Guy Corneau n'a pas un parcours traditionnel. C'est d'abord pour le théâtre que son cœur a battu, mais c'est finalement vers la psychanalyse qu'il se tourne, et il se spécialise dans la psychanalyse jungienne.
Après une douzaine d'années passées en cabinet, il quitte la pratique privée dans le but de s'ouvrir plus largement aux autres. Ce parti pris de vulgarisation s'est traduit pas de nombreuses conférences publiques, de l’enseignement et de multiples tournées, notamment en Europe francophone, aux États-Unis, au Japon et au...
Revivre de Guy Corneau - Présentation - Suite
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
Bonjour Guy Corneau.
Guy Corneau (Revivre!) :
Bonjour
Philippe Chauveau (WebTV Culture):
Merci de nous recevoir chez vous ici à Montréal.
Vous êtes un psychanalyste et un auteur de plusieurs ouvrages traduits dans le monde entier.
Psychanalyste dont les compétences ont depuis bien longtemps franchi les frontières du Québec, on vous voit souvent en Europe, notamment en France.
Qu'est-ce qui vous donné l'attrait de la psychanalyse, est ce que vous savez d'où vient cette envie?
Guy Corneau...
Revivre de Guy Corneau - Portrait - Suite
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
Merci Guy Corneau d'être avec nous pour la publication aux éditions de L'Homme de votre nouveau titre, « Revivre ! »
Alors, on vous connait pour quelques uns de vos précédents ouvrages, « Père manquant, fils manqué », ou alors « N'y a-t-il pas d'amour heureux », entre autres, mais c'est la première fois que vous offrez aux lecteurs un livre aussi personnel, dans lequel vous êtes aussi présent puisque vous retracez le combat que vous avez mené contre la maladie.
Guy Corneau (Revivre!)...
Revivre de Guy Corneau - Le livre - Suite
Librairie du Québec
30, rue Gay-Lussac
75005 Paris
Tél : 01-43-54-49-02
www.librairieduquebec.fr
intervenant : Marie-Noëlle Blais
C'est vrai que c'est son premier livre personnel, il le présente comme un guide, il le présente comme il le présenterait à un ami, il le propose aux gens qui sont évidement atteints d'un cancer mais aussi aux personnes qui sont amenées un jour ou l'autre à accompagner une personne en lutte contre la maladie.
Ça se lit très bien, il rend accessible des termes ou des concepts psychanalytiques à...
Revivre de Guy Corneau - L'avis du libraire - Suite
Guy Corneau
Revivre
Présentation 1'10Après une douzaine d'années passées en cabinet, il quitte la pratique privée dans le but de s'ouvrir plus largement aux autres. Ce parti pris de vulgarisation s'est traduit pas de nombreuses conférences publiques, de l’enseignement et de multiples tournées, notamment en Europe francophone, aux États-Unis, au Japon et au Brésil.
Guy Corneau se lance dans l’écriture dès 1989, avec son premier livre « Père manquant, fils manqué », essai sur les relations filiales et l'importance des contacts entre un père et son fils.
Suivent de nombreux autres titres pour lesquels Guy Corneau reconnaît puiser souvent dans sa propre expérience : « N'y a-t-il pas d'amour heureux? », « La Guérison du cœur », « Victime des autres, bourreau de soi-même », ou encore « Le meilleur de soi ».
Guy Corneau revient avec un nouvel ouvrage, « Revivre! » publié aux éditions de L'Homme et dans lequel il retrace son combat contre le cancer.
Un livre témoignage d'une grande sensibilité, Guy Corneau nous reçoit au Québec pour WebTV Culture.
Après une douzaine d'années passées en cabinet, il quitte la pratique privée dans le but de s'ouvrir plus largement aux autres. Ce parti pris de vulgarisation s'est traduit pas de nombreuses conférences publiques, de l’enseignement et de multiples tournées, notamment en Europe francophone, aux États-Unis, au Japon et au Brésil.
Guy Corneau se lance dans l’écriture dès 1989, avec son premier livre « Père manquant, fils manqué », essai sur les relations filiales et l'importance des contacts entre un père et son fils.
