Valérie Tong Cuong est née en banlieue parisienne. Après une adolescence chaotique, elle étudie la littérature et les sciences politiques puis travaille dans la communication. Contre toute attente, elle lâche tout pour se consacrer à l'écriture de nouvelles et de scénario, mais aussi à la musique, son autre passion. Et c'est ainsi que pendant plusieurs années elle a chanté et écrit pour le groupe de rock pop Quark. Parallèlement Valérie Tong Cuong se construit dans l'écriture romanesque et Publie en 1997 « Big » aux...
L'atelier des miracles de Valérie Tong Cuong - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Valérie Tong Cuong, bonjour. Merci d'avoir accepté notre invitation. Votre nouveau titre aux éditions JC Lattès c'est « L'atelier des miracles ». Mais c'est un joli parcours que vous avez déjà derrière vous. Vous avez creusé votre sillon discrètement depuis « Big », votre premier titre en 97. Mais l'écriture, c'est quelque chose qui existe en vous depuis bien plus longtemps. Déjà à l'enfance, à l'adolescence il y avait cette envie d'écrire ?Valérie Tong Cuong :Dès que j'ai compris ce que l'on...
L'atelier des miracles de Valérie Tong Cuong - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Ce nouveau livre Valrie Tong Cuong «L'atelier des miracles » chez Lattès avec cette belle couverture proposée par votre éditeur. Trois personnages. Trois M. Mariette, Millie et M. Mike. Trois personnages cabossés par la vie, qui ne se connaissent pas, qui vont se rencontrer grâce à Jean, M. Jean. Cette histoire, d'où vient-elle ?Valérie Tong Cuong :Elle vient d'eux-même, dans la mesure ou bien sûr elle contient des thèmes de réflexion qui m'habitent, mais sur leur histoire à eux trois, il s'est produit...
L'atelier des miracles de Valérie Tong Cuong - Le livre - Suite
Valérie Tong Cuong
L'atelier des miracles
Présentation 1'28Valérie Tong Cuong est née en banlieue parisienne. Après une adolescence chaotique, elle étudie la littérature et les sciences politiques puis travaille dans la communication.
Contre toute attente, elle lâche tout pour se consacrer à l'écriture de nouvelles et de scénario, mais aussi à la musique, son autre passion. Et c'est ainsi que pendant plusieurs années elle a chanté et écrit pour le groupe de rock pop Quark.
Parallèlement Valérie Tong Cuong se construit dans l'écriture romanesque et Publie en 1997 « Big » aux éditions Nil qui sera primé au festival du premier roman de Chambéry.
Remarquée par la critique, les libraires et les lecteurs, elle va discrètement s'imposer comme un auteur qui compte et pas seulement en France, puisque ses livres sont désormais traduit en une douzaine de langues.
« Où je suis », « Ferdinand et les iconoclastes », « Providence » ou « L'ardoise magique » autant de titres qui tout en ayant chacun leur propre sujet, leurs propres personnages jouent une petite musique dans laquelle Valérie Tong Cuong se dévoile,
à la fois fragile et forte, tendre et cassante. Des histoires surprenantes dans lesquelles le hasard ou la destinée prennent souvent le premier rôle.
Avec « L'atelier des miracles », voici trois personnages Millie, Mariette et M. Mike, trois personnages cabossés par la vie et dont le destin va basculer, ou quand la reconstruction passe par la rencontre.
« L'atelier des miracles », un livre coup de coeur, à découvrir en compagnie de Valérie Tong Cuong sur Web TV Culture.
Valérie Tong Cuong est née en banlieue parisienne. Après une adolescence chaotique, elle étudie la littérature et les sciences politiques puis travaille dans la communication. Contre toute attente, elle lâche tout pour se consacrer à l'écriture de nouvelles et de scénario, mais aussi à la musique, son autre passion. Et c'est ainsi que pendant plusieurs années elle a chanté et écrit pour le groupe de rock pop Quark. Parallèlement Valérie Tong Cuong se construit dans l'écriture romanesque et Publie en 1997 « Big » aux éditions Nil qui sera primé au festival du premier roman de Chambéry. Remarquée par la critique, les libraires et les lecteurs, elle va discrètement s'imposer comme un auteur qui compte et pas seulement en France, puisque ses livres sont désormais traduit en une douzaine de langues. « Où je suis », « Ferdinand et les iconoclastes », « Providence » ou « L'ardoise magique » autant de titres qui tout en ayant chacun leur propre sujet, leurs propres personnages jouent une petite musique dans laquelle Valérie Tong Cuong se dévoile, à la fois fragile et forte, tendre et cassante. Des histoires surprenantes dans lesquelles le hasard ou la destinée prennent souvent le premier rôle. Avec « L'atelier des miracles », voici trois personnages Millie, Mariette et M. Mike, trois personnages cabossés par la vie et dont le destin va basculer, ou quand la reconstruction passe par la rencontre. « L'atelier des miracles », un livre coup de coeur, à découvrir en compagnie de Valérie Tong Cuong sur Web TV Culture.
