A 60 ans, Jean-Michel Guenassia publie chez Albin Michel ce qu'il considère comme son premier livre, son premier roman, Le Club des Incorrigibles Optimistes. Et pourtant entre scénarii pour la télévision ou le cinéma, pièce de théâtre mais aussi un polar en 1986, Jean-Michel Guenassia évolue depuis de nombreuses années dans le monde de l'écriture. Il aura pourtant fallu attendre 2009 pour que sa ténacité soit récompensée avec ce roman, Le Club des Incorrigibles Optimistes, qui a reçu le prix Goncourt des lycéens.
...
A Dieu vat de Jean-Michel Guenassia - Présentation - Suite
Philippe Chauveau ( WebTVCulture ) : Bonjour, Jean-Michel Guenassia.
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : Bonjour Philippe.
Philippe Chauveau ( WebTVCulture ) : Merci beaucoup de nous recevoir chez vous, Le Club des Incorrigibles Optimistes, chez Albin Michel, Prix Goncourt des Lycéens 2009, belle aventure. Justement, comment êtes-vous arrivé à ce livre ? Je sais que vous avez été avocat pendant quelques années, scénariste pour la télévision. On peut revenir un petit peu sur ce parcours qui...
A Dieu vat de Jean-Michel Guenassia - Portrait - Suite
Philippe Chauveau ( WebTvCulture ) : Jean-Michel Guenassia, nous sommes ensemble sur WebTvCulture. Le Club des Incorrigibles Optimistes, ça été l’un des livres « phare » de l’année 2009, prix Goncourt des lycéens, publié chez Albin Michel. C’est un monument, plus de 700 pages.
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : L’histoire commence en 1959, le héros, c’est Michel Marini, il a 12 ans. Le roman s’arrête en 1964, il a 17 ans. Lui, il va jouer au baby-foot après le lycée dans...
A Dieu vat de Jean-Michel Guenassia - Le livre - Suite
Béatrice de la Vaissière
Libralire
116 Rue Saint-Maur
75011 Paris
01 47 00 07 01
J’ai beaucoup aimé, c’est un livre dans lequel on se promène. On s’enfonce complètement, sur les années 60, où on fréquente Jean-Paul Sartre, Joseph Kessel ; on est à la fin de la guerre d’Algérie avec tout ce que ça implique. On va suivre un jeune garçon qui est lycéen et ça foisonne de personnages, on s’attache aux personnages. C’est vraiment la population française telle qu’elle se faisait et telle qu’elle était vécue dans...
A Dieu vat de Jean-Michel Guenassia - L'avis du libraire - Suite
Jean-Michel Guenassia
Le Club des Incorrigibles Optimistes
Présentation 1'10Nous sommes dans la France, dans le Paris des années 1960 et nous rencontrons Michel. Michel est un jeune garçon, un jeune adolescent qui le soir, après les cours du lycée va jouer au baby-foot dans un troquet du quartier de Denfert-Rochereau. Et là, ce jeune Michel va rencontrer des personnages qui vont changer son existence, des réfugiés d'Europe de l'Est dont il va percer le secret.
Le Club des Incorrigibles Optimistes est un livre plein de tendresse, d'émotion, un livre violent aussi parfois, en tout cas un livre coup de coeur que nous vous invitons à découvrir sur Web Tv Culture.
Jean-Michel Guenassia, Le Club des Incorrigibles Optimistes est publié chez Albin Michel.
Nous sommes dans la France, dans le Paris des années 1960 et nous rencontrons Michel. Michel est un jeune garçon, un jeune adolescent qui le soir, après les cours du lycée va jouer au baby-foot dans un troquet du quartier de Denfert-Rochereau. Et là, ce jeune Michel va rencontrer des personnages qui vont changer son existence, des réfugiés d'Europe de l'Est dont il va percer le secret.
Le Club des Incorrigibles Optimistes est un livre plein de tendresse, d'émotion, un livre violent aussi parfois, en tout cas un livre coup de coeur que nous vous invitons à découvrir sur Web Tv Culture.
