Jean Teulé

Jean Teulé

Charly 9

Portrait 4'17
Bonjour Jean Teulé, votre actualité c’est Charly 9, aux Editions Julliard. C’est déjà le 13eme livre chez Julliard, vous êtes un fidèle. Mais avant l’écriture, avant d’être romancier, il y avait eu la BD, la bande dessinée qui a fait longuement partie de votre vie. Pourquoi être passé de la bande dessinée au roman finalement ? Pour deux raisons. A Angoulême une année ils m’ont remis un prix qu’ils n’avaient jamais remis avant , et qu’ils n’ont plus jamais remis après . C’était Prix Spécial du jury pour contribution exceptionnelle au renouvellement du genre de la bande dessinée. Quand j’ai eu ça, j’ai cru que j’étais mort ; ça faisait prix posthume. Et c’était au moment ou Bernard Rapp me demandait de venir bosser à l’Assiette anglaise . Donc , de toute façon, je ne pouvais pas faire les deux , et je m’étais dit que c’était le bon moment d’arrêter la BD. Donc , ils m’ont remis le prix le samedi ; le dimanche je suis rentré chez moi, à l’époque j’était marié , j’ai dit à ma femme je ne dessinerai plus jamais de ma vie. Elle a rigolé, le lundi matin, j’ai mis les pinceaux, les crayons, les tubes de peintures , tout ça à la poubelle, et je n’ai plus jamais dessiné ; et ça s’est arreté comme ça. Comment la bande dessinée était-elle entrée dans votre vie ? Par hasard . Pour moi tout est arrivé par hasard. J’avais une copine qui était papetière, à Arcueil. De temps en temps, je laissais des dessins chez elle. Puis un jour, un dessinateur qui s’appelle André Barbe, est allé chez elle, j’avais 18 ans , 20 ans . Et puis, il dit « qui fait ça ? » ? Elle dit « c’est un de mes clients ». Il dit, « il devrait faire de la BD ». Et c’est lui, il m’a pris par la main, qui m’a emmené à l’écho des savanes.DU coup, je me suis mis à faire de la BD , et ça m’a plu. Le premier, on est au début des années 90, avec Rainbow pour Rimbaud. Après ça s’enchaîne, Darling, O Verlaine !, Le magasin des suicides, pour arriver à Mangez-le si vous voulez, Charly 9. Ça vous a fait plaisir la première fois que vous avez vu la couverture avec votre nom dans une librairie ? Bien sûr, même encore maintenant, meme pour Charly, 9 alors que c’est le 13eme. Dès que j’ai eu le livre entre les mains, c’est vraiment touchant, c’est vraiment émouvant. Il y a même des histoires assez touchantes. Il y a eu deux écoles, un lycée, un collège, ou les profs m’avaient écrit pour m’expliquer que des élèves s’étaient »foutus en l’air »; et les profs me demandaient si j’acceptais de donner les droits gratuitement pour que –dans les deux écoles-, ils en fassent une pièce de théâtre pour que les mômes puissent mettre des mots sur le suicide. Ca fait partie du rôle, du romancier, de l’écrivain, que ses écrits puissent servir ? C’est formidable, quand on voit à quel point ça peut toucher les gens, alors que mon éditeur n’y croyait pas du tout au magasin des suicides. J’avais écrit ça après Je,François Villon. Donc, comme j’avais déjà fait un livre sur Rimbaud, Verlaine, Villon, tous les lecteurs me demandaient , et alors, le prochain poète, c’est qui, Baudelaire, Aragon? Et moi je disais,je vais arrêter, je n’avais pas envie de me taper le dictionnaire de la poésie mondiale. Donc j’avais dit à l’éditeur, j’arrête les poètes. Il m’avait dit c’est dommage parce que les gens, visiblement, c’est ce qu’ils aiment chez toi. Je dis, ouais, mais je n’ai plus envie, ça me gonfle. J’ai envie de faire un livre sur le suicide. Il me dit, t’es complètement fou. Et puis maintenant, il est le premier à dire qu’il s’était bien gourré. Vous aimez bien aller à la rencontre des lecteurs, on vous voit faire le tour de France pour la promo de vos livres, vous allez en librairies, dans les salons. C’est important pour vous le contact avec les lecteurs ? Oui, parce que sinon c’est un métier abstrait. Quand j’écris, je ne vois personne. Et après le seul retour que j’ai, ce sont des chiffres de vente. Donc à un moment c’est bien de mettre des visages, entendre des voix à propos des livres. Et puis, quand il y a des salons du livre, les gens se déplacent, je me dis que il faut aller vers les gens. Et à chaque ville je choisis des villes différentes, en France et ailleurs aussi, à l’étranger. Jean Teulé, Charly 9, c’est votre actualité et c’est aux Editions Julliard.