Valérie Tong Cuong
L'atelier des miracles
Portrait 3'56Valérie Tong Cuong, bonjour. Merci d'avoir accepté notre invitation. Votre nouveau titre aux éditions JC Lattès c'est « L'atelier des miracles ». Mais c'est un joli parcours que vous avez déjà derrière vous.
Vous avez creusé votre sillon discrètement depuis « Big », votre premier titre en 97. Mais l'écriture, c'est quelque chose qui existe en vous depuis bien plus longtemps. Déjà à l'enfance, à l'adolescence il y avait cette envie d'écrire ?
Dès que j'ai compris ce que l'on pouvait faire avec un stylo, de l'encre et un papier, j'ai écrit. Sans but à l'origine, simplement pour exprimer des choses que je n'arrivais pas à dire tout simplement oralement ou alors je ne savais pas avec qui partager.
Donc j'ai écrit de manière viscérale et spontanée très tôt. Alors évidemment ce n'était pas des romans à l'époque, c'était des petites choses.
Je ne dévoile aucun secret en disant que vous avez eu une enfance, une adolescence difficile, un peu chaotique. Vous le dites vous-même sur votre blog ou votre site internet. L'écriture vous a-t-elle sauvée ou du moins soutenue ?
Oui, indéniablement, ça a été un support très important, dont je n'ai pas mesuré pendant longtemps la valeur. Aujourd'hui quand je me retourne sur le passé, je me rends compte, que ça a été comme une soupape de sécurité.
J'ai pu mettre sur le papier tout ce que j'avais en moi de violence, de sentiments mêlés, des points de vue sur le monde que je n'osais pas porter autrement.
Au-delà de ça, j'étais quelqu'un de très solitaire et du coup c'était une manière d'entamer des conversations, peut-être en espérant un jour trouver un écho, une réponse, mais tout ça n'était absolument pas pensé, c'était très spontané.
Vous avez suivi des études, notamment en sciences politiques, vous avez travaillé dans la communication puis un jour vous avez décidé de tout arrêter pour vous consacrer à l'écriture.
Vous avez été scénariste, vous avez chanté et écrit aussi pour un groupe pop rock. Etait-ce une sorte de défi que vous vous êtes lancé en disant « j'arrête tout et aujourd'hui ma vie c'est l'écriture » ?
Non, ce n'était pas du tout un défi. D'ailleurs j'ai eu très peur au moment où je l'ai fait. Ca a été la providence, pour reprendre le titre d'un de mes romans, et j'aimais bien quand je parlais du roman avec mes lecteurs leur raconter cette anecdote
qui est que j'ai été tout simplement virée, j'ai perdu mon job dans des conditions pas très propres en 95, 96 plutôt. A ce moment là j'étais en train d'écrire « Big », je venais d'avoir un enfant, mais c'était difficile d'assumer tout de front.
Etre une mère, travailler beaucoup à l'époque et écrire. J'écrivais la nuit avant d'avoir cette petite fille donc ça devenait plus compliqué.
La situation est devenue tendue. J'ai perdu mon job et au même moment j'avais envoyé mon manuscrit chez Nil Editions et Nicole Lattès m'a répondu favorablement.
Aujourd'hui lorsque vous écrivez, l'adolescente fragile revient encore parfois ou est-ce toujours la femme qui maîtrise d'avantage son destin qui est face à son manuscrit ?
J'ai compris ce qui fait qu'on peut reprendre sa vie en main et recomposer et redessiner son chemin. Donc je n'ai plus de douleur par rapport à ça et de la même manière, je dirais que je n'ai même plus de haine. Il y a quelques années, je ne vous aurais pas répondu ça.
