Chez Alain Teulié, avoir un livre dans les mains est aussi évident que de prendre son café le matin.
Très jeune, il découvre le plaisir de la lecture mais aussi de l’écriture.
Le théâtre l’intéresse pareillement, et après avoir été l’assistant de Jean Marais, il devient lui-même comédien.
S’il monte sur scène, il écrit égalemnet des pièces comme « Virages » jouée par Catherine Arditi.
Touche à tout, il anime en parallèle pendant plusieurs années un talk-show sur Paris Première, puis publie son 1er...
Stella Finzi d'Alain Teulié - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :
Bonjour Alain Teulié. Merci de nous recevoir à l'occasion de la sortie chez Anne Carrière de votre nouveau livre « Pensées d'un père pour la fille qu'il n 'a pas eue ». Avant de parler de ce livre, revenons sur votre parcours, parce qu'il y a eu la télévision, le cinéma, le théâtre, des scénarios pour la télévision. Vous êtes un touche-à-tout de l'écriture ?
Alain Teulié :
J'essaie de ne pas me disperser. C'est très difficile quand on aime bien faire et qu'on s'aperçoit qu'on peut arriver...
Stella Finzi d'Alain Teulié - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :
Alain Teulié, votre actualité chez Anne Carrière, Pensées d'un père pour la fille qu'il n'a pas eue.
C'est un livre étonna,t mais dans quel étage de la bibliothèque doit-on le ranger?Dans les romans, les essais, les poésies ?
Alain Teulié :
D'abord, j'aimerais que les librairies le mettent à hauteur d'oiel. En fait, mon nom commence par T, et parfois c'est par terre; donc déjà à hauteur de visage si on peut. Pour moins plaisanter, je crois que c'est un roman , même s'il est écrit parfois avec deux...
Stella Finzi d'Alain Teulié - Le livre - Suite
Alain Teulié
Pensées d'un père pour la fille qu'il n'a pas eue
Présentation 1'20Chez Alain Teulié, avoir un livre dans les mains est aussi évident que de prendre son café le matin.
Très jeune, il découvre le plaisir de la lecture mais aussi de l’écriture.
Le théâtre l’intéresse pareillement, et après avoir été l’assistant de Jean Marais, il devient lui-même comédien.
S’il monte sur scène, il écrit égalemnet des pièces comme « Virages » jouée par Catherine Arditi.
Touche à tout, il anime en parallèle pendant plusieurs années un talk-show sur Paris Première, puis publie son 1er roman en 2000, « La bâilleuse ».
Suivront d’autres titres à succès comme « Ma mère est une actrice », « A part ça, les hommes vont bien » ou encore « Vendredi soir chez les Becker ».
Dans son nouveau livre « Pensées d’un père pour la fille qu’il n’a pas eue », qu’il qualifie lui-même de roman même si l’on pourrait aussi le classer en poésie, en journal intime ou en recueil épistolaire par l’originalité du style,
Alain Teulié laisse vagabonder son imagination en s’inventant une fille, de l’enfance à l’entrée dans l’âge adulte, dans des situations du quotidien.
Un joli livre tout en finesse, en légèreté, parfois teinté d’un voile de mélancolie qui séduira aussi bien celles et ceux qui se retrouveront dans le narrateur que ceux qui ont des enfants et verront là peut-être une source de dialogue intergénérationnel.
« Pensées d’un père pour la fille qu’il n’a pas eue », le nouveau livre d’Alain Teulié publié par Anne Carrière.
Alain Teulié nous reçoit pour Web TV Culture.
Chez Alain Teulié, avoir un livre dans les mains est aussi évident que de prendre son café le matin.
Très jeune, il découvre le plaisir de la lecture mais aussi de l’écriture.
Le théâtre l’intéresse pareillement, et après avoir été l’assistant de Jean Marais, il devient lui-même comédien.
S’il monte sur scène, il écrit égalemnet des pièces comme « Virages » jouée par Catherine Arditi.
Touche à tout, il anime en parallèle pendant plusieurs années un talk-show sur Paris Première, puis publie son 1er roman en 2000, « La bâilleuse ».
