Valérie Tong Cuong

Valérie Tong Cuong

L'atelier des miracles

Portrait 3'56

Valérie Tong Cuong, bonjour. Merci d'avoir accepté notre invitation. Votre nouveau titre aux éditions JC Lattès c'est « L'atelier des miracles ». Mais c'est un joli parcours que vous avez déjà derrière vous.
Vous avez creusé votre sillon discrètement depuis « Big », votre premier titre en 97. Mais l'écriture, c'est quelque chose qui existe en vous depuis bien plus longtemps. Déjà à l'enfance, à l'adolescence il y avait cette envie d'écrire ?
Dès que j'ai compris ce que l'on pouvait faire avec un stylo, de l'encre et un papier, j'ai écrit. Sans but à l'origine, simplement pour exprimer des choses que je n'arrivais pas à dire tout simplement oralement ou alors je ne savais pas avec qui partager.
Donc j'ai écrit de manière viscérale et spontanée très tôt. Alors évidemment ce n'était pas des romans à l'époque, c'était des petites choses.
Je ne dévoile aucun secret en disant que vous avez eu une enfance, une adolescence difficile, un peu chaotique. Vous le dites vous-même sur votre blog ou votre site internet. L'écriture vous a-t-elle sauvée ou du moins soutenue ?
Oui, indéniablement, ça a été un support très important, dont je n'ai pas mesuré pendant longtemps la valeur. Aujourd'hui quand je me retourne sur le passé, je me rends compte, que ça a été comme une soupape de sécurité.
J'ai pu mettre sur le papier tout ce que j'avais en moi de violence, de sentiments mêlés, des points de vue sur le monde que je n'osais pas porter autrement.
Au-delà de ça, j'étais quelqu'un de très solitaire et du coup c'était une manière d'entamer des conversations, peut-être en espérant un jour trouver un écho, une réponse, mais tout ça n'était absolument pas pensé, c'était très spontané.
Vous avez suivi des études, notamment en sciences politiques, vous avez travaillé dans la communication puis un jour vous avez décidé de tout arrêter pour vous consacrer à l'écriture.
Vous avez été scénariste, vous avez chanté et écrit aussi pour un groupe pop rock. Etait-ce une sorte de défi que vous vous êtes lancé en disant « j'arrête tout et aujourd'hui ma vie c'est l'écriture » ?
Non, ce n'était pas du tout un défi. D'ailleurs j'ai eu très peur au moment où je l'ai fait. Ca a été la providence, pour reprendre le titre d'un de mes romans, et j'aimais bien quand je parlais du roman avec mes lecteurs leur raconter cette anecdote
qui est que j'ai été tout simplement virée, j'ai perdu mon job dans des conditions pas très propres en 95, 96 plutôt. A ce moment là j'étais en train d'écrire « Big », je venais d'avoir un enfant, mais c'était difficile d'assumer tout de front.
Etre une mère, travailler beaucoup à l'époque et écrire. J'écrivais la nuit avant d'avoir cette petite fille donc ça devenait plus compliqué.
La situation est devenue tendue. J'ai perdu mon job et au même moment j'avais envoyé mon manuscrit chez Nil Editions et Nicole Lattès m'a répondu favorablement.
Aujourd'hui lorsque vous écrivez, l'adolescente fragile revient encore parfois ou est-ce toujours la femme qui maîtrise d'avantage son destin qui est face à son manuscrit ?
J'ai compris ce qui fait qu'on peut reprendre sa vie en main et recomposer et redessiner son chemin. Donc je n'ai plus de douleur par rapport à ça et de la même manière, je dirais que je n'ai même plus de haine. Il y a quelques années, je ne vous aurais pas répondu ça.
Merci Valérie Tong Cuong. Votre nouveau titre c'est «L'atelier des miracles » et c'est aux éditions Jean-Claude Lattès.

Philippe Chauveau :
Valérie Tong Cuong, bonjour. Merci d'avoir accepté notre invitation. Votre nouveau titre aux éditions JC Lattès c'est « L'atelier des miracles ». Mais c'est un joli parcours que vous avez déjà derrière vous. Vous avez creusé votre sillon discrètement depuis « Big », votre premier titre en 97. Mais l'écriture, c'est quelque chose qui existe en vous depuis bien plus longtemps. Déjà à l'enfance, à l'adolescence il y avait cette envie d'écrire ?

Valérie Tong Cuong :
Dès que j'ai compris ce que l'on pouvait faire avec un stylo, de l'encre et un papier, j'ai écrit. Sans but à l'origine, simplement pour exprimer des choses que je n'arrivais pas à dire tout simplement oralement ou alors je ne savais pas avec qui partager. Donc j'ai écrit de manière viscérale et spontanée très tôt. Alors évidemment ce n'était pas des romans à l'époque, c'était des petites choses.

