Jean-Philippe Blondel

Jean-Philippe Blondel

Le Baby-sitter

Portrait 4'38


Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Jean-Philippe Blondel bonjour.

Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Bonjour.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Merci de nous accueillir ici chez vous dans la belle ville de Troyes. Vous avez une double actualité avec deux livres Le baby-sitter c’est chez Buchet Chastel et puis un livre Actes Sud Junior Blog sur lequel nous reviendrons bien évidemment. On va parler un petit peu de vous. Vous êtes né en 1964, ici à Troyes. Vous êtes prof d’anglais, marié, deux enfants, ça c’est la partie officielle. Et puis il y a l’écriture et la littérature avec une belle production. J’ai envie de vous demander : « comment fait-on pour concilier tout ça ? »

Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): L’écriture, je n’ai jamais trouvé que c’était un travail, c’est une passion. Donc voilà, on trouve toujours le temps pour soi-même, en plus c’est une respiration pour soi. Maintenant effectivement, il faut jongler avec le métier, avec les enfants… Bon, ça donne des moments particuliers d’écriture où tout le monde sait dans la famille qu’il ne faut pas me déranger mais c’est en gros une heure par jour.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): En préparant cette émission, vous disiez que pour rien au monde vous ne voudriez quitter votre métier d’enseignant.

Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Non, c’est deux passions concomitantes l’enseignement et l’écriture. Je suis incapable de choisir entre les deux.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Dans quel état d’esprit êtes-vous lorsque vous écrivez à votre table de travail ?

Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): J’écris sous casque. J’ai sélectionné le morceau de musique qui va aller avec le livre ; je prends un certain temps avant de le sélectionner et je l’écoute en boucle pendant l’écriture du roman. Ce qui fait qu’on arrive à une espèce d’état d’hypnose. Au bout d’un moment, on écoute en boucle en boucle en boucle en boucle et je suis vraiment d’un univers, je m‘oublie quand j’écris. J’adore ça ! C’est extraordinaire, c’est orgasmique, c’est aussi une technique. C’est-à-dire que quand on n’a pas beaucoup le temps pour écrire, moi je n’ai pas le temps de penser à mon histoire etc ; j’y pense toute la journée et puis au moment où je mets le casque sur les oreilles, ou je retrouve le morceau de musique que j’étais en train d’écouter, je suis directement dans l’univers de la fiction.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Comment faites-vous pour écrire à la fois à destination d’un public jeunesse et à destination d’un public généraliste ?

Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Je n’ai toujours pas trouvé la réponse en fait. Blog par exemple, je pensais qu’au départ ce serait un roman de littérature générale. Et puis à un moment donné, étant donné que le narrateur à seize ans, ce n’est pas quelque chose que j’ai décidé au départ. J’écris, je me lance dans l’écriture et au bout d’un moment ça s’impose. Ce sera plutôt un livre destiné aux adolescents ou plutôt un livre de littérature générale.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Votre premier roman, c’est en 2003 ?

Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Oui, publié en 2003.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Mais avant, j’imagine qu’il y avait d’autres écrits, d’autres romans qui sont restés dans des tiroirs ou qui n’ont pas trouvé preneur ?

Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Oui ! Ils ne sont pas restés dans les tiroirs, ils n’ont pas trouvé preneur… J’ai écrit mon premier roman, j’écrivais des nouvelles avant que j’écrive mon premier roman, à dix-neuf ans, je l’ai envoyé à toutes les maisons d’éditions et il a été refusé partout. J’ai recommencé l’année d’après avec un autre roman. J’en ai écrit un par an pendant dix-neuf ans ; j’ai été refusé pendant dix-neuf ans par toutes les maisons d’éditions. J’ai deux cent soixante-dix lettres de refus, voilà ! En même temps, ça permet à l’écriture de mûrir, ça permet à l’auteur de comprendre que ce qu’il aime avant tout, c’est écrire.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Vous aimez aussi beaucoup au-delà du travail d’écriture la rencontre avec vos lecteurs, que ce soit le public jeunesse ou vos lecteurs plus traditionnels vous aimez ces moments privilégiés, les échanges dans les lycées par exemple ou en librairie ?

Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Dès que je peux j’y vais. Ce n’est pas toujours facile avec l’emploi du temps, mais dès que je peux j’y vais. Je trouve que c’est important parfois d’éclairer, parfois de simplement donner envie. En lycée c’est important aussi de rencontrer des élèves au moment où ils décrochent de la littérature, au moment où ils commencent à ne plus lire et à essayer de redonner l’envie.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Vous êtes aussi un observateur de vos contemporains dans vos livres ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): On est en terrasse de café l’été, moi je peux rester une après-midi à écouter les conversations des gens autour de moi. C’est autant d’histoires qui débutent.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Avez-vous envie de changer quelque chose dans votre écriture ou au contraire de continuer à distiller comme ça des petits bonheurs ?

Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Une de mes ambitions, alors ça peut paraître un manque d’ambition, mais c’est vraiment très important pour moi puis ça rejoint l’enseignement, c’est que j’accepte très bien que mes livres soient des ponts qu’on emprunte pour aller d’un type de littérature à un autre type de littérature. Je pense que j’ai envie en même temps que les gens, une fois qu’ils ont fini mes livres, aient aussi envie d’aller vers des choses peut-être un plus abscons, peut-être un peu plus difficiles en littérature. Je veux bien être un pont qu’on emprunte.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Merci beaucoup Jean-Philippe Blondel. Votre double actualité Blog chez Actes Sud Junior et puis Le baby-sitter, chez Buchet Chastel.



Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Jean-Philippe Blondel bonjour.

Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Bonjour.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Merci de nous accueillir ici chez vous dans la belle ville de Troyes. Vous avez une double actualité avec deux livres Le baby-sitter c’est chez Buchet Chastel et puis un livre Actes Sud Junior Blog sur lequel nous reviendrons bien évidemment. On va parler un petit peu de vous. Vous êtes né en 1964, ici à Troyes. Vous êtes prof d’anglais, marié, deux enfants, ça c’est la partie officielle. Et puis il y a l’écriture et la littérature avec une belle production. J’ai envie de vous demander : « comment fait-on pour concilier tout ça ? »

Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): L’écriture, je n’ai jamais trouvé que c’était un travail, c’est une passion. Donc voilà, on trouve toujours le temps pour soi-même, en plus c’est une respiration pour soi. Maintenant effectivement, il faut jongler avec le métier, avec les enfants… Bon, ça donne des moments particuliers d’écriture où tout le monde sait dans la famille qu’il ne faut pas me déranger mais c’est en gros une heure par jour.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): En préparant cette émission, vous disiez que pour rien au monde vous ne voudriez quitter votre métier d’enseignant.

Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Non, c’est deux passions concomitantes l’enseignement et l’écriture. Je suis incapable de choisir entre les deux.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Dans quel état d’esprit êtes-vous lorsque vous écrivez à votre table de travail ?

Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): J’écris sous casque. J’ai sélectionné le morceau de musique qui va aller avec le livre ; je prends un certain temps avant de le sélectionner et je l’écoute en boucle pendant l’écriture du roman. Ce qui fait qu’on arrive à une espèce d’état d’hypnose. Au bout d’un moment, on écoute en boucle en boucle en boucle en boucle et je suis vraiment d’un univers, je m‘oublie quand j’écris. J’adore ça ! C’est extraordinaire, c’est orgasmique, c’est aussi une technique. C’est-à-dire que quand on n’a pas beaucoup le temps pour écrire, moi je n’ai pas le temps de penser à mon histoire etc ; j’y pense toute la journée et puis au moment où je mets le casque sur les oreilles, ou je retrouve le morceau de musique que j’étais en train d’écouter, je suis directement dans l’univers de la fiction.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Comment faites-vous pour écrire à la fois à destination d’un public jeunesse et à destination d’un public généraliste ?

Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Je n’ai toujours pas trouvé la réponse en fait. Blog par exemple, je pensais qu’au départ ce serait un roman de littérature générale. Et puis à un moment donné, étant donné que le narrateur à seize ans, ce n’est pas quelque chose que j’ai décidé au départ. J’écris, je me lance dans l’écriture et au bout d’un moment ça s’impose. Ce sera plutôt un livre destiné aux adolescents ou plutôt un livre de littérature générale.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Votre premier roman, c’est en 2003 ?

Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Oui, publié en 2003.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Mais avant, j’imagine qu’il y avait d’autres écrits, d’autres romans qui sont restés dans des tiroirs ou qui n’ont pas trouvé preneur ?

Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Oui ! Ils ne sont pas restés dans les tiroirs, ils n’ont pas trouvé preneur… J’ai écrit mon premier roman, j’écrivais des nouvelles avant que j’écrive mon premier roman, à dix-neuf ans, je l’ai envoyé à toutes les maisons d’éditions et il a été refusé partout. J’ai recommencé l’année d’après avec un autre roman. J’en ai écrit un par an pendant dix-neuf ans ; j’ai été refusé pendant dix-neuf ans par toutes les maisons d’éditions. J’ai deux cent soixante-dix lettres de refus, voilà ! En même temps, ça permet à l’écriture de mûrir, ça permet à l’auteur de comprendre que ce qu’il aime avant tout, c’est écrire.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Vous aimez aussi beaucoup au-delà du travail d’écriture la rencontre avec vos lecteurs, que ce soit le public jeunesse ou vos lecteurs plus traditionnels vous aimez ces moments privilégiés, les échanges dans les lycées par exemple ou en librairie ?

Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Dès que je peux j’y vais. Ce n’est pas toujours facile avec l’emploi du temps, mais dès que je peux j’y vais. Je trouve que c’est important parfois d’éclairer, parfois de simplement donner envie. En lycée c’est important aussi de rencontrer des élèves au moment où ils décrochent de la littérature, au moment où ils commencent à ne plus lire et à essayer de redonner l’envie.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Vous êtes aussi un observateur de vos contemporains dans vos livres ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): On est en terrasse de café l’été, moi je peux rester une après-midi à écouter les conversations des gens autour de moi. C’est autant d’histoires qui débutent.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Avez-vous envie de changer quelque chose dans votre écriture ou au contraire de continuer à distiller comme ça des petits bonheurs ?

Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Une de mes ambitions, alors ça peut paraître un manque d’ambition, mais c’est vraiment très important pour moi puis ça rejoint l’enseignement, c’est que j’accepte très bien que mes livres soient des ponts qu’on emprunte pour aller d’un type de littérature à un autre type de littérature. Je pense que j’ai envie en même temps que les gens, une fois qu’ils ont fini mes livres, aient aussi envie d’aller vers des choses peut-être un plus abscons, peut-être un peu plus difficiles en littérature. Je veux bien être un pont qu’on emprunte.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Merci beaucoup Jean-Philippe Blondel. Votre double actualité Blog chez Actes Sud Junior et puis Le baby-sitter, chez Buchet Chastel.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • C’est dans la belle ville de Troyes, en Champagne, que Jean-Philippe Blondel nous a donné rendez-vous. Troyes où Jean-Philippe Blondel est prof d’anglais depuis plus de 20 ans. Et c’est important de le souligner car son engagement d’enseignant est indissociable de sa passion de l’écriture. Jean-Philippe Blondel publie son premier roman en 2003 Accès direct à la plage qui connaîtra un joli succès. Suivront notamment Juke box et Passage de Gué.Tout en écrivant en littérature général, Jean-Philippe Blondel s’essaie...Le Baby-sitter de Jean-Philippe Blondel - Présentation - Suite
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    Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Jean-Philippe Blondel merci de nous accueillir ici chez vous, à Troyes où vous êtes enseignant. Vous êtes prof d’anglais et vous publiez deux livres quasiment simultanément à quelques mois d’intervalles. Il y a Blog chez Actes Sud Junior et puis Le baby-sitter chez Buchet Chastel. Un petit mot peut-être tout d’abord sur Blog, ça c’est la littérature jeunesse dans laquelle vous évoluez depuis quelques années maintenant. Et c’est l’histoire d’un jeune ado qui découvre que son...Le Baby-sitter de Jean-Philippe Blondel - Le livre - Suite