Philippe Geluck

Philippe Geluck

Geluck enfonce le clou

Le livre 4'21

Philippe Chauveau :
philippe Geluck, votre actualité chez Casterman « Geluck enfonce le clou ». Il y avait eu il y a quelques temps « Geluck se lâche », c'est la suite en quelque sorte. Quelle a été votre envie en offrant au lecteur se drôle de livre ?


Philippe Geluck :
L'envie, c'est de prolonger le plaisir de « Geluck se lâche » d'il y a deux ans. D'abord parce que j'avais pris un plaisir énorme, un plaisir de sale gamin, un plaisir de fouteur de merde, disons le mot. C'est ce plaisir pour moi d'abord de répondre à la demande des lecteurs qui m'ont dit « quand tu es méchant, c'est encore plus drôle » et puis c'est une manière de sortir un peu du Chat. C'est de dire, le Chat a ses qualités, il est familial, il n'est jamais consensuel, mais il est tout-public, il y a des enfants qui me lise, tandis que celui ci, je ne le confierais pas à des enfants de dix ans.


Philippe Chauveau :
On y retrouve le Chat, il y a quelques pages dans lesquelles il apparaît, mais il y a d'autres personnages, il y a vos fameuses gravures détournées, il y a aussi des réflexions, des textes que vous avez conçus et dans lesquels il y a pas mal d'idées qui passent. Vous avez aussi d'écorner votre image de gentils dessinateur ?


Philippe Geluck :
Oui, je voulais dire que sous cette apparence plutôt bonhomme, il y a quelqu'un de plus tranchant, de plus angoissé certainement. Je crois que je révèle dans ce livre, plus que dans le précédent, plus de moi-même.


Philippe Chauveau :
C'est très politiquement incorrecte et c'est ça qui vous amuse.


Philippe Geluck :
Bien évidemment. Le retour de l'ordre moral auquel on assiste pour l'instant, la susceptibilité de minorités, de groupements religieux qui finalement dictent un peu leur loi à la pensée qui doit rester libre dans nos démocraties. Toit ça a le don de me gonfler prodigieusement. Et je me dis si on veut me mettre des limites plus strictes de champs d'investigations humoristiques, ça ne me donne qu'une envie, c'est de transgresser ces nouvelles limites.


Philippe Chauveau :
C'est le rôle de dessinateur d'humour de mettre le doigt là où ça fait mal ?


Philippe Geluck :
Bien sûr. Et du proctologue bien entendu. Mais je suis un peu le docteur de l'âme chiffonnée, de l'âme qui veut rire. Oui, bien sûr, c'est notre rôle de mettre le doigt là ù ça fait mal. Il y a des dialogues inter-religieux qui sont délicat, c'est à nous de dire « les religieux nous emmerdent ! Nous athés, dans une société laïque, oui les religieux m'emmerdent ! » Et je le dis.


Philippe Chauveau :
C'est un regard désabusé sur notre époque ?


Philippe Geluck :
Le regard de l'artiste peu paraître désabusé, le regard du provocateur peut paraître désabusé et très dur, mais il n'est que le miroir de la société telle qu'elle est devenue et que je me prend en pleine poire et je le renvoi aussi vite. Il ne faut pas me chercher. Quand on me cherche, ça peut partir très vite et là, j'ai l'impression que tout le monde me cherche. Les banquiers, les dirigeants européens, les directeurs de centrales nucléaires, le pape, certains imams, tout le monde me cherche et donc je réplique.


Philippe Chauveau :
Si on prend le regard de l'artiste, est-ce un clown triste que l'on retrouve dans « Geluck enfonce le clou »?


Philippe Geluck :
Non, mais c'est le clown, ça c'est sûr. Je mets le nez rouge pour dire « ah, ah, ah, je ris de la mort, du cancer et je ris des saloperies », mais le clown ne doit jamais être triste s'il fait rire les autres. Quand je propose ça et que je vois dans une file lors de séances de dédicaces, quand je suis en train de signer et que je vois du coin de l'oeil des gens qui découvrent le livre et qui ont les épaules qui secouent, ça me rempli de bonheur, donc là le clown il est heureux, il n'est pas triste.


Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Philippe Geluck. Votre actualité c'est donc « Geluck enfonce le clou » a offrir et à s'offrir et c'est aux éditions Casterman.

Philippe Chauveau :
philippe Geluck, votre actualité chez Casterman « Geluck enfonce le clou ». Il y avait eu il y a quelques temps « Geluck se lâche », c'est la suite en quelque sorte. Quelle a été votre envie en offrant au lecteur se drôle de livre ?


Philippe Geluck :
L'envie, c'est de prolonger le plaisir de « Geluck se lâche » d'il y a deux ans. D'abord parce que j'avais pris un plaisir énorme, un plaisir de sale gamin, un plaisir de fouteur de merde, disons le mot. C'est ce plaisir pour moi d'abord de répondre à la demande des lecteurs qui m'ont dit « quand tu es méchant, c'est encore plus drôle » et puis c'est une manière de sortir un peu du Chat. C'est de dire, le Chat a ses qualités, il est familial, il n'est jamais consensuel, mais il est tout-public, il y a des enfants qui me lise, tandis que celui ci, je ne le confierais pas à des enfants de dix ans.


