Gonzague Saint Bris

Gonzague Saint Bris

Louis XIV et le Grand siècle

Le livre 3'56

Forcément Gonzague Saint Bris on s'interroge. Il y a eu François Ier, Henri IV, Lafayette et tant d'autres grands et petits hommes de l'Histoire que vous avez évoqué.
Pourquoi Louis XIV maintenant dans votre parcours d'auteur ? Parce que finalement ce roi vous auriez pu l'emprunter il y a bien longtemps ?
C'est vrai que ce livre apparaît dans une trilogie royale ou j'ai voulu faire le portrait des grands rois de France. J'ai commencé par François Ier, j'ai continué par Henri IV et j'ai poursuivi avec Louis XIV, Louis Le Grand, c'est comme ça qu'on l'appelait.
Je trouve que le moment ou paraît ce livre, en pleine période de crise, correspond à ce que Louis XIV a fait. Il a assuré le redressement de la France. Il s'est assuré de la sécurité des Français parce qu'à ce moment là, les banlieues en feu, elles n'étaient pas en dehors de Paris,
elles étaient dans Paris et ça s'appelait la Cour des miracles et puis je me suis intéressé à sa vie intime dans sa vie de pouvoir. Je trouve ça intéressant que ce garçon à l'âge de treize ans dise « moi je ne veux pas jouer du luth, je veux jouer de la guitare ».
A vingt ans il perd tous ses cheveux parce qu'il est allé à la guerre et il a attrapé une typhoïde et il commence à porter la perruque.
Vous parlez de la personnalité, mais vous vous intéressez aussi à toute l'époque et puis il y a à la fin de chaque chapitre, ces petits paragraphe très court ou vous nous racontez, avec le talent de l'historien, une anecdote.
Oui, une anecdote qui est éclairante, qui met le feu du projecteur aussi bien sur les contemporains de Louis XIV que sur Louis XIV lui même. Il y en a une qui est assez extraordinaire. Louis XIV a dû subir une opération de la fistule anale.
Il ne peut même plus s'asseoir sur un coussin rouge, il ne peut plus régner, il ne peut plus travailler. Cette opération se passe très bien. Il a été très courageux. Et il y a une dame à St-Cyr qui va écrire une chanson parce que l'opération s'est bien passée, qui s'appelle « Dieu sauve le roi ».
Puis on demande à Lully de composer la musique et puis il y a un type qui arrive de l'est et qui va vers Londres et qui s'appelle Georges Friedrich Haendel. Il entend ce motet, cette musique de Lully et il la trouve fabuleuse.
Pendant la traversée de la Manche, avant qu'il ne retrouve son employeur qui est le roi Georges Ier d'Angleterre, il s'attribut cette musique en disant « c'est moi qui l'ai composée ».
Quand il voit le roi d'Angleterre, le roi lui dit « alors ça fait longtemps que vous êtes parti d'ici. Quoi de nouveau ? » « Et bien je vais vous faire écouter quelque chose Sire ». Et il se met à lui jouer « Dieu sauve le roi ». Le roi d'Angleterre dit « c'est pas mal, c'est bien !
Mais quel est le nom de cette musique ? » « God saves the King » lui dit Haendel. Ca deviendra et c'est toujours aujourd'hui, le motet de Lully volé par Haendel l'hymne national britannique.
Si nous croisions Louis XIV dans les couloirs du Musée de l'Armée ici à l'Hôtel des Invalides ou s'il était dans cette armure qui est derrière vous, son armure, qu'auriez-vous envie de lui dire maintenant que vous le connaissez bien ?
Je lui dirai merci d'être venu aujourd'hui. La France du 21e siècle est en crise. Que vous conseillez nous ? Chateaubriand dit : « Quand on voit l'oeuvre de Louis XIV, on croit au génie de la France ! »
Merci Gonzague Saint Bris. Votre actualité c'est donc « Louis XIV et le Grand Siècle » qui prend place dans cette collection que vous avez initié, aux éditions Télémaque.

Philippe Chauveau:
Forcément Gonzague Saint Bris on s'interroge. Il y a eu François Ier, Henri IV, Lafayette et tant d'autres grands et petits hommes de l'Histoire que vous avez évoqué. Pourquoi Louis XIV maintenant dans votre parcours d'auteur ? Parce que finalement ce roi vous auriez pu l'emprunter il y a bien longtemps ?

Gonzague Saint Bris:
C'est vrai que ce livre apparaît dans une trilogie royale ou j'ai voulu faire le portrait des grands rois de France. J'ai commencé par François Ier, j'ai continué par Henri IV et j'ai poursuivi avec Louis XIV, Louis Le Grand, c'est comme ça qu'on l'appelait. Je trouve que le moment ou paraît ce livre, en pleine période de crise, correspond à ce que Louis XIV a fait. Il a assuré le redressement de la France. Il s'est assuré de la sécurité des Français parce qu'à ce moment là, les banlieues en feu, elles n'étaient pas en dehors de Paris, elles étaient dans Paris et ça s'appelait la Cour des miracles et puis je me suis intéressé à sa vie intime dans sa vie de pouvoir. Je trouve ça intéressant que ce garçon à l'âge de treize ans dise « moi je ne veux pas jouer du luth, je veux jouer de la guitare ». A vingt ans il perd tous ses cheveux parce qu'il est allé à la guerre et il a attrapé une typhoïde et il commence à porter la perruque.

