Bernard Werber

Bernard Werber

Troisième humanité

Le livre 3'59

Un nouveau titre Bernard Werber, chez Albin Michel « Troisième humanité ». Le point de départ, c'est une expédition. Nous sommes dans les glaces avec ce paléontologue Charles Wells qui va faire une découverte étonnante,
à savoir le squelette d'un homme démesurément grand. Un point de départ qui va nous amener à une refonte complète de l'Humanité. Alors comment est-elle née cette histoire ?
Au début, il y avait l'idée d'offrir le point de vue de la Terre. Je me suis dis la Terre est un personnage, ça serait bien de la faire parler. C'était un agacement de voir les partis écologistes qui disaient n'importe quoi.
Je me suis dis prenons le parti de l'entité la plus concernée par la pollution et les problèmes démographiques, c'est la planète elle-même. J'ai commencé à la faire parler. Et après je me suis dis, elle nous perçoit comme une espèce parasite locataire, mais qu'est ce qu'elle souhaite ?
Qu'est ce qu'elle attend de nous ? Et j'ai imaginé que certaines personnes, mes deux héros, Aurore et David, prennent conscience que la Terre a une envie par rapport à notre espèce
et ils vont aussi découvrir qu'il y avait une Humanité avant qui a échoué et nous sommes la deuxième Humanité et nous avons la possibilité d'en construire une troisième.
Il y a une vision de l'apocalypse, mais en même temps on n'a pas envie d'avoir peur parce que vous nous expliquez que l'apocalypse, ce n'est pas la fin des temps...
Non. En fait l'étymologie ça signifie « Apo », la levée, et « calypso », la voile. Donc ça veut dire la levée du voile. Dans le sens étymologique, ça veut dire que la vérité est cachée, mais un jour arrivera l'instant où on lèvera le voile et on verra ce qui se passe réellement.
Et on a considéré que c'était la fin du monde parce qu'on se dit que l'Homme n'est pas prêt à voir la vérité et quand il verra la vérité il sera stupéfié de surprise et il mourra. Mais ce que j'explique dans « Troisième humanité » c'est que l'Homme a une autre possibilité.
Au lieu de mourir de surprise, c'est de se transformer pour s'adapter à cette nouvelle vérité. Cette réalité enfin dévoilée, c'est que nous sommes une toute petite espèce, nous sommes très récents. La planète Terre a cinq milliards d'années,
nous avons tout au plus sept millions d'années et nous sommes les derniers arrivés. Les fourmis sont là depuis 120 millions d'années, les dinosaures depuis 250 millions d'années. Cette réalité, c'est que nous sommes une espèce qui peut disparaître.
Ce n'est pas grave, la nature s'en remettra, l'univers s'en remettra. Par contre nous risquons d'abîmer la Terre si nous faisons des bêtises. Donc il faut repenser notre rapport à la planète.
Il y a une certaine critique de notre société. Vous mettez le doigt sur certains de nos travers...
Je ne me moque pas du principe des actualités, je vois juste qu'on se prend tous les jours un choc avec un monde de guerre, des atrocités, la pollution. Des infos qui passent et qui jouent sur l'émotionnel.
Je pense à ces gens qui mangent en regardant la télévision, je ne sais pas comment ils ont encore de l'appétit. Quand on est branché sur l'actualité du monde, ce sont des gifles à longueur de journée.
Est-ce qu'il y a beaucoup de vous-même dans David Wells ?
Non ! C'est peut-être le héros qui est le plus différent de moi. Déjà il a des cheveux et il est petit. A priori je suis plutôt grand et je n'ai pas de cheveux... Aussi, il est plus en retrait. C'est quelqu'un qui est obsessionnel de la science et de l'avenir. Moi je suis plus dans le monde.
Il n'est pas sociable, je suis beaucoup plus sociable. Par contre je suis un peu dans l'héroïne, Aurore Kammerer, elle a un petit côté rentre dedans et elle a envie de faire bouger les choses qui sont dans les routines que je partage fortement.
Merci Bernard Werber. Votre actualité « Troisième humanité » chez Albin Michel.

Philippe Chauveau :
Un nouveau titre Bernard Werber, chez Albin Michel « Troisième humanité ». Le point de départ, c'est une expédition. Nous sommes dans les glaces avec ce paléontologue Charles Wells qui va faire une découverte étonnante, à savoir le squelette d'un homme démesurément grand. Un point de départ qui va nous amener à une refonte complète de l'Humanité. Alors comment est-elle née cette histoire ?

