On ne dira jamais assez combien la lecture peut être déterminante dans une vie, et ce que les livres peuvent apporter notamment à des adolescents. Christian Jacq en est l'exemple parfait. C'est par les livres lus dans ses jeunes années qu'il découvres l'Égypte ancienne, et toute son existence se bâtira autour de ce thème. Un voyage de noce en Égypte, des études d'archéologie et d'Égyptologie qui le
mènerons à l'enseignement universitaire et puis surtout l'écriture qui lui permet d'assouvir et de faire partager sa passion. Reconnu internationalement pour ses compétences, Christian Jacq publie de nombreux essais sur l'Égypte ancienne, notamment « L'Égypte des grands pharaons, l'histoire et la légende » qui reçoit le prix de l'académie française en 1981. Mais il s'est fait connaître du grand publique par ces romans historiques, comme « Champollion l'Égyptien » paru en 1987 qui connaît un succès phénoménal. Suivrons « L'Affaire Toutankhamon », la trilogie « Le juge d'Égypte », et plus récemment « La pierre de lumière », « Ramsès » ou « Les mystères d'Osiris ».
Traduit dans 29 langues, Christian Jacq sait merveilleusement bien raconter l'Égypte ancienne. La vie quotidienne des petites gens comme celle de la cours des Pharaons. Mêlant suspense, meurtre, intrigue, sentiments aussi parfois, sous le regard des divinités Égyptiennes. On retrouvera donc avec plaisir la nouvelle saga, « Les enquêtes de Setna » dont le premier tome « La tombe maudite » vient de paraître chez XO. Setna, le fils de Ramsès 2, va devoir déjouer les projets diaboliques d'un Mage ayant volé le vase d'Osiris, le plus précieux des trésor qui contient le secret de la vie et de la mort. On prend plaisir à suivre ces nouvelles aventures, et peut-être, qui sait, un jeune lecteur y découvrira sûrement à son tour, sa passion pour l'Égypte ancienne. Christian Jacq est avec nous sur WebTvCulture.

Philippe Chauveau :
Bonjour Christian Jacq

Christian Jacq :
Bonjour

Philippe Chauveau :
J'ai grand plaisir a vous recevoir car vous êtes un homme discret, vous n'êtes pas souvent en France, donc ce n'est pas évident de trouver une date pour vous recevoir mais vous êtes là et j'en suis vraiment très heureux. Lorsque l'on prononce votre nom « Christian Jacq », il y a tout de suite des images qui viennent. On voit apparaître Ramsès, Néfertiti, Cléopâtre, on part dans l'Égypte ancienne. Est ce vrai que cette passion pour l'Égypte est née lors de votre jeunesse part la lecture ?

Christian Jacq :
Quand j'étais gamin, j'avais deux passions : il y avait le sport d'un côté et la lecture de l'autre. Donc ma journée commençait par lire tous et n'importe quoi. Et pour mes treize ans, mon argent de poche m'a servit à aller chez mon libraire. Il y avait un très beau livre qui venait de paraître, en trois volume, ça correspondait bien à la somme que je pouvait investir. Et ça s'appelait « Histoire de la civilisation de l'Égypte ancienne » écrit par un Belge, c'est une histoire Belge à la base. Le comte Jacques Pirenne qui était un grand Égyptologique, avait fait un livre merveilleux avec des textes traduits, l'histoire des dynasties, les portraits des pharaons, la spiritualité, les rituels, les temples, et des magnifiques photos. Évidement j'ai toujours ce livre chez moi, et je suis rentré dans ce livre comme on rentre chez soi. C'était mon pays, c'était ma civilisation, c'était ma culture, et j'ai dit : « Voilà, je veux faire çà ».

Philippe Chauveau :
D'où l'importance d'aller flâner en librairie et de demander conseil à son libraire. Donc découverte de l'Égypte par mes livres. Vous décidez d'en faire vos études, vous emmené votre jeune épouse en voyage de noce, donc c'est devenue une passion. Mais vous auriez pu devenir un scientifique, pourquoi avoir eu l'envie d'écrire des romans ?

Christian Jacq :
Alors en fait, j'étais au collège de France, et je cherchais des informations sur le temple d'Abou Simbel, que j'ai eu la chance de voir avant qu'il soit démonté. C'était extraordinaire car nous arrivions par le Nil et tout à coup au détour d'une falaise, y'avait ce temple avec les quatre colonnes de Ramsès. » Et donc je vais chercher un détail dans la cave du vieux collège de France où ils ont les vieux ouvrages dont personne ne se servait plus et notamment ceux de Champollion. Et qu'est ce que découvre ; en fait c'était un aventurier incroyable ce n'était pas un savant de cabinet. Il était obligé de s'habiller comme les autochtones. Il y avait les consules qui lui tiraient dessus car il faisait du trafic d'antiquités et lui venait les sauver, Indiana Jones en Égypte !! Et alors ce génie avait laissé des notes sur ces voyages. Il faut sortir çà, on ne peut pas laisser çà enfouit comme çà donc il faut faire un essai. Et là il s'est passé un phénomène un peu magique, c'est toujours comme çà avec l'Égypte, quand j'ai terminé le livre, je me suis pas rendu compte que j'avais mis « je ». Je m'étais tellement glissé dans la peau des personnages que c'était devenue un roman.

Philippe Chauveau :
Et c'est comme çà que naît « Champollion l'Égyptien » ?