Suivent de nombreux autres titres pour lesquels Guy Corneau reconnaît puiser souvent dans sa propre expérience : « N'y a-t-il pas d'amour heureux? », « La Guérison du cœur », « Victime des autres, bourreau de soi-même », ou encore « Le meilleur de soi ».
Guy Corneau revient avec un nouvel ouvrage, « Revivre! » publié aux éditions de L'Homme et dans lequel il retrace son combat contre le cancer.
Un livre témoignage d'une grande sensibilité, Guy Corneau nous reçoit au Québec pour WebTV Culture.
Guy Corneau
Revivre
Portrait 4'01Bonjour Guy Corneau.
Guy Corneau (Revivre!) :
Bonjour
Philippe Chauveau (WebTV Culture):
Merci de nous recevoir chez vous ici à Montréal.
Vous êtes un psychanalyste et un auteur de plusieurs ouvrages traduits dans le monde entier. Psychanalyste dont les compétences ont depuis bien longtemps franchi les frontières du Québec, on vous voit souvent en Europe, notamment en France.
Qu'est-ce qui vous donné l'attrait de la psychanalyse, est ce que vous savez d'où vient cette envie?
Guy Corneau (Revivre!):
Quand j'étais jeune, j'étais très intéressé par le théâtre et par les images de rêves et tout ça. Ensuite il y a eu toute la vague des hippies. Ici vous savez, moi j'étais vraiment un enfant des années 1960, 1970 avec les drogues psychédéliques et tout ça, donc on vivait beaucoup dans un monde d'images en fait, j'étais un psychanalyse de formation jungienne et je trouvais que Jung s'était tellement intéressé à la mythologie, aux religions, aux grandes images. Tout ça, répondait très bien à tout ce monde qui était en train d'éclater en fait. Et c'est ça qui m'a attiré, je me rappelle d'avoir commencé à écrire mes rêves pendant un an, mais sans rien y comprendre, c'était une sorte de roman fleuve incroyable et puis tranquillement j'ai trouvé un psychanalyste jungien à Montréal, et ça m'a même amené à aller étudier à Zurich pendant cinq ans pour devenir psychanalyste moi-même.
Philippe Chauveau (WebTV Culture):
Le fait d'écrire, que se soit les premiers livres ou ce dernier « Revivre! », on se souvient aussi de « Père manquant, fils manqué », c'est une façon pour vous d'aider les autres, ceux qui vous entourent, mais c'est peut être aussi pour vous une façon de mettre sur le papier vos ressentis les plus profonds ?
Guy Corneau (Revivre!):
Oui, je trouve qu'à chaque livre, ça permet d'atteindre différents plateaux de conscience. On dirait que l'écriture oblige à avoir beaucoup d'intériorisation, c'est beaucoup de temps avec soi-même, beaucoup de temps avec les expériences que l'on raconte, et j'ai toujours trouvé que j'étais le premier bénéficiaire de mes livres, j'ai toujours trouvé que j'étais le premier lecteur et donc celui que cela avait aidé le plus et tant mieux si cela inspire des gens autour, c'était fait pour ça aussi, pour partager.
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
Au delà du psychanalyste que nous connaissons, quel lecteur êtes-vous, lorsque vous avez envie de voyager par le livre, quel genre de littérature aimez-vous retrouver, qui y a-t-il dans votre bibliothèque?
Guy Corneau (Revivre!):
Les dernières années, j'avoue avoir lu beaucoup de romans policiers, les suédois, parce que Mankell et tous ces gens-là, je trouvais ça extraordinaire. Mais en général, j'aime l'aventure qui me fait voyager effectivement dans l'imaginaire; ou bien, j'aime les très bons romans historiques, je trouve que c'est un genre qui demande tellement de travail aux auteurs, je trouve cela fantastique mais les bons romans historiques je trouve cela extraordinaire.
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
Vous confiez dans ce nouveau livre que lorsque vous étiez enfant, vous vous êtes « amusé », le mot est peut être mal choisi, mais en tout cas vous avez essayé d'écrire un roman qui s'appelait « Rouge »
Guy Corneau (Revivre!):
Oui
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
Mais vous n'avez jamais publié de roman
Guy Corneau (Revivre!) :
Non
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
En revanche, vous avez publié une pièce de théâtre qui a été jouée.
