Vincent Meylan

Vincent Meylan

Boucheron, archives secrètes

Le livre 4'19
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Vincent Meylan, votre nouveau livre,  Archives secrètes Boucheron, sous ce titre énigmatique, c'est donc votre nouveau livre. Comment est-il né cet ouvrage    

Vincent Meylan (Archives secrètes Boucheron) : J'ai rencontré Jean-Christophe Bédos que je ne connaissais pas, et en fait, je pense que l'on a mis à peu près trois minutes pour se dire qu'en fait on était destiné à s'entendre. Et en fait au bout de deux heures et demi de déjeuner, Jean-Christophe m'a dit « Ca serait amusant que vous alliez voir dans nos archives comment c'est, et puis que vous nous donniez votre sentiment ». Je suis allé voir dans les archives, j'ai ouvert trois livres, j'ai trouvé des noms de gens que je trouvais vraiment intéressants avec des histoires invraisemblables. J'ai fait trois notes de cinq lignes chacune, j'ai envoyé par mail à Jean-Christophe Bédos, et il m'a répondu : « Et si vous écriviez un livre sur nous ? ».

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Nous sommes ici dans une pièce d'histoire s'il en est puisque c'était l'appartement de la Castiglione, juste au-dessus de la boutique Boucheron, Place Vendôme. Et c'est donc ici que vous avez travaillé, que vous avez pu compulser tous ces documents ?  

Vincent Meylan (Archives secrètes Boucheron) : C'est  la partie propre dans laquelle j'ai travaillé parce qu’il y a toute une partie des documents qui est à la cave où là, c'est très très poussiéreux mais c'était vraiment intéressant. Mais ça, j'appelle ça la partie Dracula de mon travail. Je dis Dracula parce que la Castiglione était un personnage un peu énigmatique qui vivait la nuit et avoir pu travailler ici, vous êtes dans une telle ambiance, vous vivez dans l'appartement de la Castiglione, vous écrivez sur la Castiglione, vous écrivez sur les femmes et les hommes qui sont venus ici, qui ont acheté, qui ont vendu, qui ont volé, qui ont tué, qui ont trahis, qui ont aimé... C'était bien quoi !          

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Pourquoi la maison Boucheron a-t-elle connu cette prestigieuse histoire ?

Vincent Meylan (Archives secrètes Boucheron) : A cause de Frédéric Boucheron. Ce type là est vraiment un type génial. Il a des idées, il a de l'audace, il a de l'innovation, il est révolutionnaire, il n'a pas peur d'avoir une clientèle que les autres n'ont pas. Vous savez mon premier chapitre s'appelle Les filles du Péché, pour une raison très simple, c'est que de 1858 à 1885 et même au-delà jusqu'en 1900, toutes les courtisanes, et je dis bien toutes, sont dans les archives de Boucheron. C'est vraiment le joailler des courtisanes. Ces femmes, elles ne s'habillent pas comme l'impératrice Eugénie peinte par Winterhalter, c'est pas des grandes robes de cours, des grands voiles avec un grand ornement de corsage en diamant, un grand diadème, des grandes boucles d'oreilles, des bracelets... vous savez le côté un peu idole hiératique comme ça, qui ne bouge pas. Elles ont des bijoux qui sont très audacieux, elles peuvent avoir des décolletés vertigineux, il y a des orgies, il y a des soirées invraisemblables. On peut se promener, pour une courtisane, avec la moitié d'un sein à l'air, ça ne pose pas de problème dans certaines soirées. Et donc Frédéric Boucheron, il fait de la joaillerie qui va avec ces tenues. La deuxième raison pour laquelle il a eu cette capacité créative extraordinaire, enfin cette possibilité de s'exprimer extraordinaire, c'est le premier qui a compris la clientèle des milliardaires. Qui est-ce qu'on voit arriver chez Boucheron à partir de 1890, tous les milliardaires du Nouveau-Monde.                                    

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Et puis on arrive même jusque dans les années 1950 puisque vous évoquez Françoise Sagan, vous évoquez Edith Piaf...

Vincent Meylan (Archives secrètes Boucheron) : Je vais vous dire c'est mon grand grand regret et ça rassure aussi tout le monde parce qu'il faut toujours partager les choses. Moi pour des raisons de confidentialité évidente, j'étais obligé de m'arrêter en 1958. A la fin fin, on est arrivé à des personnages comme Rita Hayworth, comme Claudette Colbert qui est cliente, comme John Crawford dont on identifie une parure. On a identifié vous l'avez dit Françoise Sagan.        

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Votre livre est découpé en plusieurs chapitres, il y a beaucoup d'anecdotes forcément, juste une, notamment Madame Astor dont les bijoux finissent vraisemblablement au fond de l'océan, dans le Titanic.