Merci Valérie Tong Cuong. Votre nouveau titre c'est «L'atelier des miracles » et c'est aux éditions Jean-Claude Lattès.
Philippe Chauveau :
Valérie Tong Cuong, bonjour. Merci d'avoir accepté notre invitation. Votre nouveau titre aux éditions JC Lattès c'est « L'atelier des miracles ». Mais c'est un joli parcours que vous avez déjà derrière vous. Vous avez creusé votre sillon discrètement depuis « Big », votre premier titre en 97. Mais l'écriture, c'est quelque chose qui existe en vous depuis bien plus longtemps. Déjà à l'enfance, à l'adolescence il y avait cette envie d'écrire ?
Valérie Tong Cuong :
Dès que j'ai compris ce que l'on pouvait faire avec un stylo, de l'encre et un papier, j'ai écrit. Sans but à l'origine, simplement pour exprimer des choses que je n'arrivais pas à dire tout simplement oralement ou alors je ne savais pas avec qui partager. Donc j'ai écrit de manière viscérale et spontanée très tôt. Alors évidemment ce n'était pas des romans à l'époque, c'était des petites choses.
Philippe Chauveau :
Je ne dévoile aucun secret en disant que vous avez eu une enfance, une adolescence difficile, un peu chaotique. Vous le dites vous-même sur votre blog ou votre site internet. L'écriture vous a-t-elle sauvée ou du moins soutenue ?
Valérie Tong Cuong :
Oui, indéniablement, ça a été un support très important, dont je n'ai pas mesuré pendant longtemps la valeur. Aujourd'hui quand je me retourne sur le passé, je me rends compte, que ça a été comme une soupape de sécurité. J'ai pu mettre sur le papier tout ce que j'avais en moi de violence, de sentiments mêlés, des points de vue sur le monde que je n'osais pas porter autrement. Au-delà de ça, j'étais quelqu'un de très solitaire et du coup c'était une manière d'entamer des conversations, peut-être en espérant un jour trouver un écho, une réponse, mais tout ça n'était absolument pas pensé, c'était très spontané.
Philippe Chauveau :
Vous avez suivi des études, notamment en sciences politiques, vous avez travaillé dans la communication puis un jour vous avez décidé de tout arrêter pour vous consacrer à l'écriture. Vous avez été scénariste, vous avez chanté et écrit aussi pour un groupe pop rock. Etait-ce une sorte de défi que vous vous êtes lancé en disant « j'arrête tout et aujourd'hui ma vie c'est l'écriture » ?
Valérie Tong Cuong :
Non, ce n'était pas du tout un défi. D'ailleurs j'ai eu très peur au moment où je l'ai fait. Ca a été la providence, pour reprendre le titre d'un de mes romans, et j'aimais bien quand je parlais du romans avec mes lecteurs leur raconter cette anecdote qui est que j'ai été tout simplement virée, j'ai perdu mon job dans des conditions pas très propres en 95, 96 plutôt. A ce moment là j'étais en train d'écrire « Big », je venais d'avoir un enfant, mais c'était difficile d'assumer tout de front. Etre une mère, travailler beaucoup à l'époque et écrire. J'écrivais la nuit avant d'avoir cette petite fille donc ça devenait plus compliqué. La situation est devenue tendue. J'ai perdu mon job et au même moment j'avais envoyé mon manuscrit chez Nil Editions et Nicole Lattès m'a répondu favorablement.
Philippe Chauveau :
Aujourd'hui lorsque vous écrivez, l'adolescente fragile revient encore parfois ou est-ce toujours la femme qui maîtrise d'avantage son destin qui est face à son manuscrit ?
Valérie Tong Cuong :
J'ai compris ce qui fait qu'on peut reprendre sa vie en main et recomposer et redessiner son chemin. Donc je n'ai plus de douleur par rapport à ça et de la même manière, je dirais que je n'ai même plus de haine. Il y a quelques années, je ne vous aurais pas répondu ça.
Philippe Chauveau :
Merci Valérie Tong Cuong. Votre nouveau titre c'est «L'atelier des miracles » et c'est aux éditions Jean-Claude Lattès.
