C’est dans la belle ville de Troyes, en Champagne, que Jean-Philippe Blondel nous a donné rendez-vous. Troyes où Jean-Philippe Blondel est prof d’anglais depuis plus de 20 ans. Et c’est important de le souligner car son engagement d’enseignant est indissociable de sa passion de l’écriture.
Jean-Philippe Blondel publie son premier roman en 2003 Accès direct à la plage qui connaîtra un joli succès. Suivront notamment Juke box et Passage de Gué.Tout en écrivant en littérature général, Jean-Philippe Blondel s’essaie...
Le Baby-sitter de Jean-Philippe Blondel - Présentation - Suite
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Jean-Philippe Blondel bonjour.
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Bonjour.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Merci de nous accueillir ici chez vous dans la belle ville de Troyes. Vous avez une double actualité avec deux livres Le baby-sitter c’est chez Buchet Chastel et puis un livre Actes Sud Junior Blog sur lequel nous reviendrons bien évidemment. On va parler un petit peu de vous. Vous êtes né en 1964, ici à Troyes. Vous êtes prof d’anglais, marié, deux enfants, ça c’est la...
Le Baby-sitter de Jean-Philippe Blondel - Portrait - Suite
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Jean-Philippe Blondel merci de nous accueillir ici chez vous, à Troyes où vous êtes enseignant. Vous êtes prof d’anglais et vous publiez deux livres quasiment simultanément à quelques mois d’intervalles. Il y a Blog chez Actes Sud Junior et puis Le baby-sitter chez Buchet Chastel. Un petit mot peut-être tout d’abord sur Blog, ça c’est la littérature jeunesse dans laquelle vous évoluez depuis quelques années maintenant. Et c’est l’histoire d’un jeune ado qui découvre que son...
Le Baby-sitter de Jean-Philippe Blondel - Le livre - Suite
Jean-Philippe Blondel
Le Baby-sitter
Présentation 1'39Jean-Philippe Blondel publie son premier roman en 2003 Accès direct à la plage qui connaîtra un joli succès. Suivront notamment Juke box et Passage de Gué.Tout en écrivant en littérature général, Jean-Philippe Blondel s’essaie aussi, et avec bonheur, à la littérature jeunesse. Un endroit pour vivre et Au rebond lui ont permis de fidéliser un large public adolescent.
Trouver sa place dans le quotidien, la relation aux autres, les conflits intergénérationnels, autant de thèmes à Jean-Philippe Blondel.La preuve aujourd’hui encore avec les deux livres qu’il vient de publier, Le baby-sitter chez Buchet-Chastel et Blog chez Actes Sud Junior.
Dans Le baby-sitter, on découvre Alex, un jeune étudiant de 19 ans qui décide pour gagner quelque argent en garder des enfants. Il entrera ainsi dans l’intimité et la vie de plusieurs familles, devenant finalement plus utiles aux parents qu’aux enfants. Chacun verra sa vie bouleverser par cet étudiant sans histoire.
Blog est un livre plus conflictuel dans lequel nombre d’ados se retrouveront. C’est l’histoire d’un adolescent qui découvrant que son père consulte secrètement son blog. Un roman au cœur de la réalité de notre époque. 2 livres que nous mettons en lumière donc sur Web TV Culture.
Blog aux éditions Actes Sud Junior & Le baby-sitter chez Buchet-Chastel
Et une rencontre très sympathique avec Jean-Philippe Blondel.
Jean-Philippe Blondel publie son premier roman en 2003 Accès direct à la plage qui connaîtra un joli succès. Suivront notamment Juke box et Passage de Gué.Tout en écrivant en littérature général, Jean-Philippe Blondel s’essaie aussi, et avec bonheur, à la littérature jeunesse. Un endroit pour vivre et Au rebond lui ont permis de fidéliser un large public adolescent.
