Bertrand Tessier

Bertrand Tessier

Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique

Le livre 4'55
Philippe Chauveau :
« Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique » , c'est votre actualité Bertrand Tessier. C'est aux éditions de L'Archipel. On a l'impression qu'il y a eu plusieurs vie dans la vie de Bernard Giraudeau ? Un véritable mille-feuille, entre son enfance, son adolescence, sa vie sur les mers, l'acteur puis le comédien de théâtre et enfin l'écrivain. Ce qui est passionnant dans votre livre, c'est que vous avez pu travailler avec des proches de Bernard Giraudeau et vraiment aller au plus près de sa personnalité.

Bertrand Tessier :
Il s'est passé quelque chose d'assez magique pour ce livre. La famille de Bernard Giraudeau, ses frères et soeurs ce sont rendu compte que ce livre, ça racontait leur frère, mais sa racontait aussi leur famille et donc ils se sont vraiment pris au jeu et ont été vraiment formidable avec moi. J'ai un souvenir absolument incroyable d'un jour où ils m'ont appelé en me disant là on est à La Rochelle, on est allé chez maman, la mère de Bernard Giraudeau qui est une vieille dame et on a ouvert les vieilles boites à chaussures et on a retrouvé les lettres qu'il écrivait à maman alors qu'il était sur la Jeanne d'Arc. Evidemment c'est un document formidable, un bonheur absolu pour un biographe parce que cette Jeanne D'Arc qui a été un moment absolument clé dans la vie de Bernard Giraudeau, il l'a raconté dans ses livres, mais avec le prisme de la mémoire, c'est-à-dire quarante ans après, donc il a enluminé ses souvenirs. Ce qui est formidable c'est que là, on a de la matière brut, qui est son récit au jour le jour en 1964, qu'est ce qu'il fait, comment il le vit. Il y a des choses magnifiques. Il y a la manière dont il demande à sa maman d'aller lui acheter des livres et de les lui envoyer aux escales à travers le monde, parce que cet homme a un espèce de complexe intellectuel et veut à tout prix le rattraper. Donc ce sont des documents formidables et ça c'est vraiment grâce à François, Philippe et Elisabeth qui se sont vraiment prêtés au jeu.

Philippe Chauveau :
Après il y a le cinéma et des films comme « La Boum » ou « L'année des méduses » ou encore « Les spécialistes » avec Gérard Lanvin. On a l'impression qu'il y a eu cette image de jeune premier qui lui a collé à la peau et qu'après, par ses livres, par le théâtre ou par d'autres films d'auteur, il a essayé de montrer qu'il était autre chose que ses rôles de jeune premier.

Bertrand Tessier :
Il a vraiment été le jeune premier par excellence des années 80. Tous les rôles de beau mec, c'était pour lui et en même temps, c'est un emploi qu'il détestait profondément. Tous ces rôles qui jouaient sur son côté yeux bleus, dents blanches et sourire carnassier. Il détestait ça. Il se demandait toujours « pourquoi les gens me choisissent ?. Est-ce parce que je suis beau ou parce que je suis bon ? » Etre choisi parce qu'on est beau, on en est pas vraiment responsable finalement. Lui ce qu'il voulait, c'est être choisi parce qu'il était bon.

Philippe Chauveau :
Comment expliquez-vous la ferveur qu'il y a eu lors de son décès ? On a senti que Bernard Giraudeau était vraiment un personnage populaire au vrai sens du terme.

