Bernard Werber

Bernard Werber

Troisième humanité

Portrait 3'59

Bonjour Bernard Werber. Merci de nous accueillir. Votre actualité, votre dernier livre chez Albin Michel « Troisième humanité ». Que de chemin parcouru depuis « Les fourmis », depuis vos premiers romans au début des années 90.
Quand vous vous penchez en arrière, comment revivez-vous tout ça ? Est-ce qu'il y a des images fortes qui reviennent ?
La première images, c'est le jour où « Les fourmis » ont été publiées. C'était en mars 1991. Et surtout, c'était une grande émotion parce que j'attendais ça depuis douze ans. Ca faisait douze ans que j'avais écrit « Le fourmis » et six ans que je cherchai un éditeur.
Donc c'était un peu l'aboutissement d'un voeux très cher. Après il y a eu le moment où j'ai commencé dans le métier à découvrir les règles du métier et je me retrouvais dans les salons du livre avec des tas de livres à attendre comme un pêcheur que ça morde.
Il y avait des gens qui feuilletaient. Ils ne savaient pas trop de quoi il s'agissait et puis ils reposaient. Il fallait attendre. Quelqu'un arrivait et commençait à parler. Et progressivement les gens sont venus et à partir de quatre-cinq ans, j'ai commencé à avoir des petites queues, puis des grandes queues.
Et maintenant c'est un grand plaisir quand je fais une conférence il y a du monde et je vois ça juste comme un travail de marathon. Il faut tenir, être régulier, être au rendez-vous et en même temps il faut tout le temps les surprendre et ne pas rentrer dans des routines.
Il y a une fidélité de la part de votre public, des libraires aussi qui vous suivent. Ca veut-il dire que votre style, votre écriture et les histoires que vous racontez dans vos romans répondent à une attente et que vous avez pris une place qui n'était jusque là occupée par personne ?
Au moment où j'ai écrit le livre, ma seule envie était d'être publié. C'est pour ça que ça a été un choc quand le livre a été publié. Après je ne savais pas très bien quelle place ça prenait dans le monde de la littérature. J'avais l'impression d'avoir écrit le livre que j'avais envie de lire.
Il s'avère que j'étais hors du système. Hors du système littéraire classique, du système de la science-fiction ou polar. Etant nulle part, j'étais en même temps partout. Ca j'ai pu analyser que bien plus tard.
Comment pourriez-vous vous définir ? Quel écrivain êtes-vous ?
J'ai beaucoup lu de science-fiction, mais ce que j'écris me semble à côté de la science-fiction. Si je devais donner une définition, c'est plutôt philosophie-fiction. Je ne crois pas que la science, même mise en fiction sauve l'Humanité, par contre ce qui va sauver l'Humanité, ou la bouger,
c'est le changement de mentalité. Et le changement de mentalité, c'est une question de perspective. Ce que l'on retrouve dans tous mes livres, c'est parlons de l'homme autrement. Dans « Les fourmis » ce sont des insectes qui observent des géants qui sont les hommes.
Dans « Nous les dieux », ce sont les dieux qui observent les hommes. Dans « Nos amis les humains », ce sont les extra-terrestres.
Et là, dans « troisième humanité », c'est la planète. Donc chaque fois l'idée de placer la caméra dans un nouvel endroit pour parler de la même chose mais avec un angle, une perspective différente, ce qui me permettra d'en parler différemment.
Ce que vous attendez de vos lecteurs, ce n'est pas une lecture gratuite. Vous avez envie aussi que vos lecteurs s'interrogent, se posent des questions à la lecture de vos romans et aient un regard peut-être différent sur le monde qui nous entoure ?
Moi je crois qu'un bon livre est un livre, premièrement dans lequel le lecteur se retrouve et deuxièmement dans lequel le lecteur a envie, tout comme le personnage, de changer.
Quand j'ai vu la puissance qu'avait un livre juste parce qu'il renvoi des idées qui entrent en phase avec ma propre culture, ma propre conviction, je me suis dis que je devais être capable de reproduire ce que j'ai reçu.
J'ai reçu beaucoup de certains livres, donc je dois rendre beaucoup avec les miens et je dois surtout avoir cette envie d'ouvrir les portes dans l'esprit du lecteur, pour ceux qui en ont envie.
Le terme, c'est comprenne qui pourra, mais certains j'espère trouveront dans mes romans beaucoup plus qu'une simple histoire, mais une perspective qui va leur permettre de comprendre les choses différemment.
Merci Bernard Werber. Votre actualité « Troisième humanité » chez Albin Michel.

