Comme l'héroïne de son premier roman, « Louise », elle est native de Lyon et comme elle a une trentaine d'années. La similitude s'arrête là. Curieuse, Julie Gouazé a toujours souhaité être journaliste. Après des études d'histoire contemporaine et de communication politique, elle réalise son rêve et devient journaliste pour plusieurs medias.Curieusement, elle se lasse assez vite de ce milieu en phase directe avec le monde, souvent brutal, et où l'immédiateté est de mise. Elle se réfugie dans la littérature, qui devient...
Louise de Julie Gouazé - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Julie Gouazé, vous publiez chez Léo Scheer votre premier roman, c'est marqué en gros sur la couverture, avec un jolie titre , « Louise ». Mais on va faire connaissance parce que le grand public ne vous connaît pas encore très bien.Avant l'écriture, un parcours riche d'expériences. Vous avez fait pas mal de journalisme, aujourd'hui vous travaillez pour des maisons d'édition, vous êtes lectrice. Commençons par le journalisme, vous avez fait des études d'histoire contemporaine et de communication...
Louise de Julie Gouazé - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Dans ce premier roman Julie Gouazé, nous allons découvrir ce personnage qui donne le titre au roman, Louise. Louise a 18 ans, nous sommes en 1995 à Lyon. Louise est dans une famille ou tout pourrait sembler à peu près normal,mais finalement, rien ne va. Tous les murs sont en train de se lézarder et Louise va voir sa sœur revenir d'Allemagne avec son petit garçon. Elle s'appelle Alice sa sœur, et elle a un gros problème avec l'alcool. Et toute la famille va exploser en vol.Comment est née cette histoire et...
Louise de Julie Gouazé - Le livre - Suite
Frédéric Airy LIBRAIRIE LAVOCAT101, avenue Mozart 75016 Paris Tél : 01 42 88 11 06Le livre de Julie Gouazé je l'ai beaucoup aimé, d'abord parce qu'en tant que libraire je suis très attentif aux premiers roman donc je me suis jeté dessus dans l'espoir de découvrir un livre de qualité et ça a été un choc, j'ai beaucoup aimé ce petit texte.A la fois sobre avec une grande économie de mots qui arrive à faire passer beaucoup d'émotions.Il y a des pépites, en fait le roman ne respecte pas la linéarité du roman habituel et...
Louise de Julie Gouazé - L'avis du libraire - Suite
Julie Gouazé
Louise
Présentation 1'23Comme l'héroïne de son premier roman, « Louise », elle est native de Lyon et comme elle a une trentaine d'années. La similitude s'arrête là. Curieuse, Julie Gouazé a toujours souhaité être journaliste.
Après des études d'histoire contemporaine et de communication politique, elle réalise son rêve et devient journaliste pour plusieurs medias.
Curieusement, elle se lasse assez vite de ce milieu en phase directe avec le monde, souvent brutal, et où l'immédiateté est de mise. Elle se réfugie dans la littérature, qui devient pour elle une sorte de cocon où elle peut, à sa façon et à son rythme observer la société.
Avec ce premier roman « Louise », Julie Gouazé démontre un réel talent d'écriture que son éditeur n'hésite pas à assimiler à la petite musique de Françoise Sagan.
Nous allons ici pénétrer l'intimité d'une famille d'aujourd'hui où tout aurait pu bien se passer mais où l'alcoolisme est venue lézarder l'apparente sérénité. Dans cette famille qui se délite, du haut de ses 20 ans, Louise va tenter de se sauver et de sauver ceux qu'elle aime.
Un roman à l'écriture vive, sèche, sans pathos pour une histoire sombre et lumineuse à la fois.
Retenez son nom, elle s'appelle Julie Gouazé, son 1er roman « Louise » est publié chez Leo Scheer et Julie Gouazé est sur WTC.
