Alexandra Lapierre

Alexandra Lapierre

Tout l'honneur des hommes

Le livre 3'35
Philippe Chauveau - Alexandra Lapierre, « tout l'honneur des hommes » c'est votre nouveau livre, c'est aux éditions Plon. Vous nous entraînez dans la Russie Impériale de 1839, au cœur du Caucase, avec ce destin exceptionnel ; ce destin d'un enfant de 8 ans Djemmal Eddin. Qu'est-ce qui vous a plu chez lui ?

Alexandra Lapierre « Tout l'honneur des hommes » - Je me suis dit : qui est ce jeune homme qui est enlevé en 1839 à l'âge de huit ans de ses montagnes du Caucase pour être emmené de force à Saint Petersbourg et qui va devoir survivre dans un milieu qui est aux antipodes de tout ce qu'il connaît et de tout ce qu'il respecte. J'ai été touché par l'enfant, extrêmement touché par l'enfant et petit à petit, au fur et à mesure qu'il grandit et que je découvrais des documents sur lui, je vais moi, en tant que femme et qu'écrivain, être éprise du jeune homme . Pour raconter cette histoire, il faut aimer le personnage principal qui nous emmène d'un monde à un autre et à travers lequel l'évolution du monde, soit le monde musulman du Caucase, soit le monde chrétien de la cour de Russie, devient l'incarnation des deux blocs que nous connaissons aujourd'hui.

Philippe Chauveau - Et le personnage de Nicolas 1er, personnage tyrannique, tsar tyrannique mais également bon père de famille ?

Alexandra Lapierre « Tout l'honneur des hommes » - C'est cela qui était très intéressant. Le tsar Nicolas 1er que je voyais comme une brute épaisse dans les livres d'histoire et en tous les cas comme quelqu'un de pas très sympathique, à l'intérieur du cercle familial, est un excellent père. Et surtout il a une idée qui m'a extrêmement étonnée. Il a l'idée de créer une élite musulmane qui soit à la fois musulmane et russe. Cela, dans le monde de la colonisation, ni les Français, ni les anglais à cette époque n'ont une telle vision de l'empire. Or lui à une idée extrêmement moderne qui est que l'on peut être à la fois russe et musulman, à la fois originaire du Caucase, montagnard du Caucase et russe.

Philippe Chauveau - Derrière cette grande fresque à la fois historique et tout à fait exceptionnelle, vous voulez montrer que la Russie, le conflit de Tchétchénie actuellement découle de cette histoire ?

Alexandra Lapierre « Tout l'honneur des hommes » - Absolument. Découle totalement de l'invasion des armées russes qui devaient tenir le Caucase. On peut se demander pourquoi le Caucase, pourquoi veulent-ils toujours le Caucase ? À l'époque, ce sont toujours des raisons géopolitiques. Les Russes voulaient absolument le Caucase pour se prémunir des invasions turques et des invasions perses. Au Nord du Caucase, il y a le bloc du monde Chrétien qui est le monde russe orthodoxe et puis au sud il y a la Géorgie qui est russe et orthodoxe aussi. Donc s'il ne tenait pas le Caucase, l'empire russe était coupé en deux par une espèce de barrière, de forteresse musulmane. Ce qui m'a frappé, c'est combien le présent est totalement inscrit dans le passé et combien le présent répète les mêmes erreurs que celles du passé. C'était pourquoi je voulais porter témoignage de cette histoire et qu'à travers Djemmal Eddin elle éclaire aussi tous les conflits de cette partie du monde.

Philippe Chauveau - Alexandra Lapierre merci beaucoup pour cette grande fresque dans laquelle souffle le vent de l'histoire. « Tout l'honneur des hommes » c'est votre dernier titre et c'est aux éditions Plon.
Philippe Chauveau - Alexandra Lapierre, « tout l'honneur des hommes » c'est votre nouveau livre, c'est aux éditions Plon. Vous nous entraînez dans la Russie Impériale de 1839, au cœur du Caucase, avec ce destin exceptionnel ; ce destin d'un enfant de 8 ans Djemmal Eddin. Qu'est-ce qui vous a plu chez lui ?

Alexandra Lapierre « Tout l'honneur des hommes » - Je me suis dit : qui est ce jeune homme qui est enlevé en 1839 à l'âge de huit ans de ses montagnes du Caucase pour être emmené de force à Saint Petersbourg et qui va devoir survivre dans un milieu qui est aux antipodes de tout ce qu'il connaît et de tout ce qu'il respecte. J'ai été touché par l'enfant, extrêmement touché par l'enfant et petit à petit, au fur et à mesure qu'il grandit et que je découvrais des documents sur lui, je vais moi, en tant que femme et qu'écrivain, être éprise du jeune homme . Pour raconter cette histoire, il faut aimer le personnage principal qui nous emmène d'un monde à un autre et à travers lequel l'évolution du monde, soit le monde musulman du Caucase, soit le monde chrétien de la cour de Russie, devient l'incarnation des deux blocs que nous connaissons aujourd'hui.

