Fanny Saintenoy

Fanny Saintenoy

Juste avant

Le livre 3'52

Philippe Chauveau :

Fanny Saintenoy, nous sommes ensemble à l'occasion de la sortie chez Flammarion de votre premier roman, avec un joli titre « Juste avant ». C'est une rencontre entre deux femme. Une jeune femme et son arrière-grand-mère. Vous pouvez nous résumer un peu le sujet ?

Fanny Saintenoy :

C'est l'histoire d'une famille de femmes qui toutes à un moment donné de leur vie se retrouve à vivre seules avec leur mère et leur fille unique. C'est comme une malédiction dans cette famille. Ca se répète à chaque étage de génération. Au début du récit, la plus jeune est amené à veiller sur la plus ancienne. Ca ne l'arrange pas du tout parce qu'elle est en plein bouleversement dans sa vie privée et elles vont se retrouver toutes les deux à refaire les histoires des femmes de cette famille.

Philippe Chauveau :

Parlons de ce premier personnage féminin que l'on retrouve dans le train entre Paris-Libourne et Paris-Bergerac et qui forcément se pose plein de question. C'est une jeune femme d'aujourd'hui, c'est une femme qui vous ressemble étrangement.

Fanny Saintenoy :

Oui, elle me ressemble beaucoup. C'était une période de ma vie, après il y a plein de choses inventées aussi. Ca reste un roman.

Philippe Chauveau :

C'était important pour vous de raconter cette histoire, cette relation qui vous unissait à votre arrière-grand-mère ?

Fanny Saintenoy :

Vraiment l'écriture vient de là. J'ai toujours été fascinée par la dureté de sa vie. Je me demandais comment peut-on cumuler autant de difficultés. C'est quelqu'un qui traverse les deux guerres mondiales, qui perd son mari et qui est abîmé physiquement. J'ai voulu faire de sa vie autre chose d'un peu plus doux, plus poétique et transformer sa vie.

Philippe Chauveau :

Parlons de la construction du livre qui est importante. Il y a donc ces deux femmes qui s'expriment à tour de rôle. Il y a la jeune femme d'aujourd'hui qui est dans cette chambre d'hôpital et qui observe sa « vielle pomme », sa « granny » comme elle l'appelle et qui lui parle mentalement bien sûr. Et puis il y a donc la vieille femme, Juliette, la « granny » en question, qui elle aussi retrace son destin avec différentes périodes et on traverse le siècle en quelque sorte. On revit les grands moments de sa vie.

Fanny Saintenoy :

Etape par étape. C'est une conversation muette. Un monsieur me disait l'autre jour qu'il y a un mot dans le poème de Baudelaire au début, c'est « une bonne causerie ». Finalement, j'ai trouvé que c'était bien, mais c'est une causerie silencieuse et toutes les deux reprennent les mêmes étapes, donc c'est vraiment deux voix parallèle.

Philippe Chauveau :

« Juste avant », pourquoi ce titre ?

Fanny Saintenoy :

C'est vraiment le moment du récit. Le temps qu'on leur donne à ces deux femmes pour s'exprimer et pour Juliette faire le bilan de sa vie, c'est juste avant la fin. Entre-temps, il y a Patrick Bruel qui m'avait piqué mon titre. Je n'ai rien dit forcément parce qu'à l'époque je ne pouvais pas... Mais je ne voulais pas changer de titre.

Philippe Chauveau :

Daniel Pennac vous a écrit une très jolie lettre, il vous a adoubé en quelque sorte, c'est important pour un jeune auteur. Il parle de ce roman qui est d'une « gaieté étrange ».

Fanny Saintenoy :

Je me suis penchée très longtemps sur sa lettre, d'abord par satisfaction. Finalement, j'étais très contente qu'il tire le texte vers quelque chose de doux et de gai. C'est un sujet sombre, mais on rit, on souri. Il y a de la fantaisie et ces femmes elles sont aussi gaies etc... C'est vrai que ça m'embêtait que ce roman se réduise à l'attente de la mort. Il n'y a pas que ça.

Philippe Chauveau :

Merci beaucoup Fanny Saintenoy et merci pour ce très beau premier roman. Ca s'appelle « Juste avant » et c'est aux éditions Flammarion.

Philippe Chauveau :

Fanny Saintenoy, nous sommes ensemble à l'occasion de la sortie chez Flammarion de votre premier roman, avec un joli titre « Juste avant ». C'est une rencontre entre deux femme. Une jeune femme et son arrière-grand-mère. Vous pouvez nous résumer un peu le sujet ?

Fanny Saintenoy :

C'est l'histoire d'une famille de femmes qui toutes à un moment donné de leur vie se retrouve à vivre seules avec leur mère et leur fille unique. C'est comme une malédiction dans cette famille. Ca se répète à chaque étage de génération. Au début du récit, la plus jeune est amené à veiller sur la plus ancienne. Ca ne l'arrange pas du tout parce qu'elle est en plein bouleversement dans sa vie privée et elles vont se retrouver toutes les deux à refaire les histoires des femmes de cette famille.