Suivront d’autres titres à succès comme « Ma mère est une actrice », « A part ça, les hommes vont bien » ou encore « Vendredi soir chez les Becker ».
Dans son nouveau livre « Pensées d’un père pour la fille qu’il n’a pas eue », qu’il qualifie lui-même de roman même si l’on pourrait aussi le classer en poésie, en journal intime ou en recueil épistolaire par l’originalité du style,
Alain Teulié laisse vagabonder son imagination en s’inventant une fille, de l’enfance à l’entrée dans l’âge adulte, dans des situations du quotidien.
Un joli livre tout en finesse, en légèreté, parfois teinté d’un voile de mélancolie qui séduira aussi bien celles et ceux qui se retrouveront dans le narrateur que ceux qui ont des enfants et verront là peut-être une source de dialogue intergénérationnel.
« Pensées d’un père pour la fille qu’il n’a pas eue », le nouveau livre d’Alain Teulié publié par Anne Carrière.
Alain Teulié nous reçoit pour Web TV Culture.
Alain Teulié
Pensées d'un père pour la fille qu'il n'a pas eue
Portrait 4'31Philippe Chauveau :
Bonjour Alain Teulié. Merci de nous recevoir à l'occasion de la sortie chez Anne Carrière de votre nouveau livre « Pensées d'un père pour la fille qu'il n 'a pas eue ». Avant de parler de ce livre, revenons sur votre parcours, parce qu'il y a eu la télévision, le cinéma, le théâtre, des scénarios pour la télévision. Vous êtes un touche-à-tout de l'écriture ?
Alain Teulié :
J'essaie de ne pas me disperser. C'est très difficile quand on aime bien faire et qu'on s'aperçoit qu'on peut arriver à faire plusieurs choses. Je crois que la littérature, c'est ma maison mère. C'est vraiment quelque chose dont je rêvais quand j'étais enfant. J'ai aimé faire mes premières dissertations à l'école, j'ai aimé raconter des histoires, écrire des poèmes, des nouvelles. Quand les romans ont commencé à sortir, j'ai senti vraiment que j'arrivais à quelque chose dont j'avais vraiment rêvé. Mais comme je pouvais aussi jouer la comédie, j'ai joué quelques pièces. Comme je pouvais écrire, j'ai fait de la presse écrite et comme j'aimais bien communiquer, j'ai fait aussi de la télévision et de la radio. C'est du langage tout ça, c'est du verbe, mais avec des couleurs différentes. Cocteau disait quand il peignait que ça le reposait de faire du théâtre et que le théâtre ça le reposait d'écrire. On se repose d'une chose en faisant une autre.
Philippe Chauveau :
Vous évoquez Cocteau. Et de Cocteau à Marais il n'y a qu'un pas. Vous avez été l'assistant de Jean Marais pour une pièce de théâtre. C'est un beau souvenir ça ?
Alain Teulié :
C'est un souvenir extraordinaire parce que ça ramène à une époque que je ne pouvais pas connaître puisque Cocteau est mort en 1963. Ca nous ramène à l'avant-guerre, à la guerre et à l'après-guerre et c'est vrai que j'ai été l'assistant de Jean Marais pendant un an. On a fait une tournée dans le monde ensemble pour « Cocteau Marais ». C'était des textes de Cocteau mis bout à bout par Jean-Luc Tardieu, auxquels j'avais eu la chance de participer dans le montage poétique. J'avais été assistant au Théâtre de l'Atelier. Rencontrer quand on a 25 ans des gens qui ont 70 ans et qui ont connu Picasso, Jean Genet et Coco Chanel. Ca m'a donné un certain de goût de vivre que je n'aurais pas eu sans lui.
Philippe Chauveau :
Vos influences littéraires ou théâtrales, quelles sont-elles ?
