Lyane Guillaume

Lyane Guillaume

Les errantes, chroniques ukrainiennes

Portrait 4'29

Bonjour Lyane Guillaume, merci d'être avec nous, pas facile de vous recevoir car vous êtes toujours par monts et par vaux, le monde est votre territoire, vous avez plusieurs vies en une, on peut résumer tous les pays dans lesquels vous avez déposé vos valises ?
Oui, alors d'abord l'Afghanistan, ou mon mari était archéologue et nous sommes arrivés trois mois avant l'invasion soviétique donc c'était déjà un premier saut dans l'inconnu. J'y ai vécu trois ans, j'ai appris le persan et puis j'y ai fait un deuxième séjour de 2004 à 2007
C'était bien différent, le pays avait fait un retour dans le passé d'un demi siècle, donc c'était très intéressant de comparer les deux séjours, ce que j'ai fait dans mon roman « Laveuse de chien ». J'ai fait également deux séjours en Inde.
Dans mon premier séjours entre 83 et 86 l'Inde était encore un pays du tiers-monde, j'y retourne entre 89 et 92 et c'était devenu la grande puissance que l'on connaît maintenant. J'ai vécu à Saint-Pétersbourg puis à Moscou et quatre années à Kiev.
Et aujourd'hui c'est l'Ouzbékistan.
Aujourd'hui c'est l'Ouzbékistan, je vis dans la capitale à Tachkent, un pays et un peuple très attachant, avec un régime qui est tous sauf démocratique.
Ce qui est important de souligner Lyane Guilluame, c'est que lorsque vous êtes dans ces pays, vous ne vous renfermez pas sur vous même. Vous cherchez à comprendre la culture du pays, vous apprenez la langue et toutes ces rencontres sont aussi la base de vos romans ?
Oui, en fait je n'ai jamais été dans une stratégie de faire une carrière, j'ai suivi mon mari dans ses différents postes et j'ai alors adopté une stratégie d'adaptation, dans tous les pays je me suis enthousiasmé, j'ai appris la langue, j'ai appris le persan, le russe.
Je me suis faites des amis, et surtout des ami « e »s, car la plus part de mes romans traitent du statut des femmes dans ces pays.
Que vous procure l'écriture lorsque vous êtes à des milliers de kilomètres de vos racines, c'est une protection ?
J'ai l'impression que je pourrais vivre au fin fond du désert, la langue française c'est un peu ma richesse personnelle, mon cocon, mon intimité. Je peux faire ce que je veux avec cette langue et c'est mon lien avec le contexte étranger dans lequel je vis.
Dans les pays ou vous avez vécu quel regard porte t-on sur la littérature française ?
La langue française et la littérature française c'est vraiment ce qui fait notre réputation partout.
Oui, c'est véridique, ce n'est pas un cliché ?
C'est vrai, mais en même temps, nous les français devrions faire attention à ne pas perdre notre réputation qui est quand même en déclin. Avec la mondialisation les gens se déplacent, ils viennent à Paris, constate que les parisiens ne sont pas toujours agréables, que Paris est sale.
Puis ils comparent avec Berlin, donc attention notre réputation est un petit peu entamée.
Lyane Guillaume, votre actualité c'est « Les errantes Chroniques ukrainiennes » et vous êtes publiée aux éditions du Rocher.

Philippe Chauveau :
Bonjour Lyane Guillaume, merci d'être avec nous, pas facile de vous recevoir car vous êtes toujours par monts et par vaux, le monde est votre territoire, vous avez plusieurs vies en une, on peut résumer tous les pays dans lesquels vous avez déposé vos valises ?

Lyane Guillaume :
Oui, alors d'abord l'Afghanistan, ou mon mari était archéologue et nous sommes arrivés trois mois avant l'invasion soviétique donc c'étais déjà un premier saut dans l'inconnu. J'y ai vécu trois ans, j'ai appris le persan et puis j'y ai fait un deuxième séjour de 2004 à 2007
C'étais bien différent, le pays avait fait un retour dans le passé d'un demi siècle, donc c'étais très intéressant de comparer les deux séjours, ce que j'ai fait dans mon roman « Laveuse de chien ». J'ai fait également deux séjours en Inde.
Dans mon premier séjours entre 83 et 86 l'Inde était encore un pays du tiers-monde, j'y retourne entre 89 et 92 et c'était devenu la grande puissance que l'on connait maintenant. J'ai vécu à Saint-Pétersbourg puis à Moscou et quatre années à Kiev.

