Jusqu’où peut-on aller par amour, surtout quand on est amoureux de Dieu. C’est la question que pose Maëlle Guillaud dans ce roman « Lucie ou la vocation ». Sujet un peu casse-gueule pour cette femme qui évolue dans le monde de l’édition et qui signe ici son premier roman. Ecrire sur le monde clos, discret, énigmatiques des congrégations religieuses n’est pas simple. Maëlle Guillaud y parvient parfaitement et nous montre bien toute la difficulté de cohabitation entre ces deux univers, notre monde quotidien, bruyant,...
Lucie ou la vocation de Maëlle Guillaud - Présentation - Suite
Philippe Chauveau : Bonjour Maëlle Guillaud, votre actualité « Lucie ou la vocation » , c'est votre premier roman, mais on vous connait dans le millieu de l'édition, vous êtes éditrice. Mais expliquez-moi, c'est quoi une éditrice ? Maëlle Guillaud : C'est quelqu'un qui reçoit des textes, qui fait une sélection dans les textes qu'il reçoit, et quand le texte est sélectionné, l'éditeur aide l'auteur à le retravailler. Il va servir de guide à l'auteur. Philippe Chauveau : Vous êtes éditrice dans une grosse maison...
Lucie ou la vocation de Maëlle Guillaud - Portrait - Suite
Philippe Chauveau : Pour ce premier roman Maëlle Guillaud, c'est un sujet un peu casse gueule, vous nous parlez de religion, vous nous parlez de vocation, vous nous parlez aussi de cette jeune femme lucie, qui va devenir relieugieuse, mais qui va connaître aussi l'enfermement, l'amour. L'amour parfait, puisque ça commence comme ça, Lucie est amoureuse. D'où vient cette histoire ? Maëlle Guillaud : C'est une histoire que j'ai gardé pendant 20 ans, c'est arrivé à une de mes proches, et pendant 20 ans c'était très difficile à...
Lucie ou la vocation de Maëlle Guillaud - Le livre - Suite
Maëlle Guillaud
Lucie ou la vocation
Présentation 1'33"Jusqu’où peut-on aller par amour, surtout quand on est amoureux de Dieu. C’est la question que pose Maëlle Guillaud dans ce roman « Lucie ou la vocation ». Sujet un peu casse-gueule pour cette femme qui évolue dans le monde de l’édition et qui signe ici son premier roman. Ecrire sur le monde clos, discret, énigmatiques des congrégations religieuses n’est pas simple. Maëlle Guillaud y parvient parfaitement et nous montre bien toute la difficulté de cohabitation entre ces deux univers, notre monde quotidien, bruyant, rapide, agité et celui du couvent où les religieuses vivent recluses dans l’amour de Dieu.
Mais Maëlle Guillaud va plus loin. Ne cherchant nullement à polémiquer ou critiquer la foi, la jeune romancière touche aussi du doigt un sujet d’actualité en s’interrogeant sur l’abnégation absolue et le renoncement que peuvent entrainer la religion et qui peuvent très vite basculer vers l’embrigadement et l’annihilation.
La jeune Lucie a fait le choix de tout quitter pour son bien-aimé sous le regard désappointé de sa meilleure amie Juliette. Mais bien vite, entre les murs du couvent, la réalité s’avère bien différente des attentes de la jeune religieuse et un secret viendra perturber ses convictions.
Voilà un roman étonnant, surprenant, différent, bien écrit de surcroît, qui interroge sur la foi et la spiritualité et résonne dans notre monde contemporain.
« Lucie ou la vocation » de Maëlle Guillaud, aux éditions Héloïse d’Ormesson.
Maëlle Guillaud
Lucie ou la vocation
Portrait 4'48"Philippe Chauveau : Bonjour Maëlle Guillaud, votre actualité « Lucie ou la vocation » , c'est votre premier roman, mais on vous connait dans le millieu de l'édition, vous êtes éditrice. Mais expliquez-moi, c'est quoi une éditrice ?
Maëlle Guillaud : C'est quelqu'un qui reçoit des textes, qui fait une sélection dans les textes qu'il reçoit, et quand le texte est sélectionné, l'éditeur aide l'auteur à le retravailler. Il va servir de guide à l'auteur.