Valérie Tong Cuong
L'atelier des miracles
Le livre 3'59Ce nouveau livre Valrie Tong Cuong «L'atelier des miracles » chez Lattès avec cette belle couverture proposée par votre éditeur. Trois personnages. Trois M. Mariette, Millie et M. Mike.
Trois personnages cabossés par la vie, qui ne se connaissent pas, qui vont se rencontrer grâce à Jean, M. Jean. Cette histoire, d'où vient-elle ?
Elle vient d'eux-même, dans la mesure ou bien sûr elle contient des thèmes de réflexion qui m'habitent, mais sur leur histoire à eux trois, il s'est produit pour eux ce qui s'est produit pour les personnages de mes précédents romans.
Ils ont surgit dans ma vie un jour, dans ma vie en moi et ils m'ont tapé sur l'épaule et ils m'ont dit « il faut qu'on te raconte notre histoire » et je les ai écouté tout simplement.
C'est trois personnages, ce sont des êtres que l'on peut croiser à n'importe quel coin de rue. Que ce soit M. Mike, cet ancien militaire devenu SDF, que ce soit Mariette, femme un peu pommée auprès d'un mari qui ne l'aime plus et elle est prof,
ce qui ne facilite rien car elle a des difficultés avec ses élèves, et puis il y a Millie aussi qui cache un lourd secret et qui vit seule.
Des personnages que l'on peut côtoyer, mais des personnages qui peuvent nous rappeler certains pans de notre personnalité ?
Je pense, parce qu'en fait ce sont des gens comme vous et moi. Bien sûr, ils ont leur propres itinéraires, leurs propres fractures qui ne sont pas forcément les vôtres ou les miennes.
Mais ils ont en commun leur humanité et leur difficulté à composer avec leur existence, à trouver un moyen et une raison d'avancer à un moment de leur vie où tous les trois se sentent au pied du mur et ça, cette sensation là, on l'a tous ressentie.
Ce sentiment d'être sans solution, d'être à bout, de ne pas réussir à comprendre les autres ou à se comprendre soi-même et encore moins à être compris. On est tous dans ce bateau là avec des moment où on se dit « mais comment je vais faire pour avancer ? »
Nos trois personnages sont donc au bout du rouleau comme vous le dites et puis ils font la rencontre providentielle avec Jean Hart, qui mène cet atelier des miracles. Et jusqu'à la moitié du roman, c'est un peu le bon samaritain.
On ne va pas dévoiler ce qui se passe après. Ce qui veut dire qu'une rencontre peu sauver une vie ?
A un moment donné on rencontre quelqu'un ou parfois quelque chose, ça pourrait être une passion, enfin quelque chose qui à un moment donné vous permet de changer, décadrer votre angle de vue.
En enlevant le filtre qu'on a, c'est ça le problème, c'est qu'on a un filtre devant les yeux et on décode notre vie d'une manière, dont d'ailleurs on ne démord pas et on est sûr que les choses sont comme ci et comme ça et qu'elles ne changeront pas.
Et à un moment donné on fait une rencontre et quelqu'un vient vous dire « place toi là » et on voit quelque chose derrière qu'on avait pas vu. Et tout bascule dans le bon sens.
Ce roman qui est aussi une sorte de conte philosophique, nous rappelle que lorsque l'on veut aider, lorsque l'on veut essayer de sauver quelqu'un, ce n'est pas si facile que l'on croit.
Aider les autres, c'est compliqué. Il y a beaucoup de questions que pose ce livre, dont les moyens aussi de cette aide. Jusqu'où est-on prêt à aller ? Qu'est ce qu'on est prêt à faire pour aider l'autre ? Est-ce qu'on est prêt à franchir, transgresser certaines règles ?
Avez-vous l'impression que «L'atelier des miracles » est peut-être un petit outils qui peut donner envie au lecteur de se retrousser les manches ?
J'espère ! C'est une des raisons d'être de ce livre bien sûr !
Merci beaucoup Valérie Tong Cuong. Merci pour votre sincérité et ce livre avec ces trois personnages que l'on n'est pas prêt d'oublier, M. Mike, Millie et Mariette. Ca s'appelle «L'atelier des miracles », livre coup de coeur, aux éditions Lattès.
