Paul Duke

Paul Duke

La voix du mal

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Après s’être rêvé grand reporter, c’est lors d’une mission en Afghanistan que Paul Duke a découvert l’univers des ONG humanitaires, ces organisations non gouvernementales qui agissent sur toutes les zones de tension du monde pour venir en aide aux plus démunis. Depuis, ayant mis le journalisme de côté, c’est au sein de l’une de ces ONG qu’il a trouvé sa voie.

Dans ce quotidien en lien direct avec la misère du monde, Paul Duke a aussi trouvé dans l’écriture romanesque une sorte de catharsis libératrice même si les sujets qu’il aborde restent profondément ancrés dans ce qu’il vit.

Ainsi, en 2022, en publiant son premier roman « Sous le sol de coton noir », il mettait en scène un ancien salarié d’une ONG humanitaire traumatisé par les atrocités vécues au Soudan du Sud.

Avec son nouveau titre, « La voix du mal », Paul Duke nous emmène à nouveau en Afrique et là encore, le rôle de ces structures caritatives fait partie de l’intrigue.

Voici Simon, la trentaine passée. Journaliste local pour Ouest-France dans une petite commune du Morbihan, Simon n’a pas une ambition démesurée et s’est construit une petite vie tranquille entre les faits divers locaux, ses potes de foot et sa mère Clémence, installée à proximité. Quant à ses histoires de cœur, elle ne débouchent pas sur grand-chose, Simon ayant du mal avec le sentiment amoureux depuis que son père, Philippe, les a laissés tomber, lui et sa mère, pour vivre sa vie d’aventurier, aux quatre coins du monde, en tant qu’humanitaire. Simon en garde une rancœur tenace.

Mais un jour, le téléphone sonne. Il doit partir d’urgence en reportage, en République démocratique du Congo, accompagner les pompiers locaux qui vont prêter main forte à leurs collègues africains. Le volcan Nyiragongo est en train de se réveiller et menace des milliers d’habitants. Nous sommes en mai 2021

Simon va découvrir cette zone frontalière entre le Rwanda et la République du Congo, au cœur du parc naturel des Virunga, là où le volcan sème la panique. Mais ce que va découvrir Simon va bien plus loin que la catastrophe vécue par populations de par ce phénomène naturel. Car cette menace ravive aussi les souvenirs du génocide rwandais d’il y a trente ans et les fantômes vont imposer leur loi. Simon se retrouve au cœur d’un effroyable drame auquel son père, avec lequel il est en froid, n’est sans doute pas étranger. Et le roman, au-delà du conflit rwandais de nous offrir une seconde lecture, sur la relation père-fils et le poids de l’engagement humanitaire ou quand, en voulant aide l’un, on s’éloigne de l’autre.

Une belle écriture, une construction réussie qui rend la lecture addictive, des personnages bien campés, un regard lucide sur la marche du monde, le roman de Paul Duke est une réussite. Voilà un livre fort, brillant, douloureux qui vous cueille, vous interpelle, vous secoue et dont on ne sort pas indemne. C’est un coup de cœur !

« La voix du mal » de Paul Duke est publié aux éditions du Rocher.

  • PRÉSENTATION
  • Après s’être rêvé grand reporter, c’est lors d’une mission en Afghanistan que Paul Duke a découvert l’univers des ONG humanitaires, ces organisations non gouvernementales qui agissent sur toutes les zones de tension du monde pour venir en aide aux plus démunis. Depuis, ayant mis le journalisme de côté, c’est au sein de l’une de ces ONG qu’il a trouvé sa voie. Dans ce quotidien en lien direct avec la misère du monde, Paul Duke a aussi trouvé dans l’écriture romanesque une sorte de catharsis libératrice même si...La voix du mal de Paul Duke - Présentation - Suite