En 2010, nous avions déjà eu l'occasion de recevoir Aurélien Molas qui publiait alors son 1er roman, un polar d'une noirceur extrême « La onzième plaie ». Et déjà, son style, l'ambiance de son intrigue et la rigueur de son écriture avaient fait mouche.Voici le nouveau titre d'Aurélien Molas « Les fantômes du Delta » chez Albin Michel et là encore, on est complètement bluffé, à la fois par l'écriture et par les idées développés. On sort de ce roman groggy, partagé entre le plaisir de la lecture et les...
Les fantômes du Delta d'Aurélien Molas - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Aurélien Molas. Merci d'être avec nous à l'occasion de la sortie chez Albin Michel de votre deuxième roman. Ca s'appelle « les fantômes du Delta ». On s'était déjà vu il y a deux ans en 2010 pour « La onzième plaie », c'était un polar, là c'est un thriller géopolitique. En tout cas, c'est votre univers. Pourquoi avoir choisi le thriller, le polar, on l'appelle un peu comme on veut.Aurélien Molas :A 18-19 ans, j'ai découvert James Ellroy et Dennis Lehane. Je lisais quelques romans noirs à...
Les fantômes du Delta d'Aurélien Molas - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Aurélien Molas, « Les Fantômes du Delta », votre nouveau roman, votre nouveau thriller chez Albin Michel. Il y avait eu, on s'en souvient, « La onzième plaie », nous étions vraiment dans un polar puisqu'il y avait une intrigue policière, là nous sommes plus dans un thriller géopolitique. Vous nous entraînez au Nigeria avec des médecins, des médecins d'une ONG, de médecins sans frontières pour ne pas le nommer, il y aussi une infirmière américaine, il y a un prêtre d'une mission, un prêtre rouge....
Les fantômes du Delta d'Aurélien Molas - Le livre - Suite
Aurélien Molas, dont on ne parle pas assez, est un très grand auteur. Pourquoi ? Parce que d'abord, il écrit un polar et c'est surtout l'histoire du Niger aujourd'hui, et ça c'est passionnant. On a l'impression d'être plongé dans ce pays, de vivre avec eux, de vivre leur malheur et par dessus, il nous mâtine cette course poursuite pour arriver à trouver cette petite jeune fille avec l'humanitaire et tous ces gens qui essaient de se battre pour survivre avec ces gens qui essaient de les aider et bien sûr ces guerrieros et l'armée...
Les fantômes du Delta d'Aurélien Molas - L'avis du libraire - Suite
Aurélien Molas
Les fantômes du Delta
Présentation 1'28En 2010, nous avions déjà eu l'occasion de recevoir Aurélien Molas qui publiait alors son 1er roman, un polar d'une noirceur extrême « La onzième plaie ». Et déjà, son style, l'ambiance de son intrigue et la rigueur de son écriture avaient fait mouche.
Voici le nouveau titre d'Aurélien Molas « Les fantômes du Delta » chez Albin Michel et là encore, on est complètement bluffé, à la fois par l'écriture et par les idées développés. On sort de ce roman groggy, partagé entre le plaisir de la lecture et les questionnements suscités par les thèmes abordés.
L'auteur nous emmène en Afrique, au Nigeria, sur les traces de deux médecins humanitaires pris dans des conflits interethniques et interreligieux, dépassés par des ramifications internationales sur fond d'exploitation pétrolière et luttant pour sauver une fillette atteinte d'une maladie rarissime et dont les données génétiques intéressent aussi bien les scientifiques que les laboratoires pharmaceutiques.
Pas moins de 500 pages pour ce thriller géopolitique extrêmement documenté mais qui se dévore d'une traite.
Tout le talent d'Aurélien Molas est de savoir créer une intrigue sur des faits d'actualité, de nous saisir d'effroi face à la noirceur du monde tout en créant des personnages qui nous marquerons, que ce soit par leur cynisme ou leur humanité.
Voilà un livre que je vous recommande chaudement, «Les fantômes du delta » publié chez Albin Michel.
Rencontre avec Aurélien Molas sur WTC.
En 2010, nous avions déjà eu l'occasion de recevoir Aurélien Molas qui publiait alors son 1er roman, un polar d'une noirceur extrême « La onzième plaie ». Et déjà, son style, l'ambiance de son intrigue et la rigueur de son écriture avaient fait mouche.
Voici le nouveau titre d'Aurélien Molas « Les fantômes du Delta » chez Albin Michel et là encore, on est complètement bluffé, à la fois par l'écriture et par les idées développés. On sort de ce roman groggy, partagé entre le plaisir de la lecture et les questionnements suscités par les thèmes abordés.
