Mathias Énard

Mathias Énard

Rue des voleurs

Portrait 4'18

Bonjour Mathias Enard
Merci d'avoir accepté notre invitation à l'occasion de la sortie, chez Actes Sud, de votre nouveau roman « Rue des voleurs ».
On va parler de vous avant de rentrer dans le vif du sujet, même si on vous connait depuis vos premier titres, notamment « Zone ».On sait que vous êtes un grand fana de la littérature, de la culture, de l'art oriental, comment est née cette passion chez vous?
C'est un peu un hasard. Je viens d'une petite ville de l'Ouest de la France , je n'avais pas de contacts avec le monde arabe.
Et j'ai commencé par étudier l'histoire de l'art, et il y avait une matière qui me plaisait beaucoup, c'était Art de l'Islam.
C'est à travers ça que je me suis inscrit ensuite en langue, littérature arabe, ça m'a passionné, et j'ai vite laissé tomber tout le reste pour ne me consacrer qu'à ça.
Qu'est ce qui vous plait dans la langue arabe?
Au départ, il y a des raisons d'exotisme tout simplement . C'est très attirant la découverte, le plaisir d'apprendre un nouvel alphabet, de découvrir des phonèmes qu'on n'a pas dans la langue européenne.
Mais aussi des aspects culturels, historiques qui m'ont passionnés. L'écriture, est ce que ça faisait partie de vous dès l'enfance, dès l' adolescence, est ce que vous avez été très tôt un lecteur, ce sont des attaches familiales, des liens au livre?
J'ai lu beaucoup, mais je n'envisageais pas forcément de devenir écrivain, même si ça me semblait une mode de vie tout à fait intéressant. Quand j'étais adolescent, mes idoles étaient Kessel, Cendrars.
Ce que je voyais dans l'écriture, c'était bien sur le plaisir de la lecture, mais aussi celui du voyage et de la découverte.
Entre « La perfection du tir » et « Rue des voleurs », en passant par « Zone », « Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants », prix Goncourt des lycéens en 2010.
Même si les sujets , les époques dans lesquelle vous placez ces personnages sont différents, est-ce qu'il y a une ligne conductrice , est-ce le même Mathias Enard dans tous ces titres?
On découvre à posteriori les liens qu'il peut y avoir entre ces différents livres.
Même si moi, j'ai toujours à coeur que chaque livre soit vraiment une expérience unique , que chaque ouvrage ait une voix, une construction, un style, qui lui soit vraiment propre.
On peut quand même retracer des grands lignes, même si , ça on le fait à posteriori.Sur le moment quand on se lance dans un texte, on pense juste à la nouveauté.Moi, j'essaie de ne jamais regarder derrière, toujours regarder devant.
Au-delà des sujets difficiles que vous abordez, lorsque vous écrivez, est ce une sorte d'apaisement , ou au contraire êtes-vous en colère lorsque vous écrivez?
Un peu des deux , mais plutôt qu'apaisement, c'est rechercher une réflexion, écrire c'est aussi penser les choses.
Il y a l'aspect réactif, on réagit à des événements, on se laisse aller, peut-être pas à la colère, mais à certains sentiments d'énervement, d'agacement, de volonté de montrer, de donner à voir en donnant à lire des choses qui vous on particulièrement marquées, ou intéressées.
Et puis, d'autre part, il y a quelque chose de plus réfléchi qui est une idée de mettre à plat, de chercher à mettre de l'ordre dans ses propres idées, un fil, un parcours dans le chaos du monde.
Merci Mathias Enard, votre actualité, c'est « Rue des voleurs », c'est votre nouveau titre et c'est aux Editions Actes Sud.

