Jean-Michel Guenassia

Jean-Michel Guenassia

La vie rêvée d'Ernesto G.

Portrait 3'58

Bonjour Jean-Michel Guenassia. Merci d'être avec nous. Vous publiez chez Albin Michel votre nouveau roman « La vie rêvée d'Ernesto G. » J'ai envie de dire que c'était un roman qui était très attendu.
Il y avait eu précédemment « Le club des incorrigibles optimistes », on va reparler de tout ça, mais j'aimerais que l'on fasse plus connaissance avec Jean-Michel Guenassia l'homme. L'écriture, c'est une envie qui remonte à très loin.
Oui. Depuis très longtemps puisque j'avais commencé une carrière professionnelle d'avocat. A un moment, je n'avais pas fait la bonne bifurcation. J'avais fait des études et je suis devenu avocat.
Au bout de sept ans, j'ai décidé d'arrêter pour écrire. Donc je suis devenu scénariste pour la télé, pour le cinéma. J'ai écrit des romans qui n'ont pas été publiés. Un a été publié. Des pièces de théâtre. Une vie d'auteur.
Finalement, lorsque l'on dit que « La vie rêvée d'Ernesto G. » est votre deuxième roman, c'est un peu réducteur, parce qu'il y a eu beaucoup de choses avant.
Il y avait eu un roman policier qui a été publié il y a quelques années. Vous êtes frustré que les gens ne savent pas que vous avez produit autre chose avant ?
Pas du tout. A titre personnel, j'ai l'impression que je suis un jeune romancier et que ma vie a vraiment commencé avec « Le Club ».
Lorsque l'on publie un premier roman « Le Club » avec un tel succès aussi bien auprès des libraires, de la critique et du public, est-ce vertigineux lorsque l'on commence l'écriture du deuxième roman ?
Vertigineux non, mais je savais que forcément je serai attendu, que les lecteurs le regarderaient, le considéreraient, les libraires aussi. C'était surtout leur regard, plus que la critique, qui m'intéressait et je n'avais pas envie de les décevoir avec un livre que je savais moins bon.
Quand je me suis lancé sur la suite du « Club » parce que c'était mon objectif au tout début, même avant qu'il soit publié, j'ai beaucoup travaillé, mais je n'ai pas trouvé une suite qui me convienne.
Je savais qu'elle n'était pas du tout au niveau du « Club » et donc j'ai renoncé, j'ai laissé tomber, en disant « je n'y arrive pas, je ne vais pas publier uniquement pour profiter du succès du premier ». Donc j'ai reposé, j'avais écrit pas loin de 200 pages,
mais je savais que ça ne fonctionnait pas, que la fin ne me plaisait pas du tout. Je m'étais embarqué dans des impasses dont je n'arrivais pas à me sortir. Et à ce moment là, j'ai eu la chance d'avoir cette idée d'Ernesto qui est arrivée.
Lorsque l'on s'était rencontré précédemment, vous nous aviez raconté qu'en écrivant « Le Club », vous vous étiez d'abord faut plaisir.
C'est d'abord ma priorité. Si vous ne prenez pas du plaisir en écrivant, en se donnant un objectif littéraire et d'atteindre ces objectifs littéraires en priorité, ça ne va pas marcher.
Moi le lecteur je ne sais pas qui il est, je ne sais pas ce qu'il veut, je n'ai pas un portrait-type, je ne fais pas du marketing littéraire, personne ne peut savoir ça.
Donc j'écris d'abord pour moi, pour accomplir quelque chose qui est vraiment fort et puis je sens si ça fonctionne comme j'en ai envie. J'ai une certaine idée du livre à accomplir.
Merci Jean-Michel Guenassia. « La vie rêvée d'Ernesto G. » votre nouveau roman, chez Albin Michel.

Philippe Chauveau :
Bonjour Jean-Michel Guenassia. Merci d'être avec nous. Vous publiez chez Albin Michel votre nouveau roman « La vie rêvée d'Ernesto G. » J'ai envie de dire que c'était un roman qui était très attendu. Il y avait eu précédemment « Le club des incorrigibles optimistes », on va reparler de tout ça, mais j'aimerais que l'on fasse plus connaissance avec Jean-Michel Guenassia l'homme. L'écriture, c'est une envie qui remonte à très loin.

Jean-Michel Guenassia :
Oui. Depuis très longtemps puisque j'avais commencé une carrière professionnelle d'avocat. A un moment, je n'avais pas fait la bonne bifurcation. J'avais fait des études et je suis devenu avocat. Au bout de sept ans, j'ai décidé d'arrêter pour écrire. Donc je suis devenu scénariste pour la télé, pour le cinéma. J'ai écrit des romans qui n'ont pas été publiés. Un a été publié. Des pièces de théâtre. Une vie d'auteur.