L'auteur nous emmène en Afrique, au Nigeria, sur les traces de deux médecins humanitaires pris dans des conflits interethniques et interreligieux, dépassés par des ramifications internationales sur fond d'exploitation pétrolière et luttant pour sauver une fillette atteinte d'une maladie rarissime et dont les données génétiques intéressent aussi bien les scientifiques que les laboratoires pharmaceutiques.
Pas moins de 500 pages pour ce thriller géopolitique extrêmement documenté mais qui se dévore d'une traite.
Tout le talent d'Aurélien Molas est de savoir créer une intrigue sur des faits d'actualité, de nous saisir d'effroi face à la noirceur du monde tout en créant des personnages qui nous marquerons, que ce soit par leur cynisme ou leur humanité.
Voilà un livre que je vous recommande chaudement, «Les fantômes du delta » publié chez Albin Michel.
Rencontre avec Aurélien Molas sur WTC.
Aurélien Molas
Les fantômes du Delta
Portrait 3'15Philippe Chauveau :
Bonjour Aurélien Molas. Merci d'être avec nous à l'occasion de la sortie chez Albin Michel de votre deuxième roman. Ca s'appelle « les fantômes du Delta ». On s'était déjà vu il y a deux ans en 2010 pour « La onzième plaie », c'était un polar, là c'est un thriller géopolitique. En tout cas, c'est votre univers. Pourquoi avoir choisi le thriller, le polar, on l'appelle un peu comme on veut.
Aurélien Molas :
A 18-19 ans, j'ai découvert James Ellroy et Dennis Lehane. Je lisais quelques romans noirs à ce moment là. J'ai lu Agatha Christie ou Edgar Alan Poe. C'est le rythme qui m'a plu, le fait d'embarquer un lecteur dans une histoire, le prendre par la main, de le conduire à travers des péripéties, des aventures, tout en pouvant exploiter et questionner l'envers d'une société, de l'autre côté du miroir en quelque sorte.
Philippe Chauveau :
Est-ce que cette noirceur vous ressemble ?
Aurélien Molas :
J'ai ça en moi, oui. Un rapport un peu dépressif au monde peut-être. Je suis un peu écorché vif à ce niveau là. Ce n'est pas toujours facile à vivre, mais après, c'est la manière de le transcender en écrivant en quelque sorte. Moi, j'ai l'impression que cela me sauve, il y a une part de moi qui est sauvé par la littérature.
Philippe Chauveau :
Est-ce que l'écriture vous apaise par rapport au regard que vous portez sur notre société ?
Aurélien Molas :
Totalement. Et surtout l'écriture nous permet d'être dans un questionnement permanent, d'avoir des doutes et c'est ce qui me plait, de les questionner, d'avoir l'impression de progresser et j'ai toujours eu besoin de passer par la chose écrite pour pouvoir exprimer déjà un mal-être personnel, ça s'était mes premiers textes et après je me suis rendu-compte que je ne voulais pas faire de la littérature égotique, de raconter des histoires et il y a une part de moi dans chacun de mes personnages, ça me permet aussi de vivre à travers mes personnages des aventures que ma vie quotidienne ne me permet pas d'expérimenter.
Philippe Chauveau :
Dans « La onzième plaie », l'intrigue se situai dans la France d'aujourd'hui, une France très sombre, souvent à feu et à sang, avec les banlieues, les problèmes de prostitution infantile, l'actualité qu'on peut avoir malheureusement chaque jour. Avec « Les fantômes du Delta » vous nous entrainez en Afrique, avec des problèmes inter-religieux et les difficultés pour les ONG de travailler sur place et les relations entre les pays pour l'exploitation du pétrole. Ce n'est pas une écriture gratuite. Au-delà du thriller, du plaisir de tourner les pages par rapport à l'intrigue, vous voulez aussi que le lecteur se pose des questions, s'interroge, ne soit pas simplement passif face à votre intrigue.
Aurélien Molas :
C'est au lecteur après de faire son cheminement. Moi ce sont des questions qui m'intéressent, qui m'ont interpelé. Est-ce qu'elle sont pertinentes ? A mes yeux, elles l'étaient au moment où j'ai commencé à écrire. Elles sont toujours d'actualité. C'est ça qui me nourrit. Moi j'ai besoin d'y réfléchir et j'espère que les lecteurs, certains, les entendront, au-delà de la mécanique narrative et de savoir s'il y a du suspense. Tout ça c'est ce qui m'excite aussi parce qu'il y a une part de difficulté à emporter quelqu'un dans un ouvrage, de le plonger dans une atmosphère et de le tenir sur cinq cent et quelques pages. Mais je pense qu'il faut enrichir. Il y en a marre de la littérature jetable.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Aurélien Molas. « Les fantômes du delta », c'est votre nouveau bébé chez Albin Michel.