Alain Teulié :
En littérature j'aime les grands classiques, comme Rousseau, Balzac, qu'on apprend au lycée. Après, j'ai découvert la magie des mots surtout avec Nabokov. C'est vrai que dans « La vraie vie de Sébastien Knight » ou les romans de Faulkner, ou les romans d'Henri Miller, il y a un lyrisme et ce sont devenus des amis. Quand on aime vraiment la littérature, et pas seulement les livres qui sortent et qu'il faut lire parce que la presse en parle ou parce que les gens passent à la télé, lorsqu'on aime vraiment la littérature, ce sont des amis incroyables.
Philippe Chauveau :
Vous qui alternez l'écriture romanesque et théâtrale, comment passe-t-on de l'un à l'autre. Est-ce le même Alain Teulié qui écrit pour le théâtre ou pour la littérature ?
Alain Teulié :
J'ai été joué il y a quelques années, et là j'ai cinq pièces en préparation, j'en ai écrit cinq d'un coup en deux ans. En fait, ce n'est pas la même partie du cerveau qui travaille. Le théâtre, c'est de la littérature en creux et la littérature, ce sont des mots en bosse. Il y a très peu de non-dits, tout doit être montré. Il faut donner au public, lui donner envie de tourner les pages. Au théâtre, on ne tourne pas les pages, mais il ne faut pas s'en aller. Il faut donner envie aux gens de rester en place. Et surtout, c'est le sens du non-dit. Au théâtre, le maître à penser des auteurs, des dramaturges c'est Tchekov parce que, au lieu de dire « je t'aime ou je ne t'aime plus », il dit je vais chercher le samovar et je vais me faire du thé. Il avait tout compris, bien avant Freud.
Philippe Chauveau :
Que ce soit dans vos romans ou dans vos pièces, vous êtes un observateur de votre époque, vous aimez bien croquer vos contemporains parfois avec un peu d'acidité. C'est un regard désabusé sur notre époque ou un regard amusé ?
Alain Teulié :
Ce n'est pas un regard désabusé, c'est un regard de buse. J'aime bien voir les choses et leur foncer dessus, les emporter et les étudier. On est tous un peu entomologiste. Tous les écrivains le sont, des plus mauvais aux meilleurs. Un écrivain, c'est quelqu'un qui regarde un détail à la loupe. Je crois que Flaubert disait : « pour qu'une chose soit intéressante, il faut la regarder longtemps ». Il faut bien montrer les travers de ses contemporains. Ce sont les mêmes que ceux d'avant et ceux qui viendront.
Philippe Chauveau :
L'écriture, ça vous apporte quoi dans la vie ?
Alain Teulié :
La stabilité morale, le goût de me lever le matin et de supporter parfois les moments difficiles. Quand je vis une chose qui est désagréable, je me dis que je m'en servirai dans mes livres. Ca sert à quelque chose.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Alain Teulié. Votre actualité chez Anne Carrière « Pensées d'un père pour la fille qu'il n 'a pas eue »
Philippe Chauveau :
Bonjour Alain Teulié. Merci de nous recevoir à l'occasion de la sortie chez Anne Carrière de votre nouveau livre « Pensées d'un père pour la fille qu'il n 'a pas eue ». Avant de parler de ce livre, revenons sur votre parcours, parce qu'il y a eu la télévision, le cinéma, le théâtre, des scénarios pour la télévision. Vous êtes un touche-à-tout de l'écriture ?
Alain Teulié :
J'essaie de ne pas me disperser. C'est très difficile quand on aime bien faire et qu'on s'aperçoit qu'on peut arriver à faire plusieurs choses. Je crois que la littérature, c'est ma maison mère. C'est vraiment quelque chose dont je rêvais quand j'étais enfant. J'ai aimé faire mes premières dissertations à l'école, j'ai aimé raconter des histoires, écrire des poèmes, des nouvelles. Quand les romans ont commencé à sortir, j'ai senti vraiment que j'arrivais à quelque chose dont j'avais vraiment rêvé. Mais comme je pouvais aussi jouer la comédie, j'ai joué quelques pièces. Comme je pouvais écrire, j'ai fait de la presse écrite et comme j'aimais bien communiquer, j'ai fait aussi de la télévision et de la radio. C'est du langage tout ça, c'est du verbe, mais avec des couleurs différentes. Cocteau disait quand il peignait que ça le reposait de faire du théâtre et que le théâtre ça le reposait d'écrire. On se repose d'une chose en faisant une autre.