Guy Corneau (Revivre!):
Oui c'est ça, donc en 2007, pendant que je traversais mon cancer, je reçois un coup de téléphone d'un directeur de théâtre de Marseille qui avait lu mes essais et qui disait : « j'aimerais que vous complétiez votre pièce ». Mais je lui dis : «qu'est ce que vous voulez dire? ». Il dit : « mais il y a des scènes théâtrales dans chacun de vos livres, il y a toujours des petites scènes de couples ou des choses comme ça... »; Et il finit par : « ce serait intéressant de les mettre ensemble et de compléter la pièce ». J'ai répondu que ce n'était pas une si mauvaise idée et finalement j'ai fait ça, j'ai écrit pour eux, et ça a été joué une quarantaine de fois; cela s'appelait « Elle et lui dans de beaux draps », c'est un texte humoristique sur le couple avec des réflexions plus profondes.
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
Si vous deviez définir ce que représente le livre et au delà, l'écrit, dans l'histoire de l'homme c'est quoi finalement l'écrit, c'est une sorte de passage, c'est une sorte de révélateur de soi ?
Guy Corneau (Revivre!) :
Je trouve que c'est un merveilleux outil d'échange, pour moi c'est un outil de communication de choses importantes, de messages, mais ce qui compte le plus c'est ce qui vibre, ce qui est vivant et quand les livres sont morts ils ne m'intéressent plus beaucoup en fait.
Le geste d'écrire m'intéresse plus que mon livre. Moi ce que j'aime c'est la frénésie de la fin d'un livre parce que tout à coup, notre cerveau devient cristallin et on peut se déplacer dans tous les paragraphes de notre livre, on les voit dans notre cerveau.
Philippe Chauveau (WebTV Culture):
Merci beaucoup Guy Corneau, je rappelle le titre de votre nouvel ouvrage : « Revivre! », publié aux éditions de L'Homme.
Bonjour Guy Corneau.
Guy Corneau (Revivre!) :
Bonjour
Philippe Chauveau (WebTV Culture):
Merci de nous recevoir chez vous ici à Montréal.
Vous êtes un psychanalyste et un auteur de plusieurs ouvrages traduits dans le monde entier. Psychanalyste dont les compétences ont depuis bien longtemps franchi les frontières du Québec, on vous voit souvent en Europe, notamment en France.
Qu'est-ce qui vous donné l'attrait de la psychanalyse, est ce que vous savez d'où vient cette envie?
Guy Corneau (Revivre!):
Quand j'étais jeune, j'étais très intéressé par le théâtre et par les images de rêves et tout ça. Ensuite il y a eu toute la vague des hippies. Ici vous savez, moi j'étais vraiment un enfant des années 1960, 1970 avec les drogues psychédéliques et tout ça, donc on vivait beaucoup dans un monde d'images en fait, j'étais un psychanalyse de formation jungienne et je trouvais que Jung s'était tellement intéressé à la mythologie, aux religions, aux grandes images. Tout ça, répondait très bien à tout ce monde qui était en train d'éclater en fait. Et c'est ça qui m'a attiré, je me rappelle d'avoir commencé à écrire mes rêves pendant un an, mais sans rien y comprendre, c'était une sorte de roman fleuve incroyable et puis tranquillement j'ai trouvé un psychanalyste jungien à Montréal, et ça m'a même amené à aller étudier à Zurich pendant cinq ans pour devenir psychanalyste moi-même.
Philippe Chauveau (WebTV Culture):
Le fait d'écrire, que se soit les premiers livres ou ce dernier « Revivre! », on se souvient aussi de « Père manquant, fils manqué », c'est une façon pour vous d'aider les autres, ceux qui vous entourent, mais c'est peut être aussi pour vous une façon de mettre sur le papier vos ressentis les plus profonds ?