Trouver sa place dans le quotidien, la relation aux autres, les conflits intergénérationnels, autant de thèmes à Jean-Philippe Blondel.La preuve aujourd’hui encore avec les deux livres qu’il vient de publier, Le baby-sitter chez Buchet-Chastel et Blog chez Actes Sud Junior.
Dans Le baby-sitter, on découvre Alex, un jeune étudiant de 19 ans qui décide pour gagner quelque argent en garder des enfants. Il entrera ainsi dans l’intimité et la vie de plusieurs familles, devenant finalement plus utiles aux parents qu’aux enfants. Chacun verra sa vie bouleverser par cet étudiant sans histoire.
Blog est un livre plus conflictuel dans lequel nombre d’ados se retrouveront. C’est l’histoire d’un adolescent qui découvrant que son père consulte secrètement son blog. Un roman au cœur de la réalité de notre époque. 2 livres que nous mettons en lumière donc sur Web TV Culture.
Blog aux éditions Actes Sud Junior & Le baby-sitter chez Buchet-Chastel
Et une rencontre très sympathique avec Jean-Philippe Blondel.
Jean-Philippe Blondel
Le Baby-sitter
Portrait 4'38Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Jean-Philippe Blondel bonjour.
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Bonjour.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Merci de nous accueillir ici chez vous dans la belle ville de Troyes. Vous avez une double actualité avec deux livres Le baby-sitter c’est chez Buchet Chastel et puis un livre Actes Sud Junior Blog sur lequel nous reviendrons bien évidemment. On va parler un petit peu de vous. Vous êtes né en 1964, ici à Troyes. Vous êtes prof d’anglais, marié, deux enfants, ça c’est la partie officielle. Et puis il y a l’écriture et la littérature avec une belle production. J’ai envie de vous demander : « comment fait-on pour concilier tout ça ? »
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): L’écriture, je n’ai jamais trouvé que c’était un travail, c’est une passion. Donc voilà, on trouve toujours le temps pour soi-même, en plus c’est une respiration pour soi. Maintenant effectivement, il faut jongler avec le métier, avec les enfants… Bon, ça donne des moments particuliers d’écriture où tout le monde sait dans la famille qu’il ne faut pas me déranger mais c’est en gros une heure par jour.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): En préparant cette émission, vous disiez que pour rien au monde vous ne voudriez quitter votre métier d’enseignant.
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Non, c’est deux passions concomitantes l’enseignement et l’écriture. Je suis incapable de choisir entre les deux.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Dans quel état d’esprit êtes-vous lorsque vous écrivez à votre table de travail ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): J’écris sous casque. J’ai sélectionné le morceau de musique qui va aller avec le livre ; je prends un certain temps avant de le sélectionner et je l’écoute en boucle pendant l’écriture du roman. Ce qui fait qu’on arrive à une espèce d’état d’hypnose. Au bout d’un moment, on écoute en boucle en boucle en boucle en boucle et je suis vraiment d’un univers, je m‘oublie quand j’écris. J’adore ça ! C’est extraordinaire, c’est orgasmique, c’est aussi une technique. C’est-à-dire que quand on n’a pas beaucoup le temps pour écrire, moi je n’ai pas le temps de penser à mon histoire etc ; j’y pense toute la journée et puis au moment où je mets le casque sur les oreilles, ou je retrouve le morceau de musique que j’étais en train d’écouter, je suis directement dans l’univers de la fiction.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Comment faites-vous pour écrire à la fois à destination d’un public jeunesse et à destination d’un public généraliste ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Je n’ai toujours pas trouvé la réponse en fait. Blog par exemple, je pensais qu’au départ ce serait un roman de littérature générale. Et puis à un moment donné, étant donné que le narrateur à seize ans, ce n’est pas quelque chose que j’ai décidé au départ. J’écris, je me lance dans l’écriture et au bout d’un moment ça s’impose. Ce sera plutôt un livre destiné aux adolescents ou plutôt un livre de littérature générale.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Votre premier roman, c’est en 2003 ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Oui, publié en 2003.