Philippe Chauveau : Vous êtes éditrice dans une grosse maison d'édition, et vous faites le choix de publier votre roman dans une autre maison d'édition. Mais alors comment devient-on romancière ?
Maëlle Guillaud : J'ai voulu publier dans une autre maison d'édition, car je considère que c'était plus correct, je n'avais pas envie d'être en rivalité avec mes propres auteurs.
Après comment devient-on romancier, je pense quand on est éditeur, c'est une voie presque naturelle, à force de travailler sur le texte des autres, on se dit pourquoi pas moi ?
Philippe Chauveau : Étiez-vous la même personne en écrivant ce roman, en tant qu'éditrice ?
Maëlle Guillaud : J'ai essayé d'être la même pour bénéficier du regard d'une éditrice dessus, mais c'est très compliqué.
Philippe Chauveau : Une question que l'on doit souvent vous poser, comment fait-on pour devenir romancière ? Quels sont les conseils que vous donnez lorsque l'on vous pose cette question ?
Maëlle Guillaud : D'envoyer très largement le texte, de regarder a ligne éditoriale de chaque maison d'édition. Moi j'ai fait le choix de prendre une maison d'édition très petite, pour me sentir encadré.
Philippe Chauveau : Maëlle Guillaud, votre premier roman aux éditions Éloïse d'Ormesson, « Lucie ou la vocation ».
Maëlle Guillaud
Lucie ou la vocation
Le livre 5'19"Philippe Chauveau : Pour ce premier roman Maëlle Guillaud, c'est un sujet un peu casse gueule, vous nous parlez de religion, vous nous parlez de vocation, vous nous parlez aussi de cette jeune femme lucie, qui va devenir relieugieuse, mais qui va connaître aussi l'enfermement, l'amour. L'amour parfait, puisque ça commence comme ça, Lucie est amoureuse. D'où vient cette histoire ?
Maëlle Guillaud : C'est une histoire que j'ai gardé pendant 20 ans, c'est arrivé à une de mes proches, et pendant 20 ans c'était très difficile à supporter. Elle est devenu religieuse et en faite elle est sortie, et j'ai pu avoir le réponses à mes questions. Et je trouvais génial de faire un roman sur un cadre fermé comme un couvent de femmes.
Dans un couvent, les femmes ne peuvent pas se parler, elles sont enfermés, et qu'est ce qui se joue ?
On a forcément un milieu social de rapport de force, de domination, de dominant-dominé. Surtout en imaginant une mère supérieur particulièrement cruelle, sœur Marie Thérèse.
Philippe Chauveau : L'intrigue que l'on va découvrir au fil des pages, et ce qui m'a frappé ce sont les premières pages où on suit Lucie dans sa vie avant le couvent. Elle suit des études, c'est difficile..
Maëlle Guillaud : En faite elle va être dans un enfermement dans une école prestigieuse où on vous explique que vous êtes l'élite. Et elle va choisir un cadre où elle imagine … Un cadre baigné par la bienveillance, par une forme de douceur et de sérénité, mais qui est aussi un enfermement mais qu'elle ne voit pas à première vu.
Philippe Chauveau : Mais pourquoi ce choix de donner un avis négatif sur la vie au couvent ??
Maëlle Guillaud : Ce n'est pas un livre à charge contre l'Église, mais contre le couvent. J'ai du mal à imaginer qu'une vie sereine puisse exister, parce que c'est un cadre fermé.
Il y a un personnage dont on a pas parlé mais c'est le jésuite, le seul homme du livre, un personnage lumineux. Il représente le Vatican, donc c'est pour ça que je souligne que je n'ai pas écrit un livre contre l'Eglise ou la religion.
Philippe Chauveau : Vous êtes conscience qu'en tant qu'auteurs vous abordez un sujet peut être difficile à appréhender en tant qu'auteur qui écrit son premier roman. Ce n'est pas un sujet qui est vraiment au goût du jour.
Maëlle Guillaud : Je me suis pas posé la question sur la difficulté, je l'ai écrit parce que ça me tenait à cœur d'écrire la relation amoureuse entre une personne et un être qui n'existe pas vraiment, qu'on ne connaitra jamais charnellement, un amour singulier, comment vit-on cet amour ?
Philippe Chauveau : En tout cas félicitations pour ce premier roman. « Lucie ou la vocation » publié chez Éloïse d'Ormesson, merci beaucoup.