Philippe Chauveau :
Finalement, lorsque l'on dit que « La vie rêvée d'Ernesto G. » est votre deuxième roman, c'est un peu réducteur, parce qu'il y a eu beaucoup de choses avant. Il y avait eu un roman policier qui a été publié il y a quelques années. Vous êtes frustré que les gens ne savent pas que vous avez produit autre chose avant ?

Jean-Michel Guenassia :
Pas du tout. A titre personnel, j'ai l'impression que je suis un jeune romancier et que ma vie a vraiment commencé avec « Le Club ».

Philippe Chauveau :
Lorsque l'on publie un premier roman « Le Club » avec un tel succès aussi bien auprès des libraires, de la critique et du public, est-ce vertigineux lorsque l'on commence l'écriture du deuxième roman ?

Jean-Michel Guenassia :
Vertigineux non, mais je savais que forcément je serai attendu, que les lecteurs le regarderaient, le considéreraient aussi. C'était surtout leur regard, plus que la critique, qui m'intéressait et je n'avais pas envie de les décevoir avec un livre que je savais moins bon. Quand je me suis lancé sur la suite du « Club » parce que c'était mon objectif au tout début, même avant qu'il soit publié, j'ai beaucoup travaillé, mais je n'ai pas trouvé une suite qui me convienne. Je savais qu'elle n'était pas du tout au niveau du « Club » et donc j'ai renoncé, j'ai laissé tomber, en disant « je n'y arrive pas, je ne vais pas publier uniquement pour profiter du succès du premier ». Donc j'ai reposé, j'avais écrit pas loin de 200 pages, mais je savais que ça ne fonctionnait pas, que la fin ne me plaisait pas du tout. Je m'étais embarqué dans des impasses dont je n'arrivais pas à me sortir. Et à ce moment là, j'ai eu la chance d'avoir cette idée d'Ernesto qui est arrivée.

Philippe Chauveau :
Lorsque l'on s'était rencontré précédemment, vous nous aviez raconté qu'en écrivant « Le Club », vous vous étiez d'abord faut plaisir.

Jean-Michel Guenassia :
C'est d'abord ma priorité. Si vous ne prenez pas du plaisir en écrivant, en se donnant un objectif littéraire et d'atteindre ces objectifs littéraires en priorité, ça ne va pas marcher. Moi le lecteur je ne sais pas qui il est, je ne sais pas ce qu'il veut, je n'ai pas un portrait-type, je ne fais pas du marketing littéraire, personne ne peut savoir ça. Donc j'écris d'abord pour moi, pour accomplir quelque chose qui est vraiment fort et puis je sens si ça fonctionne comme j'en ai envie. J'ai une certaine idée du livre à accomplir.

Philippe Chauveau :
Merci Jean-Michel Guenassia. « La vie rêvée d'Ernesto G. » votre nouveau roman, chez Albin Michel.

La vie rêvée d'Ernesto G. Aux Éditions Albin Michel
  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • En 2009, avec « Le club des incorrigibles optimistes » Jean-Michel Guénassia a connu un incroyable succès. Cette chronique douce-amère d'un gamin dans le Paris des années 50 a reçu, on s'en souvient, le prix Goncourt des Lycéens. Trois ans après, voici son nouveau titre « La vie rêvée d'Ernesto G. » et, dans un registre très différent, c'est avec le même plaisir que l'on retrouve la plume de Jean-Michel Guénassia.Joseph Kaplan, jeune médecin praguois, va traverser le XXème siècle, balloté par l'Histoire entre...A Dieu vat de Jean-Michel Guenassia - Présentation - Suite
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    Philippe Chauveau :Jean-Michel Guenassia, après le succès du « Club des incorrigibles optimistes », prix Goncourt des lycéens, on attendait impatiemment votre nouveau roman. Le voici. Ca s'appelle « La vie rêvée d'Ernesto G. ». C'est le personnage de Joseph. Il va naître à Prague, mais il va beaucoup voyager. On va le retrouver à Paris, à Alger, puis il retournera ensuite en Tchécoslovaquie. C'est un personnage que l'on va suivre sur un siècle, mais qui finalement va être balloté par l'histoire, sans jamais vraiment...A Dieu vat de Jean-Michel Guenassia - Le livre - Suite
    « Le livre écarlate »31 rue du Moulin vert75 014 ParisTél : 01 45 42 75 30Philippe Leconte, de la librairie « Le livre écarlate » à Paris.C'est un roman formidable parce qu'il a créé un personnage, il lui a donné une formation qui permet qu'il soit au bon endroit, au bon moment pour rencontrer l'un des personnages essentiels de l'histoire du 20e siècle. Il y a une patte. La patte en question, c'est ce goût du narratif, de l'histoire et puis ce travail, il parlerait du grand jeu, et je crois qu'il a raison. C'est formidable,...A Dieu vat de Jean-Michel Guenassia - L'avis du libraire - Suite