Philippe Chauveau :

Parlons de ce premier personnage féminin que l'on retrouve dans le train entre Paris-Libourne et Paris-Bergerac et qui forcément se pose plein de question. C'est une jeune femme d'aujourd'hui, c'est une femme qui vous ressemble étrangement.

Fanny Saintenoy :

Oui, elle me ressemble beaucoup. C'était une période de ma vie, après il y a plein de choses inventées aussi. Ca reste un roman.

Philippe Chauveau :

C'était important pour vous de raconter cette histoire, cette relation qui vous unissait à votre arrière-grand-mère ?

Fanny Saintenoy :

Vraiment l'écriture vient de là. J'ai toujours été fascinée par la dureté de sa vie. Je me demandais comment peut-on cumuler autant de difficultés. C'est quelqu'un qui traverse les deux guerres mondiales, qui perd son mari et qui est abîmé physiquement. J'ai voulu faire de sa vie autre chose d'un peu plus doux, plus poétique et transformer sa vie.

Philippe Chauveau :

Parlons de la construction du livre qui est importante. Il y a donc ces deux femmes qui s'expriment à tour de rôle. Il y a la jeune femme d'aujourd'hui qui est dans cette chambre d'hôpital et qui observe sa « vielle pomme », sa « granny » comme elle l'appelle et qui lui parle mentalement bien sûr. Et puis il y a donc la vieille femme, Juliette, la « granny » en question, qui elle aussi retrace son destin avec différentes périodes et on traverse le siècle en quelque sorte. On revit les grands moments de sa vie.

Fanny Saintenoy :

Etape par étape. C'est une conversation muette. Un monsieur me disait l'autre jour qu'il y a un mot dans le poème de Baudelaire au début, c'est « une bonne causerie ». Finalement, j'ai trouvé que c'était bien, mais c'est une causerie silencieuse et toutes les deux reprennent les mêmes étapes, donc c'est vraiment deux voix parallèle.

Philippe Chauveau :

« Juste avant », pourquoi ce titre ?

Fanny Saintenoy :

C'est vraiment le moment du récit. Le temps qu'on leur donne à ces deux femmes pour s'exprimer et pour Juliette faire le bilan de sa vie, c'est juste avant la fin. Entre-temps, il y a Patrick Bruel qui m'avait piqué mon titre. Je n'ai rien dit forcément parce qu'à l'époque je ne pouvais pas... Mais je ne voulais pas changer de titre.

Philippe Chauveau :

Daniel Pennac vous a écrit une très jolie lettre, il vous a adoubé en quelque sorte, c'est important pour un jeune auteur. Il parle de ce roman qui est d'une « gaieté étrange ».

Fanny Saintenoy :

Je me suis penchée très longtemps sur sa lettre, d'abord par satisfaction. Finalement, j'étais très contente qu'il tire le texte vers quelque chose de doux et de gai. C'est un sujet sombre, mais on rit, on souri. Il y a de la fantaisie et ces femmes elles sont aussi gaies etc... C'est vrai que ça m'embêtait que ce roman se réduise à l'attente de la mort. Il n'y a pas que ça.

Philippe Chauveau :

Merci beaucoup Fanny Saintenoy et merci pour ce très beau premier roman. Ca s'appelle « Juste avant » et c'est aux éditions Flammarion.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Sur Web TV Culture, nous avons à coeur d'accueillir des auteurs de premier roman. Avec Fanny Saintenoy, c'est un vrai coup de coeur que nous vous invitons à découvrir. « Juste avant », c'est le titre de son livre publié simultanément chez Flammarion pour la version papier et Versilio pour la version numérique. « Juste avant », c'est l'histoire de Juliette, l'arrière-grand-mère, et Fanny, sa petite-fille. L'une est en fin de vie, l'autre entame sa vie d'adulte. Elles sont toutes les deux dans leur chambre d'hôpital,...Revivez les grands moments du salon de Fanny Saintenoy - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau : Bonjour Fanny Saintenoy. Merci d'être avec nous à l'occasion de la sortie chez Flammarion de « Juste avant ». C'est votre premier roman. Ca se vit comment l'aventure d'un premier roman, quelques semaines après la sortie du bouquin, comment vivez-vous tout ça ? Fanny Saintenoy : Je vis tout ça avec beaucoup de plaisir, du calme bizarrement, un peu de stress de temps en temps. J'étais tellement surprise et j'ai tellement attendu ce moment. C'est que du bonheur, des petits, des grands et je prends tout avec...Revivez les grands moments du salon de Fanny Saintenoy - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau : Fanny Saintenoy, nous sommes ensemble à l'occasion de la sortie chez Flammarion de votre premier roman, avec un joli titre « Juste avant ». C'est une rencontre entre deux femme. Une jeune femme et son arrière-grand-mère. Vous pouvez nous résumer un peu le sujet ? Fanny Saintenoy : C'est l'histoire d'une famille de femmes qui toutes à un moment donné de leur vie se retrouve à vivre seules avec leur mère et leur fille unique. C'est comme une malédiction dans cette famille. Ca se répète à chaque étage...Revivez les grands moments du salon de Fanny Saintenoy - Le livre - Suite