me faire dire que mon trait était pas le bon ou que finalement je devrais travailler mieux tel ou tel aspect de mes cases ou de mes personnages. J'avais peut-être envie d'une claque dans le dos, d'un coup de pouce qui me dit : continue. C'est un peu ce que je fais avec les enfants aussi, je me donne pas la prétention de devenir le professeur qui va aiguiller. Surtout pas dans le cadre d'une foire ou d'un salon du livre, où là, finalement, il y a une file, on fait la queue, il y a des appareils photos. Alors ont dit un peu ce qu'ils veulent entendre, c'est pas qu'on le croit pas mais bon, allons y comme ça et puis il sera heureux en revenant à la maison, c'est ça l'important.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Merci beaucoup Tristan Demers, Je rappelle donc que vous êtes bédéiste ici au Québec avec deux séries qui marchent très fort, Cosmos Café et Gargouille. Et puis votre amour de la bande dessinée vous a aussi poussé à écrire ce livre publié aux éditions Hurtubise Tintin et le Québec disponible un petit peu partout.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Bonjour Tristan Demers

Tristan Demers – Tintin et le Québec
Bonjour

Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Merci d'être avec nous, de nous accorder quelques instants dans un emploi du temps bien chargé puisque vous êtes en pleine promo ici à Montréal au Québec, de votre ouvrage, Tintin et le Québec. On va reparler de ce titre précisément mais vous avez un parcours assez atypique puisque, vous-même, vous êtes bédéiste, et ici au Québec, il y a deux séries qui marchent très fort, Gargouille et puis Cosmos Café. Comment vous est venu l'envie de faire de la BD ?

Tristan Demers – Tintin et le Québec
Moi j'avais 10 ans en fait, j'avais un côté un peu jeune homme d'affaire parce qu'à l'époque j'étais en 5ème année, et j'ai crée ma petite revue, mon magazine photocopié, broché à la main, que je vendais à mes amis 35 cents. Alors j'ai mis mes sous de côté pendant une année pour pouvoir me louer mon premier stand, un demi-stand au salon du livre de Montréal en 1984 ou 1985. En fait cette année, c'est ma 26ème présence, et j'ai 38 ans, au salon du livre ici, donc je suis un peu un vieux meuble au salon, les gens me connaissent bien. Et puis j'ai grandi finalement dans les salons du livre puisque dés l'année suivante, à l'âge de 12 ou 13 ans, j'ai commencé à faire la plupart des salons partout en province, au Québec, avec mes boîtes de BD photocopiées qui tranquillement évoluaient. Ça nous a amené à des contrats avec des premiers éditeurs à l'age de15 ans et finalement, maintenant, c'est plus de 80 000 exemplaires vendus et des tournées de salons, j'en ai 250 derrière la cravate dans 8 ou 9 pays au moins.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Lorsque vous avez fait vos premiers dessins, vos premières planches, quelles étaient vos inspirations, quelles étaient les BD, peut- être, sur lesquelles vous aviez déjà un peu rêvé, ou d'autres livres pourquoi pas d'ailleurs?

Tristan Demers – Tintin et le Québec
D'un côté, évidemment, on s'en doute les personnages d'Hergé ont forgé mon imaginaire quand j'étais petit, mais j'aimais beaucoup la BD à la Franquin. Il y avait Iznogoud de Tabary et Goscinny, donc c'était déjà des BD à la fois éclatées soit très lignes claires. Alors je suis allé chercher des deux côtés et c'est ce qui m'a permis d'avoir envie de raconter des histoires maintenant et puis d'avoir ce petit volet cartoon, très personnage gros nez en fait. Parce que ce que je fais ne réinvente pas le style, mais ça semble plaire. Je m'adresse essentiellement aux 8, 12 ans.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Quelle sorte de gamin étiez-vous, plutôt un enfant exubérant, turbulant? Ou au contraire, un enfant secret qui,justement dans le dessin, dans ses planches essayait d'exprimer des sentiments?

Tristan Demers – Tintin et le Québec
Moi j'ai ni frère ni sœur, j'habitais seul avec mes parents un bout de temps, et ensuite seul avec mon père ce qui fait que j'avais moins d'occasions de jouer aux legos avec lui, on se comprend, dans la cuisine, alors je dessinais. Et le principe aussi de développer un système d'abonnement à 11 ou 12 ans m'a permis d'avoir beaucoup de boulot déjà tôt. J'aimais ce sens des responsabilités et puis de l'engagement envers moi-même, envers les gens abonnés à ma revue parce qu'à l'âge de 15 ans, j'avais 2200 abonnés, 2 employés et puis un bureau ; donc ça roulait quand même pas mal. Alors la BD devenait évidemment une soupape aussi pour moi, une façon de m'exprimer.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Le salon du livre de Montréal est un rendez-vous important; Comment se porte la BD au Québec? Quelle place a-t-elle dans l'univers du livre?