Vincent Meylan (Archives secrètes Boucheron) : Les Bijoux de Madame Astor qui sont vraisemblablement dans les caves du Titanic à des centaines de mètres au fond de l'océan, ils y sont évidement toujours. Je veux dire ce n'est pas du tout du papier qui aurait pu pourrir ou du bois qui aurait pu pourrir. Si vous voulez le bijou, la pierre précieuse, moi je pense, alors là on va un petit peu plus loin,  je pense que la pierre précieuse fascine parce qu’elle a une chose qu'on essaie tous d'avoir et qu'aucun d'entre nous a et n'aura jamais, elle a l'immortalité.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Outre la qualité du texte, ce qui fait le côté vraiment intéressant du livre, ce sont toutes les photos et toutes les illustrations, il y a plus de 400 photos dans le livre.

Vincent Meylan (Archives secrètes Boucheron) : Moi je voulais qu'il y ait un équilibre photos, documents et textes. C'était 33, 33, 33 et je pense que c'était pas mal réussi et c'est ce qu'on a voulu faire.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Pari réussi, merci beaucoup Vincent Meylan, Archives secrètes Boucheron, c'est votre nouveau livre et c'est aux éditionsTélémaque.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Vincent Meylan, votre nouveau livre,  Archives secrètes Boucheron, sous ce titre énigmatique, c'est donc votre nouveau livre. Comment est-il né cet ouvrage    

Vincent Meylan (Archives secrètes Boucheron) : J'ai rencontré Jean-Christophe Bédos que je ne connaissais pas, et en fait, je pense que l'on a mis à peu près trois minutes pour se dire qu'en fait on était destiné à s'entendre. Et en fait au bout de deux heures et demi de déjeuner, Jean-Christophe m'a dit « Ca serait amusant que vous alliez voir dans nos archives comment c'est, et puis que vous nous donniez votre sentiment ». Je suis allé voir dans les archives, j'ai ouvert trois livres, j'ai trouvé des noms de gens que je trouvais vraiment intéressants avec des histoires invraisemblables. J'ai fait trois notes de cinq lignes chacune, j'ai envoyé par mail à Jean-Christophe Bédos, et il m'a répondu : « Et si vous écriviez un livre sur nous ? ».

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Nous sommes ici dans une pièce d'histoire s'il en est puisque c'était l'appartement de la Castiglione, juste au-dessus de la boutique Boucheron, Place Vendôme. Et c'est donc ici que vous avez travaillé, que vous avez pu compulser tous ces documents ?  

Vincent Meylan (Archives secrètes Boucheron) : C'est  la partie propre dans laquelle j'ai travaillé parce qu’il y a toute une partie des documents qui est à la cave où là, c'est très très poussiéreux mais c'était vraiment intéressant. Mais ça, j'appelle ça la partie Dracula de mon travail. Je dis Dracula parce que la Castiglione était un personnage un peu énigmatique qui vivait la nuit et avoir pu travailler ici, vous êtes dans une telle ambiance, vous vivez dans l'appartement de la Castiglione, vous écrivez sur la Castiglione, vous écrivez sur les femmes et les hommes qui sont venus ici, qui ont acheté, qui ont vendu, qui ont volé, qui ont tué, qui ont trahis, qui ont aimé... C'était bien quoi !          

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Pourquoi la maison Boucheron a-t-elle connu cette prestigieuse histoire ?

Vincent Meylan (Archives secrètes Boucheron) : A cause de Frédéric Boucheron. Ce type là est vraiment un type génial. Il a des idées, il a de l'audace, il a de l'innovation, il est révolutionnaire, il n'a pas peur d'avoir une clientèle que les autres n'ont pas. Vous savez mon premier chapitre s'appelle Les filles du Péché, pour une raison très simple, c'est que de 1858 à 1885 et même au-delà jusqu'en 1900, toutes les courtisanes, et je dis bien toutes, sont dans les archives de Boucheron. C'est vraiment le joailler des courtisanes. Ces femmes, elles ne s'habillent pas comme l'impératrice Eugénie peinte par Winterhalter, c'est pas des grandes robes de cours, des grands voiles avec un grand ornement de corsage en diamant, un grand diadème, des grandes boucles d'oreilles, des bracelets... vous savez le côté un peu idole hiératique comme ça, qui ne bouge pas. Elles ont des bijoux qui sont très audacieux, elles peuvent avoir des décolletés vertigineux, il y a des orgies, il y a des soirées invraisemblables. On peut se promener, pour une courtisane, avec la moitié d'un sein à l'air, ça ne pose pas de problème dans certaines soirées. Et donc Frédéric Boucheron, il fait de la joaillerie qui va avec ces tenues. La deuxième raison pour laquelle il a eu cette capacité créative extraordinaire, enfin cette possibilité de s'exprimer extraordinaire, c'est le premier qui a compris la clientèle des milliardaires. Qui est-ce qu'on voit arriver chez Boucheron à partir de 1890, tous les milliardaires du Nouveau-Monde.                                    