Philippe Chauveau :
Bonjour Aurélien Molas. Merci d'être avec nous à l'occasion de la sortie chez Albin Michel de votre deuxième roman. Ca s'appelle « les fantômes du Delta ». On s'était déjà vu il y a deux ans en 2010 pour « La onzième plaie », c'était un polar, là c'est un thriller géopolitique. En tout cas, c'est votre univers. Pourquoi avoir choisi le thriller, le polar, on l'appelle un peu comme on veut.
Aurélien Molas :
A 18-19 ans, j'ai découvert James Ellroy et Dennis Lehane. Je lisais quelques romans noirs à ce moment là. J'ai lu Agatha Christie ou Edgar Alan Poe. C'est le rythme qui m'a plu, le fait d'embarquer un lecteur dans une histoire, le prendre par la main, de le conduire à travers des péripéties, des aventures, tout en pouvant exploiter et questionner l'envers d'une société, de l'autre côté du miroir en quelque sorte.
Philippe Chauveau :
Est-ce que cette noirceur vous ressemble ?
Aurélien Molas :
J'ai ça en moi, oui. Un rapport un peu dépressif au monde peut-être. Je suis un peu écorché vif à ce niveau là. Ce n'est pas toujours facile à vivre, mais après, c'est la manière de le transcender en écrivant en quelque sorte. Moi, j'ai l'impression que cela me sauve, il y a une part de moi qui est sauvé par la littérature.
Philippe Chauveau :
Est-ce que l'écriture vous apaise par rapport au regard que vous portez sur notre société ?
Aurélien Molas :
Totalement. Et surtout l'écriture nous permet d'être dans un questionnement permanent, d'avoir des doutes et c'est ce qui me plait, de les questionner, d'avoir l'impression de progresser et j'ai toujours eu besoin de passer par la chose écrite pour pouvoir exprimer déjà un mal-être personnel, ça s'était mes premiers textes et après je me suis rendu-compte que je ne voulais pas faire de la littérature égotique, de raconter des histoires et il y a une part de moi dans chacun de mes personnages, ça me permet aussi de vivre à travers mes personnages des aventures que ma vie quotidienne ne me permet pas d'expérimenter.
Philippe Chauveau :
Dans « La onzième plaie », l'intrigue se situai dans la France d'aujourd'hui, une France très sombre, souvent à feu et à sang, avec les banlieues, les problèmes de prostitution infantile, l'actualité qu'on peut avoir malheureusement chaque jour. Avec « Les fantômes du Delta » vous nous entrainez en Afrique, avec des problèmes inter-religieux et les difficultés pour les ONG de travailler sur place et les relations entre les pays pour l'exploitation du pétrole. Ce n'est pas une écriture gratuite. Au-delà du thriller, du plaisir de tourner les pages par rapport à l'intrigue, vous voulez aussi que le lecteur se pose des questions, s'interroge, ne soit pas simplement passif face à votre intrigue.
Aurélien Molas :
C'est au lecteur après de faire son cheminement. Moi ce sont des questions qui m'intéressent, qui m'ont interpelé. Est-ce qu'elle sont pertinentes ? A mes yeux, elles l'étaient au moment où j'ai commencé à écrire. Elles sont toujours d'actualité. C'est ça qui me nourrit. Moi j'ai besoin d'y réfléchir et j'espère que les lecteurs, certains, les entendront, au-delà de la mécanique narrative et de savoir s'il y a du suspense. Tout ça c'est ce qui m'excite aussi parce qu'il y a une part de difficulté à emporter quelqu'un dans un ouvrage, de le plonger dans une atmosphère et de le tenir sur cinq cent et quelques pages. Mais je pense qu'il faut enrichir. Il y en a marre de la littérature jetable.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Aurélien Molas. « Les fantômes du delta », c'est votre nouveau bébé chez Albin Michel.
