Serena Giuliano

Serena Giuliano

Ciao Bella

Portrait 00'06'01"

Philippe Chauveau :
Bonjour Serena Giuliano.Votre actualité, c'est ce premier roman au Cherche-Midi, « Ciao Bella ». Vous êtes Italienne d'origine, vous avez passé les douze premières années de votre vie dans la région de Naples, vers Salerne. Ensuite, vous quittez le soleil de l'Italie, les gens de l'Est ne vont pas m'aimer, pour rejoindre un temps peut-être un peu moins ensoleillé parfois, c’est l’Est de la France, c’est Metz. J'en parle volontairement parce qu'il y a ces influences que l'on retrouve dans votre roman dont on va parler dans un instant.
Comment vivez-vous cette aventure du premier roman publié ?

Serena Giuliano :
C'est assez incroyable parce que c'est tout récent. Il est sorti le 14 mars. Depuis, c'est un tourbillon d'émotions, de rencontres et de voyages. C'est un peu brouillon, j'ai du mal à me dire quel jour on est, je suis emporté dans le flot de belles émotions. C'est magnifique, une belle aventure !

Philippe Chauveau :
Que représente le livre pour vous ? Avez-vous été bercé dans l'univers du livre ou au contraire, est-ce quelque chose que vous avez découvert assez tardivement ?

Serena Giuliano :
J'ai découvert ça assez tardivement. Il y avait très peu de livres dans mon enfance. A l'école, j'étais un peu embêtée quand on me demandait de lire un livre. C'est venu assez tard. Depuis, j'ai une sorte de boulimie de lecture parce que j'ai l'impression de devoir rattraper tout ce temps que j'ai perdu. Donc, je suis une grande lectrice mais ce n'était pas un rêve d'écrire, c'était un rêve bien trop grand que je n’avais pas. Et là c'est inespéré. C'est vraiment une aventure incroyable.

Philippe Chauveau :
Quels sont les auteurs justement que vous avez découverts, qui vous ont fait avancer, qui vous ont fait grandir ?

Serena Giuliano :
Je lis vraiment de tout, ça peut aller du roman feel good au polar, sauf peut-être de la science-fiction car ça me touche pas. Sinon, il y a vraiment de tout, ça dépend de mon humeur du moment, de ce que j'ai envie de lire. Tout récemment, j’ai terminé « Changer l'eau des fleurs » de Valérie Perrin, qui m'a bouleversé et qui est sublime. Je suis bien sûr une grande fan d’Elena Ferrante parce que Naples, parce que son écriture, parce que toute son oeuvre. Et puis Romain Gary qui est un coup de coeur incroyable que j'ai découvert très tardivement et dont je suis absolument fan.

Philippe Chauveau :
Vous continuez à vivre dans cette double culture italienne et française ? Cherchez vous à la cultiver ?

Serena Giuliano :
Oui, j'écoute la radio italienne, je lis en italien, ça fait vraiment partie ma vie de tous les jours. C'est une gymnastique dans ma tête de passer de l'italien au français. Mais je veux absolument que les deux langues soient présentes dans ma vie de tous les jours donc par tous les moyens que ce soit effectivement la radio ou les livres. J'ai besoin de cela pour me souvenir toujours d'où je viens. Pour garder l'Italie présente dans ma vie parce qu'elle me manque beaucoup. Je l’entretiens car c’est indispensable à mon équilibre

Philippe Chauveau :
Si l'on veut vraiment être clair sur votre parcours, Ok, c'est votre premier roman, votre premier manuscrit publié. Mais l'écriture est quand même présente chez vous depuis pas mal de temps, notamment par les réseaux sociaux et les blogs. Vous avez commencé comme ça, en publiant des petits textes et à créer ce que l'on appelle un réseau, une communauté.

Serena Giuliano :
Oui, j'ai une très belle communauté aujourd'hui.

Philippe Chauveau :
C'était quoi ce blog ?