Philippe Chauveau :
Vous évoquez Cocteau. Et de Cocteau à Marais il n'y a qu'un pas. Vous avez été l'assistant de Jean Marais pour une pièce de théâtre. C'est un beau souvenir ça ?
Alain Teulié :
C'est un souvenir extraordinaire parce que ça ramène à une époque que je ne pouvais pas connaître puisque Cocteau est mort en 1963. Ca nous ramène à l'avant-guerre, à la guerre et à l'après-guerre et c'est vrai que j'ai été l'assistant de Jean Marais pendant un an. On a fait une tournée dans le monde ensemble pour « Cocteau Marais ». C'était des textes de Cocteau mis bout à bout par Jean-Luc Tardieu, auxquels j'avais eu la chance de participer dans le montage poétique. J'avais été assistant au Théâtre de l'Atelier. Rencontrer quand on a 25 ans des gens qui ont 70 ans et qui ont connu Picasso, Jean Genet et Coco Chanel. Ca m'a donné un certain de goût de vivre que je n'aurais pas eu sans lui.
Philippe Chauveau :
Vos influences littéraires ou théâtrales, quelles sont-elles ?
Alain Teulié :
En littérature j'aime les grands classiques, comme Rousseau, Balzac, qu'on apprend au lycée. Après, j'ai découvert la magie des mots surtout avec Nabokov. C'est vrai que dans « La vraie vie de Sébastien Knight » ou les romans de Faulkner, ou les romans d'Henri Miller, il y a un lyrisme et ce sont devenus des amis. Quand on aime vraiment la littérature, et pas seulement les livres qui sortent et qu'il faut lire parce que la presse en parle ou parce que les gens passent à la télé, lorsqu'on aime vraiment la littérature, ce sont des amis incroyables.
Philippe Chauveau :
Vous qui alternez l'écriture romanesque et théâtrale, comment passe-t-on de l'un à l'autre. Est-ce le même Alain Teulié qui écrit pour le théâtre ou pour la littérature ?
Alain Teulié :
J'ai été joué il y a quelques années, et là j'ai cinq pièces en préparation, j'en ai écrit cinq d'un coup en deux ans. En fait, ce n'est pas la même partie du cerveau qui travaille. Le théâtre, c'est de la littérature en creux et la littérature, ce sont des mots en bosse. Il y a très peu de non-dits, tout doit être montré. Il faut donner au public, lui donner envie de tourner les pages. Au théâtre, on ne tourne pas les pages, mais il ne faut pas s'en aller. Il faut donner envie aux gens de rester en place. Et surtout, c'est le sens du non-dit. Au théâtre, le maître à penser des auteurs, des dramaturges c'est Tchekov parce que, au lieu de dire « je t'aime ou je ne t'aime plus », il dit je vais chercher le samovar et je vais me faire du thé. Il avait tout compris, bien avant Freud.
Philippe Chauveau :
Que ce soit dans vos romans ou dans vos pièces, vous êtes un observateur de votre époque, vous aimez bien croquer vos contemporains parfois avec un peu d'acidité. C'est un regard désabusé sur notre époque ou un regard amusé ?
Alain Teulié :
Ce n'est pas un regard désabusé, c'est un regard de buse. J'aime bien voir les choses et leur foncer dessus, les emporter et les étudier. On est tous un peu entomologiste. Tous les écrivains le sont, des plus mauvais aux meilleurs. Un écrivain, c'est quelqu'un qui regarde un détail à la loupe. Je crois que Flaubert disait : « pour qu'une chose soit intéressante, il faut la regarder longtemps ». Il faut bien montrer les travers de ses contemporains. Ce sont les mêmes que ceux d'avant et ceux qui viendront.
Philippe Chauveau :
L'écriture, ça vous apporte quoi dans la vie ?