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Mais avant, j’imagine qu’il y avait d’autres écrits, d’autres romans qui sont restés dans des tiroirs ou qui n’ont pas trouvé preneur ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Oui ! Ils ne sont pas restés dans les tiroirs, ils n’ont pas trouvé preneur… J’ai écrit mon premier roman, j’écrivais des nouvelles avant que j’écrive mon premier roman, à dix-neuf ans, je l’ai envoyé à toutes les maisons d’éditions et il a été refusé partout. J’ai recommencé l’année d’après avec un autre roman. J’en ai écrit un par an pendant dix-neuf ans ; j’ai été refusé pendant dix-neuf ans par toutes les maisons d’éditions. J’ai deux cent soixante-dix lettres de refus, voilà ! En même temps, ça permet à l’écriture de mûrir, ça permet à l’auteur de comprendre que ce qu’il aime avant tout, c’est écrire.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Vous aimez aussi beaucoup au-delà du travail d’écriture la rencontre avec vos lecteurs, que ce soit le public jeunesse ou vos lecteurs plus traditionnels vous aimez ces moments privilégiés, les échanges dans les lycées par exemple ou en librairie ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Dès que je peux j’y vais. Ce n’est pas toujours facile avec l’emploi du temps, mais dès que je peux j’y vais. Je trouve que c’est important parfois d’éclairer, parfois de simplement donner envie. En lycée c’est important aussi de rencontrer des élèves au moment où ils décrochent de la littérature, au moment où ils commencent à ne plus lire et à essayer de redonner l’envie.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Vous êtes aussi un observateur de vos contemporains dans vos livres ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): On est en terrasse de café l’été, moi je peux rester une après-midi à écouter les conversations des gens autour de moi. C’est autant d’histoires qui débutent.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Avez-vous envie de changer quelque chose dans votre écriture ou au contraire de continuer à distiller comme ça des petits bonheurs ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Une de mes ambitions, alors ça peut paraître un manque d’ambition, mais c’est vraiment très important pour moi puis ça rejoint l’enseignement, c’est que j’accepte très bien que mes livres soient des ponts qu’on emprunte pour aller d’un type de littérature à un autre type de littérature. Je pense que j’ai envie en même temps que les gens, une fois qu’ils ont fini mes livres, aient aussi envie d’aller vers des choses peut-être un plus abscons, peut-être un peu plus difficiles en littérature. Je veux bien être un pont qu’on emprunte.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Merci beaucoup Jean-Philippe Blondel. Votre double actualité Blog chez Actes Sud Junior et puis Le baby-sitter, chez Buchet Chastel.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Jean-Philippe Blondel bonjour.
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Bonjour.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Merci de nous accueillir ici chez vous dans la belle ville de Troyes. Vous avez une double actualité avec deux livres Le baby-sitter c’est chez Buchet Chastel et puis un livre Actes Sud Junior Blog sur lequel nous reviendrons bien évidemment. On va parler un petit peu de vous. Vous êtes né en 1964, ici à Troyes. Vous êtes prof d’anglais, marié, deux enfants, ça c’est la partie officielle. Et puis il y a l’écriture et la littérature avec une belle production. J’ai envie de vous demander : « comment fait-on pour concilier tout ça ? »
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): L’écriture, je n’ai jamais trouvé que c’était un travail, c’est une passion. Donc voilà, on trouve toujours le temps pour soi-même, en plus c’est une respiration pour soi. Maintenant effectivement, il faut jongler avec le métier, avec les enfants… Bon, ça donne des moments particuliers d’écriture où tout le monde sait dans la famille qu’il ne faut pas me déranger mais c’est en gros une heure par jour.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): En préparant cette émission, vous disiez que pour rien au monde vous ne voudriez quitter votre métier d’enseignant.
