François-Régis de Guenyveau

François-Régis de Guenyveau

Simulacre

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Nous avions déjà croisé François-Régis de Guenyveau en 2017, pour son premier roman, « Un dissident ». Force est de dire qu’il confirme tout le monde bien que l’on pensait déjà de lui avec ce nouveau titre « Simulacre » paru chez Fayard.

Dans la vraie vie, François-Régis de Guenyveau est un pur produit de son époque. Sillonnant le monde, travaillant à Paris pour un célèbre cabinet de conseil où ses journées se passent en brainstorming et brand strategy, dans des open space aseptisés ou des flex office impersonnels, enfant des outils numériques et des réseaux sociaux, il pourrait apparaitre dans ce monde d’aujourd’hui qu’il décrit dans ces romans qui se veulent pourtant d’anticipation. Déjà, « Un dissident » évoquait la solitude de l’homme face aux nouvelles technologies.

Cette fois-ci, notre personnage central, anti-héros par excellence s’appelle Maxence, Maxence Belka. Un peu paumé dans sa vie après le décès de sa mère, il s’est inscrit dans une école de commerce avant de rejoindre un puissant groupe technologique. Mais nulle part il ne se sent à sa place. L’art serait-il la porte de salut ? Et Maxence d’intégrer une école de création artistique où on lui apprend à créer les sentiments grâce à l’intelligence artificielle. Rapidement, à son corps défendant, Maxence va devenir le chef de file d’une nouvelle génération d’artistes. Car finalement, il ne maîtrise rien, n’est à l’origine d’aucune des œuvres qu’on lui attribue, même son nom lui échappe. Alors, qui tire les fils de cette marionnette artificielle qu’il est devenu.

En cinq parties allant crescendo, porté par une écriture nerveuse, tendue, littéraire, exigeante, usant avec sobriété du dialogue, construisant des personnages fragiles là où tout n’est qu’apparence, François-Régis de Guenyveau nous raconte une histoire qui fait froid dans le dos et qui ressemble pourtant furieusement à un avenir proche. « J’étais l’Œdipe du troisième millénaire, un médiocre héros grec au pays des algorithmes ». Ou quand l’intelligence artificielle aura pris le pas sur l’homme et la création artistique.

Roman sur la désillusion, les faux-semblants, les destins sans but et les hasards qui n’en sont pas, le nouveau roman de François-Régis de Guenyveau est un miroir à peine déformé de notre époque factice.

« Simulacre » est publié chez Fayard.

  • PRÉSENTATION
  • Nous avions déjà croisé François-Régis de Guenyveau en 2017, pour son premier roman, « Un dissident ». Force est de dire qu’il confirme tout le monde bien que l’on pensait déjà de lui avec ce nouveau titre « Simulacre » paru chez Fayard. Dans la vraie vie, François-Régis de Guenyveau est un pur produit de son époque. Sillonnant le monde, travaillant à Paris pour un célèbre cabinet de conseil où ses journées se passent en brainstorming et brand strategy, dans des open space aseptisés ou des flex office...Simulacre de François-Régis Guenyveau (de) - Présentation - Suite