Comme l'héroïne de son premier roman, « Louise », elle est native de Lyon et comme elle a une trentaine d'années. La similitude s'arrête là. Curieuse, Julie Gouazé a toujours souhaité être journaliste. Après des études d'histoire contemporaine et de communication politique, elle réalise son rêve et devient journaliste pour plusieurs medias.
Curieusement, elle se lasse assez vite de ce milieu en phase directe avec le monde, souvent brutal, et où l'immédiateté est de mise. Elle se réfugie dans la littérature, qui devient pour elle une sorte de cocon où elle peut, à sa façon et à son rythme observer la société.
Avec ce premier roman « Louise », Julie Gouazé démontre un réel talent d'écriture que son éditeur n'hésite pas à assimiler à la petite musique de Françoise Sagan. Nous allons ici pénétrer l'intimité d'une famille d'aujourd'hui où tout aurait pu bien se passer mais où l'alcoolisme est venue lézarder l'apparente sérénité. Dans cette famille qui se délite, du haut de ses 20 ans, Louise va tenter de se sauver et de sauver ceux qu'elle aime.
Un roman à l'écriture vive, sèche, sans pathos pour une histoire sombre et lumineuse à la fois.
Retenez son nom, elle s'appelle Julie Gouazé, son 1er roman « Louise » est publié chez Leo Scheer et Julie Gouazé est sur WTC.
Julie Gouazé
Louise
Portrait 4'33Bonjour Julie Gouazé, vous publiez chez Léo Scheer votre premier roman, c'est marqué en gros sur la couverture, avec un jolie titre , « Louise ». Mais on va faire connaissance parce que le grand public ne vous connaît pas encore très bien.
Avant l'écriture, un parcours riche d'expériences. Vous avez fait pas mal de journalisme, aujourd'hui vous travaillez pour des maisons d'édition, vous êtes lectrice. Commençons par le journalisme, vous avez fait des études d'histoire contemporaine et de communication politique, était-ce un choix ?
Oui, c'était un choix ! Quand j'ai commencé mon cursus d'histoire, je me suis posée la question d'une école de journalisme, finalement je n'y suis pas allée mais j'ai conservé cette envie.
Vous m'aviez confié en préparant l'émission que vous rêviez de faire du journalisme, et puis vous en avez eu assez. Alors, il y a eu un choix personnel pour privilégier votre vie de famille. Mais vous en avez eu assez du journalisme ?
J'ai eu l'impression que j'avais fait ce que j'avais envie de faire, je crois que je fonctionne par étapes, et puis cela me terrifie de faire toute ma vie la même chose.
Vous avez encore du chemin à parcourir vous savez !
Oui, donc je fonctionne par bulles. Quand j'en ai assez d'une bulle, je vais en trouver une autre.
Donc, la bulle journalisme, la bulle maison d'édition puisque je le disais en préambule vous êtes lectrice pour des maison d'édition. Et alors la bulle de l'écriture ?...
Je crains que cette bulle dure assez longtemps…
Cela correspond à un rêve que vous aviez, à une ambition que vous aviez depuis longtemps d'écrire, de publier ou est-ce venu un peu par hasard ?
Non, je ne dirais pas par hasard. Je crois que cela a toujours tourné autour de moi. J'ai grandi dans une maison qui était remplie de livre, les mots ont toujours été là. Je crois que le chemin s'est fait petit à petit, je me suis pas dit un jour « je vais écrire ».
C'est quelque chose qui s'est insinuée en moi comme une sorte de virus.
Je sais qu'il y a une question que vous n'aimez pas, c'est quand on vous demande quelle vos influences littéraires, mais je vais quand même vous la poser ! Il y a des auteurs qui vous ont donné envie d'écrire ou des auteurs que vous aimez retrouver ?
Retrouver oui. Je relis tous les ans Stefan Zweig, « Le joueur d'échec ». Je suis fascinée par cette nouvelle, ce huis-clos. Sinon il y a beaucoup d'auteurs que j'aime beaucoup.
Certains journalistes, et votre éditeur le premier, font une comparaison entre votre écriture et celle de Françoise Sagan avec toujours cette petite musique. Cela vous fait quoi d'être comparée à Françoise Sagan ? C'est plutôt flatteur...