Christian Jacq :
C'est comme ça que naît « Champollion l'Égyptien »

Philippe Chauveau :
C'est vrai que vous êtes fidèle aux éditions XO. Vous avez également d'autres ouvrages qui paraissent chez « J éditions », et là c'est un autre Christian Jacq que l'on découvre. On le sait un peu moins mais vous avez écrit dans d'autres univers.

Christian Jacq :
Étant jeune un grand admirateur de Sherlock Holmes, d'Agatha Christie, j'aimais beaucoup ces romans à énigmes qui parementaient aussi de cerner ls personnages. Et j'avais publié des livres sous pseudonyme et puis j'ai décider d'en écrire quatre part ans entre les autres cette fois-ci sous mon nom. Et il y a un personnage que j'adore qui est récurant, l'inspecteur Higgins qui est à la retraite à cause d'un problème de hiérarchie morale. Et on vient le chercher pour des affaires particulièrement sensibles.

Philippe Chauveau :
Comment vos confrère chercheur on t-ils accueillis votre succès et le fait que vous alterniez des ouvrages professionnels et des romans ?

Christian Jacq :
Évidement et surtout en France. Soit vous êtes un scientifique, soit vous êtes un écrivain. Et alors si vous avez du succès alors là ça devient problématique.

Philippe Chauveau :
Vous en avez souffert ?

Christian Jacq :
Non, pas vraiment. Car moi se qui m'intéresse s'est de faire connaître. J'ai eu tellement de bonheur, j'ai eu tellement de découverte. Ce pays, cette civilisation m'ont donné tellement de joie que je veux faire partagre.

Philippe Chauveau :
Votre actualité Christian Jacq, sa s'appelle « les enquêtes de Setna », c'est le premier tome « La tombe maudite » publié chez XO. Merci beaucoup pour ce bon moment passé avec vous.

Philippe Chauveau :
Dans cette nouvelle histoire Christian Jacq, nous allons faire la connaissance d'un nouveau personnage. Son nom apparaît sur la couverture, c'est Setna. C'est quelqu'un d'important puisque c'est le fils de Ramsès, c'est un intellectuel, et il va être amené à déjouer un complot. Il va y avoir beaucoup de magie, c'est très important dans le livre. Pourquoi nous avoir présenter un nouveau personnage ?

Christian Jacq :
Je l'ai dans mes cartons depuis pas mal de temps, car c'est comme çà que je travail. Et puis tout à coup il y a un projet qui s’enflamme et là j'y vais. Il me passionne depuis longtemps, c'est un personnage historique, et je dirais que c'est le premier égyptologue, et il a restauré des pyramides.
Quand on visite le plateau des pyramides, on voit des inscriptions signé Setna

Philippe Chauveau :
Son père à voulu faire une autre ville et lui à voulu entretenir les constructions précédentes.

Christian Jacq :
Et alors deuxième chose qui m'a fasciné, c'est Setna est devenue un héros de roman sous les Égyptiens eux-même. Ils en ont fait un grand magicien, et j'ai utilisé tous les textes parlant de lui et les épisodes qu'il a vécu. On va les retrouver au cours de ces quatre livres.

Philippe Chauveau :
C'est vrai que ça devait être très tentant pour l'écrivain que vous êtes d'utiliser ce héros pour cette nouvelle enquête. Il y a le vase d'Osiris qui va être dérobé, qui à pouvoir de vie et de mort pour en savoir plus sur ce qu'il se passe après. C'est une invention ou vous reprenez une certaine légende ?

Christian Jacq :
Ce n'est pas du tout une invention. Je peux vous parler de mon professeur de hiéroglyphe « Paul Barguet », il avait fait un article magnifique sur ce vase en expliquant qu'il était à l'origine de la quête du Graal. Ce vase contient en effet le secret de la vie et de la mort. Il est placé dans une tombe dite maudite de façon à ce que personne n'y ai accès. Mais c'est comme en informatique, il paraît que l'on eut craquer les codes. Ici c'est un mage noir dont je ne dirais pas le nom, qui va réussir à s'en emparer, et c'est là le drame. C'est un peu comme si il y avait une attaque nucléaire.

Philippe Chauveau :
La magie est très présente dans le livre et vous nous rappelez que la magie est importante dans l'Égypte ancienne.

Christian Jacq :
Tout à fait. Mes professeurs, là encore, m'avaient ouvert les yeux en me disant : attention, la magie ne veut pas dire tour de magie ». Il y a une magie d'état en Égypte ancienne. Par exemple quand un pharaon va faire la guerre, il prononce des formules de conjurations sur des figures. Les ennemies ont les mains liées derrière le dos, c'est une magie d'ordre rituel. Et il y a un très beau texte qui nous dit que la magie est ce qui permet à un être humain de déjouer les coups du sort. On à tous des maladies, des mauvais moments, et le magiciens est là pour utiliser des formules. On dirait aujourd'hui, de la magie médecine. Les Égyptiens étaient très attentifs à tous çà, donc ce n'est pas du tout une illusion donc avec Setna qui est un expert à ce sujet, ça va beaucoup habiter ces quatre livres.

Philippe Chauveau :
Votre actualité Christian Jacq, sa s'appelle « les enquêtes de Setna », c'est le premier tome « La tombe maudite » publié chez XO. Merci beaucoup pour ce bon moment passé avec vous.