Jean-Michel Guenassia, Le Club des Incorrigibles Optimistes est publié chez Albin Michel.
Jean-Michel Guenassia
Le Club des Incorrigibles Optimistes
Portrait 4'05Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : Bonjour Philippe.
Philippe Chauveau ( WebTVCulture ) : Merci beaucoup de nous recevoir chez vous, Le Club des Incorrigibles Optimistes, chez Albin Michel, Prix Goncourt des Lycéens 2009, belle aventure. Justement, comment êtes-vous arrivé à ce livre ? Je sais que vous avez été avocat pendant quelques années, scénariste pour la télévision. On peut revenir un petit peu sur ce parcours qui débouche sur ce livre ?
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : J’ai commencé par être avocat, j’ai arrêté parce que j’avais envie d’écrire. J’ai été scénariste, enfin j’ai essayé d’être scénariste. J’ai surtout travaillé pour la télévision. Quelques romans refusés, quelques pièces de théâtre impossibles à monter, donc une vie d’auteur banal et ordinaire. Quand l’envie de ce roman est venue, j’ai choisi de revenir à mon ancien métier. J’ai eu la possibilité de devenir consultant en droit. Je travaille à mi-temps, donc je travaille deux ou trois jours par semaine et le reste du temps, j’écris.
Philippe Chauveau ( WebTVCulture ) : Albin Michel le présente comme votre premier roman mais on va revenir un petit peu quand même en arrière. Il y avait eu un roman policier, un polar, il y a quelques années.
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : Oui j’ai écrit un policier il y a presque 25 ans maintenant. Il avait été édité ; il a eu le prix du roman policier à l’époque et puis j’ai pas voulu continuer du tout dans cette direction. J’avais plein de propositions pour écrire d’autres romans policiers mais j’étais pas vraiment un auteur de roman policier. En plus, à l’époque, il y a eu un fait qui a changé beaucoup de choses. Il y a eu Le Dahlia Noir et James Ellroy et donc je me suis dis que je ne suis pas vraiment fait pour le roman policier.
Philippe Chauveau ( WebTVCulture ) : Vous parliez du théâtre. Le théâtre compte beaucoup dans votre vie ? Vous auriez envie d’écrire à nouveau du théâtre.
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : Oui, oui énormément. J’ai écrit beaucoup de théâtre, il s’est trouvé que ça n’a pas marché ou des pièces ont été des échecs. On attendait le public, il y avait plus de monde sur scène que dans la salle donc on a arrêté. Mais bon, le théâtre, c’est vraiment ma passion et je vais me remettre au travail là-dessus.
Philippe Chauveau ( WebTVCulture ) : Vous avez une bibliothèque très éclectique derrière vous et on voit aussi beaucoup de livres qui concernent l’Italie. L’Italie c’est une passion ?
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : Oui, c’est ma deuxième patrie, par choix, par goût, je suis fou d’Italie. C’est un des seuls pays où je pourrais écrire dans un milieu sans me sentir étranger. Je pourrais situer un roman à Milan ou à Florence avec la même facilité d’environnement que Paris
Philippe Chauveau ( WebTVCulture ) : . Le Club des Incorrigibles Optimistes a eu un formidable écho, un très bon accueil presse, un très bon accueil des libraires et puis les lecteurs ont suivi. Ça été une récompense pour un premier livre, un premier roman, un tel travail ?
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : Quand on écrit, on est obligé si on veut écrire et tenir de se blinder complètement sur le monde extérieur. Donc, je suis resté finalement spectateur de cette effervescence. Bien sûr, j’étais content, mais dire que j’en ai été heureux, non, parce que j’ai écrit ce livre pour me faire plaisir. Et comme j’ai passé quinze ans sur ce livre, en recherches, en travail, en documentation, en réflexion, j’ai exactement fait à peu près ce que je voulais et j’étais content de le faire pour moi, d’arriver à ça pour moi, il me plaisait. C’est mon bébé. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit édité. Je n’aurais pas aimé moins ce livre s’il n’avait pas été édité. Il se trouve qu’il a été édité, j’en suis bien sûr hyper content.