Philippe Chauveau :
Je ne dévoile aucun secret en disant que vous avez eu une enfance, une adolescence difficile, un peu chaotique. Vous le dites vous-même sur votre blog ou votre site internet. L'écriture vous a-t-elle sauvée ou du moins soutenue ?

Valérie Tong Cuong :
Oui, indéniablement, ça a été un support très important, dont je n'ai pas mesuré pendant longtemps la valeur. Aujourd'hui quand je me retourne sur le passé, je me rends compte, que ça a été comme une soupape de sécurité. J'ai pu mettre sur le papier tout ce que j'avais en moi de violence, de sentiments mêlés, des points de vue sur le monde que je n'osais pas porter autrement. Au-delà de ça, j'étais quelqu'un de très solitaire et du coup c'était une manière d'entamer des conversations, peut-être en espérant un jour trouver un écho, une réponse, mais tout ça n'était absolument pas pensé, c'était très spontané.

Philippe Chauveau :
Vous avez suivi des études, notamment en sciences politiques, vous avez travaillé dans la communication puis un jour vous avez décidé de tout arrêter pour vous consacrer à l'écriture. Vous avez été scénariste, vous avez chanté et écrit aussi pour un groupe pop rock. Etait-ce une sorte de défi que vous vous êtes lancé en disant « j'arrête tout et aujourd'hui ma vie c'est l'écriture » ?

Valérie Tong Cuong :
Non, ce n'était pas du tout un défi. D'ailleurs j'ai eu très peur au moment où je l'ai fait. Ca a été la providence, pour reprendre le titre d'un de mes romans, et j'aimais bien quand je parlais du romans avec mes lecteurs leur raconter cette anecdote qui est que j'ai été tout simplement virée, j'ai perdu mon job dans des conditions pas très propres en 95, 96 plutôt. A ce moment là j'étais en train d'écrire « Big », je venais d'avoir un enfant, mais c'était difficile d'assumer tout de front. Etre une mère, travailler beaucoup à l'époque et écrire. J'écrivais la nuit avant d'avoir cette petite fille donc ça devenait plus compliqué. La situation est devenue tendue. J'ai perdu mon job et au même moment j'avais envoyé mon manuscrit chez Nil Editions et Nicole Lattès m'a répondu favorablement.

Philippe Chauveau :
Aujourd'hui lorsque vous écrivez, l'adolescente fragile revient encore parfois ou est-ce toujours la femme qui maîtrise d'avantage son destin qui est face à son manuscrit ?

Valérie Tong Cuong :
J'ai compris ce qui fait qu'on peut reprendre sa vie en main et recomposer et redessiner son chemin. Donc je n'ai plus de douleur par rapport à ça et de la même manière, je dirais que je n'ai même plus de haine. Il y a quelques années, je ne vous aurais pas répondu ça.

Philippe Chauveau :
Merci Valérie Tong Cuong. Votre nouveau titre c'est «L'atelier des miracles » et c'est aux éditions Jean-Claude Lattès.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Valérie Tong Cuong est née en banlieue parisienne. Après une adolescence chaotique, elle étudie la littérature et les sciences politiques puis travaille dans la communication. Contre toute attente, elle lâche tout pour se consacrer à l'écriture de nouvelles et de scénario, mais aussi à la musique, son autre passion. Et c'est ainsi que pendant plusieurs années elle a chanté et écrit pour le groupe de rock pop Quark. Parallèlement Valérie Tong Cuong se construit dans l'écriture romanesque et Publie en 1997 « Big » aux...L'atelier des miracles de Valérie Tong Cuong - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Valérie Tong Cuong, bonjour. Merci d'avoir accepté notre invitation. Votre nouveau titre aux éditions JC Lattès c'est « L'atelier des miracles ». Mais c'est un joli parcours que vous avez déjà derrière vous. Vous avez creusé votre sillon discrètement depuis « Big », votre premier titre en 97. Mais l'écriture, c'est quelque chose qui existe en vous depuis bien plus longtemps. Déjà à l'enfance, à l'adolescence il y avait cette envie d'écrire ?Valérie Tong Cuong :Dès que j'ai compris ce que l'on...L'atelier des miracles de Valérie Tong Cuong - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Ce nouveau livre Valrie Tong Cuong «L'atelier des miracles » chez Lattès avec cette belle couverture proposée par votre éditeur. Trois personnages. Trois M. Mariette, Millie et M. Mike. Trois personnages cabossés par la vie, qui ne se connaissent pas, qui vont se rencontrer grâce à Jean, M. Jean. Cette histoire, d'où vient-elle ?Valérie Tong Cuong :Elle vient d'eux-même, dans la mesure ou bien sûr elle contient des thèmes de réflexion qui m'habitent, mais sur leur histoire à eux trois, il s'est produit...L'atelier des miracles de Valérie Tong Cuong - Le livre - Suite