Philippe Chauveau :
Bonjour Bernard Werber. Merci de nous accueillir. Votre actualité, votre dernier livre chez Albin Michel « Troisième humanité ». Que de chemin parcouru depuis « Les fourmis », depuis vos premiers romans au début des années 90. Quand vous vous penchez en arrière, comment revivez-vous tout ça ? Est-ce qu'il y a des images fortes qui reviennent ?

Bernard Werber :
La première images, c'est le jour où « Les fourmis » ont été publiées. C'était en mars 1991. Et surtout, c'était une grande émotion parce que j'attendais ça depuis douze ans. Ca faisait douze ans que j'avais écrit « Le fourmis » et six ans que je cherchai un éditeur. Donc c'était un peu l'aboutissement d'un vœux très cher. Après il y a eu le moment où j'ai commencé dans le métier à découvrir les règles du métier et je me retrouvais dans les salons du livre avec des tas de livres à attendre comme un pêcheur que ça morde. Il y avait des gens qui feuilletaient. Ils ne savaient pas trop de quoi il s'agissait et puis ils reposaient. Il fallait attendre. Quelqu'un arrivait et commençait à parler. Et progressivement les gens sont venus et à partir de quatre-cinq ans, j'ai commencé à avoir des petites queues, puis des grandes queues. Et maintenant c'est un grand plaisir quand je fais une conférence il y a du monde et je vois ça juste comme un travail de marathon. Il faut tenir, être régulier, être au rendez-vous et en même temps il faut tout le temps les surprendre et ne pas être enfermer dans des routines.

Philippe Chauveau :
Il y a une fidélité de la part de votre public, des libraires aussi qui vous suivent. Ca veut-il dire que votre style, votre écriture et les histoires que vous racontez dans vos romans répondent à une attente et que vous avez pris une place qui n'était jusque là occupée par personne ?

Bernard Werber :
Au moment où j'ai écrit le livre, ma seule envie était d'être publié. C'est pour ça que ça a été un choc quand le livre a été publié. Après je ne savais pas très bien quelle place ça prenait dans le monde de la littérature. J'avais l'impression d'avoir écrit le livre que j'avais envie de lire. Il s'avère que j'étais hors du système. Hors du système littéraire classique, du système de la science-fiction ou polar. Étant nulle part, j'étais en même temps partout. Ça j'ai pu analyser que bien plus tard.

Philippe Chauveau :
Comment pourriez-vous vous définir ? Quel écrivain êtes-vous ?

Bernard Werber :
J'ai beaucoup lu de science-fiction, mais ce que j'écris me semble à côté de la science-fiction. Si je devais donner une définition, c'est plutôt philosophie-fiction. Je ne crois pas que la science, même mise en fiction sauve l'Humanité, par contre ce qui va sauver l'Humanité, ou la bouger, c'est le changement de mentalité. Et le changement de mentalité, c'est une question de perspective. Ce que l'on retrouve dans tous mes livres, c'est parlons de l'homme autrement. Dans « Les fourmis » ce sont des insectes qui observent des géants qui sont les hommes. Dans « Nous les dieux », ce sont les dieux qui observent les hommes. Dans « Nos amis les humains », ce sont les extra-terrestres. Et là, dans « troisième humanité », c'est la planète. Donc chaque fois l'idée de placer la caméra dans un nouvel endroit pour parler de la même chose mais avec un angle, une perspective différente, ce qui me permettra d'en parler différemment.

Philippe Chauveau :
Ce que vous attendez de vos lecteurs, ce n'est pas une lecture gratuite. Vous avez envie aussi que vos lecteurs s'interrogent, se posent des questions à la lecture de vos romans et aient un regard peut-être différent sur le monde qui nous entoure ?

Bernard Werber :
Moi je crois qu'un bon livre est un livre, premièrement dans lequel le lecteur se retrouve et deuxièmement dans lequel le lecteur a envie, tout comme le personnage, de changer. Quand j'ai vu la puissance qu'avait un livre juste parce qu'il renvoi des idées qui entrent en phase avec ma propre culture, ma propre conviction, je me suis dis que je devais être capable de reproduire ce que j'ai reçu. J'ai reçu beaucoup de certains livres, donc je dois rendre beaucoup avec les miens et je dois surtout avoir cette envie d'ouvrir les portes dans l'esprit du lecteur, pour ceux qui en ont envie. Le terme, c'est comprenne qui pourra, mais certains j'espère trouveront dans mes romans beaucoup plus qu'une simple histoire, mais une perspective qui va leur permettre de comprendre les choses différemment.

Philippe Chauveau :
Merci Bernard Werber. Votre actualité « Troisième humanité » chez Albin Michel.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
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