Oui, cela me flatte, j'essaie de pas trop y penser en réalité. Je préfère avancer et me ressembler. J'ai du mal avec les figures mythiques, j'ai peur d'être écrasée donc je préfère continuer mon petit bonhomme de chemin,
Même si je suis très flattée et je remercie Léo Scheer de m'avoir comparé à Françoise Sagan, c'est assez vertigineux en réalité.
Justement, votre petit bonhomme de chemin, où va-t-il vous emmener ? Comment envisagez-vous la suite de votre bulle littéraire ? Vous savez déjà comment vous allez construire votre parcours d'auteur ou est-ce que vous vous laissez porter ?
Je crois que j'ai tendance à me laisser porter. C'est peut être un grand défaut d'ailleurs ! J'ai commencé le deuxième et puis pour l'instant j'en suis là, on verra jour après jour, en fonction de l'envie, j'ai toujours un peu fonctionné comme ça.
En tout cas on vous souhaite bonne route. Un nouveau talent à découvrir Julie Gouazé aux éditions Léo Scheer , « Louise ».
Philippe Chauveau :
Bonjour Julie Gouazé, vous publiez chez Léo Scheer votre premier roman, c'est marqué en gros sur la couverture, avec un jolie titre , « Louise ». Mais on va faire connaissance parce que le grand public ne vous connaît pas encore très bien.
Avant l'écriture, un parcours riche d'expériences. Vous avez fait pas mal de journalisme, aujourd'hui vous travaillez pour des maisons d'édition, vous êtes lectrice. Commençons par le journalisme, vous avez fait des études d'histoire contemporaine et de communication politique, était-ce un choix ?
Julie Gouazé :
Oui, c'était un choix ! Quand j'ai commencé mon cursus d'histoire, je me suis posée la question d'une école de journalisme, finalement je n'y suis pas allée mais j'ai conservé cette envie.
Philippe Chauveau :
Vous m'aviez confié en préparant l'émission que vous rêviez de faire du journalisme, et puis vous en avez eu assez. Alors, il y a eu un choix personnel pour privilégier votre vie de famille. Mais vous en avez eu assez du journalisme ?
Julie Gouazé :
J'ai eu l'impression que j'avais fait ce que j'avais envie de faire, je crois que je fonctionne par étapes, et puis cela me terrifie de faire toute ma vie la même chose.
Philippe Chauveau :
Vous avez encore du chemin à parcourir vous savez !
Julie Gouazé :
Oui, donc je fonctionne par bulles. Quand j'en ai assez d'une bulle, je vais en trouver une autre.
Philippe Chauveau :
Donc, la bulle journalisme, la bulle maison d'édition puisque je le disais en préambule vous êtes lectrice pour des maison d'édition. Et alors la bulle de l'écriture ?...
Julie Gouazé :
Je crains que cette bulle dure assez longtemps…
Philippe Chauveau :
Cela correspond à un rêve que vous aviez, à une ambition que vous aviez depuis longtemps d'écrire, de publier ou est-ce venu un peu par hasard ?
Julie Gouazé :
Non, je ne dirais pas par hasard. Je crois que cela a toujours tourné autour de moi. J'ai grandi dans une maison qui était remplie de livre, les mots ont toujours été là. Je crois que le chemin s'est fait petit à petit, je me suis pas dit un jour « je vais écrire ».
C'est quelque chose qui s'est insinuée en moi comme une sorte de virus.
Philippe Chauveau :
Je sais qu'il y a une question que vous n'aimez pas, c'est quand on vous demande quelle vos influences littéraires, mais je vais quand même vous la poser ! Il y a des auteurs qui vous ont donné envie d'écrire ou des auteurs que vous aimez retrouver ?
Julie Gouazé :
Retrouver oui. Je relis tous les ans Stefan Zweig, « Le joueur d'échec ». Je suis fascinée par cette nouvelle, ce huis-clos. Sinon il y a beaucoup d'auteurs que j'aime beaucoup.