Philippe Chauveau ( WebTVCulture ) : Merci beaucoup Jean-Michel Guenassia. Le Club des Incorrigibles Optimistes qui a eu le prix Goncourt des Lycéens en 2009, c’est aux éditions Albin Michel.
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : Bonjour Philippe.
Philippe Chauveau ( WebTVCulture ) : Merci beaucoup de nous recevoir chez vous, Le Club des Incorrigibles Optimistes, chez Albin Michel, Prix Goncourt des Lycéens 2009, belle aventure. Justement, comment êtes-vous arrivé à ce livre ? Je sais que vous avez été avocat pendant quelques années, scénariste pour la télévision. On peut revenir un petit peu sur ce parcours qui débouche sur ce livre ?
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : J’ai commencé par être avocat, j’ai arrêté parce que j’avais envie d’écrire. J’ai été scénariste, enfin j’ai essayé d’être scénariste. J’ai surtout travaillé pour la télévision. Quelques romans refusés, quelques pièces de théâtre impossibles à monter, donc une vie d’auteur banal et ordinaire. Quand l’envie de ce roman est venue, j’ai choisi de revenir à mon ancien métier. J’ai eu la possibilité de devenir consultant en droit. Je travaille à mi-temps, donc je travaille deux ou trois jours par semaine et le reste du temps, j’écris.
Philippe Chauveau ( WebTVCulture ) : Albin Michel le présente comme votre premier roman mais on va revenir un petit peu quand même en arrière. Il y avait eu un roman policier, un polar, il y a quelques années.
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : Oui j’ai écrit un policier il y a presque 25 ans maintenant. Il avait été édité ; il a eu le prix du roman policier à l’époque et puis j’ai pas voulu continuer du tout dans cette direction. J’avais plein de propositions pour écrire d’autres romans policiers mais j’étais pas vraiment un auteur de roman policier. En plus, à l’époque, il y a eu un fait qui a changé beaucoup de choses. Il y a eu Le Dahlia Noir et James Ellroy et donc je me suis dis que je ne suis pas vraiment fait pour le roman policier.
Philippe Chauveau ( WebTVCulture ) : Vous parliez du théâtre. Le théâtre compte beaucoup dans votre vie ? Vous auriez envie d’écrire à nouveau du théâtre.
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : Oui, oui énormément. J’ai écrit beaucoup de théâtre, il s’est trouvé que ça n’a pas marché ou des pièces ont été des échecs. On attendait le public, il y avait plus de monde sur scène que dans la salle donc on a arrêté. Mais bon, le théâtre, c’est vraiment ma passion et je vais me remettre au travail là-dessus.
Philippe Chauveau ( WebTVCulture ) : Vous avez une bibliothèque très éclectique derrière vous et on voit aussi beaucoup de livres qui concernent l’Italie. L’Italie c’est une passion ?
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : Oui, c’est ma deuxième patrie, par choix, par goût, je suis fou d’Italie. C’est un des seuls pays où je pourrais écrire dans un milieu sans me sentir étranger. Je pourrais situer un roman à Milan ou à Florence avec la même facilité d’environnement que Paris
Philippe Chauveau ( WebTVCulture ) : . Le Club des Incorrigibles Optimistes a eu un formidable écho, un très bon accueil presse, un très bon accueil des libraires et puis les lecteurs ont suivi. Ça été une récompense pour un premier livre, un premier roman, un tel travail ?
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : Quand on écrit, on est obligé si on veut écrire et tenir de se blinder complètement sur le monde extérieur. Donc, je suis resté finalement spectateur de cette effervescence. Bien sûr, j’étais content, mais dire que j’en ai été heureux, non, parce que j’ai écrit ce livre pour me faire plaisir. Et comme j’ai passé quinze ans sur ce livre, en recherches, en travail, en documentation, en réflexion, j’ai exactement fait à peu près ce que je voulais et j’étais content de le faire pour moi, d’arriver à ça pour moi, il me plaisait. C’est mon bébé. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit édité. Je n’aurais pas aimé moins ce livre s’il n’avait pas été édité. Il se trouve qu’il a été édité, j’en suis bien sûr hyper content.