Bertrand Tessier :
C'était un vrai personnage populaire. Ça c'est une chose qui est très frappante. C'est un acteur qui a tourné dans des films très populaires. C'est un auteur très populaire. Ses livres ont été de très gros best-seller. Mais tout ça ne donne pas la ferveur, l'émotion qu'il y a au moment de sa mort le 17 juillet 2010. Là je crois que c'est vraiment son combat contre la maladie qui fait que les gens se sont dit « ce type là est vraiment incroyable, quel courage ». En 2000, quand il est atteint d'un cancer du rein, pendant les représentations de « Becket », qu'il va être obligé d'interrompre, les dernières représentations il va les jouer avec une perfusion sous son costume, en étant à l'hôpital tous les après-midi. C'est dire la rage, la hargne, la ténacité du personnage. Les gens se sont sentis en phase avec cet homme. Finalement il leur permettait d'avancer, aux gens qui étaient malades, parce qu'il leur prouvait qu'on pouvait continuer à vivre tout en étant atteint d'un cancer. Et puis il donnait espoir à tous ses proches parce qu'il a tenu dans son combat contre la maladie pendant plus de dix ans. Vous savez, Giraudeau c'est presque un personnage de roman. Si on avait voulu l'inventer, je crois qu'on aurait pas fait mieux. Il a su inventer sa vie, mais je crois que personne ne pouvait mieux que lui l'inventer.

Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Bertrand Tessier. « Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique », c'est votre actualité et c'est aux éditions de L'Archipel.
Philippe Chauveau :
« Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique » , c'est votre actualité Bertrand Tessier. C'est aux éditions de L'Archipel. On a l'impression qu'il y a eu plusieurs vie dans la vie de Bernard Giraudeau ? Un véritable mille-feuille, entre son enfance, son adolescence, sa vie sur les mers, l'acteur puis le comédien de théâtre et enfin l'écrivain. Ce qui est passionnant dans votre livre, c'est que vous avez pu travailler avec des proches de Bernard Giraudeau et vraiment aller au plus près de sa personnalité.

Bertrand Tessier :
Il s'est passé quelque chose d'assez magique pour ce livre. La famille de Bernard Giraudeau, ses frères et soeurs ce sont rendu compte que ce livre, ça racontait leur frère, mais sa racontait aussi leur famille et donc ils se sont vraiment pris au jeu et ont été vraiment formidable avec moi. J'ai un souvenir absolument incroyable d'un jour où ils m'ont appelé en me disant là on est à La Rochelle, on est allé chez maman, la mère de Bernard Giraudeau qui est une vieille dame et on a ouvert les vieilles boites à chaussures et on a retrouvé les lettres qu'il écrivait à maman alors qu'il était sur la Jeanne d'Arc. Evidemment c'est un document formidable, un bonheur absolu pour un biographe parce que cette Jeanne D'Arc qui a été un moment absolument clé dans la vie de Bernard Giraudeau, il l'a raconté dans ses livres, mais avec le prisme de la mémoire, c'est-à-dire quarante ans après, donc il a enluminé ses souvenirs. Ce qui est formidable c'est que là, on a de la matière brut, qui est son récit au jour le jour en 1964, qu'est ce qu'il fait, comment il le vit. Il y a des choses magnifiques. Il y a la manière dont il demande à sa maman d'aller lui acheter des livres et de les lui envoyer aux escales à travers le monde, parce que cet homme a un espèce de complexe intellectuel et veut à tout prix le rattraper. Donc ce sont des documents formidables et ça c'est vraiment grâce à François, Philippe et Elisabeth qui se sont vraiment prêtés au jeu.

Philippe Chauveau :
Après il y a le cinéma et des films comme « La Boum » ou « L'année des méduses » ou encore « Les spécialistes » avec Gérard Lanvin. On a l'impression qu'il y a eu cette image de jeune premier qui lui a collé à la peau et qu'après, par ses livres, par le théâtre ou par d'autres films d'auteur, il a essayé de montrer qu'il était autre chose que ses rôles de jeune premier.

Bertrand Tessier :
Il a vraiment été le jeune premier par excellence des années 80. Tous les rôles de beau mec, c'était pour lui et en même temps, c'est un emploi qu'il détestait profondément. Tous ces rôles qui jouaient sur son côté yeux bleus, dents blanches et sourire carnassier. Il détestait ça. Il se demandait toujours « pourquoi les gens me choisissent ?. Est-ce parce que je suis beau ou parce que je suis bon ? » Etre choisi parce qu'on est beau, on en est pas vraiment responsable finalement. Lui ce qu'il voulait, c'est être choisi parce qu'il était bon.

Philippe Chauveau :
Comment expliquez-vous la ferveur qu'il y a eu lors de son décès ? On a senti que Bernard Giraudeau était vraiment un personnage populaire au vrai sens du terme.