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Et puis on arrive même jusque dans les années 1950 puisque vous évoquez Françoise Sagan, vous évoquez Edith Piaf...

Vincent Meylan (Archives secrètes Boucheron) : Je vais vous dire c'est mon grand grand regret et ça rassure aussi tout le monde parce qu'il faut toujours partager les choses. Moi pour des raisons de confidentialité évidente, j'étais obligé de m'arrêter en 1958. A la fin fin, on est arrivé à des personnages comme Rita Hayworth, comme Claudette Colbert qui est cliente, comme John Crawford dont on identifie une parure. On a identifié vous l'avez dit Françoise Sagan.        

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Votre livre est découpé en plusieurs chapitres, il y a beaucoup d'anecdotes forcément, juste une, notamment Madame Astor dont les bijoux finissent vraisemblablement au fond de l'océan, dans le Titanic.

Vincent Meylan (Archives secrètes Boucheron) : Les Bijoux de Madame Astor qui sont vraisemblablement dans les caves du Titanic à des centaines de mètres au fond de l'océan, ils y sont évidement toujours. Je veux dire ce n'est pas du tout du papier qui aurait pu pourrir ou du bois qui aurait pu pourrir. Si vous voulez le bijou, la pierre précieuse, moi je pense, alors là on va un petit peu plus loin,  je pense que la pierre précieuse fascine parce qu’elle a une chose qu'on essaie tous d'avoir et qu'aucun d'entre nous a et n'aura jamais, elle a l'immortalité.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Outre la qualité du texte, ce qui fait le côté vraiment intéressant du livre, ce sont toutes les photos et toutes les illustrations, il y a plus de 400 photos dans le livre.

Vincent Meylan (Archives secrètes Boucheron) : Moi je voulais qu'il y ait un équilibre photos, documents et textes. C'était 33, 33, 33 et je pense que c'était pas mal réussi et c'est ce qu'on a voulu faire.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Pari réussi, merci beaucoup Vincent Meylan, Archives secrètes Boucheron, c'est votre nouveau livre et c'est aux éditionsTélémaque.

Boucheron, archives secrètes Aux Editions Télémaque
  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Vincent Meylan est journaliste pour le magazine Point de Vue, en charge plus spécialement des pages « royauté » et « Histoire ». On lui doit notamment des ouvrages consacrés à la reine Elisabeth ou encore à l'impératrice Farah, au comte et à la comtesse de Paris. L'autre passion de Vincent Meylan, ce sont les pierres précieuses, la joaillerie. Après avoir publié en 2005, Bijoux de Reines, il nous ouvre aujourd'hui les archives d'une maison légendaire, Boucheron, place Vendôme à Paris où nous nous trouvons. De...Boucheron, archives secrètes de Vincent Meylan - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Bonjour Vincent Meylan. Vous publiez aux éditions Télémaque votre nouveau livre, Archives secrètes Boucheron. Nous y reviendrons dans un instant. Le grand public vous connait notamment puisque l'on vous retrouve chaque semaine dans les pages de Point de Vue, les pages Histoire et royauté. En préparant cette émission, vous me disiez qu'il y avait un historien pour lequel vous avez une grande admiration, c'est Alain Decaux, ca veut dire que l'histoire fait quand même partie de votre vie...Boucheron, archives secrètes de Vincent Meylan - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Vincent Meylan, votre nouveau livre,  Archives secrètes Boucheron, sous ce titre énigmatique, c'est donc votre nouveau livre. Comment est-il né cet ouvrage     Vincent Meylan (Archives secrètes Boucheron) : J'ai rencontré Jean-Christophe Bédos que je ne connaissais pas, et en fait, je pense que l'on a mis à peu près trois minutes pour se dire qu'en fait on était destiné à s'entendre. Et en fait au bout de deux heures et demi de déjeuner, Jean-Christophe m'a dit « Ca serait ...Boucheron, archives secrètes de Vincent Meylan - Le livre - Suite
    Librairie Privat-Julliard Chantal Cerveau 229 boulevard Saint-Germain 75007 Paris Tél : 01-47-05-10-24 J'ai trouvé que c'était un magnifique livre, on a l'impression d'avoir un gros diamant dans les mains puisque Vincent Meylan a fait un travail très fouillé. Il est resté dans les archives de Boucheron très longtemps pour nous sortir ce magnifique livre et la vie de Boucheron.  Vous avez toutes les petites histoire d'amour puisque les bijoux, c'est en fait une histoire d'amour ; et toutes ces mondaines qui avez des gens...Boucheron, archives secrètes de Vincent Meylan - L'avis du libraire - Suite