Philippe Chauveau ( WebTVCulture ) : Merci beaucoup Jean-Michel Guenassia. Le Club des Incorrigibles Optimistes qui a eu le prix Goncourt des Lycéens en 2009, c’est aux éditions Albin Michel.
Jean-Michel Guenassia
Le Club des Incorrigibles Optimistes
Le livre 4'35Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : L’histoire commence en 1959, le héros, c’est Michel Marini, il a 12 ans. Le roman s’arrête en 1964, il a 17 ans. Lui, il va jouer au baby-foot après le lycée dans un bistrot qui est à Denfert-Rochereau. Il va rencontrer dans l’arrière-salle de ce bistrot des réfugiés d’Europe de l’Est. Un des membres de ce club qui s’appelle Igor, qui est un ancien médecin russe, va le prendre en amitié, lui apprendre à jouer aux échecs. Ils vont devenir amis. Igor va l’introduire dans ce club. Michel va apprendre à connaître ces différents réfugiés. Chaque année, c’est une partie de l’histoire de Michel et de sa famille qui croise l’histoire d’un des membres du club.
Philippe Chauveau ( WebTvCulture ) : C’est une grande fresque, où on croise aussi Sartre et Kessel et là il y a une petite part d’autobiographie, enfin du moins, c’est un événement personnel.
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : Oui, c’est vrai. Il y avait ce bistrot qui était à Denfert-Rochereau. Sartre y venait presque tous les jours y écrire. Il habitait juste à côté. Un jour, quand j’étais ado, j’ai vu Sartre et Kessel qui jouaient ensembles aux échecs. Ils rigolaient, ils se marraient. Ils n’avaient pas du tout l‘air de grands écrivains. Et ça m’a toujours marqué, je me suis toujours demandé : « Mais qu’est-ce qui pouvait les faire rire autant » ?
Philippe Chauveau ( WebTvCulture ) : Lorsque vous avez présenté votre manuscrit à votre éditeur, quelle a été sa réaction ?
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : J’ai rencontré un éditeur qui est extraordinaire, qui est Richard Ducousset et qui avait une véritable envie. Quand je l’ai rencontré, il m’a dit :
« On a paginé le livre. Il fait 904 pages, donc ce n’était pas 750. Si vous voulez, je l’édite tel quel, mais à mon avis, vous auriez intérêt à le retravailler pour le réduire un petit peu, pour enlever. Il y a des répétitions, des doublons, etc ». C’est un travail que j’ai fait avec mon éditrice qui est Véronique Ovaldé. J’ai eu la chance extraordinaire d’avoir Véronique comme éditrice et on a enlevé, enlevé, gratté pour arriver à cet objet.
Philippe Chauveau ( WebTvCulture ) : Formidable succès public et prix Goncourt des lycéens. Les jeunes n’ont pas connu l’époque que vous décrivez, alors pourquoi ? Pourquoi ça a marché ?
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : Quand j’ai rencontré les lycéens, il y a eu des rencontres, je me suis rendu compte que très peu l’avaient lu parce qu’ils avaient commencé par les livres plus courts et que celui-là leur faisait peur et qu’ils ne voulaient pas le lire. Et donc la plupart l’ont lu pendant la dernière semaine de congés. L’avantage que j’ai eu, c’est qu’ils l’ont lu en dernier et que ceux qui l’ont lu, l’ont vraiment adoré et beaucoup aimé. Il y eu un véritable enthousiasme de leur part. Je crois que c’est l’aspect historique qui les a intéressés, sur des points d’Histoire qu’ils ne connaissent pas. Mais surtout, ils se sont retrouvés dans Michel. Il y a plusieurs entrées. Eux l’ont vu par le côté adolescent mais pour moi le héros, ce n’est pas Michel, c’est Sacha.
Philippe Chauveau ( WebTvCulture ) : Ce livre que vous avez mis des années à écrire, ça été une satisfaction ou un regret de quitter ces personnages, notamment Michel ?