Tristan Demers – Tintin et le Québec
Parfois on utilise de plus en plus BD ici au Québec comme outils de pédagogie en classe ; chose qui, il y a à peine une génération était impensable. C'était pas vraiment de la vraie lecture, des petits comics, rien de sérieux pour les gens. On avait un retard par rapport à d'autres pays qui reconnaissent le neuvième art comme un art à part entière. Ici ce n'était pas fait. Là, tranquillement, ça va de mieux en mieux, y'a une ouverture avec toute la nouvelle génération, mais c'est pas fait encore. Je vous dirais qu'on n'a pas toujours accès à toutes ces BD-là, et puis on ne réalise pas qu'il y a plus de 5000 à 6000 titres par années en Francophonie Européenne publiés. Déjà ici, c'est une quarantaine, une cinquantaine, mais il y a de plus en plus de jeunes dessinateurs scénaristes émergeants. Là c'est intéressant, je crois qu'il y a quelque chose qui s'en vient dans les prochaines années.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Vous qui avez eu un parcours atypique, lorsqu'un jeune de 10 ans 12 ans 15 ans ou plus vient vous voir et vous demande des conseils pour percer dans la BD. Que lui dites-vous?

Tristan Demers – Tintin et le Québec
C'est souvent la tape dans le dos, l'encouragement parce que je me souviens, moi aussi, petit, d'avoir rencontré Uderzo. Je voulais pas me faire dire que mon trait était pas le bon ou que finalement je devrais travailler mieux tel ou tel aspect de mes cases ou de mes personnages. J'avais peut-être envie d'une claque dans le dos, d'un coup de pouce qui me dit : continue. C'est un peu ce que je fais avec les enfants aussi, je me donne pas la prétention de devenir le professeur qui va aiguiller. Surtout pas dans le cadre d'une foire ou d'un salon du livre, où là, finalement, il y a une file, on fait la queue, il y a des appareils photos. Alors ont dit un peu ce qu'ils veulent entendre, c'est pas qu'on le croit pas mais bon, allons y comme ça et puis il sera heureux en revenant à la maison, c'est ça l'important.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Merci beaucoup Tristan Demers, Je rappelle donc que vous êtes bédéiste ici au Québec avec deux séries qui marchent très fort, Cosmos Café et Gargouille. Et puis votre amour de la bande dessinée vous a aussi poussé à écrire ce livre publié aux éditions Hurtubise Tintin et le Québec disponible un petit peu partout.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • C'est à Montréal au Québec que nous avons rencontré pour Web Tv Culture, Tristan Demers. À 38 ans, ce jeune bédéiste a connu,très tôt, le succès ici, au Québec ; et ses deux séries phare,Gargouille et Cosmos Café sont aujourd'hui, dans toutes les bibliothèques. Tristan Demers anime aussi régulièrement, une émission de télévision consacrée à la bande dessinée, et tout au long de l'année, il participe à des salons ou à des ateliers scolaires pour parler de son métier de bédéiste. Parmi tous les héros de bande...Tintin et le Québec de Tristan Demers - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau (Web Tv Culture) Bonjour Tristan Demers Tristan Demers – Tintin et le Québec Bonjour Philippe Chauveau (Web Tv Culture) Merci d'être avec nous, de nous accorder quelques instants dans un emploi du temps bien chargé puisque vous êtes en pleine promo ici à Montréal au Québec, de votre ouvrage, Tintin et le Québec. On va reparler de ce titre précisément mais vous avez un parcours assez atypique puisque, vous-même, vous êtes bédéiste, et ici au Québec, il y a deux séries qui marchent très fort,...Tintin et le Québec de Tristan Demers - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau (Web Tv Culture) Tristan Demers, merci d'être avec nous, nous sommes ensemble à Montréal, au Québec, à l'occasion de la sortie aux éditions Hurtubise de ce livre Tintin et le Québec. Alors, rapidement rappelons que vous êtes bédéiste, il y a deux séries qui marchent très fort ici au Québec, Gargouille et puis Cosmos Café. Là, votre album, c'est Tintin et le Québec, précisons le tout de suite, il ne s'agit pas d'une bande dessinée, mais une sorte d'hommage que vous aviez envie de rendre à Hergé, et...Tintin et le Québec de Tristan Demers - Le livre - Suite
    Librairie « Le Fureteur » Yves Guillet 25, rue Webster Saint Lambert J4P1W9 Québec - Canada Ça m'a beaucoup surpris de Tristan Demers, qui jusqu'à maintenant avait fait de la bande dessinée pour les jeunes, entre 8 et 12 ans à peu prêt, et tout à coup, pouf! Ca sort de nulle part, Tintin et le Québec. Comme beaucoup de gens, j'ai grandi avec Tintin aussi. Donc il y a un attachement naturel avec les personnages de cet univers-là, et puis Hergé aussi. En même temps, je dirais que c'est tout un portrait d'une époque aussi,...Tintin et le Québec de Tristan Demers - L'avis du libraire - Suite