Philippe Chauveau - Et le personnage de Nicolas 1er, personnage tyrannique, tsar tyrannique mais également bon père de famille ?

Alexandra Lapierre « Tout l'honneur des hommes » - C'est cela qui était très intéressant. Le tsar Nicolas 1er que je voyais comme une brute épaisse dans les livres d'histoire et en tous les cas comme quelqu'un de pas très sympathique, à l'intérieur du cercle familial, est un excellent père. Et surtout il a une idée qui m'a extrêmement étonnée. Il a l'idée de créer une élite musulmane qui soit à la fois musulmane et russe. Cela, dans le monde de la colonisation, ni les Français, ni les anglais à cette époque n'ont une telle vision de l'empire. Or lui à une idée extrêmement moderne qui est que l'on peut être à la fois russe et musulman, à la fois originaire du Caucase, montagnard du Caucase et russe.

Philippe Chauveau - Derrière cette grande fresque à la fois historique et tout à fait exceptionnelle, vous voulez montrer que la Russie, le conflit de Tchétchénie actuellement découle de cette histoire ?

Alexandra Lapierre « Tout l'honneur des hommes » - Absolument. Découle totalement de l'invasion des armées russes qui devaient tenir le Caucase. On peut se demander pourquoi le Caucase, pourquoi veulent-ils toujours le Caucase ? À l'époque, ce sont toujours des raisons géopolitiques. Les Russes voulaient absolument le Caucase pour se prémunir des invasions turques et des invasions perses. Au Nord du Caucase, il y a le bloc du monde Chrétien qui est le monde russe orthodoxe et puis au sud il y a la Géorgie qui est russe et orthodoxe aussi. Donc s'il ne tenait pas le Caucase, l'empire russe était coupé en deux par une espèce de barrière, de forteresse musulmane. Ce qui m'a frappé, c'est combien le présent est totalement inscrit dans le passé et combien le présent répète les mêmes erreurs que celles du passé. C'était pourquoi je voulais porter témoignage de cette histoire et qu'à travers Djemmal Eddin elle éclaire aussi tous les conflits de cette partie du monde.

Philippe Chauveau - Alexandra Lapierre merci beaucoup pour cette grande fresque dans laquelle souffle le vent de l'histoire. « Tout l'honneur des hommes » c'est votre dernier titre et c'est aux éditions Plon.

Tout l'honneur des hommes Aux Editions Le Passage
  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Après des portraits de femmes d'exception salués par la critique, on se souvient d'Artemisia ou de Fanny Stevenson, grands succès publics, Alexandra Lapierre nous entraîne aujourd'hui dans la Russie du 19ième siècle à la rencontre d'un personnage hors du commun, pourtant méconnu dans notre Europe occidentale, Djemmal Eddin. Dans « Tout l'honneur des hommes » publié chez Plon, Alexandra Lapierre retrace le destin de Djemmal Eddin, fils de l'imam tchétchène Shamil, pris en otage à l'âge de 8 ans par les armées russes et...Belle Greene d'Alexandra Lapierre - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau - Bonjour Alexandra Lapierre et merci de nous recevoir. « Tout l'honneur des hommes », aux éditions Plon, c'est votre nouveau titre. Vous avez écrit une thèse sur les femmes fatales dans la littérature du 19ième siècle, vous avez un papa, écrivain reconnu. L'écriture, la littérature, c'est une histoire d'amour, une histoire de famille ? Alexandra Lapierre « Tout l'honneur des hommes » - Oui, l'écriture c'est une histoire de passions. Ca a toujours été pour toute la famille, quelque chose qui nous...Belle Greene d'Alexandra Lapierre - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau - Alexandra Lapierre, « tout l'honneur des hommes » c'est votre nouveau livre, c'est aux éditions Plon. Vous nous entraînez dans la Russie Impériale de 1839, au cœur du Caucase, avec ce destin exceptionnel ; ce destin d'un enfant de 8 ans Djemmal Eddin. Qu'est-ce qui vous a plu chez lui ? Alexandra Lapierre « Tout l'honneur des hommes » - Je me suis dit : qui est ce jeune homme qui est enlevé en 1839 à l'âge de huit ans de ses montagnes du Caucase pour être emmené de force à Saint Petersbourg et qui va...Belle Greene d'Alexandra Lapierre - Le livre - Suite
    Marie-Adelaïde Dumont Librairie Doucet 66 Avenue du général De Gaulle 72000 Le Mans 02 43 24 43 20 C'est une femme qui s'implique et qui n'écrit que ce qu'elle a vérifié. Déjà là, on peut lui tirer un coup de chapeau avant d'avoir ouvert l'un de ses livres parce qu'elle travaille à fond, elle se documente, elle connaît très bien son sujet et après elle nous régale en tant qu'auteur. Je crois que ce qui la caractérise, c'est également cette ouverture aux autres, la chaleur humaine, la curiosité, l'intelligence... «...Belle Greene d'Alexandra Lapierre - L'avis du libraire - Suite