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Non, c’est deux passions concomitantes l’enseignement et l’écriture. Je suis incapable de choisir entre les deux.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Dans quel état d’esprit êtes-vous lorsque vous écrivez à votre table de travail ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): J’écris sous casque. J’ai sélectionné le morceau de musique qui va aller avec le livre ; je prends un certain temps avant de le sélectionner et je l’écoute en boucle pendant l’écriture du roman. Ce qui fait qu’on arrive à une espèce d’état d’hypnose. Au bout d’un moment, on écoute en boucle en boucle en boucle en boucle et je suis vraiment d’un univers, je m‘oublie quand j’écris. J’adore ça ! C’est extraordinaire, c’est orgasmique, c’est aussi une technique. C’est-à-dire que quand on n’a pas beaucoup le temps pour écrire, moi je n’ai pas le temps de penser à mon histoire etc ; j’y pense toute la journée et puis au moment où je mets le casque sur les oreilles, ou je retrouve le morceau de musique que j’étais en train d’écouter, je suis directement dans l’univers de la fiction.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Comment faites-vous pour écrire à la fois à destination d’un public jeunesse et à destination d’un public généraliste ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Je n’ai toujours pas trouvé la réponse en fait. Blog par exemple, je pensais qu’au départ ce serait un roman de littérature générale. Et puis à un moment donné, étant donné que le narrateur à seize ans, ce n’est pas quelque chose que j’ai décidé au départ. J’écris, je me lance dans l’écriture et au bout d’un moment ça s’impose. Ce sera plutôt un livre destiné aux adolescents ou plutôt un livre de littérature générale.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Votre premier roman, c’est en 2003 ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Oui, publié en 2003.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Mais avant, j’imagine qu’il y avait d’autres écrits, d’autres romans qui sont restés dans des tiroirs ou qui n’ont pas trouvé preneur ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Oui ! Ils ne sont pas restés dans les tiroirs, ils n’ont pas trouvé preneur… J’ai écrit mon premier roman, j’écrivais des nouvelles avant que j’écrive mon premier roman, à dix-neuf ans, je l’ai envoyé à toutes les maisons d’éditions et il a été refusé partout. J’ai recommencé l’année d’après avec un autre roman. J’en ai écrit un par an pendant dix-neuf ans ; j’ai été refusé pendant dix-neuf ans par toutes les maisons d’éditions. J’ai deux cent soixante-dix lettres de refus, voilà ! En même temps, ça permet à l’écriture de mûrir, ça permet à l’auteur de comprendre que ce qu’il aime avant tout, c’est écrire.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Vous aimez aussi beaucoup au-delà du travail d’écriture la rencontre avec vos lecteurs, que ce soit le public jeunesse ou vos lecteurs plus traditionnels vous aimez ces moments privilégiés, les échanges dans les lycées par exemple ou en librairie ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Dès que je peux j’y vais. Ce n’est pas toujours facile avec l’emploi du temps, mais dès que je peux j’y vais. Je trouve que c’est important parfois d’éclairer, parfois de simplement donner envie. En lycée c’est important aussi de rencontrer des élèves au moment où ils décrochent de la littérature, au moment où ils commencent à ne plus lire et à essayer de redonner l’envie.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Vous êtes aussi un observateur de vos contemporains dans vos livres ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): On est en terrasse de café l’été, moi je peux rester une après-midi à écouter les conversations des gens autour de moi. C’est autant d’histoires qui débutent.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Avez-vous envie de changer quelque chose dans votre écriture ou au contraire de continuer à distiller comme ça des petits bonheurs ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Une de mes ambitions, alors ça peut paraître un manque d’ambition, mais c’est vraiment très important pour moi puis ça rejoint l’enseignement, c’est que j’accepte très bien que mes livres soient des ponts qu’on emprunte pour aller d’un type de littérature à un autre type de littérature. Je pense que j’ai envie en même temps que les gens, une fois qu’ils ont fini mes livres, aient aussi envie d’aller vers des choses peut-être un plus abscons, peut-être un peu plus difficiles en littérature. Je veux bien être un pont qu’on emprunte.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Merci beaucoup Jean-Philippe Blondel. Votre double actualité Blog chez Actes Sud Junior et puis Le baby-sitter, chez Buchet Chastel.