Alain Teulié :
La stabilité morale, le goût de me lever le matin et de supporter parfois les moments difficiles. Quand je vis une chose qui est désagréable, je me dis que je m'en servirai dans mes livres. Ca sert à quelque chose.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Alain Teulié. Votre actualité chez Anne Carrière « Pensées d'un père pour la fille qu'il n 'a pas eue »
Alain Teulié
Pensées d'un père pour la fille qu'il n'a pas eue
Le livre 4'31Philippe Chauveau :
Alain Teulié, votre actualité chez Anne Carrière, Pensées d'un père pour la fille qu'il n'a pas eue.
C'est un livre étonna,t mais dans quel étage de la bibliothèque doit-on le ranger?Dans les romans, les essais, les poésies ?
Alain Teulié :
D'abord, j'aimerais que les librairies le mettent à hauteur d'oiel. En fait, mon nom commence par T, et parfois c'est par terre; donc déjà à hauteur de visage si on peut. Pour moins plaisanter, je crois que c'est un roman , même s'il est écrit parfois avec deux lignes par page. Parfois ce sont des réflexions, ou des scénettes. A la fois, j'essaie de me demander pourquoi je n'ai pas eu d'enfants, pourquoi j'aurais voulu avoir une fille, si j'avais eu un enfant, et quel genre de fille elle aurait été, quel genre de visage elle aurait eu.Pour la forme, je pense que c'est un roman, parce que j'aimerais bien, même si ce sont des phrases qu'on a envie de lire en ouvrant le livre au hasard, j'aimerais mieux que les gens le lisent en continuité, parce que j'ai essayé d'y faire une progression dramatique, puisque j'écris aussi du théâtre; j'ai essayé de faire monter l'émotion, lentement.
Philippe Chauveau :
Comment est née l'envie d'écrire ce roman, est-ce que c'était un soir de blues, un soir de spleen, ou au contraire un soir de bonheur , ou vous faisiez un bilan plutôt positif de votre vie; êtes vous très présent dans le livre , est-ce que c'est votre histoire?
Alain Teulié :
Les écrivains sont toujours présents dans leurs livres, je vais dire un cliché. Mais en fait, j'y ai mis beaucoup de moi-même, j'ai avoué beaucoup de choses. Les choses que j'avoue sont les mêmes que celles des hommes d'à peu près mon age, de cette génération, je suppose, ou parfois on est un peu dépassés par notre propre vie. En fait, pour la petite histoire, j'adore la série « Californication », avec Duchovni, qui une très jolie série, très bien écrite.
Un soir, j'ai vu que dans un épisode, il parlait à sa fille, il lui écrivait une lettre en lui disant, « heureusement que tu es là, tu m'as sauvé de beaucoup de choses, tu m'as aidé à être ce que je suis ». Et moi je me suis dit, mais je n'ai pas eu d'enfant , je n'ai pas eu une fille qui aurait pu m'aider à être ce que je suis. Et en fait, j'ai décidé d'écrire à ma fille dès le lendemain, de lui dire, « je vais te dire pourquoi tu n'es pas là ».
Philippe Chauveau :
Finalement, c'est un livre ou il y a des passages qui sont très poétiques, très émouvants, et puis d'autres qui sont très drôles, parce que vous écorchez l'adolescence d'aujourd'hui.
Alain Teulié :
Oui, je me moque du langage . Nous on disait c'est cool. Eux disent c'est « relou », mais c'est vrai je luis dis, « il ne faut pas dire des fois, il faut dire parfois , il;ne faut pas dire j'habite sur Paris, mais j'habite à Paris, et ça ira très bien». C'est vrai, je crois que j'aurais repris ma fille. C'est bien d(avoir quelqu'un près de soi, et qui ensuite part dans la vie avec un sens du langage , quand on est auteur, on a envie de ça. J'aurais essayé de ne pas être trop chiant.
Philippe Chauveau :
Au fil des pages, votre fille a tous les ages, petite , adolescente.