Aurélien Molas
Les fantômes du Delta
Le livre 3'10Philippe Chauveau :
Aurélien Molas, « Les Fantômes du Delta », votre nouveau roman, votre nouveau thriller chez Albin Michel. Il y avait eu, on s'en souvient, « La onzième plaie », nous étions vraiment dans un polar puisqu'il y avait une intrigue policière, là nous sommes plus dans un thriller géopolitique. Vous nous entraînez au Nigeria avec des médecins, des médecins d'une ONG, de médecins sans frontières pour ne pas le nommer, il y aussi une infirmière américaine, il y a un prêtre d'une mission, un prêtre rouge. Et puis on est confrontés à tout un tas d'évènements, à tout un tas de personnages. Alors pourquoi avoir choisi de planter le décor de votre nouvelle intrigue au Nigeria ?
Aurélien Molas :
Je voulais sortir du cadre urbain parisien que j'avais traité en tout cas dans le précédent roman. L'Afrique, ma soeur y vit, j'ai eu un rapport étrange avec ce continent et en découvrant ce qu'il se passait dans les deltas du Niger, je me suis dis que voilà, j'avais envie d'incarner ces décors absolument démentiels et cette situation géopolitique et humaine et écologique absolument dramatique.
Philippe Chauveau :
Vous bâtissez une intrigue que vous avez bien évidemment inventé mais sur des bases qui sont tout à fait véridique que ce soit la situation du Nigeria avec les exploitations de pétrole des pays continentaux, que ce soit aussi la vie des ONG sur place. Il y aussi ces personnages qui sont des rebelles sur place, du MEND. Donc vous utilisez vraiment des faits d'actualité et des faits concrets pour ensuite créer votre intrigue.
Aurélien Molas :
L'intrigue commence en 2003 et se termine en 2010-2011 et est bâtie selon la chronologie exacte des évènements contemporains de l'histoire de Nigeria et puis surtout c'est cette rencontre avec le MEND qui m'a fasciné, ce groupe, voila ça rejoint des obsessions personnelles c'est à dire, eux se voient comme des révolutionnaires au même titre que l'était le Che ou Fidel Castro dans la Sierra Maestria.
Philippe Chauveau :
Là où les instances officiels les voient comme des terroristes.
Aurélien Molas :
Voilà.
Philippe Chauveau :
Vous aimez pointer la noirceur du monde mais sans vous départir quand même d'une once d'espérance ?
Aurélien Molas :
J'en avais peu, je suis en train de la regagner l'espérance. Ça peut paraître totalement naïf et tout ça mais je veux pas me départir justement de cette naïveté. On peut se contenter dans un roman de faire un état des lieux, forcement ce sera noir, forcement ce sera catastrophique, en particulier pour le Nigeria mais si moi, je me départissais de cette envie, de ce désir en tout cas de croire qu'il est possible que certaines choses puissent changer. On parlait de l'espoir individuel, de la volonté en tout cas, de ne pas baisser les bras, de continuer le combat, ça c'est moi, pour le coup c'est très personnel et j'y crois. Je veux dire, dans ce cas là, à quoi bon, déjà à quoi bon continuer, à quoi bon écrire si c'est juste pour faire un constat, je ne suis pas journaliste et puis même je veux avoir un regard sur le monde qui est un peu plus teinté d'optimisme.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Aurélien Molas et bravo pour ce thriller géopolitique coup de poing, en tout cas c'est un vrai coup de coeur avec une belle écriture et puis des personnages que l'on garde longtemps en mémoire, ça s'appelle « Les Fantômes du Delta », c'est votre nouveau roman et c'est aux éditions Albin Michel.
Philippe Chauveau :
Aurélien Molas, « Les Fantômes du Delta », votre nouveau roman, votre nouveau thriller chez Albin Michel. Il y avait eu, on s'en souvient, « La onzième plaie », nous étions vraiment dans un polar puisqu'il y avait une intrigue policière, là nous sommes plus dans un thriller géopolitique. Vous nous entraînez au Nigeria avec des médecins, des médecins d'une ONG, de médecins sans frontières pour ne pas le nommer, il y aussi une infirmière américaine, il y a un prêtre d'une mission, un prêtre rouge. Et puis on est confrontés à tout un tas d'évènements, à tout un tas de personnages. Alors pourquoi avoir choisi de planter le décor de votre nouvelle intrigue au Nigeria ?
Aurélien Molas :
Je voulais sortir du cadre urbain parisien que j'avais traité en tout cas dans le précédent roman. L'Afrique, ma soeur y vit, j'ai eu un rapport étrange avec ce continent et en découvrant ce qu'il se passait dans les deltas du Niger, je me suis dis que voilà, j'avais envie d'incarner ces décors absolument démentiels et cette situation géopolitique et humaine et écologique absolument dramatique.