Guy Corneau (Revivre!):
Oui, je trouve qu'à chaque livre, ça permet d'atteindre différents plateaux de conscience. On dirait que l'écriture oblige à avoir beaucoup d'intériorisation, c'est beaucoup de temps avec soi-même, beaucoup de temps avec les expériences que l'on raconte, et j'ai toujours trouvé que j'étais le premier bénéficiaire de mes livres, j'ai toujours trouvé que j'étais le premier lecteur et donc celui que cela avait aidé le plus et tant mieux si cela inspire des gens autour, c'était fait pour ça aussi, pour partager.
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
Au delà du psychanalyste que nous connaissons, quel lecteur êtes-vous, lorsque vous avez envie de voyager par le livre, quel genre de littérature aimez-vous retrouver, qui y a-t-il dans votre bibliothèque?
Guy Corneau (Revivre!):
Les dernières années, j'avoue avoir lu beaucoup de romans policiers, les suédois, parce que Mankell et tous ces gens-là, je trouvais ça extraordinaire. Mais en général, j'aime l'aventure qui me fait voyager effectivement dans l'imaginaire; ou bien, j'aime les très bons romans historiques, je trouve que c'est un genre qui demande tellement de travail aux auteurs, je trouve cela fantastique mais les bons romans historiques je trouve cela extraordinaire.
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
Vous confiez dans ce nouveau livre que lorsque vous étiez enfant, vous vous êtes « amusé », le mot est peut être mal choisi, mais en tout cas vous avez essayé d'écrire un roman qui s'appelait « Rouge »
Guy Corneau (Revivre!):
Oui
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
Mais vous n'avez jamais publié de roman
Guy Corneau (Revivre!) :
Non
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
En revanche, vous avez publié une pièce de théâtre qui a été jouée.
Guy Corneau (Revivre!):
Oui c'est ça, donc en 2007, pendant que je traversais mon cancer, je reçois un coup de téléphone d'un directeur de théâtre de Marseille qui avait lu mes essais et qui disait : « j'aimerais que vous complétiez votre pièce ». Mais je lui dis : «qu'est ce que vous voulez dire? ». Il dit : « mais il y a des scènes théâtrales dans chacun de vos livres, il y a toujours des petites scènes de couples ou des choses comme ça... »; Et il finit par : « ce serait intéressant de les mettre ensemble et de compléter la pièce ». J'ai répondu que ce n'était pas une si mauvaise idée et finalement j'ai fait ça, j'ai écrit pour eux, et ça a été joué une quarantaine de fois; cela s'appelait « Elle et lui dans de beaux draps », c'est un texte humoristique sur le couple avec des réflexions plus profondes.
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
Si vous deviez définir ce que représente le livre et au delà, l'écrit, dans l'histoire de l'homme c'est quoi finalement l'écrit, c'est une sorte de passage, c'est une sorte de révélateur de soi ?
Guy Corneau (Revivre!) :
Je trouve que c'est un merveilleux outil d'échange, pour moi c'est un outil de communication de choses importantes, de messages, mais ce qui compte le plus c'est ce qui vibre, ce qui est vivant et quand les livres sont morts ils ne m'intéressent plus beaucoup en fait.
Le geste d'écrire m'intéresse plus que mon livre. Moi ce que j'aime c'est la frénésie de la fin d'un livre parce que tout à coup, notre cerveau devient cristallin et on peut se déplacer dans tous les paragraphes de notre livre, on les voit dans notre cerveau.
Philippe Chauveau (WebTV Culture):
Merci beaucoup Guy Corneau, je rappelle le titre de votre nouvel ouvrage : « Revivre! », publié aux éditions de L'Homme.
Guy Corneau
Revivre
Le livre 3'52Merci Guy Corneau d'être avec nous pour la publication aux éditions de L'Homme de votre nouveau titre, « Revivre ! »
Alors, on vous connait pour quelques uns de vos précédents ouvrages, « Père manquant, fils manqué », ou alors « N'y a-t-il pas d'amour heureux », entre autres, mais c'est la première fois que vous offrez aux lecteurs un livre aussi personnel, dans lequel vous êtes aussi présent puisque vous retracez le combat que vous avez mené contre la maladie.