Alain Teulié :
Parfois petite ,en grande majorité, elle a entre 20 et 25 ans, parce que je pense que j'aurais pu avoir une fille aux environs de mes 25 ans à moi, donc j'aurais une fille d'environ 20 ou 25.Ce qui m'a ému, c'est d'imaginer que je suis dans un restaurant par exemple, et arrive une grande perche, élégante, jolis, parce que tous les pères veulent toujours avoir des enfants plutôt beaux. Elle vient vers moi, et elle me dit, « Salut papa, qu'est ce qu'on mange », elle me raconte sa vie. C'est vrai que c'est ce coté, je pourrais avoir un être vraiment libre. Ma fille pourrait être déjà quelqu'un de libre.
Philippe Chauveau :
C'est un livre qui vous interpellé sur votre parcours, sur les étapes de votre vie?
Alain Teulié :
Anne Carrière a fait inscrire derrière le livre « Un premier bilan »; donc je l'en remercie déjà que ce ne soit pas le dernier. Oui, ça permet vraiment de s'arrêter, d'essayer de comprendre, pourquoi on n'a pas eu la vie d'autres gens. Mais enfin, on est quand même une époque ou il y a beaucoup de célibat, de gens seules, déjà divorcés, voire deux ou trois fois. Je ne crois pas être le seul homme dans ce pays, et dans cette ville qu'est Paris, dans le grandes capitales, je crois qu'il y a beaucoup de gens qui n'ont pas d'enfants maintenant; qui en ont sur le tard, les femmes et c'est très bien, les hommes n'en parlons pas.J'ai encore le temps.
Philippe Chauveau :
C'est un livre dans lequel tous ceux qui n'ont pas d'enfants se retrouveront évidemment, mais ceux qui en ont s'y retrouveront également. En effet , il y a des passages ou on a l'impression que vous savez exactement ce qu'est la vie de famille.
Alain Teulié :
Lorsqu'un auteur de science fiction va dans les planètes étrangères, et lointaines, il n'y est pas allé, il les imagine. Lorsqu'on écrit des romans policiers comme Coben; on tue des gens , et n'en n'a pas forcément tué dans la vie. Je crois que pour un écrivain, s'imaginer avoir un enfant , c'est presque le minimum syndical. Il suffit d'observer autour de soi, vous savez qu'on a tout en nous. Il suffit de le donner.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Alain Teulié. C'est votre actualité « Pensées d'un père pour la fille qu'il n'a pas eue », et c'est aux Editions Anne Carrière.
Philippe Chauveau :
Alain Teulié, votre actualité chez Anne Carrière, Pensées d'un père pour la fille qu'il n'a pas eue.
C'est un livre étonna,t mais dans quel étage de la bibliothèque doit-on le ranger?Dans les romans, les essais, les poésies ?
Alain Teulié :
D'abord, j'aimerais que les librairies le mettent à hauteur d'oiel. En fait, mon nom commence par T, et parfois c'est par terre; donc déjà à hauteur de visage si on peut. Pour moins plaisanter, je crois que c'est un roman , même s'il est écrit parfois avec deux lignes par page. Parfois ce sont des réflexions, ou des scénettes. A la fois, j'essaie de me demander pourquoi je n'ai pas eu d'enfants, pourquoi j'aurais voulu avoir une fille, si j'avais eu un enfant, et quel genre de fille elle aurait été, quel genre de visage elle aurait eu.Pour la forme, je pense que c'est un roman, parce que j'aimerais bien, même si ce sont des phrases qu'on a envie de lire en ouvrant le livre au hasard, j'aimerais mieux que les gens le lisent en continuité, parce que j'ai essayé d'y faire une progression dramatique, puisque j'écris aussi du théâtre; j'ai essayé de faire monter l'émotion, lentement.
Philippe Chauveau :
Comment est née l'envie d'écrire ce roman, est-ce que c'était un soir de blues, un soir de spleen, ou au contraire un soir de bonheur , ou vous faisiez un bilan plutôt positif de votre vie; êtes vous très présent dans le livre , est-ce que c'est votre histoire?
Alain Teulié :
Les écrivains sont toujours présents dans leurs livres, je vais dire un cliché. Mais en fait, j'y ai mis beaucoup de moi-même, j'ai avoué beaucoup de choses. Les choses que j'avoue sont les mêmes que celles des hommes d'à peu près mon age, de cette génération, je suppose, ou parfois on est un peu dépassés par notre propre vie. En fait, pour la petite histoire, j'adore la série « Californication », avec Duchovni, qui une très jolie série, très bien écrite.