Bonjour Mathias Enard
Merci d'avoir accepté notre invitation à l'occasion de la sortie, chez Actes Sud, de votre nouveau roman « Rue des voleurs ».
On va parler de vous avant de rentrer dans le vif du sujet, même si on vous connait depuis vos premier titres, notamment « Zone ».On sait que vous êtes un grand fana de la littérature, de la culture, de l'art oriental, comment est née cette passion chez vous?
C'est un peu un hasard. Je viens d'une petite ville de l'Ouest de la France , je n'avais pas de contacts avec le monde arabe.
Et j'ai commencé par étudier l'histoire de l'art, et il y avait une matière qui me plaisait beaucoup, c'était Art de l'Islam.
C'est à travers ça que je me suis inscrit ensuite en langue, littérature arabe, ça m'a passionné, et j'ai vite laissé tomber tout le reste pour ne me consacrer qu'à ça.
Qu'est ce qui vous plait dans la langue arabe?
Au départ, il y a des raisons d'exotisme tout simplement . C'est très attirant la découverte, le plaisir d'apprendre un nouvel alphabet, de découvrir des phonèmes qu'on n'a pas dans la langue européenne.
Mais aussi des aspects culturels, historiques qui m'ont passionnés. L'écriture, est ce que ça faisait partie de vous dès l'enfance, dès l' adolescence, est ce que vous avez été très tôt un lecteur, ce sont des attaches familiales, des liens au livre?
J'ai lu beaucoup, mais je n'envisageais pas forcément de devenir écrivain, même si ça me semblait une mode de vie tout à fait intéressant. Quand j'étais adolescent, mes idoles étaient Kessel, Cendrars.
Ce que je voyais dans l'écriture, c'était bien sur le plaisir de la lecture, mais aussi celui du voyage et de la découverte.
Entre « La perfection du tir » et « Rue des voleurs », en passant par « Zone », « Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants », prix Goncourt des lycéens en 2010.
Même si les sujets , les époques dans lesquelle vous placez ces personnages sont différents, est-ce qu'il y a une ligne conductrice , est-ce le même Mathias Enard dans tous ces titres?
On découvre à posteriori les liens qu'il peut y avoir entre ces différents livres.
Même si moi, j'ai toujours à coeur que chaque livre soit vraiment une expérience unique , que chaque ouvrage ait une voix, une construction, un style, qui lui soit vraiment propre.
On peut quand même retracer des grands lignes, même si , ça on le fait à posteriori.Sur le moment quand on se lance dans un texte, on pense juste à la nouveauté.Moi, j'essaie de ne jamais regarder derrière, toujours regarder devant.
Au-delà des sujets difficiles que vous abordez, lorsque vous écrivez, est ce une sorte d'apaisement , ou au contraire êtes-vous en colère lorsque vous écrivez?
Un peu des deux , mais plutôt qu'apaisement, c'est rechercher une réflexion, écrire c'est aussi penser les choses.
Il y a l'aspect réactif, on réagit à des événements, on se laisse aller, peut-être pas à la colère, mais à certains sentiments d'énervement, d'agacement, de volonté de montrer, de donner à voir en donnant à lire des choses qui vous on particulièrement marquées, ou intéressées.
Et puis, d'autre part, il y a quelque chose de plus réfléchi qui est une idée de mettre à plat, de chercher à mettre de l'ordre dans ses propres idées, un fil, un parcours dans le chaos du monde.
Merci Mathias Enard, votre actualité, c'est « Rue des voleurs », c'est votre nouveau titre et c'est aux Editions Actes Sud.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Fasciné depuis toujours par la culture orientale, Mathias Enard a suivi des études d'arabe et de persan.En 2000, il s'installe à Barcelone où il enseigne d'ailleurs la langue arabe même si ses pas le ramènent régulièrement en France, dans son Poitou natal notamment.Avide de connaissances et de culture, Mathias Enard fut aussi pensionnaire de la Villa Médicis à Rome en 2005.Fidèle aux éditions Actes Sud, c'est dans cette maison qu'il publie son 1er roman  en 2003, « La perfection du tir » suivi de « Remonter...Le livre, cadeau idéal ? de Mathias Enard - Présentation - Suite
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    Un nouveau titre Mathias Enard, chez Acte Sud. Vous êtes fidèle à cette belle maison. Et avec "Rue des voleurs", nous allons suivre Lakhdar, nous sommes au temps du Printemps arabe.Lakhdar est Marocain, il vit à Tanger. Avec son ami Bassam ils ont des envies d'ailleurs, ils rêvent de l'Europe, ils rêvent des filles aussi. Ce personnage de Lakhdar, comment l'avez-vous créé ? Comment est-il né dans votre imagination ?Il y avait longtemps que j'avais dans l'esprit l'idée d'un roman d'aventure, qui soit aussi un roman d'initiation,...Le livre, cadeau idéal ? de Mathias Enard - Le livre - Suite
    « L'ouvre-boite »20, rue des Petites écuries75010 ParisTél : 01 48 00 01 47 Je vais commencer par dire que ce n'est pas un livre sur les printemps arabes , et les révoltes des indignés espagnols?C'est l'histoire d'un jeune homme qui grandit dans ce monde-là, et qui évolue dans ce monde-là.Effectivement, forcément, on en parle parce que c'est son contexte de vie, il y prend part, plus ou moins malgré lui. Il le subit aussi plus ou moins malgré lui.C'est pas un livre de politique, c'est pas un livre de sociologie; c'est un...Le livre, cadeau idéal ? de Mathias Enard - L'avis du libraire - Suite