Guy Corneau (Revivre!) :
« Revivre! », c'est un livre que j'ai écrit pour partager avec mes lecteurs une aventure très difficile, qui est le passage à travers un cancer terminal en fait. Je voulais parler à mon lecteur des différents moyens j'ai utilisés, les différentes médecines que j'ai associées, autant la médecine de l'hôpital, la chimiothérapie, que les médecines alimentaires ou les médecines homéopathiques ou énergétiques aussi. J'ai fait beaucoup de visualisation, j'ai médité radicalement je dirais, et donc je voulais introduire les lecteurs à ces différents outils-là. Mais d'une façon très personnelle comme pour l'entrainer, le prendre par la main et puis lui dire : ça vaut la peine de ne pas simplement subir le choc de l'annonce d'une maladie, car c'est quand même très prenant, et de savoir qu'on peut compléter les traitements de l'hôpital par beaucoup de choses.
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
Et du coup c'est un livre très personnel parce qu'il y a aussi beaucoup de choses très intimes, vous nous retracez quelques passages de votre enfance, votre adolescence et puis c'est vrai, quand on a affaire à un psychanalyste, on se dit ces hommes-là n'ont pas de faille, n'ont pas de fêlure.
Guy Corneau (Revivre!) :
Oui
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
Vous nous racontez, il y a des moments très troublants lorsque vous êtes dans la douche après les premières chimiothérapies, où vous prenez vos cheveux par grappes et là vous vous effondrez.
Guy Corneau (Revivre!) :
Bien sur.
Philippe Chauveau (WebTV Culture):
Et donc ça aussi c'est une façon de dire : « voilà, je suis peut-être quelqu'un de connu mais moi aussi j'ai connu ça, et si je vous en parle ça peut peut-être aider » ?
Guy Corneau (Revivre!) :
Oui, c'était aussi pour montrer qu'une maladie, au fond, son rôle c'est de réduire à zéro nos prétentions, et toutes les épreuves de la vie font ça, un divorce, une faillite, une maladie grave, ça vient abattre nos prétentions, c'est le but de l'exercice.
Au fond, c'est une expérience extraordinaire dans ce sens-là, mais bien sur, ça veut dire qu'à un moment donné, tu es amené à lâcher prise par rapport à une lutte pour la vie ou un combat contre la mort. J'étais dans un état où je me disais : « ça se peut que le corps suive, ça se peut qu'il ne suive pas, ça se peut qu'on meurt, mais je sais que j'ai guéri quelque chose en moi, peut être au niveau de mon âme ou de mon esprit, j'ai rejoint quelque chose de mon incarnation qui s'est réaligné par rapport à mes valeurs essentielles, aux choses que je trouve importantes.
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
Précisons-le, ce n'est pas un journal, l'écriture a commencé après la maladie.
Guy Corneau (Revivre!) :
Oui tout à fait.
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
Vous n'avez pas ressenti le besoin pendant la maladie d'écrire, de mettre sur le papier ce que vous ressentiez ?
Guy Corneau (Revivre!) :
Non, ça m'ennuie ces choses-là. Il y a la moitié du texte qui est vraiment le texte lui-même, et tu as quand même beaucoup de réflexion là-dessus, où là, je parle directement au public autant comme malade que comme psychanalyste; ou bien j'ai des réflexions aussi, j'ai accompagné ma meilleure amie à l'époque dans la mort, jusqu'à la mort, à travers un cancer aussi et j'ai des réflexions aussi là-dessus. Accompagner quelqu'un qui est en train de mourir, j'ai trouvé ça au fond plus difficile que d'avoir le cancer soi-même, parce qu'on vit beaucoup d'impuissance, on vit de la révolte, on vit des choses que j'ai moins vécues personnellement.
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
On le disait en préambule, c'est le premier livre dans lequel vous vous livrez autant
Guy Corneau (Revivre!) :
Oui.
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
Est ce que cela a changé quelque chose dans votre relation avec vos lecteurs, avec votre public que vous croisez, notamment dans des séminaires ou sur des salons.
Guy Corneau (Revivre!):
Pour moi c'est la grande découverte. Je n’ai jamais eu des salles aussi réceptives. J'ai toujours eu une bonne relation avec le public, j'ai toujours eu beaucoup de monde à mes conférences mais là c'est autre chose. Il y a un recueillement très très profond.