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : Longtemps j’ai eu l’idée de faire une suite qui est en germe, qui est annoncée à la fin du roman. Je voulais continuer l’histoire de Michel, Cécile, Camille, Franck, etc… Mais malheureusement, je n’ai pas trouvé la fin qui me motive suffisamment, parce que je commence toujours par la fin du roman. J’ai mis plus de six mois à renoncer, à abandonner provisoirement la suite.
Philippe Chauveau ( WebTvCulture ) : Abandonner provisoirement ?
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : Oui, oui parce que je pense que dans ma tête, ça continue à tourner et que les morceaux du puzzle finiront pas se mettre en place et qu’un jour, peut-être... Comme ça c’est passé pour plein d’histoires de ce roman.
Philippe Chauveau ( WebTvCulture ) : Merci beaucoup, Jean-Michel Guenassia. Le Club des Incorrigibles Optimistes, c’est aux éditions Albin Michel.
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : L’histoire commence en 1959, le héros, c’est Michel Marini, il a 12 ans. Le roman s’arrête en 1964, il a 17 ans. Lui, il va jouer au baby-foot après le lycée dans un bistrot qui est à Denfert-Rochereau. Il va rencontrer dans l’arrière-salle de ce bistrot des réfugiés d’Europe de l’Est. Un des membres de ce club qui s’appelle Igor, qui est un ancien médecin russe, va le prendre en amitié, lui apprendre à jouer aux échecs. Ils vont devenir amis. Igor va l’introduire dans ce club. Michel va apprendre à connaître ces différents réfugiés. Chaque année, c’est une partie de l’histoire de Michel et de sa famille qui croise l’histoire d’un des membres du club.
Philippe Chauveau ( WebTvCulture ) : C’est une grande fresque, où on croise aussi Sartre et Kessel et là il y a une petite part d’autobiographie, enfin du moins, c’est un événement personnel.
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : Oui, c’est vrai. Il y avait ce bistrot qui était à Denfert-Rochereau. Sartre y venait presque tous les jours y écrire. Il habitait juste à côté. Un jour, quand j’étais ado, j’ai vu Sartre et Kessel qui jouaient ensembles aux échecs. Ils rigolaient, ils se marraient. Ils n’avaient pas du tout l‘air de grands écrivains. Et ça m’a toujours marqué, je me suis toujours demandé : « Mais qu’est-ce qui pouvait les faire rire autant » ?
Philippe Chauveau ( WebTvCulture ) : Lorsque vous avez présenté votre manuscrit à votre éditeur, quelle a été sa réaction ?
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : J’ai rencontré un éditeur qui est extraordinaire, qui est Richard Ducousset et qui avait une véritable envie. Quand je l’ai rencontré, il m’a dit :
« On a paginé le livre. Il fait 904 pages, donc ce n’était pas 750. Si vous voulez, je l’édite tel quel, mais à mon avis, vous auriez intérêt à le retravailler pour le réduire un petit peu, pour enlever. Il y a des répétitions, des doublons, etc ». C’est un travail que j’ai fait avec mon éditrice qui est Véronique Ovaldé. J’ai eu la chance extraordinaire d’avoir Véronique comme éditrice et on a enlevé, enlevé, gratté pour arriver à cet objet.
Philippe Chauveau ( WebTvCulture ) : Formidable succès public et prix Goncourt des lycéens. Les jeunes n’ont pas connu l’époque que vous décrivez, alors pourquoi ? Pourquoi ça a marché ?
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : Quand j’ai rencontré les lycéens, il y a eu des rencontres, je me suis rendu compte que très peu l’avaient lu parce qu’ils avaient commencé par les livres plus courts et que celui-là leur faisait peur et qu’ils ne voulaient pas le lire. Et donc la plupart l’ont lu pendant la dernière semaine de congés. L’avantage que j’ai eu, c’est qu’ils l’ont lu en dernier et que ceux qui l’ont lu, l’ont vraiment adoré et beaucoup aimé. Il y eu un véritable enthousiasme de leur part. Je crois que c’est l’aspect historique qui les a intéressés, sur des points d’Histoire qu’ils ne connaissent pas. Mais surtout, ils se sont retrouvés dans Michel. Il y a plusieurs entrées. Eux l’ont vu par le côté adolescent mais pour moi le héros, ce n’est pas Michel, c’est Sacha.