Jean-Philippe Blondel
Le Baby-sitter
Le livre 4'53Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Jean-Philippe Blondel merci de nous accueillir ici chez vous, à Troyes où vous êtes enseignant. Vous êtes prof d’anglais et vous publiez deux livres quasiment simultanément à quelques mois d’intervalles. Il y a Blog chez Actes Sud Junior et puis Le baby-sitter chez Buchet Chastel. Un petit mot peut-être tout d’abord sur Blog, ça c’est la littérature jeunesse dans laquelle vous évoluez depuis quelques années maintenant. Et c’est l’histoire d’un jeune ado qui découvre que son père a piraté son blog justement.
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Il suit son blog en cachette sans en avoir l’autorisation alors que l’ado l’ignore, et il a accès à toute la vie privée de son fils.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Forcément la réaction est…
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Est terrible.C’est-à-dire qu’il décide de ne plus adresser la parole à son père pour les deux années à venir jusqu’à ce qu’il soit majeur et le père qui est quand même très conscient d’avoir fait quelque chose d’interdit, pour essayer, pour tenter la réconciliation, va lui offrir un carton qu’il y a au grenier dans lequel il y a tous les journaux intimes qu’il tenait quand il était ado. Donc c’est sur l’évolution de l’écriture intime en vingt ans et en même temps, ce qui a changé et pas changé dans l’adolescence. En littérature jeunesse, ce qui me tente, c’est de recréer les liens entre les enfants et les parents. Les parents sont trop absents de la littérature jeunesse alors qu’ils sont vraiment présents dans la vie des ados. Donc j’essaye de remettre la place des parents aussi.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Dans Blog donc on le voit, ce sont des personnages qui se découvrent ou se redécouvrent. Et puis dans Le baby-sitter c’est un peu ça aussi.
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Mais oui.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Donc Alex a 19 ans, il passe une annonce pour devenir baby-sitter et sa vie va en être complètement bouleversée par les rencontres qu’il va faire.
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Il va devenir plus parents-sitter que baby-sitter en fait. C’est-à-dire qu’il va évidemment faire son boulot de baby-sitter, il va aller garder les enfants, mais il va aussi découvrir parfois, mais pas toujours, des familles qui ne vont pas très bien et dont les parents ont besoin d’être écoutés en fait.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Est-ce qu’il y a un lien entre ce livre Le baby-sitter et les précédents ou est-ce que c’est une œuvre un petit peu à part dans ce que vous avez écrit jusqu’à présent ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Je travaille beaucoup sur le lien social. On sait très bien que c’est quelque chose qui est en train de disparaître de plus en plus. Je trouve qu’il est important de remettre du lien là où c’est possible, c’est pour ça que dans Blog il est question du PNU le Pique-Nique Urbain, même si ça devient sur Facebook un apéro géant. Peut-être que la notion d’apéro est gênante mais l’idée du lien du pique-nique, d’être ensemble, c’est important ! Enfin voilà j’aime bien travailler pour redonner du lien là où c’est possible. Donc ça, je sais qu’il y a cette thématique là. Maintenant, là où il est différent, c’est la première fois que j’écris à la troisième personne pendant les trois-quarts durant. C’est la première fois parce qu’Alex a 19 ans, donc je l’ai mis un peu à distance en essayant d’avoir un regard ironique et tendre sur lui.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Alors précisons-le, les personnages, il y en a qui sont très sympas, il y a des moments aussi qui sont difficiles parce qu’ils ont leur faille, ils ont leur douleur ; mais c’est un bouquin qui est plein de tendresse, qui est bourré d’émotion.