Bonjour Jean Teulé, votre actualité c’est Charly 9, aux Editions Julliard. C’est déjà le 13eme livre chez Julliard, vous êtes un fidèle. Mais avant l’écriture, avant d’être romancier, il y avait eu la BD, la bande dessinée qui a fait longuement partie de votre vie. Pourquoi être passé de la bande dessinée au roman finalement ? Pour deux raisons. A Angoulême une année ils m’ont remis un prix qu’ils n’avaient jamais remis avant , et qu’ils n’ont plus jamais remis après . C’était Prix Spécial du jury pour contribution exceptionnelle au renouvellement du genre de la bande dessinée. Quand j’ai eu ça, j’ai cru que j’étais mort ; ça faisait prix posthume. Et c’était au moment ou Bernard Rapp me demandait de venir bosser à l’Assiette anglaise . Donc , de toute façon, je ne pouvais pas faire les deux , et je m’étais dit que c’était le bon moment d’arrêter la BD. Donc , ils m’ont remis le prix le samedi ; le dimanche je suis rentré chez moi, à l’époque j’était marié , j’ai dit à ma femme je ne dessinerai plus jamais de ma vie. Elle a rigolé, le lundi matin, j’ai mis les pinceaux, les crayons, les tubes de peintures , tout ça à la poubelle, et je n’ai plus jamais dessiné ; et ça s’est arreté comme ça. Comment la bande dessinée était-elle entrée dans votre vie ? Par hasard . Pour moi tout est arrivé par hasard. J’avais une copine qui était papetière, à Arcueil. De temps en temps, je laissais des dessins chez elle. Puis un jour, un dessinateur qui s’appelle André Barbe, est allé chez elle, j’avais 18 ans , 20 ans . Et puis, il dit « qui fait ça ? » ? Elle dit « c’est un de mes clients ». Il dit, « il devrait faire de la BD ». Et c’est lui, il m’a pris par la main, qui m’a emmené à l’écho des savanes.DU coup, je me suis mis à faire de la BD , et ça m’a plu. Le premier, on est au début des années 90, avec Rainbow pour Rimbaud. Après ça s’enchaîne, Darling, O Verlaine !, Le magasin des suicides, pour arriver à Mangez-le si vous voulez, Charly 9. Ça vous a fait plaisir la première fois que vous avez vu la couverture avec votre nom dans une librairie ? Bien sûr, même encore maintenant, meme pour Charly, 9 alors que c’est le 13eme. Dès que j’ai eu le livre entre les mains, c’est vraiment touchant, c’est vraiment émouvant. Il y a même des histoires assez touchantes. Il y a eu deux écoles, un lycée, un collège, ou les profs m’avaient écrit pour m’expliquer que des élèves s’étaient »foutus en l’air »; et les profs me demandaient si j’acceptais de donner les droits gratuitement pour que –dans les deux écoles-, ils en fassent une pièce de théâtre pour que les mômes puissent mettre des mots sur le suicide. Ca fait partie du rôle, du romancier, de l’écrivain, que ses écrits puissent servir ? C’est formidable, quand on voit à quel point ça peut toucher les gens, alors que mon éditeur n’y croyait pas du tout au magasin des suicides. J’avais écrit ça après Je,François Villon. Donc, comme j’avais déjà fait un livre sur Rimbaud, Verlaine, Villon, tous les lecteurs me demandaient , et alors, le prochain poète, c’est qui, Baudelaire, Aragon? Et moi je disais,je vais arrêter, je n’avais pas envie de me taper le dictionnaire de la poésie mondiale. Donc j’avais dit à l’éditeur, j’arrête les poètes. Il m’avait dit c’est dommage parce que les gens, visiblement, c’est ce qu’ils