Bertrand Tessier :
C'était un vrai personnage populaire. Ça c'est une chose qui est très frappante. C'est un acteur qui a tourné dans des films très populaires. C'est un auteur très populaire. Ses livres ont été de très gros best-seller. Mais tout ça ne donne pas la ferveur, l'émotion qu'il y a au moment de sa mort le 17 juillet 2010. Là je crois que c'est vraiment son combat contre la maladie qui fait que les gens se sont dit « ce type là est vraiment incroyable, quel courage ». En 2000, quand il est atteint d'un cancer du rein, pendant les représentations de « Becket », qu'il va être obligé d'interrompre, les dernières représentations il va les jouer avec une perfusion sous son costume, en étant à l'hôpital tous les après-midi. C'est dire la rage, la hargne, la ténacité du personnage. Les gens se sont sentis en phase avec cet homme. Finalement il leur permettait d'avancer, aux gens qui étaient malades, parce qu'il leur prouvait qu'on pouvait continuer à vivre tout en étant atteint d'un cancer. Et puis il donnait espoir à tous ses proches parce qu'il a tenu dans son combat contre la maladie pendant plus de dix ans. Vous savez, Giraudeau c'est presque un personnage de roman. Si on avait voulu l'inventer, je crois qu'on aurait pas fait mieux. Il a su inventer sa vie, mais je crois que personne ne pouvait mieux que lui l'inventer.

Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Bertrand Tessier. « Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique », c'est votre actualité et c'est aux éditions de L'Archipel.

Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique Aux éditions l'Archipel
  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Originaire de Nantes, Bertrand Tessier est journaliste, tout d'abord en radio puis en presse écrite. Il s'est spécialisé dans l'interview, privilégiant les artistes, qu'ils soient chanteurs, comédiens ou acteurs. On retrouve sa plume dans France Soir, Paris Match ou Gala, mais il est aussi l'auteur de plusieurs ouvrages biographiques dans lesquels il va au plus près des protagonistes, sans jamais tomber dans le voyeurisme ou le polémique. Par la finesse de son écriture et le respect qu'il porte à ses sujets, Bertrand Tessier a...Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique de Bertrand Tessier - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau : Bonjour Bertrand Tessier. Merci de nous recevoir ici dans votre bureau. Alors lorsque l'on arrive, il y a deux choses qui frappent. Enormément de bouquins et puis aussi beaucoup de biographies, biographies d'artistes. Et c'est un peu dans cet univers que vous vous êtes spécialisé. Des biographies sur Romy et Alain Delon, sur Patrick Dewaere, Claude François, Julien Clerc et d'autres encore. Aujourd'hui, un livre sur Bernard Giraudeau. Qu'est ce qui vous fascine dans la vie de ces personnalités, de ces artistes...Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique de Bertrand Tessier - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau : « Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique » , c'est votre actualité Bertrand Tessier. C'est aux éditions de L'Archipel. On a l'impression qu'il y a eu plusieurs vie dans la vie de Bernard Giraudeau ? Un véritable mille-feuille, entre son enfance, son adolescence, sa vie sur les mers, l'acteur puis le comédien de théâtre et enfin l'écrivain. Ce qui est passionnant dans votre livre, c'est que vous avez pu travailler avec des proches de Bernard Giraudeau et vraiment aller au plus près de sa...Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique de Bertrand Tessier - Le livre - Suite
    La Colomberie Jean-Denys Tétier 7, rue de Condé 75006 Paris Tél : 01 43 26 36 47 www.lacolomberie.fr C'est une bonne biographie, pour la raison simple que Bertrand Tessier c'est entouré d'intimes de Bernard Giraudeau pour écrire son livres et d'intimes qui ne sont pas forcément habitués à parler de lui. Et du coup, il en ressort un texte très agréable à lire, parce que varié dans son écriture. On découvre ce personnage atypique du monde du cinéma et du théâtre. Tout ceux qui ont aimé Bernard Giraudeau se retrouveront...Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique de Bertrand Tessier - L'avis du libraire - Suite