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Je tiens à des héros qui pourraient exister. Par exemple un des trucs qui m’énervent le plus dans la littérature, ça c’est rigolo parce que ça n’empêche pas que ça puisse faire de très bons romans, mais quand les héros s’appellent avec des prénoms que jamais je n’ai rencontré, moi ça me fait décrocher tout de suite. C’est rigolo ! Il s’appelle Cassandre ! c’est un truc sur lequel je n’arrive pas à accrocher.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Donc il n’y aura jamais de Cassandre dans vos romans ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Non, je sais pas moi parce que tout de suite, ça donne une tonalité mythologique. Moi, il s’appelle Alex tout court, point.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): C’est un livre dont on parle beaucoup, c’est un livre qui vit bien, qui a un bon accueil presse et public. C’est une satisfaction par rapport à ces personnages que vous avez imaginés ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Pendant six mois, pendant le temps où j’ai écrit le livre, j’ai eu l’impression pendant six mois d’avoir un espèce de paratonnerre au-dessus de moi ou un parapluie ou une ombrelle, ou je ne sais pas, mais que rien ne pouvait m’atteindre. Absolument rien ne pouvait m’atteindre. J’étais très content de me lever le matin, j’étais très content de continuer la journée parce que je savais qu’à un moment donné, j’allais la retrouver. Alors j’espère simplement que ça se transmet. Ce n’est pas obligatoire mais j’espère que ça se transmet dans mon livre.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Alors est-ce que ce sont deux livres que l’on peut offrir à une famille ? Le baby-sitter aux parents et Blog pour les ados ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Oui et puis ils inversent après…
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Ils inversent et ils échangent…
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Si vous voulez, en littérature jeunesse, je serais dans ce que les anglais appellent la « Young Adults », la littérature des 15-25 ans. Et donc, pour moi, ils peuvent se l’échanger.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Et puis partager aussi.
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Voilà et partager auss,i et je pense que ça peut ouvrir à des discussions, que ce soit sur les blogs, que ce soit le lien social.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Merci beaucoup Jean-Philippe Blondel. Je rappelle dans votre double actualité Le baby-sitter chez Buchet Chastel pour les plus grands on va dire, et puis Blog chez Actes Sud Junior.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Jean-Philippe Blondel merci de nous accueillir ici chez vous, à Troyes où vous êtes enseignant. Vous êtes prof d’anglais et vous publiez deux livres quasiment simultanément à quelques mois d’intervalles. Il y a Blog chez Actes Sud Junior et puis Le baby-sitter chez Buchet Chastel. Un petit mot peut-être tout d’abord sur Blog, ça c’est la littérature jeunesse dans laquelle vous évoluez depuis quelques années maintenant. Et c’est l’histoire d’un jeune ado qui découvre que son père a piraté son blog justement.
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Il suit son blog en cachette sans en avoir l’autorisation alors que l’ado l’ignore, et il a accès à toute la vie privée de son fils.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Forcément la réaction est…
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Est terrible.C’est-à-dire qu’il décide de ne plus adresser la parole à son père pour les deux années à venir jusqu’à ce qu’il soit majeur et le père qui est quand même très conscient d’avoir fait quelque chose d’interdit, pour essayer, pour tenter la réconciliation, va lui offrir un carton qu’il y a au grenier dans lequel il y a tous les journaux intimes qu’il tenait quand il était ado. Donc c’est sur l’évolution de l’écriture intime en vingt ans et en même temps, ce qui a changé et pas changé dans l’adolescence. En littérature jeunesse, ce qui me tente, c’est de recréer les liens entre les enfants et les parents. Les parents sont trop absents de la littérature jeunesse alors qu’ils sont vraiment présents dans la vie des ados. Donc j’essaye de remettre la place des parents aussi.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Dans Blog donc on le voit, ce sont des personnages qui se découvrent ou se redécouvrent. Et puis dans Le baby-sitter c’est un peu ça aussi.
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Mais oui.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Donc Alex a 19 ans, il passe une annonce pour devenir baby-sitter et sa vie va en être complètement bouleversée par les rencontres qu’il va faire.