Philippe Chauveau :
Vous bâtissez une intrigue que vous avez bien évidemment inventé mais sur des bases qui sont tout à fait véridique que ce soit la situation du Nigeria avec les exploitations de pétrole des pays continentaux, que ce soit aussi la vie des ONG sur place. Il y aussi ces personnages qui sont des rebelles sur place, du MEND. Donc vous utilisez vraiment des faits d'actualité et des faits concrets pour ensuite créer votre intrigue.
Aurélien Molas :
L'intrigue commence en 2003 et se termine en 2010-2011 et est bâtie selon la chronologie exacte des évènements contemporains de l'histoire de Nigeria et puis surtout c'est cette rencontre avec le MEND qui m'a fasciné, ce groupe, voila ça rejoint des obsessions personnelles c'est à dire, eux se voient comme des révolutionnaires au même titre que l'était le Che ou Fidel Castro dans la Sierra Maestria.
Philippe Chauveau :
Là où les instances officiels les voient comme des terroristes.
Aurélien Molas :
Voilà.
Philippe Chauveau :
Vous aimez pointer la noirceur du monde mais sans vous départir quand même d'une once d'espérance ?
Aurélien Molas :
J'en avais peu, je suis en train de la regagner l'espérance. Ça peut paraître totalement naïf et tout ça mais je veux pas me départir justement de cette naïveté. On peut se contenter dans un roman de faire un état des lieux, forcement ce sera noir, forcement ce sera catastrophique, en particulier pour le Nigeria mais si moi, je me départissais de cette envie, de ce désir en tout cas de croire qu'il est possible que certaines choses puissent changer. On parlait de l'espoir individuel, de la volonté en tout cas, de ne pas baisser les bras, de continuer le combat, ça c'est moi, pour le coup c'est très personnel et j'y crois. Je veux dire, dans ce cas là, à quoi bon, déjà à quoi bon continuer, à quoi bon écrire si c'est juste pour faire un constat, je ne suis pas journaliste et puis même je veux avoir un regard sur le monde qui est un peu plus teinté d'optimisme.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Aurélien Molas et bravo pour ce thriller géopolitique coup de poing, en tout cas c'est un vrai coup de coeur avec une belle écriture et puis des personnages que l'on garde longtemps en mémoire, ça s'appelle « Les Fantômes du Delta », c'est votre nouveau roman et c'est aux éditions Albin Michel.
Aurélien Molas
Les fantômes du Delta
L'avis du libraire 1'06Aurélien Molas, dont on ne parle pas assez, est un très grand auteur. Pourquoi ? Parce que d'abord, il écrit un polar et c'est surtout l'histoire du Niger aujourd'hui, et ça c'est passionnant. On a l'impression d'être plongé dans ce pays, de vivre avec eux, de vivre leur malheur et par dessus, il nous mâtine cette course poursuite pour arriver à trouver cette petite jeune fille avec l'humanitaire et tous ces gens qui essaient de se battre pour survivre avec ces gens qui essaient de les aider et bien sûr ces guerrieros et l'armée qui sont contre eux. Vraiment, je trouve ça exceptionnel parce que c'est rare de voir un écrivain qui sait donner l'histoire d'un pays, d'une actualité. C'est aussi bien un journaliste qu'un écrivain et les deux réunis, ça fait vraiment un superbe livre.
C'est un livre que je recommande à mes clients pour l'été. En avant première, tout de suite parce que c'est vraiment un livre important et je pense que dans les polars français actuels, c'est l'un des meilleurs qui soit sorti dernièrement.
Aurélien Molas, dont on ne parle pas assez, est un très grand auteur. Pourquoi ? Parce que d'abord, il écrit un polar et c'est surtout l'histoire du Niger aujourd'hui, et ça c'est passionnant. On a l'impression d'être plongé dans ce pays, de vivre avec eux, de vivre leur malheur et par dessus, il nous mâtine cette course poursuite pour arriver à trouver cette petite jeune fille avec l'humanitaire et tous ces gens qui essaient de se battre pour survivre avec ces gens qui essaient de les aider et bien sûr ces guerrieros et l'armée qui sont contre eux. Vraiment, je trouve ça exceptionnel parce que c'est rare de voir un écrivain qui sait donner l'histoire d'un pays, d'une actualité. C'est aussi bien un journaliste qu'un écrivain et les deux réunis, ça fait vraiment un superbe livre.
C'est un livre que je recommande à mes clients pour l'été. En avant première, tout de suite parce que c'est vraiment un livre important et je pense que dans les polars français actuels, c'est l'un des meilleurs qui soit sorti dernièrement.