Il y a beaucoup de gens qui ont le cancer actuellement, c'est presque une épidémie en fait , c'est ce que mon médecin me disait la dernière fois, et donc ça veut dire que tu rencontres des gens qui sont prêts à entendre des choses parce qu'ils sont dans l'urgence, une forme de désarroi et c'est étonnant le recueillement profond des gens.
Philippe Chauveau (WebTV Culture):
Merci beaucoup pour ce témoignage. « Revivre! » c'est donc votre nouveau titre et c'est aux éditions de L'Homme.
Merci Guy Corneau d'être avec nous pour la publication aux éditions de L'Homme de votre nouveau titre, « Revivre ! »
Alors, on vous connait pour quelques uns de vos précédents ouvrages, « Père manquant, fils manqué », ou alors « N'y a-t-il pas d'amour heureux », entre autres, mais c'est la première fois que vous offrez aux lecteurs un livre aussi personnel, dans lequel vous êtes aussi présent puisque vous retracez le combat que vous avez mené contre la maladie.
Guy Corneau (Revivre!) :
« Revivre! », c'est un livre que j'ai écrit pour partager avec mes lecteurs une aventure très difficile, qui est le passage à travers un cancer terminal en fait. Je voulais parler à mon lecteur des différents moyens j'ai utilisés, les différentes médecines que j'ai associées, autant la médecine de l'hôpital, la chimiothérapie, que les médecines alimentaires ou les médecines homéopathiques ou énergétiques aussi. J'ai fait beaucoup de visualisation, j'ai médité radicalement je dirais, et donc je voulais introduire les lecteurs à ces différents outils-là. Mais d'une façon très personnelle comme pour l'entrainer, le prendre par la main et puis lui dire : ça vaut la peine de ne pas simplement subir le choc de l'annonce d'une maladie, car c'est quand même très prenant, et de savoir qu'on peut compléter les traitements de l'hôpital par beaucoup de choses.
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
Et du coup c'est un livre très personnel parce qu'il y a aussi beaucoup de choses très intimes, vous nous retracez quelques passages de votre enfance, votre adolescence et puis c'est vrai, quand on a affaire à un psychanalyste, on se dit ces hommes-là n'ont pas de faille, n'ont pas de fêlure.
Guy Corneau (Revivre!) :
Oui
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
Vous nous racontez, il y a des moments très troublants lorsque vous êtes dans la douche après les premières chimiothérapies, où vous prenez vos cheveux par grappes et là vous vous effondrez.
Guy Corneau (Revivre!) :
Bien sur.
Philippe Chauveau (WebTV Culture):
Et donc ça aussi c'est une façon de dire : « voilà, je suis peut-être quelqu'un de connu mais moi aussi j'ai connu ça, et si je vous en parle ça peut peut-être aider » ?
Guy Corneau (Revivre!) :
Oui, c'était aussi pour montrer qu'une maladie, au fond, son rôle c'est de réduire à zéro nos prétentions, et toutes les épreuves de la vie font ça, un divorce, une faillite, une maladie grave, ça vient abattre nos prétentions, c'est le but de l'exercice.
Au fond, c'est une expérience extraordinaire dans ce sens-là, mais bien sur, ça veut dire qu'à un moment donné, tu es amené à lâcher prise par rapport à une lutte pour la vie ou un combat contre la mort. J'étais dans un état où je me disais : « ça se peut que le corps suive, ça se peut qu'il ne suive pas, ça se peut qu'on meurt, mais je sais que j'ai guéri quelque chose en moi, peut être au niveau de mon âme ou de mon esprit, j'ai rejoint quelque chose de mon incarnation qui s'est réaligné par rapport à mes valeurs essentielles, aux choses que je trouve importantes.
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
Précisons-le, ce n'est pas un journal, l'écriture a commencé après la maladie.
Guy Corneau (Revivre!) :
Oui tout à fait.
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
Vous n'avez pas ressenti le besoin pendant la maladie d'écrire, de mettre sur le papier ce que vous ressentiez ?