aiment chez toi. Je dis, ouais, mais je n’ai plus envie, ça me gonfle. J’ai envie de faire un livre sur le suicide. Il me dit, t’es complètement fou. Et puis maintenant, il est le premier à dire qu’il s’était bien gourré. Vous aimez bien aller à la rencontre des lecteurs, on vous voit faire le tour de France pour la promo de vos livres, vous allez en librairies, dans les salons. C’est important pour vous le contact avec les lecteurs ? Oui, parce que sinon c’est un métier abstrait. Quand j’écris, je ne vois personne. Et après le seul retour que j’ai, ce sont des chiffres de vente. Donc à un moment c’est bien de mettre des visages, entendre des voix à propos des livres. Et puis, quand il y a des salons du livre, les gens se déplacent, je me dis que il faut aller vers les gens. Et à chaque ville je choisis des villes différentes, en France et ailleurs aussi, à l’étranger. Jean Teulé, Charly 9, c’est votre actualité et c’est aux Editions Julliard.

À la une : Jean Teulé - Charly 9
  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Quel souvenir aurait laissé le roi Charles IX, s’il n’avait ordonné le massacre de la Saint-Barthélémy en 1572 ? Avec l’humour cynique et décalé qu’on lui connaît Jean Teulé nous propose sa vision de ce personnage historique dans son nouveau roman, au titre volontairement irrévérencieux Charly 9. Si on l’a connu pour ses prestations télévisées dans « l’Assiette anglaise » aux cotés de Bernard Rapp, ou sur Canal Plus avec Nulle part ailleurs, on doit surtout à Jean Teulé plusieurs bandes dessinées dont...Charly 9 de Jean Teulé - Présentation - Suite
    Bonjour Jean Teulé, votre actualité c’est Charly 9, aux Editions Julliard. C’est déjà le 13eme livre chez Julliard, vous êtes un fidèle. Mais avant l’écriture, avant d’être romancier, il y avait eu la BD, la bande dessinée qui a fait longuement partie de votre vie. Pourquoi être passé de la bande dessinée au roman finalement ? Pour deux raisons. A Angoulême une année ils m’ont remis un prix qu’ils n’avaient jamais remis avant , et qu’ils n’ont plus jamais remis après . C’était Prix Spécial du jury...Charly 9 de Jean Teulé - Portrait - Suite
    Jean Teulé, votre actualité chez Julliard, votre 13e roman, c'est Charly 9. L'histoire vous poursuit ou du moins c'est vous qui allez la chercher. Il y avait eu Rimbault, Verlaine, le Montespan, ce fait divers en 1870. Et aujourd'hui le roi Charles IX. Alors Charly 9 n'est pas un pseudo pour aller chater sur internet, c'est bien Charles IX, le roi de France dont il s'agit. Pourquoi ce titre irrévérencieux comme ça dès l'accroche ? Parce que faire un livre qui s'appellerait Charles IX, je trouve que ça fait roi de France. Il faut...Charly 9 de Jean Teulé - Le livre - Suite
    Charly 9, le dernier roman de Jean Teulé, est un roman historique atypique que l’on pourrait presque qualifier de roman hystérique tant le rythme est absolument délirant. C’est un livre qui passe très naturellement de l’horreur à l’humour, avec cette langue très particulière qui a fait le grand succès de Jean Teulé ; extrêmement détendue et en même temps très précise dans sa manière de toucher le point juste, que ce soit dans l’aspect terrifiant de ce livre , parce qu’il l’est par essence; sa manière...Charly 9 de Jean Teulé - L'avis du libraire - Suite