Denis Tillinac

Denis Tillinac

Dictionnaire Amoureux de la France

Portrait 2'30
Comment devient-on écrivain ? Probablement en se sentant dès l’enfance, en tout cas à l’adolescence, un peu à côté de ses pompes, à côté des autres, à côté de son époque, un peu à côté du monde. J’ai toujours lu, beaucoup lu… J’étais enfant puis adolescent un cancre total, renvoyé de sept établissements scolaires. J’ai passé mes deux bacs en candidat libre. J’étais foutu dehors de partout. Mais un cancre plutôt bon en lettres, qui lisait tout le temps. Avec une proportion à lire des écrivains classiques. Je ne m’intéressais pas vraiment à ce qui était contemporain (je m’y suis intéressé plus tard lorsque je suis devenu éditeur) Je m’arrêtais aux plus modernes. Pour moi, quand j’étais adolescent, c’était Malraux, Mauriac, Montherlant, Rabelais, Montaigne et beaucoup Corneille, Racine, Molière, Bossuet, La Fontaine et puis beaucoup Chateaubriand. J’ai tout fait dans le journalisme, depuis le grand reportage jusqu'à l’éditorial. En passant par la presse locale. C’est ce que j’ai préféré. C’est ça qui m’a fait découvrir la France ordinaire dans son fonctionnement, administratif, institutionnel. Ça m’a fait découvrir la province y compris la mienne. La Corrèze pour moi c’était le paradis des grandes vacances. Dans mon village c’était ma poétique intégrale, c’était le lieu de mon bucolisme, de mon narcissisme. Puis tout d’un coup, j’ai découvert comment les français vivaient dans tout les états, sociaux, associatifs, économiques, et ça m’a énormément apporté. L’édition aura été mon métier après le journalisme. C’est un bon miroir de l’âme ou de l’inconscient collectif. Comme par hasard, à un moment donné, tout les manuscrit parlent de la même chose, à peu près dans les mêmes termes. Parce que le champ mental prédispose les gens à le faire. Écrire, être un écrivain, ce n’est pas un métier c’est une raison d’être. J’aurais aimé être un grand écrivain mais c’est dans les grands moments de l’histoire avec un H majuscule, ensanglanté, et grâce au ciel on est dans un petit moment d’une histoire paisible, démocratique. Écrire ce n’est pas un travail c’est une passion ou une raison d’être, cela peut être une damnation. Pour moi c’est un bonheur permanent, je ne sais pas comment qualifier ce qui même est au-delà de la raison d’être, mon mode naturel de respiration…
Comment devient-on écrivain ? Probablement en se sentant dès l’enfance, en tout cas à l’adolescence, un peu à côté de ses pompes, à côté des autres, à côté de son époque, un peu à côté du monde. J’ai toujours lu, beaucoup lu… J’étais enfant puis adolescent un cancre total, renvoyé de sept établissements scolaires. J’ai passé mes deux bacs en candidat libre. J’étais foutu dehors de partout. Mais un cancre plutôt bon en lettres, qui lisait tout le temps. Avec une proportion à lire des écrivains classiques. Je ne m’intéressais pas vraiment à ce qui était contemporain (je m’y suis intéressé plus tard lorsque je suis devenu éditeur) Je m’arrêtais aux plus modernes. Pour moi, quand j’étais adolescent, c’était Malraux, Mauriac, Montherlant, Rabelais, Montaigne et beaucoup Corneille, Racine, Molière, Bossuet, La Fontaine et puis beaucoup Chateaubriand. J’ai tout fait dans le journalisme, depuis le grand reportage jusqu'à l’éditorial. En passant par la presse locale. C’est ce que j’ai préféré. C’est ça qui m’a fait découvrir la France ordinaire dans son fonctionnement, administratif, institutionnel. Ça m’a fait découvrir la province y compris la mienne. La Corrèze pour moi c’était le paradis des grandes vacances. Dans mon village c’était ma poétique intégrale, c’était le lieu de mon bucolisme, de mon narcissisme. Puis tout d’un coup, j’ai découvert comment les français vivaient dans tout les états, sociaux, associatifs, économiques, et ça m’a énormément apporté. L’édition aura été mon métier après le journalisme. C’est un bon miroir de l’âme ou de l’inconscient collectif. Comme par hasard, à un moment donné, tout les manuscrit parlent de la même chose, à peu près dans les mêmes termes. Parce que le champ mental prédispose les gens à le faire. Écrire, être un écrivain, ce n’est pas un métier c’est une raison d’être. J’aurais aimé être un grand écrivain mais c’est dans les grands moments de l’histoire avec un H majuscule, ensanglanté, et grâce au ciel on est dans un petit moment d’une histoire paisible, démocratique. Écrire ce n’est pas un travail c’est une passion ou une raison d’être, cela peut être une damnation. Pour moi c’est un bonheur permanent, je ne sais pas comment qualifier ce qui même est au-delà de la raison d’être, mon mode naturel de respiration…

Dictionnaire Amoureux de la France Aux Editions Plon
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  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Originaire de Corrèze, ancien journaliste pour la presse régionale comme pour la presse nationale. Denis Tillinac a fait de la littérature sa raison de vivre. Entre « Le bonheur à Souillac » et « Maison de famille » primés en 1987, ses ouvrages ont tous été plébiscités par le public. Très engagé dans la vie citoyenne, il n'hésite pas à donner son point de vue sur les grands sujets d’actualité, au risque parfois de dérouter ou de déranger. Amoureux de la vie, c’est un passionné de rugby et il n’aime rien tant que...Dictionnaire Amoureux de la France de Denis Tillinac - Présentation - Suite
    Comment devient-on écrivain ? Probablement en se sentant dès l’enfance, en tout cas à l’adolescence, un peu à côté de ses pompes, à côté des autres, à côté de son époque, un peu à côté du monde. J’ai toujours lu, beaucoup lu… J’étais enfant puis adolescent un cancre total, renvoyé de sept établissements scolaires. J’ai passé mes deux bacs en candidat libre. J’étais foutu dehors de partout. Mais un cancre plutôt bon en lettres, qui lisait tout le temps. Avec une proportion à lire des écrivains...Dictionnaire Amoureux de la France de Denis Tillinac - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau : Denis Tillinac comment est né ce dictionnaire amoureux de la France ? Denis Tillinac : Il m’a été proposé par Jean Claude Simon qui a créé et dirige la collection : « les dictionnaires amoureux ». Depuis longtemps je connaissais cette collection et je l’appréciais. En toute modestie, je pensais que s’il était question de la France, il fallait que l’on me le demande à moi. J’ai donc été heureux de l’écrire. Je l’ai fait à cœur ouvert avec le plus grand bonheur. La France aurait pu...Dictionnaire Amoureux de la France de Denis Tillinac - Le livre - Suite
    Philippe TOURON Librairie Le divan 203 rue de la convention 75015 Paris 01 53 68 90 68 Denis Tillinac c'est une figure un peu à part de la littérature française contemporaine. Parce que c'est un personnage au sens un peu énorme du terme, c'est-à-dire que c'est à la fois un écrivain assez mélancolique, assez secret et subtil derrière une faconde. C'est aussi pour les libraires par exemple quelqu'un qui est connu puisque c'est un éditeur et qu'il a de très très belles collections à la table ronde. C'est quelqu'un qui est...Dictionnaire Amoureux de la France de Denis Tillinac - L'avis du libraire - Suite