Philippe Chauveau :
Ce nouveau livre Valrie Tong Cuong «L'atelier des miracles » chez Lattès avec cette belle couverture proposée par votre éditeur. Trois personnages. Trois M. Mariette, Millie et M. Mike. Trois personnages cabossés par la vie, qui ne se connaissent pas, qui vont se rencontrer grâce à Jean, M. Jean. Cette histoire, d'où vient-elle ?
Valérie Tong Cuong :
Elle vient d'eux-même, dans la mesure ou bien sûr elle contient des thèmes de réflexion qui m'habitent, mais sur leur histoire à eux trois, il s'est produit pour eux ce qui s'est produit pour les personnages de mes précédents romans. Ils ont surgit dans ma vie un jour, dans ma vie en moi et ils m'ont tapé sur l'épaule et ils m'ont dit « il faut qu'on te raconte notre histoire » et je les ai écouté tout simplement.
Philippe Chauveau :
C'est trois personnages, ce sont des êtres que l'on peut croiser à n'importe quel coin de rue. Que ce soit M. Mike, cet ancien militaire devenu SDF, que ce soit Mariette, femme un peu pommée auprès d'un mari qui ne l'aime plus et elle est prof, ce qui ne facilite rien car elle a des difficultés avec ses élèves, et puis il y a Millie aussi qui cache un lourd secret et qui vit seule. Des personnages que l'on peut côtoyer, mais des personnages qui peuvent nous rappeler certains pans de notre personnalité ?
Valérie Tong Cuong :
Je pense, parce qu'en fait ce sont des gens comme vous et moi. Bien sûr, ils ont leur propres itinéraires, leurs propres fractures qui ne sont pas forcément les vôtres ou les miennes. Mais ils ont en commun leur humanité et leur difficulté à composer avec leur existence, à trouver un moyen et une raison d'avancer à un moment de leur vie où tous les trois se sentent au pied du mur et ça, cette sensation là, on l'a tous ressentie. Ce sentiment d'être sans solution, d'être à bout, de ne pas réussir à comprendre les autres ou à se comprendre soi-même et encore moins à être compris. On est tous dans ce bateau là avec des moment où on se dit « mais comment je vais faire pour avancer ? »
Philippe Chauveau :
Nos trois personnages sont donc au bout du rouleau comme vous le dites et puis ils font la rencontre providentielle avec Jean Hart. Et jusqu'à la moitié du roman, c'est un peu le bon samaritain. On ne va pas dévoiler ce qui se passe après. Ce qui veut dire qu'une rencontre peu sauver une vie ?
Valérie Tong Cuong :
A un moment donné on rencontre quelqu'un ou parfois quelque chose, ça pourrait être une passion, enfin quelque chose qui à un moment donné vous permet de changer, décadrer votre angle de vue. En enlevant le filtre qu'on a, c'est ça le problème, c'est qu'on a un filtre devant les yeux et on décode notre vie d'une manière, dont d'ailleurs on ne démord pas et on est sûr que les choses sont comme ci et comme ça et qu'elles ne changeront pas. Et à un moment donné on fait une rencontre et quelqu'un vient vous dire « place toi là » et on voit quelque chose derrière qu'on avait pas vu. Et tout bascule dans le bon sens.
Philippe Chauveau :
Ce roman qui est aussi une sorte de conte philosophique, nous rappelle que lorsque l'on veut aider, lorsque l'on veut essayer de sauver quelqu'un, ce n'est pas si facile que l'on croit.
Valérie Tong Cuong :
Aider les autres, c'est compliqué. Il y a beaucoup de questions que pose ce livre, dont les moyens aussi de cette aide. Jusqu'où est-on prêt à aller ? Qu'est ce qu'on est prêt à faire pour aider l'autre ? Est-ce qu'on est prêt à franchir, transgresser certaines règles ?
Philippe Chauveau :
Avez-vous l'impression que «L'atelier des miracles » est peut-être un petit outils qui peut donner envie au lecteur de se retrousser les manches ?
Valérie Tong Cuong :
J'espère ! C'est une des raisons d'être de ce livre bien sûr !
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Valérie Tong Cuong. Merci pour votre sincérité et ce livre avec ces trois personnages que l'on n'est pas prêt d'oublier, M. Mike, Millie et Mariette. Ca s'appelle «L'atelier des miracles », livre coup de coeur, aux éditions Lattès.