Philippe Chauveau :
Et aujourd'hui c'est l'Ouzbékistan.

Lyane Guillaume :
Aujourd'hui c'est l'Ouzbékistan, je vis dans la capitale à Tachkent, un pays et un peuple très attachant, avec un régime qui est tous sauf démocratique.

Philippe Chauveau :
Ce qui est important de souligner Lyane Guilluame, c'est que lorsque vous êtes dans ces pays, vous ne vous renfermez pas sur vous même. Vous cherchez à comprendre la culture du pays, vous apprenez la langue et toutes ces rencontres sont aussi la base de vos romans ?

Lyane Guillaume :
Oui, en fait je n'ai jamais été dans une stratégie de faire une carrière, j'ai suivi mon mari dans ses différents postes et j'ai alors adopté une stratégie d'adaptation, dans tous les pays je me suis enthousiasmé, j'ai appris la langue, j'ai appris le persan, le russe.
Je me suis faites des amis, et surtout des ami « e »s, car la plus part de mes romans traitent du statut des femmes dans ces pays.

Philippe Chauveau :
Que vous procure l'écriture lorsque vous êtes à des milliers de kilomètres de vos racines, c'est une protection ?

Lyane Guillaume :
J'ai l'impression que je pourrais vivre au fin fond du désert, la langue française c'est un peu ma richesse personnelle, mon cocon, mon intimité. Je peux faire ce que je veux avec cette langue et c'est mon lien avec le contexte étranger dans lequel je vis.

Philippe Chauveau :
Dans les pays ou vous avez vécu quel regard porte t-on sur la littérature française ?

Lyane Guillaume :
La langue française et la littérature française c'est vraiment ce qui fait notre réputation partout.

Philippe Chauveau :
Oui, c'est véridique, ce n'est pas un cliché ?

Lyane Guillaume :
C'est vrai, mais en même temps, nous les français devrions faire attention à ne pas perdre notre réputation qui est quand même en déclin. Avec la mondialisation les gens se déplacent, ils viennent à Paris, constate que les parisiens ne sont pas toujours agréables, que Paris est sale.
Puis ils comparent avec Berlin, donc attention notre réputation est un petit peu entamée.

Philippe Chauveau :
Lyane Guillaume, votre actualité c'est « Les errantes Chroniques ukrainiennes » et vous êtes publiée aux éditions du Rocher.

Les errantes, chroniques ukrainiennes Éditions du Rocher
  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Originaire de Bourg-en-Bresse dans l'Ain, Lyane Guillaume est depuis longtemps une citoyenne du monde, accompagnant son mari, archéologue. Lyane Guillaume a vécu de nombreuses années en Afghanistan, en Inde, en Russie en Ukraine avant de poser ses valises en Ouzbékistan.A chaque fois, loin de s'isoler ou de se cantonner à ne fréquenter que la communauté française locale, Lyane Guillaume cherche à connaître la culture des pays qui l'accueil, à s'imprégner de son histoire,Elle n'hésite pas pour cela, à monter sur les planches...Les errantes, chroniques ukrainiennes de Lyane Guillaume - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Lyane Guillaume, merci d'être avec nous, pas facile de vous recevoir car vous êtes toujours par monts et par vaux, le monde est votre territoire, vous avez plusieurs vies en une, on peut résumer tous les pays dans lesquels vous avez déposé vos valises ?Lyane Guillaume :Oui, alors d'abord l'Afghanistan, ou mon mari était archéologue et nous sommes arrivés trois mois avant l'invasion soviétique donc c'étais déjà un premier saut dans l'inconnu. J'y ai vécu trois ans, j'ai appris le persan et puis...Les errantes, chroniques ukrainiennes de Lyane Guillaume - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Dans ce nouveau titre Lyane Guillaume, c'est déjà votre sixième ouvrage, « Les errantes Chroniques ukrainiennes », rappelons que vous voyager beaucoup et que vos romans s'inspirent de vos voyages et là vous allez nous parler de l'Ukraine avec deux femmes, qui s'apprêtent à prendre l'avion pour rejoindre la France.Lyane Guillaume :En faites, pour éclairer le titre, pourquoi « Les errants Chroniques ukrainiennes », errer c'est aller d'un point à un autre sans savoir ce qu'il vous attend et bien c'est un...Les errantes, chroniques ukrainiennes de Lyane Guillaume - Le livre - Suite