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Il va devenir plus parents-sitter que baby-sitter en fait. C’est-à-dire qu’il va évidemment faire son boulot de baby-sitter, il va aller garder les enfants, mais il va aussi découvrir parfois, mais pas toujours, des familles qui ne vont pas très bien et dont les parents ont besoin d’être écoutés en fait.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Est-ce qu’il y a un lien entre ce livre Le baby-sitter et les précédents ou est-ce que c’est une œuvre un petit peu à part dans ce que vous avez écrit jusqu’à présent ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Je travaille beaucoup sur le lien social. On sait très bien que c’est quelque chose qui est en train de disparaître de plus en plus. Je trouve qu’il est important de remettre du lien là où c’est possible, c’est pour ça que dans Blog il est question du PNU le Pique-Nique Urbain, même si ça devient sur Facebook un apéro géant. Peut-être que la notion d’apéro est gênante mais l’idée du lien du pique-nique, d’être ensemble, c’est important ! Enfin voilà j’aime bien travailler pour redonner du lien là où c’est possible. Donc ça, je sais qu’il y a cette thématique là. Maintenant, là où il est différent, c’est la première fois que j’écris à la troisième personne pendant les trois-quarts durant. C’est la première fois parce qu’Alex a 19 ans, donc je l’ai mis un peu à distance en essayant d’avoir un regard ironique et tendre sur lui.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Alors précisons-le, les personnages, il y en a qui sont très sympas, il y a des moments aussi qui sont difficiles parce qu’ils ont leur faille, ils ont leur douleur ; mais c’est un bouquin qui est plein de tendresse, qui est bourré d’émotion.
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Je tiens à des héros qui pourraient exister. Par exemple un des trucs qui m’énervent le plus dans la littérature, ça c’est rigolo parce que ça n’empêche pas que ça puisse faire de très bons romans, mais quand les héros s’appellent avec des prénoms que jamais je n’ai rencontré, moi ça me fait décrocher tout de suite. C’est rigolo ! Il s’appelle Cassandre ! c’est un truc sur lequel je n’arrive pas à accrocher.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Donc il n’y aura jamais de Cassandre dans vos romans ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Non, je sais pas moi parce que tout de suite, ça donne une tonalité mythologique. Moi, il s’appelle Alex tout court, point.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): C’est un livre dont on parle beaucoup, c’est un livre qui vit bien, qui a un bon accueil presse et public. C’est une satisfaction par rapport à ces personnages que vous avez imaginés ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Pendant six mois, pendant le temps où j’ai écrit le livre, j’ai eu l’impression pendant six mois d’avoir un espèce de paratonnerre au-dessus de moi ou un parapluie ou une ombrelle, ou je ne sais pas, mais que rien ne pouvait m’atteindre. Absolument rien ne pouvait m’atteindre. J’étais très content de me lever le matin, j’étais très content de continuer la journée parce que je savais qu’à un moment donné, j’allais la retrouver. Alors j’espère simplement que ça se transmet. Ce n’est pas obligatoire mais j’espère que ça se transmet dans mon livre.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Alors est-ce que ce sont deux livres que l’on peut offrir à une famille ? Le baby-sitter aux parents et Blog pour les ados ?
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Oui et puis ils inversent après…
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Ils inversent et ils échangent…
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Si vous voulez, en littérature jeunesse, je serais dans ce que les anglais appellent la « Young Adults », la littérature des 15-25 ans. Et donc, pour moi, ils peuvent se l’échanger.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Et puis partager aussi.
Jean-Philippe Blondel (Le baby-sitter ): Voilà et partager auss,i et je pense que ça peut ouvrir à des discussions, que ce soit sur les blogs, que ce soit le lien social.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ): Merci beaucoup Jean-Philippe Blondel. Je rappelle dans votre double actualité Le baby-sitter chez Buchet Chastel pour les plus grands on va dire, et puis Blog chez Actes Sud Junior.