Mikaël Hirsch

Mikaël Hirsch

Le réprouvé

Portrait 4'04
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Bonjour Michael Hirsch

Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Bonjour

Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Vous publiez aux éditions de l’Editeur, « Le réprouvé », c’est votre deuxième roman, je sais que vous êtes également libraire, et lorsque l’on est chez vous, il y a des livres un petit peu partout, alors le livre c’est un inconditionnel morceau de votre vie.

Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Disons que j’ai eu la chance de vivre dans une très grande bibliothèque, beaucoup plus grande que celle qui est ici, et j’étais un enfant assez solitaire, pas très sociable et très vite, les livres sont devenus mes meilleurs amis. Donc j’ai beaucoup dévoré dans mon enfance, dans mon adolescence, et puis voilà, un jour j’ai fini par passer le pas, j’ai fini par en écrire moi-même.

Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Alors, ce n’est pas un secret, on peu rappeler que vous êtes le petit fils de Louis-Daniel Hirsch -qui était l’un des fondateurs de la NRF- qui est devenue ensuite Gallimard. Ça aussi, cette filiation, vous la ressentez quelque part dans votre vie, dans votre amour des livres ?

Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
C’est sûr qu’il y a une certaine hérédité dans ma famille, dans la mesure où depuis deux génération, on s’intéresse à la chose écrite. Le fait d’avoir grandi dans cette bibliothèque, je l’ai dit tout à l’heure, c’est aussi forcément un plus par la suite, quand on décide d’écrire.

Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
On l’a compris, donc vous avez toujours vécu au milieu des livres, vous aimez les livres, mais de là à franchir le pas, à vous mettre à l’écriture, comment ça s’est passé ? Que ce soit pour la poésie, ou pour vote premier roman, quel a été le déclic pour vous mettre à écrire ?

Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Ca m’est venu très tôt, disons que je me suis senti bon pour pas grand chose d’autre en réalité, c’est plus par défaut que je me suis mis à écrire que par passion. Écrire, c’est vraiment la seule chose dans laquelle je me sentais véritablement doué.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Quel genre d’auteur êtes vous ? On l’a dit en préambule, vous êtes libraire, comment travaillez vous, quand trouvez vous le temps d’écrire ? Comment vous organisez vous ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
D’une certaine manière, on écrit tout le temps , on écrit quand on rêve, on écrit quand on se lave les dents, on écrit quand on mange, on écrit dans toutes les activités du quotidien, on pense toujours à quelque chose, ce quelque chose va s’incarner sous une certaine forme. D’abord ce sont des bribes, on commence à pendre des notes, moi j’ai des post-it sur moi en permanence, j’écris sur des post-it. Quand je rentre le soir, je recompose avec mes post-it, je fais une espèce de puzzle de tous les post-it de la journée, et puis les journées s’accumulent, les post-it s’accumulent, au bout d’un moment j’ai un énorme tas de post-it. Et dans ce tas, il y a une histoire, il faut trouver le début, il faut trouver la fin, il faut réussir à remettre les idées dans le bon ordre, les bribes, les morceaux de phrases, et c’est un espèce de travail d’archéologue en fait ; on fouille à l’intérieur d’un tas d’informations, d’un tas linguistique, et à partit de ça, on élabore une histoire.

Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
L’inspiration, elle vient d’où ? Vos sources de travail ?

Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
L’inspiration, c’est quelque chose auquel je ne crois pas trop, moi je crois au travail. Des idées -d’ailleurs Céline le disait-, les bonnes idées ça court les rues, il n’y a qu’à lire les journaux pour en trouver, donc le fin de l’histoire de la littérature, ce n’est pas tellement l’anecdote, c’est d’avoir une musique à soi, d’avoir une manière de présenter les choses, d’avoir une vision à offrir au lecteur, qui soit singulière, qui soit un petit peu différente de celle du voisin

Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
L’écriture, c’est une souffrance ou un bonheur pour vous ?

Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Alors je n’aime pas ce cliché de la souffrance métaphysique de l’écrivain. Je pense que le type qui travaille dans une mine souffre beaucoup plus que la personne qui écrit un livre, alors je n’aime pas beaucoup cette idée là.

Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
C’est un terme que certains auteurs emploient…

Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Oui c’est vrai, mais je trouve que c’est un cliché de la vie littéraire, le type qui sue sur sa feuille pour accoucher de son texte, je trouve ça un peu ridicule. C’est une passion, donc c’est un plaisir. Maintenant c’est un plaisir qui demande beaucoup d’efforts, beaucoup de travail, beaucoup d’abnégation, beaucoup de sacrifices.Voilà.

Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Est ce que votre travail, votre écriture, c’est aussi un hommage, un clin d’œil à votre grand-père, est-ce que, quelque part, vous pensez qu’il serait content de savoir que vous écrivez ?

Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Ca, c’est la grande question, je me la suis posée aussi. C’est une question à double détente, parce que c’est un grand-père dont je parle un petit peu dans ce livre, mais qui est mort l’année de ma naissance, donc je ne l’ai pas connu. Qu’est-ce qu’il penserait de tous ça, je ne sais pas. C’est très difficile de répondre à cette question. De là où il est, j’espère effectivement qu’il a une toute petite considération pour mon travail

Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Merci beaucoup Michaël Hirsch,. « Le réprouvé », c’est donc votre nouveau roman et c’est aux éditions de « l’Editeur »
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Bonjour Michael Hirsch

Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Bonjour

Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Vous publiez aux éditions de l’Editeur, « Le réprouvé », c’est votre deuxième roman, je sais que vous êtes également libraire, et lorsque l’on est chez vous, il y a des livres un petit peu partout, alors le livre c’est un inconditionnel morceau de votre vie.

Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Disons que j’ai eu la chance de vivre dans une très grande bibliothèque, beaucoup plus grande que celle qui est ici, et j’étais un enfant assez solitaire, pas très sociable et très vite, les livres sont devenus mes meilleurs amis. Donc j’ai beaucoup dévoré dans mon enfance, dans mon adolescence, et puis voilà, un jour j’ai fini par passer le pas, j’ai fini par en écrire moi-même.

Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Alors, ce n’est pas un secret, on peu rappeler que vous êtes le petit fils de Louis-Daniel Hirsch -qui était l’un des fondateurs de la NRF- qui est devenue ensuite Gallimard. Ça aussi, cette filiation, vous la ressentez quelque part dans votre vie, dans votre amour des livres ?

Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
C’est sûr qu’il y a une certaine hérédité dans ma famille, dans la mesure où depuis deux génération, on s’intéresse à la chose écrite. Le fait d’avoir grandi dans cette bibliothèque, je l’ai dit tout à l’heure, c’est aussi forcément un plus par la suite, quand on décide d’écrire.

Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
On l’a compris, donc vous avez toujours vécu au milieu des livres, vous aimez les livres, mais de là à franchir le pas, à vous mettre à l’écriture, comment ça s’est passé ? Que ce soit pour la poésie, ou pour vote premier roman, quel a été le déclic pour vous mettre à écrire ?

Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Ca m’est venu très tôt, disons que je me suis senti bon pour pas grand chose d’autre en réalité, c’est plus par défaut que je me suis mis à écrire que par passion. Écrire, c’est vraiment la seule chose dans laquelle je me sentais véritablement doué.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Quel genre d’auteur êtes vous ? On l’a dit en préambule, vous êtes libraire, comment travaillez vous, quand trouvez vous le temps d’écrire ? Comment vous organisez vous ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
D’une certaine manière, on écrit tout le temps , on écrit quand on rêve, on écrit quand on se lave les dents, on écrit quand on mange, on écrit dans toutes les activités du quotidien, on pense toujours à quelque chose, ce quelque chose va s’incarner sous une certaine forme. D’abord ce sont des bribes, on commence à pendre des notes, moi j’ai des post-it sur moi en permanence, j’écris sur des post-it. Quand je rentre le soir, je recompose avec mes post-it, je fais une espèce de puzzle de tous les post-it de la journée, et puis les journées s’accumulent, les post-it s’accumulent, au bout d’un moment j’ai un énorme tas de post-it. Et dans ce tas, il y a une histoire, il faut trouver le début, il faut trouver la fin, il faut réussir à remettre les idées dans le bon ordre, les bribes, les morceaux de phrases, et c’est un espèce de travail d’archéologue en fait ; on fouille à l’intérieur d’un tas d’informations, d’un tas linguistique, et à partit de ça, on élabore une histoire.

Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
L’inspiration, elle vient d’où ? Vos sources de travail ?

Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
L’inspiration, c’est quelque chose auquel je ne crois pas trop, moi je crois au travail. Des idées -d’ailleurs Céline le disait-, les bonnes idées ça court les rues, il n’y a qu’à lire les journaux pour en trouver, donc le fin de l’histoire de la littérature, ce n’est pas tellement l’anecdote, c’est d’avoir une musique à soi, d’avoir une manière de présenter les choses, d’avoir une vision à offrir au lecteur, qui soit singulière, qui soit un petit peu différente de celle du voisin

Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
L’écriture, c’est une souffrance ou un bonheur pour vous ?

Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Alors je n’aime pas ce cliché de la souffrance métaphysique de l’écrivain. Je pense que le type qui travaille dans une mine souffre beaucoup plus que la personne qui écrit un livre, alors je n’aime pas beaucoup cette idée là.

Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
C’est un terme que certains auteurs emploient…

Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Oui c’est vrai, mais je trouve que c’est un cliché de la vie littéraire, le type qui sue sur sa feuille pour accoucher de son texte, je trouve ça un peu ridicule. C’est une passion, donc c’est un plaisir. Maintenant c’est un plaisir qui demande beaucoup d’efforts, beaucoup de travail, beaucoup d’abnégation, beaucoup de sacrifices.Voilà.

Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Est ce que votre travail, votre écriture, c’est aussi un hommage, un clin d’œil à votre grand-père, est-ce que, quelque part, vous pensez qu’il serait content de savoir que vous écrivez ?

Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Ca, c’est la grande question, je me la suis posée aussi. C’est une question à double détente, parce que c’est un grand-père dont je parle un petit peu dans ce livre, mais qui est mort l’année de ma naissance, donc je ne l’ai pas connu. Qu’est-ce qu’il penserait de tous ça, je ne sais pas. C’est très difficile de répondre à cette question. De là où il est, j’espère effectivement qu’il a une toute petite considération pour mon travail

Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Merci beaucoup Michaël Hirsch,. « Le réprouvé », c’est donc votre nouveau roman et c’est aux éditions de « l’Editeur »

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Michaël Hirsch est un jeune auteur, qui - avant le roman- a évolué dans l’univers de la poésie, et dont le nouveau livre « Le réprouvé » se distingue par une belle écriture et un sujet original. Michaël Hirsch connaît bien l’univers du livre, son grand-père a été l’un des fondateurs de Gallimard, et il est lui-même libraire. On ne s’étonnera donc pas que l’action de son romans se situe au cœur même du monde de l’édition. Nous sommes à Paris en 1954, alors que l’Académie Goncourt s’apprête à...Le réprouvé de Mikaël Hirsch - Présentation - Suite
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    Philippe Chauveau (WebTvCulture) : Michaël Hirsch, nous sommes ensemble à l’occasion de la sortie aux éditions de l’Editeur de votre nouveau roman, c’est votre deuxième roman . Alors « Le réprouvé », on en saura un petit peu plus au fil des pages, c’est l’histoire de Gérard Cohen, un jeune garçon, coursier chez Gallimard. Nous sommes en 1954 précisément, à Paris, à la veille de la remise du prix Goncourt. Alors cette histoire, racontez nous brièvement l’intrigue, parce que c’est important , la date, le...Le réprouvé de Mikaël Hirsch - Le livre - Suite
    Les Cahiers de Colette 23/25, rue Rambuteau 75004 PARIS tél : 01 42 72 95 06 J’ai été très séduite. C’était intelligent, c’était un ton très vif. On reconnaît tout de suite l’écrivant et l’écrivain, dés le premier homme ont voit l’écrivant et l’écrivain. Et lui c’est un écrivain. Je pense que ce qui m’a le plus touchée, c’était la description du monde littéraire qu’il a décrit là-dedans. Et les années 50, je trouve que pour ce jeune garçon, il a bien su retranscrire, enfin ce que l’on...Le réprouvé de Mikaël Hirsch - L'avis du libraire - Suite