Guy Corneau (Revivre!) :
Non, ça m'ennuie ces choses-là. Il y a la moitié du texte qui est vraiment le texte lui-même, et tu as quand même beaucoup de réflexion là-dessus, où là, je parle directement au public autant comme malade que comme psychanalyste; ou bien j'ai des réflexions aussi, j'ai accompagné ma meilleure amie à l'époque dans la mort, jusqu'à la mort, à travers un cancer aussi et j'ai des réflexions aussi là-dessus. Accompagner quelqu'un qui est en train de mourir, j'ai trouvé ça au fond plus difficile que d'avoir le cancer soi-même, parce qu'on vit beaucoup d'impuissance, on vit de la révolte, on vit des choses que j'ai moins vécues personnellement.
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
On le disait en préambule, c'est le premier livre dans lequel vous vous livrez autant
Guy Corneau (Revivre!) :
Oui.
Philippe Chauveau (WebTV Culture) :
Est ce que cela a changé quelque chose dans votre relation avec vos lecteurs, avec votre public que vous croisez, notamment dans des séminaires ou sur des salons.
Guy Corneau (Revivre!):
Pour moi c'est la grande découverte. Je n’ai jamais eu des salles aussi réceptives. J'ai toujours eu une bonne relation avec le public, j'ai toujours eu beaucoup de monde à mes conférences mais là c'est autre chose. Il y a un recueillement très très profond.
Il y a beaucoup de gens qui ont le cancer actuellement, c'est presque une épidémie en fait , c'est ce que mon médecin me disait la dernière fois, et donc ça veut dire que tu rencontres des gens qui sont prêts à entendre des choses parce qu'ils sont dans l'urgence, une forme de désarroi et c'est étonnant le recueillement profond des gens.
Philippe Chauveau (WebTV Culture):
Merci beaucoup pour ce témoignage. « Revivre! » c'est donc votre nouveau titre et c'est aux éditions de L'Homme.
Guy Corneau
Revivre
L'avis du libraire 1'1930, rue Gay-Lussac
75005 Paris
Tél : 01-43-54-49-02
www.librairieduquebec.fr
intervenant : Marie-Noëlle Blais
C'est vrai que c'est son premier livre personnel, il le présente comme un guide, il le présente comme il le présenterait à un ami, il le propose aux gens qui sont évidement atteints d'un cancer mais aussi aux personnes qui sont amenées un jour ou l'autre à accompagner une personne en lutte contre la maladie.
Ça se lit très bien, il rend accessible des termes ou des concepts psychanalytiques à la base un peu compliqués.
Rien n'est perdu au fond, on peut retenir ça du livre de Corneau, si on se donne les moyens comme il le fait, il s'est vraiment accroché à toutes les médecines, il a tout tenté et en un an il a réussi à vaincre la maladie donc c'est une leçon de vie qu'il nous livre et toujours avec beaucoup d'humour.
Ce qui m'a un peu moins plu, ou du moins, qui m'a rendue un peu mal à l'aise, c'est cette abondance de bons sentiments qui peut agacer, mais finalement comme la maladie rend aussi peut- être un peu mal à l'aise c'est peut-être plus ça, que justement les bons sentiments.
30, rue Gay-Lussac
75005 Paris
Tél : 01-43-54-49-02
www.librairieduquebec.fr
intervenant : Marie-Noëlle Blais
C'est vrai que c'est son premier livre personnel, il le présente comme un guide, il le présente comme il le présenterait à un ami, il le propose aux gens qui sont évidement atteints d'un cancer mais aussi aux personnes qui sont amenées un jour ou l'autre à accompagner une personne en lutte contre la maladie.
Ça se lit très bien, il rend accessible des termes ou des concepts psychanalytiques à la base un peu compliqués.
Rien n'est perdu au fond, on peut retenir ça du livre de Corneau, si on se donne les moyens comme il le fait, il s'est vraiment accroché à toutes les médecines, il a tout tenté et en un an il a réussi à vaincre la maladie donc c'est une leçon de vie qu'il nous livre et toujours avec beaucoup d'humour.
Ce qui m'a un peu moins plu, ou du moins, qui m'a rendue un peu mal à l'aise, c'est cette abondance de bons sentiments qui peut agacer, mais finalement comme la maladie rend aussi peut- être un peu mal à l'aise c'est peut-être plus ça, que justement les bons sentiments.