Bernard Werber :
Au début, il y avait l'idée d'offrir le point de vue de la Terre. Je me suis dis la Terre est un personnage, ça serait bien de la faire parler. C'était un agacement de voir les partis écologistes qui disaient n'importe quoi. Je me suis dis prenons le parti de l'entité la plus concernée par la pollution et les problèmes démographiques, c'est la planète elle-même. J'ai commencé à la faire parler. Et après je me suis dis, elle nous perçoit comme une espèce parasite locataire, mais qu'est ce qu'elle souhaite ? Qu'est ce qu'elle attend de nous ? Et j'ai imaginé que certaines personnes, mes deux héros, Aurore et David, prennent conscience que la Terre a une envie par rapport à notre espèce et ils vont aussi découvrir qu'il y avait une Humanité avant qui a échoué et nous sommes la deuxième Humanité et nous avons la possibilité d'en construire une troisième.

Philippe Chauveau :
Il y a une vision de l'apocalypse, mais en même temps on n'a pas envie d'avoir peur parce que vous nous expliquez que l'apocalypse, ce n'est pas la fin des temps...

Bernard Werber :
Non. En fait l'étymologie ça signifie « Apo », la levée, et « calypso », la voile. Donc ça veut dire la levée du voile. Dans le sens étymologique, ça veut dire que la vérité est cachée, mais un jour arrivera l'instant où on lèvera le voile et on verra ce qui se passe réellement. Et on a considéré que c'était la fin du monde parce qu'on se dit que l'Homme n'est pas prêt à voir la vérité et quand il verra la vérité il sera stupéfié de surprise et il mourra. Mais ce que j'explique dans « Troisième humanité » c'est que l'Homme a une autre possibilité. Au lieu de mourir de surprise, c'est de se transformer pour s'adapter à cette nouvelle vérité. Cette réalité enfin dévoilée, c'est que nous sommes une toute petite espèce, nous sommes très récents. La planète Terre a cinq milliards d'années, nous avons tout au plus sept millions d'années et nous sommes les derniers arrivés. Les fourmis sont là depuis 120 millions d'années, les dinosaures depuis 250 millions d'années. Cette réalité, c'est que nous sommes une espèce qui peut disparaître. Ce n'est pas grave, la nature s'en remettra, l'univers s'en remettra. Par contre nous risquons d'abîmer la Terre si nous faisons des bêtises. Donc il faut repenser notre rapport à la planète.

Philippe Chauveau :
Il y a une certaine critique de notre société. Vous mettez le doigt sur certains de nos travers...

Bernard Werber :
Je ne me moque pas du principe des actualités, je vois juste qu'on se prend tous les jours un choc avec un monde de guerre, des atrocités, la pollution. Des infos qui passent et qui jouent sur l'émotionnel. Je pense à ces gens qui mangent en regardant la télévision, je ne sais pas comment ils ont encore de l'appétit. Quand on est branché sur l'actualité du monde, ce sont des gifles à longueur de journée.

Philippe Chauveau :
Est-ce qu'il y a beaucoup de vous-même dans David Wells ?

Bernard Werber :
Non ! C'est peut-être le héros qui est le plus différent de moi. Déjà il a des cheveux et il est petit. A priori je suis plutôt grand et je n'ai pas de cheveux... Aussi, il est plus en retrait. C'est quelqu'un qui est obsessionnel de la science et de l'avenir. Moi je suis plus dans le monde. Il n'est pas sociable, je suis beaucoup plus sociable. Par contre je suis un peu dans l'héroïne, Aurore Kammerer, elle a un petit côté rentre dedans et elle a envie de faire bouger les choses qui sont dans les routines que je partage fortement.

Philippe Chauveau :
Merci Bernard Werber. Votre actualité « Troisième humanité » chez Albin Michel.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Voilà un phénomène littéraire ! En terme de littérature, Bernard Werber est inclassable et ça tombe bien car il n'est pas du genre à rentrer dans une case. Longtemps journaliste scientifique, il publie en 1990 son premier livre « Les fourmis » sur lequel il travaillait depuis l'âge de 17 ans et c'est un succès, mieux, c'est un véritable ras-de-marrée. Vendu à plus de deux millions d'exemplaires et traduit dans une trentaine de langues, ce titre propulse Bernard Werber dans la sphère des auteurs qui comptent. Cela aurait...Le livre, cadeau idéal ? de Bernard Werber - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Bernard Werber. Merci de nous accueillir. Votre actualité, votre dernier livre chez Albin Michel « Troisième humanité ». Que de chemin parcouru depuis « Les fourmis », depuis vos premiers romans au début des années 90. Quand vous vous penchez en arrière, comment revivez-vous tout ça ? Est-ce qu'il y a des images fortes qui reviennent ?Bernard Werber :La première images, c'est le jour où « Les fourmis » ont été publiées. C'était en mars 1991. Et surtout, c'était une grande émotion parce...Le livre, cadeau idéal ? de Bernard Werber - Portrait - Suite
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