Serena Giuliano :
« Wonder Mum en a ras à la cape » où je parle de maternité. J'avais envie de déculpabiliser un peu les mamans. J'en avais un peu marre de ce rôle qu'on nous donne, ce qu'il faut faire pour être des mères parfaites, être absolument transporté par la maternité ou par la grossesse. Moi, j’adore mon fils mais je n'ai pas trop ressenti tout ça, je ne me suis jamais retrouvée dans cette maman complètement épanouie dans son rôle de mère uniquement. Et je me demandais s'il y avait d'autres femmes dans le même cas et heureusement, c’est le cas ! C’est parti comme ça l’idée du blog. C'est génial parce que ça me permet d'écrire quand j'en ai envie, il n'y a pas de règles. Je fais ce que je veux, j’écris de chez moi et je parle de ce que je veux. Donc, c'est un bon exercice aussi même si c'est vrai que j'étais plutôt habituée à des textes courts. Donc là c'est une grande première pour moi.

Philippe Chauveau :
Au-delà de la thématique que vous avez choisi pour votre blog, vous avez aussi toujours mis un point d'honneur à travailler le style de vos billets, les textes que vous postez chaque jour sur votre blog.

Serena Giuliano :
Comme je ne suis pas très à l'aise à l'oral, j'ai vraiment très envie, effectivement, de faire attention à ce que j'écris. Pour faire passer toutes les émotions que je ressens et tous les messages que j'ai envie de faire passer, même pour une simple photo sur Instagram, j'essaie de soigner la légende, de trouver un moyen amusant ou émouvant de faire passer un message. Je fais attention à ça et j’adore cet exercice.

Philippe Chauveau :
Racontez-moi ! Comment passe t’on du blog au manuscrit du premier roman publié ? Est ce que quelqu'un est venu vous taper sur l'épaule ?
On vous a repérée sur Internet ? Ca s’est pass comme ça ?

Serena Giuliano :
Cela aurait pu se passer comme ça mais là en l'occurrence, ce sont mes lectrices qui, au départ, aimaient ce que je faisais sur un format court et me demandaient d’en faire plus en me disant : « Alors, à quand un roman, », c'est ce qui revenait très souvent. Mes amis aussi m'encourageaint depuis toujours et m'ont vraiment poussée et au final, je n’avais plus vraiment le choix. En fait, ce sont les femmes de ma vie qui m'ont poussée à oser, à essayer.
Et puis, lorsqu'il a été écrit, il y a eu une rencontre avec l’équipe d’une très belle maison d'édition.

Philippe Chauveau :
Et voilà le début de la belle aventure. Les toutes dernières pages de remerciements sont importantes parce que vous racontez la genèse de cette aventure. Votre premier roman est titré « Ciao Bella » et vous êtes publiée, Serena Giuliano, aux éditions du Cherche-Midi.

À la une : Serena Giuliano -
  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LIVRE
  • Voir pour la première fois son nom dans la vitrine d’une librairie, voilà un rêve concrétisé par Serena Giuliano. Un rêve à la fois enthousiasmant et vertigineux que cette jeune femme d’origine italienne vit avec reconnaissance et jubilation. Arrivée en France à l’adolescence, Serena Giuliano a toujours cherché à conserver cette double culture. Si les livres arrivent tardivement dans sa vie, elle goûte très vite à la valse des mots et des phrases et écrit des billets personnels. Internet devient dès lors un... de Serena Giuliano - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Serena Giuliano.Votre actualité, c'est ce premier roman au Cherche-Midi, « Ciao Bella ». Vous êtes Italienne d'origine, vous avez passé les douze premières années de votre vie dans la région de Naples, vers Salerne. Ensuite, vous quittez le soleil de l'Italie, les gens de l'Est ne vont pas m'aimer, pour rejoindre un temps peut-être un peu moins ensoleillé parfois, c’est l’Est de la France, c’est Metz. J'en parle volontairement parce qu'il y a ces influences que l'on retrouve dans votre roman... de Serena Giuliano - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Nous le disions, Serena Giuliano, c'est votre premier roman, « Ciao Bella » aux éditions du Cherche-Midi. Vous nous y présentez un personnage qui vous ressemble, peut-être, par certains points. Vous allez nous dire ce qu'il en est. L’héroïne de votre roman s'appelle Anna, elle vit dans l'Est de la France, elle a des origines italiennes et elle a laissé une partie de sa famille là-bas, notamment sa grand-mère à laquelle elle est restée très attachée ; elle est en couple avec Adel. Ils ont un petit... de Serena Giuliano - Livre - Suite