Un soir, j'ai vu que dans un épisode, il parlait à sa fille, il lui écrivait une lettre en lui disant, « heureusement que tu es là, tu m'as sauvé de beaucoup de choses, tu m'as aidé à être ce que je suis ». Et moi je me suis dit, mais je n'ai pas eu d'enfant , je n'ai pas eu une fille qui aurait pu m'aider à être ce que je suis. Et en fait, j'ai décidé d'écrire à ma fille dès le lendemain, de lui dire, « je vais te dire pourquoi tu n'es pas là ».
Philippe Chauveau :
Finalement, c'est un livre ou il y a des passages qui sont très poétiques, très émouvants, et puis d'autres qui sont très drôles, parce que vous écorchez l'adolescence d'aujourd'hui.
Alain Teulié :
Oui, je me moque du langage . Nous on disait c'est cool. Eux disent c'est « relou », mais c'est vrai je luis dis, « il ne faut pas dire des fois, il faut dire parfois , il;ne faut pas dire j'habite sur Paris, mais j'habite à Paris, et ça ira très bien». C'est vrai, je crois que j'aurais repris ma fille. C'est bien d(avoir quelqu'un près de soi, et qui ensuite part dans la vie avec un sens du langage , quand on est auteur, on a envie de ça. J'aurais essayé de ne pas être trop chiant.
Philippe Chauveau :
Au fil des pages, votre fille a tous les ages, petite , adolescente.
Alain Teulié :
Parfois petite ,en grande majorité, elle a entre 20 et 25 ans, parce que je pense que j'aurais pu avoir une fille aux environs de mes 25 ans à moi, donc j'aurais une fille d'environ 20 ou 25.Ce qui m'a ému, c'est d'imaginer que je suis dans un restaurant par exemple, et arrive une grande perche, élégante, jolis, parce que tous les pères veulent toujours avoir des enfants plutôt beaux. Elle vient vers moi, et elle me dit, « Salut papa, qu'est ce qu'on mange », elle me raconte sa vie. C'est vrai que c'est ce coté, je pourrais avoir un être vraiment libre. Ma fille pourrait être déjà quelqu'un de libre.
Philippe Chauveau :
C'est un livre qui vous interpellé sur votre parcours, sur les étapes de votre vie?
Alain Teulié :
Anne Carrière a fait inscrire derrière le livre « Un premier bilan »; donc je l'en remercie déjà que ce ne soit pas le dernier. Oui, ça permet vraiment de s'arrêter, d'essayer de comprendre, pourquoi on n'a pas eu la vie d'autres gens. Mais enfin, on est quand même une époque ou il y a beaucoup de célibat, de gens seules, déjà divorcés, voire deux ou trois fois. Je ne crois pas être le seul homme dans ce pays, et dans cette ville qu'est Paris, dans le grandes capitales, je crois qu'il y a beaucoup de gens qui n'ont pas d'enfants maintenant; qui en ont sur le tard, les femmes et c'est très bien, les hommes n'en parlons pas.J'ai encore le temps.
Philippe Chauveau :
C'est un livre dans lequel tous ceux qui n'ont pas d'enfants se retrouveront évidemment, mais ceux qui en ont s'y retrouveront également. En effet , il y a des passages ou on a l'impression que vous savez exactement ce qu'est la vie de famille.
Alain Teulié :
Lorsqu'un auteur de science fiction va dans les planètes étrangères, et lointaines, il n'y est pas allé, il les imagine. Lorsqu'on écrit des romans policiers comme Coben; on tue des gens , et n'en n'a pas forcément tué dans la vie. Je crois que pour un écrivain, s'imaginer avoir un enfant , c'est presque le minimum syndical. Il suffit d'observer autour de soi, vous savez qu'on a tout en nous. Il suffit de le donner.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Alain Teulié. C'est votre actualité « Pensées d'un père pour la fille qu'il n'a pas eue », et c'est aux Editions Anne Carrière.