Philippe Chauveau :
Certains journalistes, et votre éditeur le premier, font une comparaison entre votre écriture et celle de Françoise Sagan avec toujours cette petite musique. Cela vous fait quoi d'être comparée à Françoise Sagan ? C'est plutôt flatteur...
Julie Gouazé :
Oui, cela me flatte, j'essaie de pas trop y penser en réalité. Je préfère avancer et me ressembler. J'ai du mal avec les figures mythiques, j'ai peur d'être écrasée donc je préfère continuer mon petit bonhomme de chemin,
Même si je suis très flattée et je remercie Léo Scheer de m'avoir comparé à Françoise Sagan, c'est assez vertigineux en réalité.
Philippe Chauveau :
Justement, votre petit bonhomme de chemin, où va-t-il vous emmener ? Comment envisagez-vous la suite de votre bulle littéraire ? Vous savez déjà comment vous allez construire votre parcours d'auteur ou est-ce que vous vous laissez porter ?
Julie Gouazé :
Je crois que j'ai tendance à me laisser porter. C'est peut être un grand défaut d'ailleurs ! J'ai commencé le deuxième et puis pour l'instant j'en suis là, on verra jour après jour, en fonction de l'envie, j'ai toujours un peu fonctionné comme ça.
Philippe Chauveau :
En tout cas on vous souhaite bonne route. Un nouveau talent à découvrir Julie Gouazé aux éditions Léo Scheer , « Louise ».
Julie Gouazé
Louise
Le livre 4'26Dans ce premier roman Julie Gouazé, nous allons découvrir ce personnage qui donne le titre au roman, Louise. Louise a 18 ans, nous sommes en 1995 à Lyon. Louise est dans une famille ou tout pourrait sembler à peu près normal,
mais finalement, rien ne va. Tous les murs sont en train de se lézarder et Louise va voir sa sœur revenir d'Allemagne avec son petit garçon. Elle s'appelle Alice sa sœur, et elle a un gros problème avec l'alcool. Et toute la famille va exploser en vol.
Comment est née cette histoire et pourquoi avoir eu envie de raconter l'histoire de cette jeune femme ? Louise, qui est-elle ?
Qui est Louise … peut-être un peu une sœur jumelle. C'est un premier roman donc forcément, j'ai puisé dans mon histoire et dans celle de mes proches pour cette histoire-là.
Louise est lyonnaise comme vous et sensiblement du même âge, mais ça s'arrête là ?
Julie Gouazé :
Oui, ça s'arrête là ! Personne ne peut se reconnaître absolument dans ce roman mais voilà, j'ai un peu cannibalisé ce que j'ai pu vivre, entendre, voir autour de moi et puis j'avais envie d'écrire sur l'alcoolisme féminin.
Il y a beaucoup de choses qui ont été écrites sur l'alcoolisme masculin, sûrement que l'alcoolisme féminin a déjà été traité mais c'est ça qui m'importait, l'alcoolisme d'une jeune mère.
Je le disais, nous sommes dans une famille où tout aurait pu bien se passer, les parents s'entendent bien, l'éducation des enfants s'est bien passée, malheureusement l'alcoolisme a fait son entrée par l'une des filles et toute la famille se délite.
On s'aime beaucoup dans cette famille mais on ne sait pas se le dire.
Non, en tout cas pas avec des mots. L'amour passe beaucoup par la nourriture, je te remplis ton assiette donc je t'aime, si tu en reprends ça veut dire que tu m'aimes, si tu ne manges pas, tu ne m'aimes pas.
Vous auriez pu avec cette histoire mettre beaucoup de guimauve dans votre écriture, au contraire vous avez fait un livre âpre, dur, vous parliez vous même d'une écriture chirurgicale, les phrases sont courtes, des mots sans excès, pourquoi ce choix ?