Philippe Chauveau :
On y retrouve le Chat, il y a quelques pages dans lesquelles il apparaît, mais il y a d'autres personnages, il y a vos fameuses gravures détournées, il y a aussi des réflexions, des textes que vous avez conçus et dans lesquels il y a pas mal d'idées qui passent. Vous avez aussi d'écorner votre image de gentils dessinateur ?


Philippe Geluck :
Oui, je voulais dire que sous cette apparence plutôt bonhomme, il y a quelqu'un de plus tranchant, de plus angoissé certainement. Je crois que je révèle dans ce livre, plus que dans le précédent, plus de moi-même.


Philippe Chauveau :
C'est très politiquement incorrecte et c'est ça qui vous amuse.


Philippe Geluck :
Bien évidemment. Le retour de l'ordre moral auquel on assiste pour l'instant, la susceptibilité de minorités, de groupements religieux qui finalement dictent un peu leur loi à la pensée qui doit rester libre dans nos démocraties. Toit ça a le don de me gonfler prodigieusement. Et je me dis si on veut me mettre des limites plus strictes de champs d'investigations humoristiques, ça ne me donne qu'une envie, c'est de transgresser ces nouvelles limites.


Philippe Chauveau :
C'est le rôle de dessinateur d'humour de mettre le doigt là où ça fait mal ?


Philippe Geluck :
Bien sûr. Et du proctologue bien entendu. Mais je suis un peu le docteur de l'âme chiffonnée, de l'âme qui veut rire. Oui, bien sûr, c'est notre rôle de mettre le doigt là ù ça fait mal. Il y a des dialogues inter-religieux qui sont délicat, c'est à nous de dire « les religieux nous emmerdent ! Nous athés, dans une société laïque, oui les religieux m'emmerdent ! » Et je le dis.


Philippe Chauveau :
C'est un regard désabusé sur notre époque ?


Philippe Geluck :
Le regard de l'artiste peu paraître désabusé, le regard du provocateur peut paraître désabusé et très dur, mais il n'est que le miroir de la société telle qu'elle est devenue et que je me prend en pleine poire et je le renvoi aussi vite. Il ne faut pas me chercher. Quand on me cherche, ça peut partir très vite et là, j'ai l'impression que tout le monde me cherche. Les banquiers, les dirigeants européens, les directeurs de centrales nucléaires, le pape, certains imams, tout le monde me cherche et donc je réplique.


Philippe Chauveau :
Si on prend le regard de l'artiste, est-ce un clown triste que l'on retrouve dans « Geluck enfonce le clou »?


Philippe Geluck :
Non, mais c'est le clown, ça c'est sûr. Je mets le nez rouge pour dire « ah, ah, ah, je ris de la mort, du cancer et je ris des saloperies », mais le clown ne doit jamais être triste s'il fait rire les autres. Quand je propose ça et que je vois dans une file lors de séances de dédicaces, quand je suis en train de signer et que je vois du coin de l'oeil des gens qui découvrent le livre et qui ont les épaules qui secouent, ça me rempli de bonheur, donc là le clown il est heureux, il n'est pas triste.


Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Philippe Geluck. Votre actualité c'est donc « Geluck enfonce le clou » a offrir et à s'offrir et c'est aux éditions Casterman.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • C’est à Bruxelles que nous nous retrouvons pour Web Tv Culture pour aller à la rencontre de quelqu’un que vous connaissez bien, Philippe Geluck.Philippe Geluck, c’est bien évidemment le créateur du Chat, ce personnage de BD qui est apparu un jour de 1983 dans le quotidien belge « Le soir » et qui depuis, est devenu un incontournable dans le monde de la bande dessinée francophone.De formation théâtrale, Philippe Geluck a aussi été présent dès le milieu des années 80 en radio et télévision sur la RTBF. En France,...Geluck enfonce le clou de Philippe Gelück - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Philippe Geluck.Philippe Geluck :Bonjour.Philippe Chauveau :Je vous remercie de nous recevoir ici dans vos ateliers à Bruxelles. Votre actualité c'est chez Casterman, « Geluck enfonce le clou ». Alors bien sûr tout le monde vous connaît comme étant le papa du Chat, mais ce serait oublier que vous avez aussi une formation théâtrale et que très tôt vous avez alterné entre le dessin et les planches. Comment sont nées ces deux passions dans votre vie?Philippe GeluckJ'ai toujours dessiné depuis que je...Geluck enfonce le clou de Philippe Gelück - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :philippe Geluck, votre actualité chez Casterman « Geluck enfonce le clou ». Il y avait eu il y a quelques temps « Geluck se lâche », c'est la suite en quelque sorte. Quelle a été votre envie en offrant au lecteur se drôle de livre ?Philippe Geluck :L'envie, c'est de prolonger le plaisir de « Geluck se lâche » d'il y a deux ans. D'abord parce que j'avais pris un plaisir énorme, un plaisir de sale gamin, un plaisir de fouteur de merde, disons le mot. C'est ce plaisir pour moi d'abord de répondre à la...Geluck enfonce le clou de Philippe Gelück - Le livre - Suite