Philippe Chauveau:
Vous parlez de la personnalité, mais vous vous intéressez aussi à toute l'époque et puis il y a à la fin de chaque chapitre, c'es petits paragraphe très court ou vous nous racontez, avec le talent de l'historien, une anecdote.

Gonzague Saint Bris:
Oui, une anecdote qui est éclairante, qui met le feu du projecteur aussi bien sur les contemporains de Louis XIV que sur Louis XIV lui même. Il y en a une qui est assez extraordinaire. Louis XIV a dû subir une opération de la fistule anale. Il ne peut même plus s'asseoir sur un coussin rouge, il ne peut plus régner, il ne peut plus travailler. Cette opération se passe très bien. Il a été très courageux. Et il y a une dame à St-Cyr qui va écrire une chanson parce que l'opération s'est bien passée, qui s'appelle « Dieu sauve le roi ». Puis on demande à Lully de composer la musique et puis il y a un type qui arrive de l'est et qui va vers Londres et qui s'appelle Georges Friedrich Haendel. Il entend ce motet, cette musique de Lully et il la trouve fabuleuse. Pendant la traversée de la Manche, avant qu'il ne retrouve son employeur qui est le roi Georges Ier d'Angleterre, il s'attribut cette musique en disant « c'est moi qui l'ai composée ». Quand il voit le roi d'Angleterre, le roi lui dit « alors ça fait longtemps que vous êtes parti d'ici. Quoi de nouveau ? » « Et bien je vais vous faire écouter quelque chose Sire ». Et il se met à lui jouer « Dieu sauve le roi ». Le roi d'Angleterre dit « c'est pas mal, c'est bien ! Mais quel est le nom de cette musique ? » « God saves the King » lui dit Haendel. Ca deviendra et c'est toujours aujourd'hui, le motet de Lully volé par Haendel l'hymne national britannique.

Philippe Chauveau:
Si nous croisions Louis XIV dans les couloirs du Musée de l'Armée ici à l'Hôtel des Invalides ou s'il était dans cette armure qui est derrière vous, son armure, qu'auriez-vous envie de lui dire maintenant que vous le connaissez bien ?

Gonzague Saint Bris:
Je lui dirai merci d'être venu aujourd'hui. La France du 21e siècle est en crise. Que vous conseillez nous ? Chateaubriand dit : « Quand on voit l'oeuvre de Louis XIV, on croit au génie de la France ! »

Philippe Chauveau:
Merci Gonzague Saint Bris. Votre actualité c'est donc « Louis XIV et le Grand Siècle » qui prend place dans cette collection que vous avez initié, aux éditions Télémaque.

Louis XIV et le Grand siècle Aux éditions Télémaque
  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Est-il encore besoin de présenter Gonzague Saint-Bris ? Depuis son premier livre « Qui est snob ? », un pamphlet qu'il publia en 1973, Gonzague Saint-Bris est entré dans le paysage littéraire et culturel. Depuis, au fil des années, avec une quarantaine de livres à son actif, il fait voyager le lecteur dans l'Histoire en évoquant les grandes figures du passé. Prix Interallié 2002 pour « Les vieillards de Brighton », Gonzague Saint-Bris n'en reste pas moins les deux pieds dans le 21e siècle et s'intéresse énormément à...L'homme qui enchanta ses vies de Gonzague Saint Bris - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau: Bonjour Gonzague Saint Bris. Merci de nous avoir rendez vous ici à l'hôtel des Invalides au musée de l'armée dans ce lieu chargé d'histoire. Vous évoquez Louis XIV dans votre nouveau livre mais l'histoire avec un grand H, vous évoluez dedans depuis que vous êtes enfant, depuis que vous avez passer votre petite enfance au Clos Lucé dans le château de Leonard de Vinci. L'histoire aujourd'hui est parfois un peu malmenée notamment par les officiels, l'histoire de France n'est plus vraiment enseignée à l'école,...L'homme qui enchanta ses vies de Gonzague Saint Bris - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau:Forcément Gonzague Saint Bris on s'interroge. Il y a eu François Ier, Henri IV, Lafayette et tant d'autres grands et petits hommes de l'Histoire que vous avez évoqué. Pourquoi Louis XIV maintenant dans votre parcours d'auteur ? Parce que finalement ce roi vous auriez pu l'emprunter il y a bien longtemps ?Gonzague Saint Bris:C'est vrai que ce livre apparaît dans une trilogie royale ou j'ai voulu faire le portrait des grands rois de France. J'ai commencé par François Ier, j'ai continué par Henri IV et j'ai...L'homme qui enchanta ses vies de Gonzague Saint Bris - Le livre - Suite