Philippe Chauveau ( WebTvCulture ) : Ce livre que vous avez mis des années à écrire, ça été une satisfaction ou un regret de quitter ces personnages, notamment Michel ?
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : Longtemps j’ai eu l’idée de faire une suite qui est en germe, qui est annoncée à la fin du roman. Je voulais continuer l’histoire de Michel, Cécile, Camille, Franck, etc… Mais malheureusement, je n’ai pas trouvé la fin qui me motive suffisamment, parce que je commence toujours par la fin du roman. J’ai mis plus de six mois à renoncer, à abandonner provisoirement la suite.
Philippe Chauveau ( WebTvCulture ) : Abandonner provisoirement ?
Jean-Michel Guenassia ( Le Club des Incorrigibles Optimistes ) : Oui, oui parce que je pense que dans ma tête, ça continue à tourner et que les morceaux du puzzle finiront pas se mettre en place et qu’un jour, peut-être... Comme ça c’est passé pour plein d’histoires de ce roman.
Philippe Chauveau ( WebTvCulture ) : Merci beaucoup, Jean-Michel Guenassia. Le Club des Incorrigibles Optimistes, c’est aux éditions Albin Michel.
Jean-Michel Guenassia
Le Club des Incorrigibles Optimistes
L'avis du libraire 1'17Libralire
116 Rue Saint-Maur
75011 Paris
01 47 00 07 01
J’ai beaucoup aimé, c’est un livre dans lequel on se promène. On s’enfonce complètement, sur les années 60, où on fréquente Jean-Paul Sartre, Joseph Kessel ; on est à la fin de la guerre d’Algérie avec tout ce que ça implique. On va suivre un jeune garçon qui est lycéen et ça foisonne de personnages, on s’attache aux personnages. C’est vraiment la population française telle qu’elle se faisait et telle qu’elle était vécue dans les années 60. C’est-à-dire qu’on va retrouver effectivement l’exilé russe qui se retrouve chauffeur de taxis. On va retrouver toute cette ambiance qu’il pouvait y avoir au niveau intellectuel et aussi au niveau politique. Il n’y a pas de références difficiles à comprendre, c’est un livre qui est cool, on apprend des tas de choses mais en même temps, on s’attache vraiment aux personnages. C’est un livre qu’on a du mal à laisser et qu’on a plaisir à retrouver le soir lorsqu’on le retrouve. Et ça ressemble tout à fait au Goncourt des lycéens qui en général, récompense un auteur… j’allais dire facile à lire mais en même temps remarquable.
Libralire
116 Rue Saint-Maur
75011 Paris
01 47 00 07 01
J’ai beaucoup aimé, c’est un livre dans lequel on se promène. On s’enfonce complètement, sur les années 60, où on fréquente Jean-Paul Sartre, Joseph Kessel ; on est à la fin de la guerre d’Algérie avec tout ce que ça implique. On va suivre un jeune garçon qui est lycéen et ça foisonne de personnages, on s’attache aux personnages. C’est vraiment la population française telle qu’elle se faisait et telle qu’elle était vécue dans les années 60. C’est-à-dire qu’on va retrouver effectivement l’exilé russe qui se retrouve chauffeur de taxis. On va retrouver toute cette ambiance qu’il pouvait y avoir au niveau intellectuel et aussi au niveau politique. Il n’y a pas de références difficiles à comprendre, c’est un livre qui est cool, on apprend des tas de choses mais en même temps, on s’attache vraiment aux personnages. C’est un livre qu’on a du mal à laisser et qu’on a plaisir à retrouver le soir lorsqu’on le retrouve. Et ça ressemble tout à fait au Goncourt des lycéens qui en général, récompense un auteur… j’allais dire facile à lire mais en même temps remarquable.