Parce que c'est l'écriture qui me vient, c'est comme ça que j'écris, c'est une écriture qui vient presque du ventre, après je la retravaille dans ce sens-là mais c'est comme ça que j'écris. Les mots arrivent et s'entrechoquent, ils se bousculent parfois…
Et j'ai envie que la manière dont ils se forment dans ma tête arrive aussi comme ça sur le papier, je veux être au plus près de la manière dont je les imagine.
Louise est une jeune femme que vous avez côtoyée longtemps avant de la mettre sur le papier ?
Oh oui, elle m'a accompagnée très longtemps, elle a grandi plusieurs années tout au fond de moi et puis un jour elle a toqué à la porte et elle a dit « je veux sortir maintenant ».
Et où est Louise maintenant ?
Maintenant, je peux la laisser partir, maintenant, elle vit sa vie et je la regarde s'éloigner peut-être avec un peu de mélancolie, mais aussi avec beaucoup de bonheur, elle va vivre loin de moi et ça me plait.
Un petit livre mais un grand roman, un talent à découvrir et un livre très lumineux, une histoire douloureuse mais un livre lumineux, « Louise ». Une dernière question, pourquoi ce prénom de Louise ?
Parce que c'est un prénom doux pour une combattante.
Un prénom doux pour une combattante, vous publiez aux éditions Léo Scheer, merci Julie Gouazé.
Merci à vous.
Philippe Chauveau :
Dans ce premier roman Julie Gouazé, nous allons découvrir ce personnage qui donne le titre au roman, Louise. Louise a 18 ans, nous sommes en 1995 à Lyon. Louise est dans une famille ou tout pourrait sembler à peu près normal,
mais finalement, rien ne va. Tous les murs sont en train de se lézarder et Louise va voir sa sœur revenir d'Allemagne avec son petit garçon. Elle s'appelle Alice sa sœur, et elle a un gros problème avec l'alcool. Et toute la famille va exploser en vol.
Comment est née cette histoire et pourquoi avoir eu envie de raconter l'histoire de cette jeune femme ? Louise, qui est-elle ?
Julie Gouazé :
Qui est Louise … peut-être un peu une sœur jumelle. C'est un premier roman donc forcément, j'ai puisé dans mon histoire et dans celle de mes proches pour cette histoire-là.
Philippe Chauveau :
Louise est lyonnaise comme vous et sensiblement du même âge, mais ça s'arrête là ?
Julie Gouazé :
Oui, ça s'arrête là ! Personne ne peut se reconnaître absolument dans ce roman mais voilà, j'ai un peu cannibalisé ce que j'ai pu vivre, entendre, voir autour de moi et puis j'avais envie d'écrire sur l'alcoolisme féminin.
Il y a beaucoup de choses qui ont été écrites sur l'alcoolisme masculin, sûrement que l'alcoolisme féminin a déjà été traité mais c'est ça qui m'importait, l'alcoolisme d'une jeune mère.
Philippe Chauveau :
Je le disais, nous sommes dans une famille où tout aurait pu bien se passer, les parents s'entendent bien, l'éducation des enfants s'est bien passée, malheureusement l'alcoolisme a fait son entrée par l'une des filles et toute la famille se délite.
On s'aime beaucoup dans cette famille mais on ne sait pas se le dire.
Julie Gouazé :
Non, en tout cas pas avec des mots. L'amour passe beaucoup par la nourriture, je te remplis ton assiette donc je t'aime, si tu en reprends ça veut dire que tu m'aimes, si tu ne manges pas, tu ne m'aimes pas.
Philippe Chauveau :
Vous auriez pu avec cette histoire mettre beaucoup de guimauve dans votre écriture, au contraire vous avez fait un livre âpre, dur, vous parliez vous même d'une écriture chirurgicale, les phrases sont courtes, des mots sans excès, pourquoi ce choix ?
Julie Gouazé :
Parce que c'est l'écriture qui me vient, c'est comme ça que j'écris, c'est une écriture qui vient presque du ventre, après je la retravaille dans ce sens-là mais c'est comme ça que j'écris. Les mots arrivent et s'entrechoquent, ils se bousculent parfois…
Et j'ai envie que la manière dont ils se forment dans ma tête arrive aussi comme ça sur le papier, je veux être au plus près de la manière dont je les imagine.
Philippe Chauveau :
Louise est une jeune femme que vous avez côtoyée longtemps avant de la mettre sur le papier ?
Julie Gouazé :
Oh oui, elle m'a accompagnée très longtemps, elle a grandi plusieurs années tout au fond de moi et puis un jour elle a toqué à la porte et elle a dit « je veux sortir maintenant ».
Philippe Chauveau :
Et où est Louise maintenant ?
Julie Gouazé :
Maintenant, je peux la laisser partir, maintenant, elle vit sa vie et je la regarde s'éloigner peut-être avec un peu de mélancolie, mais aussi avec beaucoup de bonheur, elle va vivre loin de moi et ça me plait.
Philippe Chauveau :
Un petit livre mais un grand roman, un talent à découvrir et un livre très lumineux, une histoire douloureuse mais un livre lumineux, « Louise ». Une dernière question, pourquoi ce prénom de Louise ?
Julie Gouazé :
Parce que c'est un prénom doux pour une combattante.
Philippe Chauveau :
Un prénom doux pour une combattante, vous publiez aux éditions Léo Scheer, merci Julie Gouazé.
Julie Gouazé :
Merci à vous.
Julie Gouazé
Louise
L'avis du libraire 1'44J'ai beaucoup aimé le livre de Julie Gouazé, d'abord parce qu'en tant que libraire je suis très attentif aux premiers romans donc je me suis jeté dessus dans l'espoir de découvrir un livre de qualité et ça a été un choc. J'ai beaucoup aimé ce petit texte.
A la fois sobre, avec une grande économie de mots qui arrivent à faire passer beaucoup d'émotions.
Il y a des pépites, en fait le roman ne respecte pas la linéarité du roman habituel et l'auteur prend le parti de ponctuer son histoire d'événements de la vie de Louise et comme ça, elle égraine petit à petit des bouts d'histoires qui sont extrêmement forts pour le lecteur.
Parce qu' il y a quelque chose de quasiment universel dans ce qu'elle raconte qui nous renvoie à notre propre enfance et à notre jeunesse.
Il est en pile avec nos livres préférés de la rentrée littéraire, on le conseille tous les jours, c'est aussi le roman de deux générations, c'est à la fois la génération des années 90 avec le personnage de Louise mais elle tellement imbibée de la musique, des lectures
De sa sœur ainée qui a 14 ans de plus, c'est donc aussi le roman des années 80.
Frédéric Airy
LIBRAIRIE LAVOCAT
101, avenue Mozart
75016 Paris
Tél : 01 42 88 11 06
Le livre de Julie Gouazé je l'ai beaucoup aimé, d'abord parce qu'en tant que libraire je suis très attentif aux premiers roman donc je me suis jeté dessus dans l'espoir de découvrir un livre de qualité et ça a été un choc, j'ai beaucoup aimé ce petit texte.
A la fois sobre avec une grande économie de mots qui arrive à faire passer beaucoup d'émotions.
Il y a des pépites, en fait le roman ne respecte pas la linéarité du roman habituel et l'auteur prend le parti de ponctuer son histoire d'événements de la vie de Louise et comme ça elle égraine petit à petit des bouts d'histoires qui sont extrêmement forts pour le lecteur.
Parce qu' il y a quelque chose de quasiment universel dans ce qu'elle raconte qui nous renvoi à notre propre enfance et à notre jeunesse.
Il est en pile avec nos livres préférés de la rentrée littéraire, on le conseil tous les jours, c'est aussi le roman de deux générations, c'est à la fois la génération des années 90 avec le personnage de Louise mais elle tellement imbibée de la musique, des lectures
De sa sœur aînée qui a 14 ans de plus, c'est aussi le roman des années 80.